28/01/2012
- Tu crois ! Tu… ! Tu crois à cet amour ! Eloi gémit, ouvre les yeux sur le visage de Marguerite ; Marguerite est inquiète.
- Tu n’es pas bien Eloi.
- Qu’est-ce que j’ai eu ?
- Une sorte d’attaque, je vais appeler le médecin.
- Laisse.
- tu es sûr ?
- Oui, ça va.
Délice enlève le vêtement de Fraise va dans sa garde- robes ;
- Enfile cette robe, elle te va à ravir.je te la donne.
Fraise des Bois approche son joli minois de la figure de Délice prend sa tête dans ses mains effleure de ses lèvres les douces joues avec la sauvagerie d’un chat effrayé vole un baiser sur ses lèvres
Délice doucement la repousse.
- Je viens chez toi, .tu es libre ?
- Oui.
- C’est chouette chez toi. C’est ta harpe, tu joues un air.
Fraise des Bois s’installe devant l’entoure gracieusement de ses bras des sons graves, aigus sortent de ses doigts agiles. Délice n’a rien vu de si beau un instant elle découvre la beauté.
- Tu joues magnifiquement bien. J’ai remarqué que tu as de très belles robes, celle- là !
- Elle est à toi.
- Vraiment !
- Oui. Mon rôle ici est de surveiller, tous les jours je dois subir le questionnaire d’Irène et patati… et patata…enfin tu vois. J’ai idée sur quelqu’un Fraise pousse un soupir, je vais t’étonner, je suis encore…tu comprends ? Je n’ai pas dix-neuf ans, je garde ma virginité pour l’heureux élu.
- Tu peux prétendre : tu es belle.
- Irène a son idée, ici il s’en passe des choses…
- Lesquelles ? Tu dois en parler à Irène elle va se renseigner, sois prudente l’endroit est mal fréquenté
- Tu te trompes, c’est une clientèle d’hommes mariés des gens de très hauts niveaux qui te promettent monts et merveilles, des présidents
- Des présidents
- Oui même des présidents.
- Les filles sont jalouses de toi, je dois faire preuve de diplomatie à mon âge ! Je les entends parler entre elles, comme, qu’est-ce qu’elle veut celle-là ! Qu’elle finisse dans la rue : ce sont des tigresses des serpents pleins de venin. Sincèrement chérie je suis heureuse pour toi elle lui caresse les mains Tu seras la comtesse de Tourne de la Tournière qu’elle beau titre, tu auras des révérences jusqu’au sol, des sourires autour de toi tu vas encore étinceler davantage si c’est possible, tu es triste ! Tu as Eloi, il est très classe très bien, mondain, il t’aime, il est marié pourquoi ce petit air triste elle s’approche plus près d’elle lui caresse la joue.
- Mon bonheur est si inattendu, je n’arrive pas à voir clair.
Délice se lève promet de la revoir.
- Attends ne pars pas chérie, approche elle défait sa chaîne où est suspendue une croix, tiens, lui passe autour du cou, elle te suivra partout où tu iras te portera bonheur va te voir à la glace ;
- Pourquoi tu t’en sépares.
- Je ne m’en sépare pas puisqu’elle est sur toi !
- Tu vois le comte : là…
- Non. Il m’appelle nous fixons un rendez-vous, si tu savais comme il sait me faire rire.
- Il va te faire découvrir la vie, tu es chanceuse, tu sais que ce soit au bois de Boulogne, de Vincennes, dans des bouges ou ici c’est du pareil au même, la nausée, le gouffre, l’enfer tu comprends. Moi je ne resterai pas dans ce havre de puanteur. Irène m’a recueilli, j’étais une enfant lorsque mes parents sont morts.
- Fraise merci pour la croix elle est belle, elle te ressemble
- Viens t’asseoir. Ici mon rôle est bidon, je m’expose quelques minutes une fois par jour.
- Et entre temps ?
- Je sors dans les magasins, je joue de la harpe, tu sais quel est mon rêve ?
- Raconte.
- Je veux jouer dans un orchestre, je travaille pour passer un concours, ma vie se passe ici avec ma harpe, j’ai un professeur qui me donne des leçons,
- Ca ne te dérange pas d’être dans le harem ?
- Tu t’étonnes ! Eh ! Bien non, je me délasse, j’aime bien les filles, elles m’aiment bien, il n’y a pas de tension, Je suis habile à être présente sans trop paraître si besoin je sais m’esquiver. Nous pourrions nous voir plus souvent ?
- C’est possible, je vais en parler au comte.
Délice tente de s’expliquer lui retire ses mains.
- De quoi te plains- tu ?
- Figure toi le comte a le don de me faire rire, il prend un air malicieux, tape avec sa canne quelques coups puis se met à me raconter des histoires où je me tords de rire, il met des accents belges, canadiens, ou du midi tout ça avec un naturel ! Alors devant mes éclats de rire ses yeux pétillent de malices, je crois que je suis en train de tomber amoureuse Fraise. Crois-tu que ce soit possible d’aimer un vieil homme, en plus infirme. Lorsqu’il frappe à ma porte avec sa canne, mon cœur bondit je cours lui ouvrir, il prend un air grave se baisse je vois ses yeux dans mes yeux, me donne un baiser chaste. Tu sais ce qu’il me dit
- Non.
Vous êtes la grande perle rose, Délice - parlez-moi d’elle.- Cette perle a été trouvée en Californie, moi, je l’ai devant moi beaucoup plus belle, chaude et vivante.
- Je ne m’ennuie pas avec lui. Il doit m’amener chez lui, je suis impressionnée. J’aime être près de lui, l’entendre raconter des histoires qu’il sait si bien inventer.
- Et Eloi ?
- Eloi m’oblige à trop réfléchir : je l’aime bien, c’est un exigeant, je ne sais pas s’il me comprend, il est étrange, depuis notre première fois il est bizarre je le crois malade et depuis il n’y a plus Rien ! Rien ! Rien ! C’est un compliqué, je suis courtisée par deux hommes et il n’y a rien.
- Il est paniqué devant toi peut-être ! Tâche de l’apprivoiser.
- Comment ?
- Tu dis que tu as quelqu’un ça le rassurera.
- Il le sait.
- Il est attachant malgré tout. Il me dit des choses émouvantes pleines de poésie sur mes mains sur ma beauté, tiens comme : vous êtes la reine de l’Univers ; à peu près ça. Tu vois.je préfère le comte, lorsqu’il apparaît à la porte sa silhouette me noue l’estomac d’émotions, il est grand un peu cassé appuyé sur sa canne avec ses yeux gris verts, son visage bien structuré est beau, ses cheveux blancs lui donne une noblesse et chaque fois il me dit- commet va ? Il s’amuse à me faire des cadeaux pleins d’originalités ; Je te les montrerai. Allez bay.
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