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Les chrysanthèmes

 

   Arrangement avec un tableau à la gouache       

Les chrysanthèmes

 

  La dame aux chrysanthèmes    gouache

 

 

                                                            Le vieil homme et sa tondeuse

                                   La dame lit son courrier. Assise dans sa twingo jambes croisées. 

                                                              Portière grande ouverte

    

 

    Le vieil homme est épaté, depuis trois semaines la dame de la twingo a changé d’attitude.

    Il braque sa longue vue, marmonne, mais oui, je reconnais ses cheveux. Surpris il piétine essaie d’autres instruments. L’homme est âgé.                                         

     Etait gravée dans ses yeux sa mémoire son cœur une personne à laquelle il s’était attaché au bout de sa longue vue, une personne bien réelle. C’était une situation sans problèmes bien qu’elle lui fût incompréhensible.

C’était ainsi. 

 Elle s’immobilisait devant sa maison, puis partait… Comme un vieux chêne aux racines biscornues il s’était entêté à l’observer pendant des années !  Son image s’était enracinée si profondément que ce changement lui était plus fatal que tous les séismes qu’il avait vécus lorsqu’il était « capitaine au long cours » Et devant la situation nouvelle il était pétrifié. Jetant un coup d’œil sur son arsenal, impuissant, paralysé, il hoqueta ! Pourquoi ? Car la silhouette bien connue au bout de sa longue vue avait changé de position ! Il reprit ses esprits, se résigna ! Il fallait bien !

     La dame de la twingo était assise entrain de lire son courrier, jambes croisées, la portière grande ouverte.

     Il pensa à une provocation, ses sourcils broussailleux ne firent  plus qu’un, l’espace d’un instant il redevint le héros de ses épopées : lui le tombeur de filles sentit une résistance dans la dame de la twingo, il allait la vaincre. A la vitesse de l’éclair qui éclairait et zébrait les beaux ciels de ses voyages autour du monde le ciel redevint sombre. Il hésita, se retint, le doigt prés de la vitre, prés du rideau…

     La dame assise dans sa twingo lisait tranquillement son courrier jambes croisées. Elle poussa un soupir de contentement revoyant le vieil homme assis sur sa tondeuse et l’imaginant entrain de l’observer, émue, sa twingo et elle immobiles. L’instant inachevé…à revoir…à revoir… devant sa maison ! Le vieil homme l’avait vécu sans comprendre, et maintenant ébahi il regarde la dame entrain de lire, assise dans sa twingo, portière grande ouverte sans comprendre…

 

           LilianeBoyrie            2009-11-06             .                                

Jeune fille en fleurs

 

  gouache     tableau

Jeune fille en fleurs

 

  Gouache transformée

                                             

                                      Le vieil homme, la dame à la twingo.

                                                  Echange de pensées.

 

     

  

      Rien ne laissait prévoir à la dame de la twingo un tel chambardement dans la maison

 du mystère.  

      Voilà bien longtemps qu’elle regarde cette maison qui lui parait mystérieuse ; oui, bien longtemps déjà ! Qu’elle va à Pessac bourg et s’arrête devant. Alors, elle descend de la voiture, retient la portière, regarde la maison sans arriver à définir l’émotion qu’elle éprouve devant. Elle ferme la portière, pars faire ses courses. Chaque fois qu’elle va à Pessac bourg elle s’installe en face de la maison cherchant l’émotion impalpable, Les semaines succèdent aux semaines, et tous les mercredis c’est la même chose.

     : La dame de la twingo bien qu’elle ait été perturbée devant le vieil homme assis sur sa tondeuse, ne capitula pas, elle continua à regarder la maison, statufiée. Cependant, elle s’aperçut que malgré ses efforts à oublier l’habitant perturbateur la maison prenait une autre dimension dans ses yeux.

     Aujourd’hui mercredi comme d’habitude elle est installée face à la maison mystérieuse. Elle a ramassé son courrier avant de partir et s’applique à le lire assise dans sa twingo, jambes croisées, portière grande ouverte. En face le vieil homme aventurier flanqué de sa longue vue regarde.

