30/04/2011
Il ramène son plateau dans la cuisine, se prend en train de fredonner un air qu’il avait joué au piano dans son jeune age. Il s’installe devant son piano fait glisser ses doigts sur les notes prend quelques sons et note après note retrouve sa belle mélodie tout surpris de constater que ses doigts ont gardé leur agilité malgré un manque d’usage. Emporté par un désir de jouer il retrouve quelques airs.
Il se souvient des remontrances de sa grand-mère qui cherchait à lui faire faire des gammes, des exercices.- Mon petit Eloi tu n’arriveras à rien si tu ne fais pas le b à ba pour devenir un pianiste, travaille tes gammes, exerce tes doigts les uns après les autres, regarde, et sa chère grand-mère avec exemple lui montrait. – oui Mamie. Il est arrivé à pianoter malgré une volonté à ne rien faire ; - Il est doué disait son professeur de musique, il doit continuer. Il se souvient de travailler en cachette ses exercices, honteux.
Il allait saisir son téléphone lorsqu’il sonna
- Allo ?
- Eloi nous sommes sans nos femmes on pourrait faire un tour qu’est-ce que tu en penses par exemple boire une bière par là.
Eloi sent sa gorge se nouer il ne peut articuler un seul mot son être se ferme, il a envie de raccrocher regarde autour et dans sa solitude il retrouve la maison de sa grand-mère où enfant il allait passer ses vacances. Ses multiples activités de jeune homme d’homme marié lui ont fait abandonner le piano. Il a retrouvé émerveillé l’effort et le plaisir lorsqu’il joue. .
- Eloi ?
- Oui.
- Eh bien répond !
- Je serais un piètre compagnon, je suis très fatigué, remettons ça à plus tard.
- Mais pourquoi, sortir te mettrait en forme.
- C’est gentil d’insister mais ce soir c’est impossible.
- Toi, tu mijotes quelque chose.
- Une grande fatigue Céleste rien d’autre.
- Va voir un médecin : un remontant peut-être.
- Rien de grave, du repos, je raccroche te rappelle, ciao.
Eloi va vers la fenêtre jette un regard puis va s’asseoir.
Il tente de comprendre.
Délice est le tourment de son âme il soupire plein de détresse, frissonne appelle Marguerite
- Allo ! Marguerite.
- Oui Eloi, tu es bien arrivé ?
- Oui.
Le frigidaire est garni mange, ça va te requinquer, repose toi. Les enfants prennent des mines superbes Les parents sont merveilleux, qu’est-ce que tu fais en ce moment ?
- Je regarde un film. Je t’embrasse des bises à vous tous.
Connaissant la gourmandise d’Eloi Marguerite avait garni de bonbons un petit récipient en cristal, un cadeau de sa mère, et machinalement il les attrapait ce qui le requinquait. Il se mit à penser au brave petit père Bronché et à ses caramels. Il retrouve les exclamations de tous pour féliciter madame Bronché excessives certes mais pleines du désir d’acclamer les mérites du père Bronché et de la mère Bronché et il entend : comme s’il y était : ils sont bons les caramels du père Bronché, uniques et le brave homme remerciait une larme au bord des yeux. Eloi trouve un apaisement. Tout en mastiquant ses bonbons il pense à acheter pour Délice des caramels, une vigueur ne le tient plus en place. La soirée est douce, devant la fenêtre il écoute les bruits sourds lointains bruyants il voit les lumières de sa rue, en face des appartements envoient leur éclairage sur plusieurs étages, d’autres... La clef tourne il s’applique à bien fermer la porte, aspiré par Paris il va.
Il connaît son quartier avec ses galeries ses restaurants ses cafés ses commerces. Il va machinalement vers le métro le contourne continue son long parcours simplement pour marcher, fatiguer son corps, ne plus penser. La clef dans la serrure deux tours il entre.
Céleste déçu est bien esseulé dans son bel appartement du 6 ème arrondissement depuis un moment il hésite à prendre une décision se demande s’il ne devrait pas avertir Marguerite. Il est inquiet pour son ami cette fatigue inhabituelle l’inquiète, il hésite ne sait quoi faire prend le téléphone le pose le reprend le garde un moment enfin le pose. Il connaît Eloi depuis les bancs de l’école un entrain une bonne santé, il ne comprend pas et puis la pensée d’aller voir Virginie dans le café branché le dynamise. . .