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plénitude avec vous monsieur, avec toi Délice.
21/06/12
- Merci Fraise : je prends note, il va falloir rajeunir la maison, quelques couleurs… quelques vases, quelques tapis, des lampes colorées, des coussins vont en effet égayer cette maison trop laissée à l’abandon, nous irons faire un tour dans les pièces, vous donnerez vos avis Fraise, Délice après le diner, le comte s’incline vers Fraise l’interroge des yeux.
- Je ne peux malheureusement accepter votre offre si généreuse comte, je dois rentrer Wladimir mon fiancé m’attend, il m’invite à un match…il profite gentiment de mon ignorance sur le sport mais devant sa si gentille façon de me l’exposer, sans défiance j’accepte, voilà monsieur le comte comment il me dit : - ma Fraise tu connais comme je suis gourmé, gourmand, plein d’appétit pour ma Fraise à lui faire plaisir sur tout, tout, toutes les bonnes choses que me donne la belle France, la belle ville Paris, le bel appartement, le bon travail, ce soir j’ai le goût de t’offrir ma Fraise d’aller voir un match, veux-tu accepter ce cadeau ? Désarçonnée je dis : oui Wladimir.
- Quel est ce match ?
- Je ne sais pas, c’est la surprise cela m’est égal, j’y vais pour faire plaisir à Wladimir, tous les matchs me plaisent lorsque je suis avec Wladimir, j’admire les joueurs, elle se lève, le comte, Délice aussi. Je suis désolée, veuillez m’excuser.
Le comte approuve d’un coup de canne va tirer le cordon pour appeler Henri.
Henri impeccable dans sa tenue de maître d’hôtel se présente à la porte, attentif sans obséquiosité, attend.
- S’il te plait Henri tu appelles le chauffeur
- Bien monsieur.
Un au revoir, un dernier signe, Fraise enchantée de sa harpe, de l’accueil du comte fait des signes de mains joyeux, encourageants, toniques. Le comte sous le charme échange quelques mots avec Délice sur l’agréable moment passé avec Fraise, sur son savoir, sa façon très personnelle de s’adapter aux situations les plus incongrues.
- C’est une artiste monsieur.
- C’est ça. Avez-vous prévu quelque chose ce soir Délice. J’aimerais vous garder pour que nous parlions de notre future vie, que vous en compreniez les usages et nonobstant certains petits détails que nous allons élucider ensemble afin de préserver notre liberté, il serait bon d’en discuter. Il y a du personnel le même depuis de nombreuses années attaché à moi, je vous le présenterai, vous irez voir dans la cuisine si vous le désirez, faire part de vos goûts ou-bien Henri notre maître d’hôtel transmettra vos ordres : il est là pour ça. Vous êtes libre de rentrer de sortir de recevoir vos amis dans votre appartement comme il vous plait Ici, nous recevrons ensemble, nous en parlerons ensemble, vous voyez ma très belle Délice c’est un changement radical avec votre ancienne vie. Je dois m’arranger pour que nous recevions monsieur avec madame de Risquetou. J’ai un plan : nous en parlerons plus tard : c’est très important
Je me réjouis de votre relation avec Fraise, elle est délicieuse, intelligente, elle a de multiples qualités, je suis rassuré, elle est de votre âge et de plus c’est une artiste, j’ai du respect pour les artistes ils sont pleins de saveur. Fraise est une belle âme, sensible, elle sera à nos fiançailles, j’avoue que j’ai un peu hésité avec Wladimir mais ce serait une insulte envers Fraise de ne pas l’inviter : après-tout il mettra du sel auprès de ce monde compassé - Etes-vous libre demain soir, nous sommes invités chez monsieur et madame Frichou c’est un couple charmant nous sommes liés ensemble : des histoires d’argent, ils prennent soin de mon patrimoine, je compte sur eux pour vous accompagner. Ils sont vivement intéressés par vous, serez-vous des nôtres ?
- Mais oui monsieur je serai avec vous, vous me les décrirez, j’appréhende, je ne voudrais pas faire de fautes qui vous mettraient en émoi, je vais réviser mon français : j’ai un petit lexique sur les bonnes manières, avec Fraise je travaille, les bonnes manières en société notamment comment bien se tenir à table, j’ai beaucoup appris, je vous ferai honneur monsieur. J’ai hâte de voir monsieur et madame Frichou.
- Je les appelle : Allo ! Ils sont absents…! Faites la commission…c’est entendu…oui, demain soir, merci.
- Ce soir je reste ici monsieur.
- Vous êtes encore dépendante de la maison d’Irène, je vous conseille de garder vos meubles c’est un refuge que vous désirez avoir, je suis d’accord de le garder, je suppose que votre amie Fraise aura un pied–à-terre, j’y veillerai. Qu’en pensez-vous Délice ?
