04/11/11
- Papa ! Papa ! Je veux aller avec papa. Je
veux pas mon copain.
Agathe effondrée essaie de calmer Candide
- Tu en parleras à papa.
Hou !hou !hou ! Je veux papa, papa ! Hou !
- Voyons Candide : tu ne veux pas ton copain ?
Hou !hou !hou !
Eloi réveillé par les beuglements de Candide
- Tu entends ?
- C’est Candide qu’est ce qu’il a encore !
Eloi enfile en vitesse son pantalon prend les marches de l’escalier à toute vitesse.
- Hou !hou !hou ! Je veux aller avec papa, je veux papa !papa ! Il s’agrippe aux jambes de son père, Eloi prisonnier tente de se dégager, après des efforts il le prend dans ses bras.
- Qu’est-ce qu’il y a ?
- Je veux aller avec toi papa
- Ton copain ! Tu l’oublies ?
- Je veux toi papa.
- Bon nous allons arranger ça avec maman.
Anéanti Eloi s’assoit Candide sur ses genoux, appelle Marguerite à son secours.
Dans un dernier hoquet.
- Avec toi papa.
Marguerite a soigné sa tenue avant de descendre, elle descend les escaliers posément s’approche de Candide pour le prendre dans ses bras Candide se vautre contre son père l’emprisonne.
- Tu arrêtes de faire ta comédie,
Enfin Eloi se dégage Candide attrape son doigt le suce violemment
Marguerite veut lui sortir le doigt de la bouche.
- Regarde ton doigt il est tout mince !
- Que devons nous faire chéri ? David occupe toi de ton frère, maman ? Ils ont déjeuné ?
- Je vais m’occuper d’eux, ne vous faites pas de soucis.
Mamie.
- Alors tu ne veux toujours pas aller chez ton copain.
Candide joyeux va vers sa grand-mère
- Mamie ? Il furète sur la table à la recherche de la galette.
- La galette Mamie ?
- Elle arrive.
- David pourrait venir avec toi chez ton copain ! Qu’est -ce que tu en dis ? Ecoute moi David ; tu aimes voir de vieilles pierres ! De vieilles églises ! Aller d’une rue à l’autre ! D’une place à l’autre ! Ce serait plus agréable pour vous deux d’aller chez Rémi non ? Et puis sa mère fait de bonnes confitures et des galettes ! Bien meilleures que les miennes !
- Non Mamie ; c’est pas vrai, je préfère les tiennes
- Merci mes chéris, alors c’est oui ? C’est oui ?
En cœur
- Oui Mamie.
Tout le monde occupé à sa tâche dans un calme impressionnant. Candide met ses petits jouets dans un sac, David prend sa raquette.
Un coup de klaxon ils sautent joyeux dans la voiture.
Eloi soucieux va trouver Marguerite dans la chambre, il s’offre à l’aider.
- Tiens : là, c’est plus rapide à deux.
- Tu ne trouves pas excessif la sensibilité de Candide.
- Je pense qu’il a fait un cauchemar te concernant nul doute, le voir s’agripper à toi avec la peur horrible de te perdre ; cet enfant est notre souci. Vois comme maman le ramène à la raison, je m’interroge souvent, je ne comprends pas, il n’arrive pas à suivre son frère, je crois que c’est le problème, quand il sera plus grand ça ira. Ne te perturbe pas, je suis persuadée que c’est un cauchemar
- Pourquoi un cauchemar
- Tu n’en fais jamais des cauchemars !
- Pourquoi moi !
- On ne contrôle pas ses cauchemars, celui là l’a terrorisé, il a eu peur de te perdre Eloi !
Eloi apeuré passe sa main sur son front pour chasser la sublime vision de Délice, il tousse pour cacher le râle qui l’étouffe s’éloigne vers la fenêtre.
- Tu es prêt ?
- Non, je me dépêche.
De son coté Joseph range la table tourmenté par son petit fils il tourne autour d’Agathe pour l’aider, ce n’est pas dans ses habitudes.
- Pourquoi tu tournes autour, tu me déranges.
- C’est Candide.
- Quoi, Candide.
- Je ne sais pas.
- Puisque tu ne sais pas, tu te tais. Tu mets quel pantalon ?
- Qu’est-ce qu’il a eu Agathe ?
- Un mauvais rêve c’est tout.
- Alors toi, tu arranges ça à ta façon !
- Demande à ta fille.
Ce matin avant le départ pour la visite de la ville de Beaugency ils s’interrogent de l’attitude de Candide et tous sont inquiets sur le chemin à prendre, tous se posent la question : que va t-il devenir ! Où le diriger ! Tous cherchent la réponse dans l’autre.
- Agathe tu devrais t’en occuper.
- Tu n’y penses pas ! Il a ses parents son frère.
- Il t’aime Agathe, cet enfant t’aime, nous sommes conscients de son drame.
- Peut-être, il aime aussi ses parents, il faut qu’il grandisse. Maintenant tu me laisses j’ai à faire avant le départ, tu te prépares
- Oui, je me dépêche.
- Saumenier bonjour.
- Attendez monsieur le curé ne partez pas si vite.
- Vous avez l’alto le contralto que voulez vous de mieux ?
- J’ai des touristes
- Ils ne vous lâchent plus ! Vous voulez l’orgue, d’accord. Aujourd’hui j’ai plusieurs messes : l’église sera à vous de 3 heures à 5 heures. Qui sont ces heureux touristes qui ont l’immense chance de tomber sur un homme authentique.
- Authentique monsieur le curé j’ai à peine 65 ans bégaie Saumenier
- Mais oui cher ami vous êtes l’homme qui vient du fond des ages selon votre gré.
Monsieur le curé prend des formes pour interroger Saumenier ;
- Sont ce des gens qui savent apprécier ! Authentique ! Authentique ! Revoyez le contralto ! Le contralto ! Vous y arrivez.
Saumenier de la main droite tapote sur la paume de sa main gauche, essai le contralto, l’alto.
- L’allégro Saumenier il balance son bras dans l’espace s’en va : l’allégro : de la joie ! A tout à l’heure.
Saumenier clignote des deux yeux pour savoir de quels ages il est, se dépêche à aller s’habiller convenablement pour aller jouer de l’orgue à la messe de 10 heures
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