Une femme bédouin
Sans fausse modestie aujourd'hui après plusieurs decennies pourtant ! Je me compare à un bédouin; j'ai passé une partie de ma vie dans un désert. Heureusement il y a les chats, les oiseaux, les écureils. Mon esprit et mon corps se sont forgés dans un monde que je dus inventer: peut-être est-ce là la clef du mystère !
Je reviens de Paris; je dois avouer qu'il me faut quatre jours pour m'habituer: deux jours où je suis au bord de l'asphyxie, deux où couragement je remonte à la surface, les deux autres jours qui restent sont hélas courts pour admirer Paris ! C'est la faute aux chats !
C'est en toute innocence que je me suis trouvée boulevard haussmann un vendredi à 17 heures 30 sur le trottoir qui borde les grands magasins. Je crus que mes tympans allaient éclater. Le démarrage des motos aux feux est le bouquet du feu d'artifice. ( je crois que ces magnifiques engins ce sont multipliés : je me souviens des scooters que j'ai pratiqués et que j'ai aimés: je ne me souviens pas d'un bruit aussi intense que ce jour là)
Je revois la jeune femme"elle portait l'anneau" Je revois le sourire que nous avons échangé : elle était assise dans le train, moi je dévalais à toute allure le quai pour attraper mon autobus, car il y en avait un autre, et au bout un livreur de produits congelés m'attendait. Au pas de course je réussis à attraper mes autobus, et mon livreur "à huit heures il partait"
Liliane Boyrie 21 09 2010
Les commentaires récents