Candide et David assis bien droits devant la table écoutent les grandes personnes .Candide lève la main pour demander la permission de parler.
- Oui Candide.
- Je peux aller voir Félicien après manger Mamie ?
- Je croyais qu’il venait.
- Je peux y aller aussi !
- Bien sûr. .
- Nous sommes désolés de ne pas vous garder près de nous Eloi, ce sera un moment dur où vous aurez toutes les charges de la maison. Marguerite ! Tu as prévu les tracas auxquels Eloi devra faire face. Avec les vacances vos amis risquent d’être absents vous allez vous retrouver seul : vous continuez l’équitation ?
- Oh ! Cela fait bien longtemps que j’ai arrêté vous m’y faites penser je devrais peut-être reprendre, le temps m’oblige à abandonner le sport n’est-ce pas Marguerite ?
Marguerite se tourne vers Eloi.
- Oui c’est vrai. Il a tranché pour donner sa préférence à la marche n’est-ce pas chéri ? Ca lui réussi il est mieux depuis, c’est certain. C’est son nouveau sport, par manque de temps je me contente de l’écouter me décrire sa ballade. Il a repris l’appétit C’est un pudique j’évite les questions, il marche dans Paris trop je crains : pendant mon absence n’en fais pas trop ! Les Céleste sont là ?
Eloi ému baisse la tête.
- Non ils sont partis.
- Papa je t’enverrai des S.M S
- D’accord.
Agathe règne dans sa table, parfaitement coiffée élégamment habillée elle a pris soin de se parfumer légèrement pour ne pas incommoder, des chaussures ravissantes à petits talons. A tour de rôle ils vont chercher les plats. Les garçons se trémoussent sur leurs chaises les grandes personnes tardent à terminer ils se bousculent pour débarrasser au plus vite.
- Doucement les enfants, allez vous changer.
Joseph a pris sa pipe pour savourer son café, Eloi essaie d’être attentif aux propos de Joseph il évite un bâillement qui lui prend les tripes, un soupir, une apesanteur l’envoie vers Délice ; Joseph tire sur sa pipe par petits coups, partis dans les profondeurs des pensées philosophiques ils approuvent désapprouvent avec des hochements de tête s’expriment par des signes entendus, discrets inhalent la fumée qui se disperse autour d’eux.
L’ennui pèse sur les épaules d’Eloi, les efforts pour cacher son ennui l’épuisent, le besoin de solitude, besoin de revoir Délice madame Irène, retrouver ses sorties avec son ami Céleste, les quartiers encore inconnus les multiples intérêts de la capitale le fascinent seul dans Paris. La vie bourgeoise de la province alourdit son ennui, naturellement il ne s’intéresse pas à la riche histoire du patrimoine français ça l’ennui, les chefs d’œuvre visités par les touristes du monde entier l’ennuient, les monuments expliqués par des guides passionnés qui font remonter le temps et où le plus petit détail a une grande importance où de géniaux artistes dans un accord parfait ont fait de ce monument une réussite que l’on ne cesse d’admirer depuis des siècles l’ennui
Paris l’ensorcelle. Les découvertes qu’il fait au coin d’une rue la devanture devant laquelle il s’arrête d’une originalité étonnante : c’est son histoire. Dans Paris sa ville où il a été nourri depuis sa naissance avec les aventures qu’il a vécu, avec Marguerite sa femme ses enfants il n’est pas arrivé à surmonter ce lancinant ennui qui sournoisement le prend, la maison de passe de madame Irène est une nouvelle aventure qui le dépasse mais avec Délice si belle si étrangement belle il devient un autre homme oublie la lourdeur de la vie familiale.
- Venez Eloi où partez vous comme ça ? Vous me rappelez ma jeunesse, je fumais cigarettes sur cigarettes.
- Vous me voyez navré j’aurais un plaisir gâché, je fume ma cigarette à l’écart de votre belle pipe.
