Ne comprenant pas cette énigme
L’homme fait appel aux sommités les plus grandes
De notre planète
Ne comprenant pas l’évolution de l’âme humaine, devant cette énigme, devant son incapacité à ouvrir le portail de sa grille, le vieil homme s’est entouré des plus grandes sommités de notre planète, des psychiatres ! Des psychologues ! Des psychanalystes! Toutes ces sommités se réunissent autour du pauvre homme, et, dans de longs conciliabules tous les mercredis ils étudient son cas, chuchotent, haussent les épaules, se concertent, murmurent, prennent des airs entendus, des airs graves devant ce fait rarissime : l’impossibilité de se saisir d’un loquet de porte devant une dame, en l’occurrence la dame de la twingo !
Après de longs conciliabules, inclinant la tête afin de mieux capter le problème de l’homme ils en concluent que la dame pourrait se présenter sans sa twingo, ou la twingo sans sa dame ! Devant ce naufrage certain l’homme écoute, approuve, opine de la tête, tape ses cuisses, heureux enfin que prennent fin ses tourments. Quelques séances ont suffi pour arriver à ce résultat. L’homme assuré d’ouvrir son portail ne cesse de faire des adieux en s’inclinant d’un coté de l’autre, en avant en arrière.
Ils se quittent.
Tous les mercredis devant son miroir il s’observe.
C’est dans un espoir fou, que, assis devant sa fenêtre il attend la dame de la twingo, il rêve à la chère dame, se tortille sur sa chaise se gratte se balance puis se lève : dérangé : quelque chose l’ennui. Tout en parcourant sa pièce en se grattant il cherche le mot qu’il faudra dire pour conquérir la dame ! Appuyé contre le mur, tournant le dos à la fenêtre il tente de réfléchir calmement. Le langage trivial n’étant pas adapté à la dame il ne sait pas ! Après s’être violenté et tapé sa poitrine, l’homme conclue qu’il devrait faire appel à la Sereine Science des Connaissances de l’Ame Humaine.
La dame est patiente, entourée des livres sur la Sagesse elle apprend à maîtriser ses pulsions, maîtrise son corps avec les très célèbres livres sur le ki gong et le tai-chi-chuan Elle lit, relit ses livres essayant d’appliquer leur enseignement au mieux ;
Aujourd’hui mercredi, elle court à sa voiture, démarre en trombe, manque caller. Les battements de son cœur sont multipliés par mille. Elle doit s’arrêter en route.
Quelle malédiction ! Quelle souffrance !
Oh ! Oh ! Pourquoi !
Mon Dieu !
Elle l’aime ! !
Liliane Boyrie 18 12 2009