24/10/2011
L’histoire de France pour laquelle il s’est passionné fut le but de sa vie il devint guide. Il chercha à en faire profiter le plus de monde possible, apprendre aux touristes l’histoire de son pays, des monuments qu’il fait visiter. Les touristes suspendus à ses lèvres en admiration n’hésitent pas à poser des questions curieux de cette ville médiévale aux périodes les plus anciennes du XIV ième siècle, monsieur Saumenier fier de son savoir sonne à la porte des Archange
- Entrez cher ami bienvenu à vous.
- Bonjour messieurs dames le plaisir est grand d’être avec vous. Voyez, je vous ai apporté un petit fascicule où vous lirez l’histoire de Beaugency riche en évènements ; vous saisirez mieux mes explications qui seraient lourdes, je préfère les abréger, croyez en ma longue expérience de guide. J’ai appris à connaître les envies des personnes que j’ai accompagnées dans leurs visites, je souhaite vous faire aimer cette riche ville sans embarrasser vos esprits.
- Monsieur je vous présente monsieur de Risquetou mon gendre, leurs deux garçons David et Candide
Monsieur Saumenier extrêmement honoré de faire de si grandes si honorables si grandissimes connaissances susurre quelques mots à peine intelligibles : il s’incline plusieurs fois, sort sa casquette, boutonne sa veste ; lisse ses cheveux.
Il se présente.
- Monsieur Saumenier guide des merveilles de notre illustre histoire de la ville de Beaugency.
- Prenez place monsieur.
Agathe est partie dans ses casseroles, les garçons lancent leur ballon.
Eloi Marguerite Joseph entourent le cher homme l’écoutent raconter son parcours de vie.
- Les touristes étaient mes amis, je ne sais combien j’en ai eu, des milliers tous suspendus à mes lèvres, tous pleins d’attention pour leur modeste guide. Toute ma vie fut droite, honnête, aujourd’hui j’ai l’honneur d’être avec vous mes amis, qui êtes bien connus dans la région et bien au-delà pour votre intégrité, vos bonnes œuvres, vos œuvres de charité, c’est aujourd’hui un bien beau jour, je vous suis très reconnaissant, merci, merci infiniment ; monsieur Saumelier ému par l’audace de ses propos fait un petit bond sur sa chaise pour mieux s’asseoir.
Agathe arrive avec les apéritifs, tous ont pris de l’importance, d’un regard grave ils prennent conscience de leur méconnaissance devant les connaissances de leur invité guide des beautés de Beaugency ils sont intimidés, monsieur Saumelier retrouve les moments qu’il a vécu aux travers de ces grands valeureux personnages il s’identifie s’incarne dans eux alors son visage s’enflamme dans les assauts des guerriers, prend la noblesse des seigneurs, il en parle avec tant d’émotion tant de savoir qu’il subjugue ses hôtes
Leurs verres .pleins de souhaits Agathe sourire aux lèvres fait tinter son verre sur les verres de Monsieur Saumelier, d’Eloi de Marguerite de Joseph. Elle prend des nouvelles de monsieur.
- Comment allez vous ?
- Oh ! Mais, parfaitement, j’aimerais continuer ainsi longtemps, oui, longtemps encore et vous madame ?
Agathe regarde Joseph puis son regard se pose sur Marguerite et Eloi, elle rougit, soupire : j’ai quelques petites douleurs rien de grave dues à l’age !
- Vous monsieur ?
Son regard sur Eloi ;
En racontant Saumelier avait marqué l’imagination d’Eloi l’image de Délice diluée disparaissait dans un nuage Eloi plein d’effroi la voyait s’échapper se volatiliser, il tressaillit.
- Pardon, j’étais si loin, si loin vous ne pouvez l’imaginer c’est curieux, c’est imprévisibles les évènements qui peuvent bouleverser une vie sans que vous puissiez les arrêter et dont vous êtes témoin malgré vous !
Que peut on faire, pouvons nous faire ? Est-ce possible de les arrêter ? Continuer la suite est notre seule éventualité qu’en pensez-vous ! Monsieur Saumelier les épaules tassées par ce discours n’avait jamais réfléchi autant, il s’incarnait dans ses personnages il avait vécu des siècles, des siècles dans eux, sa femme avait accompagné son grand homme tout au long de sa vie, l’avait regardé, l’avait écouté raconter l’histoire de France, il était heureux.
Devant tant de savoir il préféra ne pas répondre.
- Venez monsieur, j’imagine qu’après votre bonne marche nous avec vous nous avons faim, allons nous mettre à table. Vous me donnerez des nouvelles des champignons que j’ai trouvés non loin d’ici, un vrai régal.
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