Le journal
Julien vient comme à son habitude le journal le Monde dans sa main pour me rendre hommage, assise près de lui je tente timidement de lui prendre son précieux bien , avec des pensées malicieuses dans ses prunelles gentiment me le donne. Je fais semblant de ne rien voir, hausse les épaules, pense : ceci n’a pas une très grande importance après tout, m’approche, afin que nous puissions lire ensemble. Julien gonfle sa poitrine, je ne sais si c’est de contentement ou prendre des forces .Moi avec un regard entendu du sérieux quelques battements de cils je m’applique, tourne les pages annone les gros titres montre un intérêt pour les dernières nouvelles qui me semblent importantes. Accablée par mon incapacité à rester concentrée plus de quelques minutes je pousse un long soupir me rétablis dans une position plus confortable.
Nous sommes de connivence Julien et moi pour comprendre ce que désire l’autre, nous éliminons les pensées dérangeantes qui pourraient rompre cette belle harmonie et qui permet de nous réaliser, Julien sait, il s’efface pour laisser Julie prendre les rennes de ma vie,
- Tiens à propos : Julie ?
- Je suis fatiguée en ce moment elle me laisse en paix, je l’aime.
- Regarde ce dessin humoristique, comment tu le trouves ?
- Très bien fait.
Je fermais les yeux pour rentrer dans l’univers de Julie qui transformait ma vie, je voyais bien, nous étions prisonnières. Julien gentiment approuvait encourageait mes actes qu’il aimait, que j’aimais, il plia son journal, ému par la beauté de la nature nous étions silencieux, pris par la contemplation et ceci un bon moment, plusieurs histoires s’annonçaient paisibles et douces, nous étions là, Julien, moi, Julie, ensemble nous savourions l’instant à la porte de nouvelles aventures j’attrapai le bras de Julien pour me rassurer, il était là, fidèle, sincère.
- Tu crois qu’elle va revenir ?
- Qui ?
- Julie.
Il savait !
- Tu ne peux pas douter ! C’est toi.
- Je suis Christie et Julie alors ? Je doutais.
- Jamais ce sera autrement Christie.
Je la voulais charnelle, capiteuse, voluptueuse, belle, incommensurablement belle, je voulais la toucher m’enlever de ce rêve. .
- Elle est trop belle, elle ne peut être que dans un rêve, c’est ton rêve.
Il avait deviné ma pensée, Je fermai les yeux Julie avec moi, je pouvais continuer
- Tu peux reprendre ta lecture Julien.
Julien me suivait du regard
Il savait, il savait que Julie était le porte drapeau de ma peinture d’une féminité intouchable : la peinture
Liliane Boyrie 29/06/2011