Vieille
Vieille ! Non je ne suis pas vieille.
Je bannis ce mot je le condamne le jette à la poubelle quelle ignominie quelle infamie quelle prétention quel mot ignoble quelle abjection ; j’accuse toute personne qui prononce ce mot devant moi, je l’accuse de voir une dégradation une fin
Vieille, moi, jamais.
Mon amie m’écoutait elle tirait son joli cou deux fois plus que d’habitude son regard m’interrogeait elle me voyait mieux qu’à son habitude sans le chercher ! Elle voyait des rides, un cou qu’il fallait cacher.
- Christie quel est ton problème ?
- Je savais car je lisais dans ses yeux.
Lucien s’était éloigné de nous trop occupé à lire son journal le monde.
- Tu vois chérie je t’aime pour la façon dont tu me vois.
Partout où mes yeux se posent mon être sensible ressent avec plus ou moins d’émotions : je revois : j’étais dans une petite grande surface avoir été frappée par le visage d’une femme qui vendait les produits de sa ferme, son visage avait des milliers de rides ses yeux tristement regardaient ! En parallèle je revois une dame vieille aussi au visage marqué par des milliers de rides elle me regardait et dans ses yeux il y avait une lumière qui illuminait son visage. Je garde ce beau regard.
- Comment je suis Julie ?
- Tu ne chercherais pas des compliments par hasard ! Eh ! Bien je ne te le dirai pas.
J’appelais Lucien, j’avais besoin de son bon regard de son regard aimant de ses yeux pleins de tendresse.
- Christie peux tu m’aider à remettre mon journal le Monde en place il est tout retourné, là, A ! Tu as des doigts de magicienne.
Julie mon amie m’entraînait par sa présence dans des histoires où seule elle avait le don de m’envoyer et chaque fois avec un regard en coin je l’observais.
Elle m’aimait pour ce que j’étais.
Je l'aimais.
Liliane Boyrie 05/05/2011