15/06/2011
Dans des successions d’images lorsqu’il est hors de son travail qui lui demande beaucoup d’attention de concentration, de décisions rapides réfléchies Eloi retrouve sa déesse sa reine sa sublime Délice oublie les plus fondamentaux devoirs envers sa famille. Lorsque sa journée au travail prend fin il rentre chez lui pour écouter ses messages, s’emporte contre les barrages à ses désirs : sa famille qui n’arrête pas de le harceler en s’inquiétant, des questions futiles, des nouvelles sur sa santé, sa solitude néfaste profilant un homme abandonné, isolé, déprimé.
Dans ses moments libres avant d’aller chez madame Irène Eloi traîne dans la capitale la découvre quartier par quartier en homme bien organisé. Ce soir il va goûter le charme de Paris en prenant un détour avec le métro puis une marche leste bien sentie un pas élastique de grandes enjambées. Il longe les boutiques sans les voir avec l’envie d’aller dans un petit square bien connu par les amoureux de la solitude les âmes solitaires en quêtes de paix.
Un regard sur sa montre, inhale l’air sans le gaz toxique des tuyaux d’échappement, un endroit parmi tous les endroits tranquilles que l’on trouve à Paris ; Eloi dans ses sorties ne les rate jamais il trouve un moment pour s’isoler se reposer de son travail stressant essaie d’échapper aux contraintes de sa famille, et là, il est en osmose avec Délice, oublie les soucis.
Le passant attentif est intrigué par cet homme assis dans ce coin réservé aux trafiquants de drogue où se conclue à la sauvette des marchés douteux. Un, deux hommes passent, supputent si il n’y a pas une bonne affaire, embêtés d’une déconvenue puis reviennent, observent Eloi font demi tour, des hommes douteux passent près de lui mais devant le peu d’attention d’Eloi partent ailleurs.
Eloi à le plan de Paris en tête, il regarde sa montre, va dans les rues sûr de lui.
Le temps sans Délice est aussi long que le début du monde et Eloi se pose la question difficile voire impossible ! Vivre simplement ! Eloi a une manivelle dans le cerveau qui ne cesse de fonctionner et lui gâche la vie, sa relation avec Délice imbibée de tant de savoir tant d’analyses vouent à l’échec ses stratégies les plus réfléchies, il se noie. Dans ses marches solitaires l’homme fier, arrogant, orgueilleux, hautain à cet instant trébuche devant la maison de passe de madame Irène, se donne un maintien convenable, car c’est ainsi. Puis rapidement arrange ses cheveux, son col de chemise, ses manches, étire son cou, passe sa main sur sa veste, un cérémonial qu’il accomplit chaque fois puis la main prête à frapper, la respiration coupée par la difficulté à respirer, la gorge nouée, paniqué il attend avant de frapper les trois petits coups. Délice si belle ! Son cœur bat vite, le marteau dans la main il hésite, prend du temps l’appuie doucement encore et encore il n’ose frapper fort les trois petits coups le signal bien connu du sérail de la maison.
Avenante une jeune fille de la plus belle allure lui ouvre.
- Veuillez entrer monsieur
Eloi accueilli par la très agréable madame Irène imperturbable toujours prête à satisfaire les désirs de ses chers clients ;
- Bonsoir monsieur Eloi : veuillez vous asseoir un instant juste quelques secondes : elle range des archives dans un casier appelle une demoiselle pour la remplacer.
Elle va s’enquérir de la santé d’Eloi avec des mots discrets, de son travail, de sa famille sa femme ses enfants sans outrecuidance tout naturellement.
Eloi en compagnie de madame Irène la dame aux doux parfums attend Délice tranquillement
Délice avec application regarde les ongles de ses mains, encore deux doigts à colorier avec un rouge foncé, elle attend qu’ils sèchent regarde ses doigts longs, fins, ses mains délicates, elle les secoue puis prestement descend les escaliers, se présente à monsieur Eloi de Risquetou
- Monsieur bonsoir.
- Bonsoir mademoiselle
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