04/02/12
Justin à la sortie de son travail nettoie la cage du lapin, il a pris dans le bac à légumes une branche de céleri quelques radis, un morceau de pomme une carotte, quelques mots en donnant la nourriture au lapin Titi, avec le chien le chat il rentre assourdi par les impétueux aboiements de Médor les miaulements du chat Fripon.
Justin livreur dans un hyper-marché travaille à heures fixes, à sa charge de faire le travail écrit dans un carnet posé sur la table, appliqué à lire Fripon saute sur ses épaules il vaque en sifflotant un air entendu dans sa voiture, regarde partout, met de l’ordre, nettoie l’évier, équipé d’un tablier il se lance dans la cuisine : il n’y aura qu’à la faire réchauffer, puis, le chat sur ses genoux il regarde la télévision
Violette est caissière dans une grande surface elle rentre tard du travail, ce soir comme à son habitude, elle a fermé vivement sa caisse, elle a pris sa voiture, des kilomètres à parcourir, elle entre regarde vaguement autour.
- Tu as des nouvelles de Délice, elle devait appeler ! Elle devait nous annoncer une nouvelle
- Non rien de spécial.
- Ah !
Violette donne l’image d’une femme coquette : ses habits son maquillage font d’elle une femme à la recherche de plaire.
Depuis le retour de Délice les tâches quotidiennes sont plus légères malgré les questions sans réponses ils vont à leur travail le cœur élargi de bonheur.
- Tu as idée de ce qu’elle peut faire ?
Justin hoche la tête, habitué à cette question.
- Elle n’en parle pas.
- C’est ce qui me tourmente ; chaque fois qu’elle vient elle parait heureuse. ! Je ne devrais pas m’inquiéter, pourtant…
Pourtant tu t’inquiètes toujours. Le meilleur signe quand tu la vois c’est le bonheur que tu vois dans ses yeux, je ne veux pas en savoir plus. De ton avis il faudrait la questionner ? Il me semble délicat de réveiller un grand amour terminé, d’elle-même si elle veut elle se confira, quelle sentiment elle te donne ?
- Une émotion intense ;
- Tu remarques nous avons retrouvé l’envie de vivre.
- Oui, tu te tiens droit, je te voyais courbé, moi j’étais négligée
- Pourtant tu n’es pas heureuse !
- Si, je suis heureuse j’aimerais montrer mon amour en lui disant : raconte nous ce que tu fais, je sens une barrière infranchissable ; après-tout tu as raison, goûtons le bonheur d’être ensemble, nous l’avons retrouvé. Demain nous devons nous lever tôt, tu fais le cake, je veux qu’elle trouve sa maison comme avant ; Je ne comprends pas cette oppression, je crois que je fais de l’asthme : des histoires à mon boulot, le patron va changer mes heures.
- Tu as idée de ce qu’elle vit
- Une histoire d’amour.
- Tu penses à un amoureux.
- C’est bien naturel à tous âges encore plus au sien.
- Je suis mal à l’aise, tout est trop beau chez elle, quand je la vois j’ai une douleur dans ma poitrine, je n’arrive pas à la situer : c’est mon tracas sa place serait dans les arts je pense, je ne vois rien d’autres. Elle m’échappe, je crains pour elle.
- Tu dois toujours te tourmenter.
- De toutes façons nous n’y pouvons rien, elle se signe que Dieu la protège,
Justin pour arrêter la conversation nettoie, lave, balaie.
- Nous étions sans entrain toutes les tâches paraissaient lourdes.
- Nous n’avion envie de rien, rien ne nous intéressait.
- Nous étions de pauvres gens.
- Nous étions perdus désespérés, nulle envie de quoique se soit.
- Nous trainions notre vie ;
- Nous avions honte devant les voisins
- Plus d’espérance, plus rien !
Le lendemain agités ils se querellent pour des riens Délice est dans chaque geste ;
- Elle va aimer ça : c’est son plat préféré
- Ne changeons pas : sur la table, les mêmes assiettes les mêmes serviettes. Le carillon envoie les secondes de longues secondes, le tic- tac du carillon frappe leur tête, tout est prêt ; ils écoutent le tic- tac les yeux accrochés au balancier.
- Elle ne va pas tarder, où est fripon ?
- Là, sur la chaise près de toi.
- Et Médor ! Près de toi
Chaque fois Délice s’arrange pour les surprendre .Le comte la dépose à l’arrêt de l’autobus elle fait un petit détour pour entrer sans être vue ; elle entre dépose un baiser sur chaque joue qui se tend.
- Ça va ?
Le chien jappe saute : une tape : allons !.
- Fais attention : il va déchirer ta robe.
- Laisse maman, où est fripon ?
- Là, c’est un veinard, il dort.
- Assied- toi, raconte nous ce que tu as fait depuis la dernière foi, nous : la routine, le travail, le travail, les animaux : tu vois ! Mais toi Délice.
- Moi d’une passion désastreuse je vais dans un monde que je ne peux pas expliquer, un monde plein de merveilles, je l’ai choisi, j’y vais de mon plein grés, je vais avoir une vie que vous ne pouvez imaginer ; Soyez confiant. J’ai avec moi une âme, une âme belle est noble.
- Une âme ?
- Oui maman une très belle âme.
Justin regarde Violette peiné, ils hochent la tête.
- Tu dis une belle âme ? Il est beau ce monsieur qui a une si belle âme ?
- Oui maman je l’aime ;
- Pour son âme ?
- Bien sûr maman ce n’est pas le corps, c’est son âme.
- Pour son âme ! Mais il a un corps Délice !
- Bien sûr j’aime les deux.
- Ah !
- C’est simple, je suis bien avec lui.
- C’est ta nouvelle passion, fais attention souvent les choses se répètent, méfie-toi Délice, je suis ta mère je me permets quelques remarques.
Oh ! Ne craignez rien, cette âme est bonne belle et noble.
Les regards de Justin et Violette se croisent pleins d’inquiétudes.
- Tu nous le présenteras ?
- Il faut attendre encore, ne soyez pas inquiets il n’y a nul souci à se faire, je suis là avec vous, que désirez-vous ? Maman, papa pensez-vous que je puisse être capable de malhonnêtetés ! Je ne me drogue pas, je travaille. Je suis responsable d’une boîte ;
- Une boîte ?
- J’ai un travail bien rémunéré, malgré tout je vais changer. Lorsque vous saurez malgré l’étrangeté de la situation avec la bonté que vous avez, vous accepterez le cœur ému, vous aurez pitié votre pitié me portera, il en sera ainsi, c’est mon désir, nous saurons nous aimer tous ensemble. .
- Tu parais si heureuse !
- Alors ?
- Ca nous suffit Délice.
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