27/12/12
Ce monsieur Détecté a des exigences, il veut faire connaissance de nous tous et souhaite avoir les avis de chacun, aussi leurs motivations, chacun en particulier, dans son bureau, enfin il souhaite monsieur le comte nous voir rassemblés dans votre demeure pour un accord définitif entre les parties, c’est son désir pour pouvoir agir en toute liberté. Vous notez son numéro de téléphone s’il vous plait. Monsieur le comte vous avez la charge avec votre permission bien sûr de préciser la date dès que vous le pourrez. Avez-vous des restrictions à faire ?
- Ce monsieur Détecté ne m’est pas totalement inconnu, j’ai ouï-dire qu’il a eu de bons résultats lors d’une affaire concernant le duc Mourlet, une affaire qui a fait couler l’encre à l’époque ! Il a retrouvé le fils unique de la famille. C’est une longue histoire et bien triste… ! C’est pour dire que je lui fais confiance, mon cher ami Eloi de Risquetout vous avez mon assentiment.
Wladimir tente de dégager sa main prisonnière de la main de madame Irène, celle-ci accentue sa pression.
- Nous avons n’est-ce pas mes amis la certitude – certaine répond Wladimir, la certitude reprend Irène de trouver par ce biais le prince Sergey en tapotant sur la table la main de Wladimir par deux fois et pour montrer son désir d’être écoutée par ses chers amis elle presse la main de Wladimir la lève puis la frappe plus fort sur la table. L’assistance approuve leurs mains sous la table.
- D’accord madame Irène nous continuerons à nous réunir si tel est votre désir ici, avec vous pour discuter de ce sujet qui a tant de valeur pour notre Délice et, en ce qui me concerne réplique Wladimir libérant sa main ; je suis convaincu que c’est tous ensemble avec vous madame Irène que nous solutionnerons le problème, serrant ses mains l’une avec l’autre pour bien manifester la fermeté de sa décision, tous approuvent en l’imitant. Madame Irène se lève puis se rassoit met son buste en évidence pour accompagner toutes ces bonnes volontés toutes ces belles âmes qui sont en quêtes du prince Sergey.
Au bout d’un moment les conversations s’arrêtent, ils s’observent, le comte ankylosé se lève avec peine lorsque madame Irène d’un geste de la main l’invite à se rasseoir.
- Mes amis j’ai pris conscience des faits « bien qu’avec vous je ne sois dans mes fonctions » Monsieur le comte fréquente régulièrement les maisons de Paris, ce grand intellectuel vient d’écrire (Ce mal nécessaire) - Votre dernier roman ? - Le comte approuve en tapant fortement sa canne. Monsieur Eloi de Risquetout vous êtes un grand intellectuel aussi, ici, vous avez trouvé notre chère Délice. Wladimir vous avez goûté aux plaisirs qu’offre la maison de passe de madame Irène. Vous tous avez accepté, et trouvé ce qui convient à votre état, je vous en suis très reconnaissante. Mon état : tenancière d’une maison de passe pourrait mes nobles messieurs vous gêner vis-à-vis de monsieur Détecté, détective de son état. C’est pourquoi je vous demande si je peux contacter ce monsieur.
- Mais bien évidemment, c’est pour ce détective l’endroit idéal. Il va trouver les réponses à ses questions, sans tarder vous devez prendre contact avec monsieur Détecté.
- Lors de notre prochaine réunion nous pourrons faire venir monsieur Détecté pensez-vous ?
- Non, non madame Irène, nous sommes désolés ; il serait de mauvais ton d’inviter Délice, Fraise, monsieur le comte, monsieur Eloi de Risquetout notre cher Wladimir avec monsieur Détecté, chez vous, c’est avec regret qu’il ne puisse y avoir une telle rencontre avec nous.
Le comte se lève envoie sa canne en l’air dans tous les sens devant les yeux écarquillés d’Irène, d’étonnement elle s’accroche à la table pour garder son équilibre ; le comte reprend sa canne la tape avec autorité sur le sol, salue. L’assistance muette de surprise salue avec des hochements de tête et tous dignement sortent de la maison d’Irène ; Sur la porte dans un dernier salut Wladimir prend la main de madame Irène pour lui témoigner ce dont il est honoré et dont il l’honore et tout ce qui s’en suit.
En trois enjambées Détecté va ouvrir à Eloi de Risquetout, trois autres pour retourner à son bureau invitant Eloi à s’asseoir en face.
- Le temps est exécrable aujourd’hui, vous auriez dû reporter notre rendez-vous, la neige, le vent, tous les ingrédients sont là pour se casser une jambe, ze n’aime pas du tout, pas du tout. ze vous écoute monsieur.
Monsieur Détecté pourrait se confondre à tout le monde s’il n’avait pas l’étrange idée d’avoir un costume dans lequel il flotte.
Monsieur Détecté est grand, maigre, un visage taillé à coups de hache donne une impression de virilité, des yeux bruns, fixes, attentifs, des cheveux bruns,
Eloi eut tout le loisir de regarder monsieur Détecté ; Bien qu’il soit avare de mots il remarque un léger zézaiement et aussi son œil gauche qu’il ferme et qu’il ouvre ce qui fit retourner Eloi
- Ne me cachez rien monsieur cela pourrait nuire à mon enquête, c’est ce que s’applique à faire Eloi de Risquetout Devant les hésitations de son client monsieur Détecté attend en malaxant une pate entre ses doigts, Eloi fixe l’objet intéressé, s’informe s’il a l’usage de la gomme de mie de pain qu’il connait grâce à ses fils.
- Eh ! Bien voilà, z’ai un hobby qui prend mon temps libre, ze pratique l’art pictural, elle est dans ma poche dans mes déplacements elle permet de canaliser mes émotions, elle calme mes impatiences une sorte de thérapie en somme..
Monsieur Détecté détective de son état accompagne Eloi de Risquetout à la sortie.
Eloi arrivé à bon port, accueilli par Marguerite inquiète, fait un brin de toilette avant de se mettre à table.
- Tu as du retard, tout est perturbé avec ce temps. David ! Candide ! A table. Tu es débordé ! Repose-toi.
- Ca va, le temps est épouvantable, c’est rare ce temps hivernal des pays du nord à Paris, les bruits son ténus, un magnifique nuancier de blancs.
- Allons ailleurs Délice, c’est trop laborieux ici. Il remet en place ses dossiers. Nous allons dans notre petit coin ; Vous avez le privilège de m’émouvoir, moi le vieil homme au cœur sec, vous troublez le cheminement de mes pensées, l’incompréhensibilité de l’attrait que vous avez sur moi est un mystère. Nous allons dans notre petit coin, venez.
Délice si jolie prend le bras du comte ;
La salle de réception, un petit coin, deux chaises, une petite table dessus une lampe.
Assis face à face le comte et Délice s’informent, s’interrogent, c’est l’endroit où le comte vieux routier de l’âme humaine écoute les pensées qui veulent bien sortir, les désirs de Délice ; en ce moment son tourment.
- Parlez Délice.
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