Emu devant la dame de la twingo,
L’homme
Cherche désespérément ses mots
Emu devant la dame de la twingo ne pouvant exprimer ses sentiments essayant comme il peut de montrer ses désirs passionnés avec des regards enflammés l’homme au passé tumultueux devant la dame cherche désespérément ses mots. Il tape par deux fois sa poitrine se saisit de ses appareils de navigation, les pose, pousse un grognement, tape la table, envoie des jurons qui raisonnent par tous les coins de la maison, puis s’assoit, envoie un autre juron. Ah ! Quels sont ces mots ?
La dame de la twingo hésite. Les livres sur la Sagesse devant elle, passe repasse, revient, pose sa main dessus par-ci par-là en pensant au cher homme de la tondeuse à gazon. Et, dans cette prison à trois, l’homme, la dame, la twingo, étrangement elle trouve dans ces moments sans réponse un bonheur qu’elle ne connaissait pas.
L’homme atteint d’une impuissance mentale devant la dame du faire appel à la Sereine Science des Connaissances de l’Ame. Entouré de ses bienveillants et bienfaisants médecins des âmes tourmentées il trouve un apaisement et, avec la reconnaissance d’être ainsi entouré il tente d’expliquer son cas. Bravement il cherche les mots ! Les hommes des sciences tentent de l’encourager par quelques mots inachevés... Le brave homme : ancien géant des mers essaie d’expliquer que ses mots ont la violence des tempêtes tropicales aux braves médecins ; les hommes se regardent, s’interrogent, et devant ce cas prononcent des mots incompréhensibles devant l’homme.
- Nous comprenons que vous aimez cette dame.
- Oui. Mais je ne connais pas les mots !
- Vous voulez lui déclarer votre amour ?
- C’est ça Messieurs ; lorsque j’étais en mer sous des tempêtes de tous genres, mes matelots et moi lancions des mots fulgurants, des jurons Messieurs : c’était notre vocabulaire. Voulez-vous que je vous les dise ?
Leurs yeux braqués sur le pauvre homme au dessus de leurs lunettes, les hommes de science s’interrogent, hésitent à répondre. L’homme prend ça pour un accord et le voilà lançant des jurons, tapant sur la table, envoyant ses bras dans tous les sens devant les regards impassibles des guérisseurs de l'âme.
Il est avalé par cette vague savante.
- Vous avez un aperçu de mon handicap lorsque je suis devant une dame de bonne éducation. Que dois-je dire Messieurs ? Je ne connais pas les mots !
Les hommes de la Très Sereine Science des Connaissances de l’Ame Humaine, leurs yeux au dessus de leurs lunettes, un sourire bienveillant sur les lèvres soulagés devant ce cas facile.
- Qu’est-ce que vous aimeriez comme mots ?
- Voilà : je cherche Messieurs, c’est mon problème ! Ah ! Comme vous le cernez bien !
Les hommes de science se concertent d’un air entendu.
- Il suffit de les trouver cher ami.
- Ah ! Vous avez tout compris. Pourriez-vous me les dire s’il vous plait ?
Les hommes de sciences des âmes perdues se concertent dans un coin de la pièce murmurent puis se rassoient.
- Nous pensons que ce serait souhaitable que vous fassiez rentrer la dame.
- Vous avez tout compris Messieurs, merci, merci infiniment : seulement, je cherche le mot ! Serait-il si dur à trouver ?
- Mais mon ami ! Il y en a tant ! Se concertant du regard ; mais l’amour mon ami, l'amour ! Simplement : je vous aime madame ! Vous êtes belle ! J’aimerai vous exprimer mon amour ! Votre regard me touche au plus profond de moi ! Votre sourire ! Votre charme hantent mes jours mes nuits. Vous voyez cher ami comme c’est simple ! Laissez aller votre cœur, vous verrez les mots viendront, ils adouciront votre vie. Voilà monsieur les mots retrouvés : ce sont les mots de votre enfance, vous les aviez perdus !
- Oh ! Merci. J’ai retenu le mot qui va m’aider à conquérir la dame : Merci,
Merci infiniment…..
Liliane Boyrie 2009-12-19