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monsieur de Risquetou et mademoiselle Délice
Candide et David assis bien droits devant la table écoutent les grandes personnes .Candide lève la main pour demander la permission de parler.
- Oui Candide.
- Je peux aller voir Félicien après manger Mamie ?
- Je croyais qu’il venait.
- Je peux y aller aussi !
- Bien sûr. .
- Nous sommes désolés de ne pas vous garder près de nous Eloi, ce sera un moment dur où vous aurez toutes les charges de la maison. Marguerite ! Tu as prévu les tracas auxquels Eloi devra faire face. Avec les vacances vos amis risquent d’être absents vous allez vous retrouver seul : vous continuez l’équitation ?
- Oh ! Cela fait bien longtemps que j’ai arrêté vous m’y faites penser je devrais peut-être reprendre, le temps m’oblige à abandonner le sport n’est-ce pas Marguerite ?
Marguerite se tourne vers Eloi.
- Oui c’est vrai. Il a tranché pour donner sa préférence à la marche n’est-ce pas chéri ? Ca lui réussi il est mieux depuis, c’est certain. C’est son nouveau sport, par manque de temps je me contente de l’écouter me décrire sa ballade. Il a repris l’appétit C’est un pudique j’évite les questions, il marche dans Paris trop je crains : pendant mon absence n’en fais pas trop ! Les Céleste sont là ?
Eloi ému baisse la tête.
- Non ils sont partis.
- Papa je t’enverrai des S.M S
- D’accord.
Agathe règne dans sa table, parfaitement coiffée élégamment habillée elle a pris soin de se parfumer légèrement pour ne pas incommoder, des chaussures ravissantes à petits talons. A tour de rôle ils vont chercher les plats. Les garçons se trémoussent sur leurs chaises les grandes personnes tardent à terminer ils se bousculent pour débarrasser au plus vite.
- Doucement les enfants, allez vous changer.
Joseph a pris sa pipe pour savourer son café, Eloi essaie d’être attentif aux propos de Joseph il évite un bâillement qui lui prend les tripes, un soupir, une apesanteur l’envoie vers Délice ; Joseph tire sur sa pipe par petits coups, partis dans les profondeurs des pensées philosophiques ils approuvent désapprouvent avec des hochements de tête s’expriment par des signes entendus, discrets inhalent la fumée qui se disperse autour d’eux.
L’ennui pèse sur les épaules d’Eloi, les efforts pour cacher son ennui l’épuisent, le besoin de solitude, besoin de revoir Délice madame Irène, retrouver ses sorties avec son ami Céleste, les quartiers encore inconnus les multiples intérêts de la capitale le fascinent seul dans Paris. La vie bourgeoise de la province alourdit son ennui, naturellement il ne s’intéresse pas à la riche histoire du patrimoine français ça l’ennui, les chefs d’œuvre visités par les touristes du monde entier l’ennuient, les monuments expliqués par des guides passionnés qui font remonter le temps et où le plus petit détail a une grande importance où de géniaux artistes dans un accord parfait ont fait de ce monument une réussite que l’on ne cesse d’admirer depuis des siècles l’ennui
Paris l’ensorcelle. Les découvertes qu’il fait au coin d’une rue la devanture devant laquelle il s’arrête d’une originalité étonnante : c’est son histoire. Dans Paris sa ville où il a été nourri depuis sa naissance avec les aventures qu’il a vécu, avec Marguerite sa femme ses enfants il n’est pas arrivé à surmonter ce lancinant ennui qui sournoisement le prend, la maison de passe de madame Irène est une nouvelle aventure qui le dépasse mais avec Délice si belle si étrangement belle il devient un autre homme oublie la lourdeur de la vie familiale.
- Venez Eloi où partez vous comme ça ? Vous me rappelez ma jeunesse, je fumais cigarettes sur cigarettes.
- Vous me voyez navré j’aurais un plaisir gâché, je fume ma cigarette à l’écart de votre belle pipe.