J’étais arrêtée, et je regardais cette main habile, glisser, lisser la surface du mur avec sa truelle, elle caressait la surface. J’étais fascinée devant le poli qu’elle réussissait dans un geste délicat et souple à donner au mur. Interrogative, je regardais cet homme qui travaillait son ciment avec une virtualité qui m’intriguait.
Arrivée chez moi, avec un regard soupçonneux j’évaluais le travail de ma murette, et je constatais que plusieurs endroits avaient besoin d’être réparés. Je m’appliquais à lire le mode d’emploi sur la boîte de ciment de un kilo que j’avais achetée. Je fis le mélange, ciment, sable et eau, c’était si facile ! Je me lançais avec évidence dans la maçonnerie, ayant l’avantage d’après moi, d’avoir pratiqué un travail manuel avec mes tableaux. D’un pas assuré, la truelle dans une main, le pot de ciment dans l’autre, confiante, j’attaquais ma murette. J’essayais la technique du maçon, la mienne ayant été infructueuse. J’appliquais dans un mouvement souple le ciment : j’avais pourtant le désir d’avoir une belle murette ! J’y ai mis toute ma sensibilité, la décontraction de la main etc…Eh ! Bien, mes amis, j’allais de déceptions en déceptions devant le résultat, ne comprenant pas, que ce que je croyais avoir compris me donnait tant de peine pour un résultat plus que moyen.
Cet exemple m’a poussée à vous parler du travail que je vous présente. J’ai du travailler avec confiance pour, avec un stylo à encre de Chine faire ces portraits. Ce ne fut pas facile. Il m’a fallu beaucoup travailler pour arriver à ce résultat. Je crois bien que je vais devoir apprendre davantage avant de devenir un bon maçon !
Liliane Boyrie