12/06/2011
Dans le vaste atelier au sixième étage sous les toits de l’immeuble d’un quartier populeux de Paris Délice offre son magnifique corps à Georges Eberlué. Assise nue sur son sofa dans une pose savamment étudiée Georges Eberlué un fusain dans les doigts dessine sur une grande feuille de papier Délice. Après plusieurs croquis il l’invite à se lever. Il a trouvé en Délice l’inspiration de ses futurs tableaux.
- Je vous remercie Délice vous êtes le désir, la passion, la beauté, la coupe du meilleur élixir, le calice qui donne envie de créer de rêver : l’a fait lever d’une main délicate.
- Découvrez comme vous êtes belle, j’en frissonne. Il m’est arrivé de paniquer devant la difficulté de saisir une pose, mais là, avec vous Délice tout est si merveilleux, si beau, votre corps, votre regard je suis tout naturellement appelé par le Dieu compatissant à transcender mon âme. Je suis Délice transporté vers des horizons que je ne connaissais pas ; un désir fou de vous faire vivre sur ma toile.
En ce moment ce sont des études. Il faudra revenir si vous voulez bien : ça va de soi.
- Voulez vous reprendre une nouvelle pose, bien : ne bougez plus. Merci.
Délice docile dans une facilité déconcertante pose comme si toute sa vie était inscrit d’offrir son corps de déesse à l’univers aussi naturellement elle reste de longs moments immobile comme une statue de bronze ;
- Maintenant rhabillez vous s’il vous plait.
Délice s’étonne de la froideur de Georges Eberlué, elle ne s’attendait pas à ça, déçue elle s’habille malheureuse, son cœur lourd contrarié
.Il lui plait.
L’atelier est à quelques centaines de mètres du restaurant de Cyprien.
- Où allons nous Georges ?
- Nous irons chez Cyprien si c’est votre désir bien sûr.
Délice souffre de la déférence, la distance du vouvoiement de la froideur de Georges
- Pourrions nous, nous tutoyer ?
- Si vous voulez belle Délice. J’ai toujours usé du vouvoiement avec les modèles, je trouve plus de noblesse, de respect. Voyez vous Délice la grandeur du vouvoiement la beauté, le mystère me plaisent une distance que j’apprécie.
- Alors gardons le.
Dans le restaurant de Cyprien Eberlué retrouve des copains.
- A ! Quelle déesse !
- C’est mon trésor : Délice.
- Enchanté il bégaie s’embrouille … se reprend
- Sigit pour vous servir ;
Sigit s’installe à leur table puis ce fut le tour de Rasemotte tous artistes reconnus pleins d’espoirs de rêves insensés d’amour plein leur cœur. C’est l’heure où ils se retrouvent dans le restaurant de Cyprien devant un verre de pastis, illuminés, tourmentés, ici ils trouvent un réconfort pour continuer, pensifs s’informent des dernières expositions des dernières modes des nouveaux genres ; soucieux prononcent quelques mots importants.
Cyprien a pris en charge Délice l’amène de la maison d’Irène à son restaurant et du restaurant à la maison de d’Irène.
- Délice reine du monde devant laquelle le monde s’incline cherche de l’aide, timidement prend la main de Georges
- Savez vous tous les deux, Georges a trouvé en moi un modèle qui l’inspire, il pense aller loin n’est-ce pas ! Georges ?
- Qui pourrait en douter !
Les deux copains baissent la tête malheureux, envieux, ils s’impatientent demandent à Primate un pastis.
- Nos moyens sont petits mais notre amour pour l’art est la sève de nos vies annone Rasemotte;
- Ravis d’avoir fait votre connaissance Madame, tous deux se lèvent à l’unisson s’inclinent devant Délice retournent au bar ;
Cyprien s’avance avec des mots bien sentis une poignée de main ferme salue Eberlué, il s’assoie fait part de son souci à trouver un serveur pour remplacer le malheureux qui s’est cassé la jambe !
- Excusez moi les amis je dois donner un coup de main, un geste amicale pour la revoyure. .
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