2011-03-31
Monsieur de Risquetou semble être fait pour une vie tranquille du moins le croit il. Ce soir vêtu de son beau costume cravaté enveloppé de sa dignité il prend le chemin qui l’amène vers une famille amie où il est invité à passer la soirée. A un angle de deux rues il bifurqua vers la maison de passe d’Irène.
Une vie sans embûches en fait, pourtant il trébuche par manque de confiance, une inquiétude persistante, ces disgrâces dont il est atteint depuis sa naissance ne l’empêche pas toutefois de garder son rang d’être apprécié partout et de jouir des avantages de sa particule doublée de connaissances qui séduisent toutes ces dames jalouses de Marguerite.
Il avait promené Marguerite et les garçons dans des quartiers de Paris historiques tous avaient goûté aux richesses de la capitale. Il y eut un moment où les garçons en eurent assez de se traîner derrière leurs parents, ils y renoncèrent et décidèrent dans un commun accord de laisser Eloi partir seul. Faire sa ballade le soir était son quotidien et parmi les découvertes qui le distrayaient il fut attiré par un nom étrange affiché sur la porte d’une maison, il alla sur inter net et sa curiosité l’amena à La Secrète Science Dévastatrice de L’âme Humaine : la maison de passe de madame Irène.
Madame Irène avait appelé sa maison de ce nom inquiétant qui attirait la curiosité si bien qu’elle avait une clientèle de haut niveau en quête de sensations nouvelles d’émotions nouvelles. Nonobstant sa timidité sa crainte du scandale et toutes les pensées négatives qui l’habitent ce grand dépressif chercha un remède à son mal dans la maison de passe de madame Irène.
Emu devant la porte il se saisit du marteau frappa trois petits coups.
Une magnifique jeune fille ouvrit la porte en le gratifiant d’un beau sourire, le plus beau qu’elle pouvait avoir car il lui plaisait bien.
- Entrez Monsieur.
A peine la porte franchie monsieur de Risquetou se trouve dans un autre monde une autre histoire où il oublie ses tracas.
- Bonjour madame.
- Bonjour cher Eloi : c’est inhabituel de nous rendre visite un dimanche, je m’en réjouis.
Madame Irène épanouie aux formes éblouissantes, appétissantes font penser aux fruits exotiques pleins de saveurs enivrantes, des joues couleur de coquelicots des lèvres qui ressemblent aux cerises craquantes madame Irène tout sourire reçoit monsieur de Risquetou. Le cher homme troublé bégaie quelques mots doit se reprendre pour articuler convenablement
- Pourrais je voir mademoiselle Délice.
Madame Irène accuse une déconfiture qui la fait sombrer doucement dans une grande déception au goût amer mais en grande professionnelle elle reprend son éclat aveuglant pour foudroyer Eloi.
- Avec un grand sourire : prenez la peine d’attendre cher ami
Aujourd’hui est son jour de liberté, je m’informe attendez s’il vous plait – Délice ?- Oui tante Irène – vous avez une visite –A ! Oui ! Monsieur de Risquetou- J’arrive, je souhaite le salon est, tante Irène- d’accord. Elle vous reçoit dans le salon est monsieur. C’est son choix.
Ce fut un éclat aux couleurs infinies aveuglantes vertigineuses monsieur de Risquetou crut mourir noyé. Dans un râle pour revivre il serra Délice contre lui se noya éperdument dans les douces rondeurs, la douce chaleur du satin de sa peau, il allait dans l’infini ne comprenant pas n’expliquant pas il naviguait sur une eau limpide bercé par la douce houle aux clapotis légers il se laissait porter s’enivrait de cette coupe merveilleuse sans se rassasier il buvait, fatigué il sombra.