21/06/2011
Au bord de l’abîme : sauvage, dans un état second il attrape Délice prend son jeune corps souple et doux, je t’aime ! La plaque contre le mur, passionné lui souffle à l’oreille, si outrancièrement belle ! Je vous aime, je vous aime Délice ! Il l’embrasse, l’embrasse encore lui promet de revenir vite, la bécotte, infiniment heureux. Il veut partir les mains près du loquet il retourne vers elle lui prend les mains les baise l’une après l’autre, une bise sur ses yeux revient vers la porte l’ouvre. Il a retrouvé sa dignité pour passer devant la perspicace madame Irène.
- Je vous aime Délice !
C’est un parcours de plusieurs kilomètres pour aller chez lui. Eloi mécaniquement machinalement va marcher pour rentrer. Sa raison retrouvée, un regard sombre autour orgueilleux, hautain, méprisant. Ses émotions s’évacuent dans sa marche hygiénique au fur à mesure qu’il avance porté par ses longues jambes sur les trottoirs parisiens, tout le long quelques vitrines éclairées quelques enseignes Eloi allonge le pas fait une halte sur le pont regarde la Seine sensible au charme de Paris. Et à ce moment il retrouve la poignante panique déjà connue une souffrance intolérable, Oh ! Mon Dieu ! Mon Dieu ! Mais qu’est ce qui m’arrive ! Je souffre, je souffre, Délice ! Ma très belle Délice ! Il la revoit se rhabiller dans le salon coté nord puis rien du moment merveilleux ! A ! Pourquoi ! Madame ! Pourquoi ! Si outrancièrement belle, quel esprit malin ! Maléfique ! Quelle tragédie ! Une amnésie peut être ? Il va falloir que je consulte ; une sueur froide le fait frissonner il cherche à se rassurer, passe en mémoire sa vie, son travail, sa famille, ses amis il revoit des anciennes histoires vécues lorsqu’il était gamin, un vent froid le fait frissonner, il se dépêche à rentrer ;
Dans l’appartement il va se doucher, traîner. Tourmenté l’âme en détresse il pense à Marguerite, sa vie de couple, ses enfants qu’il va retrouver en Anjou, il frémit insatisfait. Ses rapports intimes avec Marguerite purement hygiéniques une routine il se sent prisonnier. Affalé sur son fauteuil, fatigué, quelques moments ont passé, Eloi s’endort. Le lendemain la musique de son réveil le sort du lit.
Il n’a pas écouté les messages, rougit de cet incident
– Nous t’attendons demain soir, pensons à toi, t’aimons, bises. Quelques messages professionnels.
Une journée de travail l’attend.
Les jours se sont écoulés dans la même teinte paisibles et doux, Marguerite ses fils David et Candide ont profité des éclaircies pour visiter le bocage Angevin à bicyclette cueillir quelques fleurs aux noms bizarres ce qui appelle les moqueries des garçons
- Qu’as-tu fait pendant tes cours de botanique. : ils sont impitoyables
Tant bien que mal les grands parents trouvent enfin le nom.
Plus de bruit de laisser allé dans la maison depuis le départ d’Eloi, Marguerite a recours à des menaces : je le dirai à papa !
- Vous m’écoutez les garçons : ce soir votre père va arriver fatigué par son travail, je vous rappelle qu’il lui faut du calme ; Joseph intervient sa pipe dans la main tapote sur l’autre dans un mouvement sec continue comme s’il avait envie de s’encourager. Il s’approche de Marguerite de ses petits fils tape sa pipe plus fort dans sa main en l’approchant de David de Candide aux joues colorées par les douces brises de l’Anjou
- Tu as compris David, Candide !
Une odeur d’ail, un grésillement, Agathe fait rissoler son ail pour faire cuire des cervelles d’agneau. Le carillon sonne sept heures.
Marguerite remet en place les jouets éparpillés un peu partout. Tous sont attentifs au bruit des voitures ; Marguerite s’est appliquée à bien travailler ses cheveux abondants indisciplinés, elle va devant la glace dans l’entrée, s’observe remet en place quelques mèches rebelles, soupire troublée d’avoir grossi se régalant de la bonne cuisine d’Agathe dont elle a abusé. .
Un énervement une impatience, l’attente la crainte d’un accident ils attendent fébrilement Eloi.
Avec sérieux Eloi de Risquetou conduit sa voiture, respectueux du code de la route des vitesses mentionnées. Il a averti Marguerite de l’heure de son arrivé, détendu au volant de sa voiture il oublie ses émotions. .
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