Tout en eux indiquent des personnages en retrait de cette vie trépidante ! : Elle voit les rayons biens garnis, multicolores, tout cet assemblage actif, vivant, bruyant. Elle enquête, furète, fouine un peu partout ; ses yeux viennent, reviennent, passent, s’éloignent, reviennent encore sur ce jeune couple. J’essaie d’être discrète. C’est indéniable quelque chose l’a touchée. Fouillant dans sa mémoire…elle se souvient bien… avoir vu … vaguement … ce couple mais il est si effacé que les regards passent sans le voir, et pourtant il est resté dans sa mémoire. Gênée et curieuse à la fois avec insistance elle l’observe de nouveau. : Qu’est-ce qu’il y a qui l’interpelle ? Pourquoi cet intérêt pour un couple qui s’évapore dans la foule ! Elle hausse les épaules, cherche à se libérer, à enlever de ses yeux cette image qui l’étonne beaucoup plus qu’elle voudrait. Dans quelle situation Christie va-t-elle se mettre encore ! Que penserait sa chère Manie… ! Son regard glisse, revient, se pose encore sur lui. Soucieuse elle oublie la caissière.
- Oh ! Excusez moi.
L’esprit embrumé elle fait ses manœuvres habituelles pour décharger, recharger le caddie, paie et file vers sa voiture, met en place ses achats dans le coffre. La pluie douce, continue, enveloppe la cité d’une lumière diffuse, quelques lampadaires éclairent les allées. L’essuie glace tel un métronome caresse la vitre. La lumière filtrée donne un aspect fantasmagorique aux choses. Arrivée au parking elle vide son coffre. Encombrée de son parapluie, de ses achats, les bras chargés elle se bat comme elle peut avec ses clefs de voiture, maladroite, les fait tomber. Tout est à recommencer ! « C’est malheureux comme