- C’est extrêmement gentil monsieur vous enlevez un poids de ma poitrine, Je me suis attachée à cet endroit mon rôle de locataire dans ce lieu tristement célèbre de Paris fait que je ne vois que le coté coloré, les très bons moments passés avec Eloi de Risquetout, vos visites monsieur, Fraise mon amie, madame Irène. Elle me considère comme l’étoile de sa maison : elle dit : Délice ! Vous êtes l’étoile de ma maison la pensée de ne plus vous voir me bouleverse, l’extase que vous envoyez… et là, elle tourne les yeux, je crois qu’elle va se trouver mal je suis prise d’inquiétude : l’extase est le sublime message que vous donnez à nous tous, restez Délice, elle tourne de nouveau des yeux, alors je lui dis, madame ! Madame ! Allez-vous bien ! Ça va Délice mais voyez dans quel état je suis en y pensant.
Le comte papillote d’un œil cligne des deux fait rebondir sa canne plusieurs fois sur le sol par petits coups, Délice est au paradis, elle se tord de rire, monsieur vous êtes heureux, joyeux quelle aubaine pour moi.
- Soyons sérieux Délice ; Votre chambre a un mobilier ancien, nous allons y remédier, quand vous voudrez nous irons la voir, je crois qu’elle va changer.
- Avez-vous un désir Délice ?
- Oui comte je voudrais perfectionner mon français, c’est mon obsession, les gens font de belles phrases moi je connais la panne.
- Vous, si belle si fascinante, vous me voyez en panne de mots, le mot m’échappe, ils sont fades, pâles, quoi vous dire ! Comment se fait-il ma tendre amie que nous ayons des pannes ! J’ai bâti ma vie autour des pannes ! J’ai vécu avec elles ! Ne soyez pas inquiète, je suis auprès de vous. Il tapote avec sa canne doucement la main de Délice, elle tente de l’attraper, un petit jeu qui les amuse.
La canne du comte est le lien fort entre eux elle les unit, il le sait ; le comte à ce petit jeu s’est laissé prendre alors il s’exerce, fait des exercices, fait travailler son esprit pour bien la manipuler, l’idée lui vint de trouver des fantaisies qui plairaient à sa tendre Délice qui l’apprécie tant, si bien fait-il des efforts pour ajouter des fantaisies à ses fantaisies, il s’apprend à rythmer à moduler les bruits sur le sol, à l’envoyer en l’air la lancer d’une main l’attraper de l’autre, il jongle avec sa canne, il est émerveillé.. Alors qu’elle fut un instrument utile toute sa vie maintenant il la regarde tendrement, la caresse, lui parle, lui donne une autre dimension c’est son instrument de musique. Le brave Henri ahuri s’inquiète alors qu’il est à l’entrée de la porte il regarde son maître en train de d’envoyer sa canne en l’air, il toussote, va se retirer craignant de mettre le comte dans l’embarras lorsque le comte concentré sur sa canne l’arrête.
- Ne pars pas Henri, écoute, dis-moi ce que t’en penses.
Avec vélocité il envoie sa canne en l’air puis il tape le sol avec des petits coups, légers, rapides, espacés, secs, il la lance lui fait faire des envolées plus savantes, elle tombe, rouge de confusion regarde Henri.
Henri tombe des nues fait de vaines tentatives pour garder son visage de marbre, il bredouille
- Henri nous sommes entre nous la situation est imprévue tu mets le protocole de côté : tu te souviens nous jouions lorsque nous étions petits, nous inventions des jeux, comment trouves-tu ma canne ? Il refait son numéro, Henri est fasciné il tend sa main vers la canne sans savoir si c’est pour l’accompagner, l’aider ou l’empêcher de tomber.
- Monsieur le comte fait de grands progrès.
- Merci Henri tu peux disposer.
- Bien monsieur.
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Rédigé par Boyrie à 18:49 | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
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Rédigé par Boyrie à 19:17 | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
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13/06/2012
A l’intérieur le bruit de ferraille impressionne Délice, les regards sur elle, elle cherche du secours vers Fraise.
Dans les rues bordées de beaux immeubles une circulation calme, avec rapidité elles avancent, Fraise ralentit, regarde son plan.
- Nous y sommes, plus loin à droite tu vas reconnaitre ; chaque fois Fraise veille sur les premiers pas de Délice hors de la maison de madame Irène, attentive la regarde. C’est là, Fraise attends, j’ai besoin d’un temps, je suis épuisée.
- Tu sonnes.
Délice s’appuie contre le mur reprend son souffle, arrange ses cheveux.
Henri le maître d’hôtel ouvre la porte, un discret salue respectueux.
- Monsieur le comte est là ?
- Monsieur est absent, il vous fait dire qu’il rentrera vers six heures, vous prie de l’excuser.
Dans l’entrée, riche d’histoire Fraise curieuse, émue, s’arrête devant chaque portrait, elle prend Délice par la main, se recueille dans chaque pièce qu’elle traverse, devant chaque meuble, chaque tableau.
