des petites choses peuvent vous gâter la vie. » Se battant de nouveau avec ses paquets et ses clefs, une fois tout en ordre elle se précipite dans l’ascenseur. Dans son studio rapidement elle range avec méthode les denrées dans le réfrigérateur, le regard aigu scrute l’intérieur. Préoccupée par ce travail elle oublie ses tracas. Installée dans la salle de séjour assise devant son bureau, accoudée, la tête dans les mains elle réfléchit à son nouveau roman. Mais elle est préoccupée : une voix l’interpelle souvent dans ces moments là, c’est la bonne voix de sa chère Manie : Il faut travailler ma petite fille, moi j’aurais tant aimé être institutrice ! C’est un bien joli métier tu sais ! (Manie désirait que je sois institutrice.) Cette inquiétude permanente pour sa petite fille, cet amour immodéré, ces moments, Christie aime les revivre. Pour chasser son inquiétude elle va se faire un thé, le savoure devant la fenêtre, caresse sa tasse du bout des doigts en pensant à sa Manie qui lui chantait des tas de chansons. Elle fredonne quelques airs appris lorsqu’elle était petite, cherche les mots plus ou moins oubliés… enfin toute heureuse, enlève quelques airs. Christie sourit, essaie de lire dans les lignes de sa main… son avenir ! Se perd en conjectures de toutes sortes… (Il