2011-09-12
Pas très sûr d’avoir été entendu, un léger grattement de gorge, timidement craignant de s’être mal expliqué.
- Oui Joseph.
L’homme du monde Eloi s’explique.
- En effet, la vie en province malgré les techniques qui gagnent les foyers, l’inter net, les voitures est plus calme ; comme vous avez si bien dit cher Joseph la province (surtout votre beau pays de l’Anjou) avec ses beautés bucoliques, dans certaines périodes de l’année voit l’arrivée en masse des touristes, ce petit désagrément égaie l’endroit toutefois.
La vitesse à laquelle nous vivons à Paris est usante, nous sommes dans des mouvements continus, des bruits incessants des odeurs de tuyaux d’échappement, voyez chère Agathe c’est ici que je me ressource, ici je reprends pied, je prends goût à la vie déjà le décors de la table que vous réussissez si bien chaque fois Marguerite donne cette sérénité cette paix entouré par Marguerite ma chère amie, mes enfants vous Joseph, Agathe.
Eloi naturellement vente les délices d’une famille unie.
- Comment peut-on détruire la si belle harmonie d’un foyer avec des bêtises, des histoires romanesques sans suite s’étonne Marguerite ; qu’est-ce que vous en pensez Eloi ?
D’un air entendu plein de hautes réflexions qui amènent même les enfants tellement elles pèsent par leurs lourdes conséquences Eloi à gratter de nouveau sa gorge afin de mieux analyser ce grave problème fait part de ses sentiments sur ce sujet.
- Pensez vous qu’un couple peut se détruire pour des fadaises, des amourettes sans suite, des petits moments …sans intérêt !
Candide lève la main
- Papa qu’est ce que c’est falaises ?
Eloi envoie un regard courroucé à Candide ; Perturbé par son fils et l’idée de devoir lui expliquer encore.
- Demande à maman.
- Maman qu’est-ce que c’est des falaises ?
- Des fadaises chérie, ce sont des choses sans importance, sans intérêt.
- Tu as des fadaises papa ?
Eloi tape avec sa fourchette sur la table
- Candide, David, allez chercher les fraises nous les avons bien méritées.
Joseph les yeux allumés par le bon vin de Bordeaux.
- Vous avez découvert Eloi ce buisson plein de surprises, c’est d’une richesse incroyable suivant les saisons aussi bien les champignons ou les fraises, les insolites coins, les surprises abondent dans nos forêts de l’Anjou, Agathe boude ces sorties sa cuisine est son domaine préféré, à la bonne saison je pars chercher des champignons je les ramène à Agathe qui va les préparer. Ah ! Rien que d’y penser… !
- Agathe tu as mijoté des champignons pour Eloi ?
- Mais bien sûr, c’est le délice d’Eloi et chaque fois il les goûte : je l’entends : ils sont délicieux Agathe vous êtes une merveilleuse cuisinière.
Tous ensemble vente les champignons de la cuisine d’Agathe.
Les petites fraises des bois discrètes, aigrelettes si petites si délicates d’un rouge éclatant pigmentées de petits grains, le doigt glisse sur la petite fraise cherche la douce rugosité des grains avant d’être savourée d’être avalée.
Tous les cous se tendent vers le gobelet, les nez respirent la bonne odeur cherchent l’avant goût.
- Tenez Agathe prenez.
Un honneur partagé autour de la table d’Agathe, tous savourent en silence leur petite fraise des bois.
- Nous sommes allés Agathe et moi oh ! Maintenant il y a bien longtemps, tu te souviens du village médiéval de Beaugency ?
- Oui, je me souviens, je revois ce magnifique castor. Eloi je ne veux pas vous obliger mais c’est une très agréable promenade, ses forêts alluviales, ses lacs. Nous étions avec notre ami Saumenier.
- Mais oui pourquoi n’irions nous pas demain ? Vous rentrez lundi Eloi ?
- Oui on m’a accordé exceptionnellement ce lundi. Allez les garçons on va à Beaugency David ! Candide !
Candide
- Je dois voir mon copain !
- C’est pas grave tu l’appelles.
- J’aimerais être avec mon copain papa !
- Parfait : les yeux parcourent la tablée : nous allons arranger ça avec la famille de ton copain. Ne fais pas cette tête !
Il bafouille.
- Tu veux papa.
- Oui nous sommes tous d’accord, heureux d’échapper au stress que lui donne cet enfant.
Le père donne le signal de se lever tous ensemble se lève, chacun accomplit la tâche qui lui est réservée, les enfants les assiettes dans les mains courent vers la cuisine aidés par mamie, Marguerite et Eloi vont vers la terrasse, Joseph part faire la sieste.
Marguerite prend le bras de son mari se presse contre lui amoureusement lui fait signe qu’elle a sommeil
- Vas dormir chérie je te rejoins quand j’aurai terminé ma cigarette.
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