       Depuis longtemps avec sa longue vue il regarde la dame à la twingo. Au début elle lui était apparue étrange, une sorte de bizarrerie…puis il s’était mis à l’observer avec attention. Ne la comprenant pas il s’en était saisi, elle était devenue sa propriété. :

     Il a été témoin de tant d’horreurs, brandissant contre vents et marées à qui voulait l’entendre ses aventures amoureuses lorsqu’il était gaillard ! : notamment la fille aux yeux de chat, langoureuse, et si savante, si imaginative dans l’art de l’amour qu’il en était resté pantois ! Pourtant il connaissait la vie sur toutes ses facettes ! Il n’en espérait pas grand-chose ! Je ne vais pas vous décrire   ces séances amoureuses avec la fille aux yeux de chat…. (La décence me l’interdit) Mais laissez vous aller…

     Ce vieil homme aux souvenirs plein la tête plus truculents les uns que les autres, est fasciné par la dame assise dans sa twingo entrain de lire son courrier…. 

        

                Liliane Boyrie                                 2009 04 11

La dame aux cerises

 

  Tableau   Pastel

La dame aux cerises

la dame aux cerises

La dame aux cerises

                               Le vieil homme Aux Longs Cours et la dame de la twingo

 

 

       

  

 

     Tous les mercredis, la dame de la twingo va au bourg de Pessac, s’arrête devant la maison mystérieuse.

     Campé sur ses deux jambes écartées, torse bombé, le vieil homme tape par deux fois sur son torse,puis respire un bon coup. C’est un rituel chez cet homme. Tous les matins comme on prend son café il tape sa poitrine par deux fois.

     Depuis quelque temps il est retranché dans sa maison. Entouré de souvenirs : lorgnettes… longues-vues… une roue, une gros tas de cordes, des chaînes…quelques statuettes achetées lors de ses pérégrinations autour du monde. Il a vécu les situations les plus tragiques ! Il a resurgi du creux des vagues de plus de vingt mètres ! Dans des océans déchaînés ! Il lui est tombé dessus les plus énormes cataclysmes ! Les tempêtes tropicales ! Les cyclones dévastateurs ! Les attaques de pirates ! Il a pataugé dans des bains de sang ! Au milieu de têtes coupées ! L’homme était indomptable, gagnant tous les éléments. Il était la terreur des matelots, et, lorsqu’il donnait un ordre d’une voix tonitruante l’équipage tremblait de peur.

     Etre en mer était son métier. Capitaine aux Longs Cours : c’était son titre de noblesse, un titre dont il ne pouvait se départir. Il est allé de port en port cherchant à jouir de toutes les merveilles les plus raffinées qu’on lui présentait. Enquêtant auprès de personnes habilitées dans l’art de la séduction il a vécu des mille et des mille histoires d’amour des histoires les plus érotiques avec les plus belles filles les plus savantes dans ce noble art...  L’homme était infatigable aussi bien sur mer que dans un lupanar. La nature l’avait bâti grand, des muscles aux bons endroits, vigoureux, un visage sévère. Il attirait les filles, elles étaient dans ses bras… ! Devant elles, immobile, il les regardait cherchant dans ce ballet de séduction, la douceur, l’infinie douceur, ce sentiment qu’il ne connaissait plus ! Alors la fille s’approchait de lui, quelques caresses effleurées sur ses épaules, ses muscles : de peur de la briser il la laissait s’emparer de lui

     Il a tout connu, tout ce que notre noble terre, notre monde merveilleux, toutes les offrandes qui lui ont été offertes et dont il a joui. La victoire ! Sur les éléments aussi ! Les filles les plus belles ! Les plus affranchies ! Pourtant… ! Cela fait longtemps qu’il campe entouré de son artillerie légère en attente de la dame de la twingo…        .                  

       

            Liliane Boyrie                                                    2009-11-03

 

La dame aux cerises

 

   la dame aux cerises          Travaillé avec une gouache

Lucie guette

 

   Lucie guette !