- Tu n’entends rien Délice ?
- Non.
- Ils sont autour pleins d’affection, de tendresse, je les entends ils passent, parlent calmement, posément une histoire qui revient : les aïeux que nous avons vus dans l’entrée sont avec nous Délice, écoute.
- Je n’entends pas Fraise les aïeux du comte sont dans des cadres ils ont des regards sévères qui m’impressionnent. Regarde ce ne serait pas si mal d’ajouter un meuble ici, une banquette sur laquelle on mettrait des sculptures modernes : imagine ?
- Oui les aïeux aimeront l’art Délice.
- Fraise je me fiche des aïeux. Viens dans la grande salle, la salle d’apparat, là, nous fêterons nos fiançailles Fraise tu seras ma seule amie ce jour- là. Fraise approuve gentiment des yeux. Rien n’échappe à Fraise.
- Tu me passeras ton livre sur les styles, les époques, ce sont de très beaux meubles.
Délice impatiente l’entraine vers le salon. Transportée par une joie immense elle lui montre la harpe.
Fraise émue claque plusieurs bises sur les joues de Délice
- Tu me fais le plus grand plaisir que tu pouvais faire elle s’installe prend la harpe dans ses bras pince quelques cordes un son s’échappe qui transforme le cœur triste de Délice.
- Tu joueras Fraise je ne te dérangerai pas je me mettrai dans un coin de la pièce, je t’écouterai sans te gêner, le comte sera heureux nous serons discrets Fraise, quelle joie tu mettras dans ces tristes pièces. Nous avons invité Eloi de Risquetout imagine chérie le changement de nos vies ! Tu vois j’aimais bien chez Irène, j’aimais recevoir Eloi dans les petits salons, nous avions une bonne entente ensemble là-bas ! Il manque comment te dire ! Une chaleur humaine, ici je disparais avec les aieux, là-bas ! J’explorais la maison,
- Tu explorais !
- Sois-pas maligne, je m’occupais, je remplaçais Irène quand elle s’absentait !
- Ici ma chérie tu seras la patronne de la maison, tu commanderas, tout le monde sera à tes ordres, tu régneras, tu auras des amis qui te recevront, et puis, je viendrai. Wladimir ne cesse de répéter : ta merveilleuse, jolie, délicieuse, comment dit-on plus fort ! Ça m’est inconnu de la langue française.
- Sublime Wladimir.
- Oui sublime Fraise, sublime Délice. Voilà comment il parle de toi.
- Viens dans mon appartement : Henri s’il vous plait appelez-moi lorsque le comte rentrera.
- Bien madame.
- Viens. Quelques couloirs, quelques escaliers elles sont dans l’appartement.
- J’ai un souci.
- Un souci Délice tu me surprends.
- Je m’inquiète au sujet d’Eloi, mon attachement est sincère, il est sommes –toutes le compagnon de ma vie, c’est un inquiet, voilà presque un an que je le vois chez tante qui l’accueille à bras ouverts, tu connais tante elle est toujours chaleureuse avec les clients en tout bien tout honneur, tu penses-bien elle ne va pas se mêler des trafics de sa maison, elle et Cyprien s’adorent, elle est régulière Eloi aussi : ce n’est pas leur genre, Eloi est timide, maladroit, je crains qu’il ne soit plus le même avec moi.
- C’est sûr il te verra différemment, tu verras sa femme ses enfants, bien sûr il sera autre. Dans la maison de passe il n’est pas impliqué, il passe, rien, il est rien, rien tu comprends ! Les visites chez le comte et toi Délice auront un autre impact, tu seras une dame, chez Irène tu étais une fille parmi les filles malgrè la surveillance du comte sur toi, un penion qu'il payait Eh oui ! Excuse-moi de te parler ainsi.
- Tu me prends pour une cruche ou quoi ?
- Comprends ;
- Qu’est-ce je vais être ?
- L’amie d’Eloi, voilà. Tu comprends nous agissons d’instinct suivant les situations, même les plus hasardeuses « je parle de tout le monde » Je te connais, tu es habile, maline, tu mènes, tu vas à petits pas mais sûrement, je ne me fais pas de soucis. Dans ce milieu mondain .tu auras ta place, pourquoi tous ces complexes ! Regarde-toi devant la glace ; Est-ce que tu te vois ! Est-ce que tu comprends l’atout majeur, le plus riche, le plus inattaquable, le plus dominant, la beauté ! Regarde-toi souvent et tu comprendras, sois courageuse, tu te poseras des questions qui seront différentes des miennes c’est sûr, tu devras faire face aux mesquineries, aux basses flatteries, aux hypocrisies, tu parais si touchante, si fragile qu’ils en abuseront ! Il y a une force en toi que tu ne soupçonnes pas, moi je te connais, je sais. Quel besoin tu as à te complexer ! Tu réagis épatement bien, regarde avec le comte, avec Eloi, avec Irène, ils sont à tes pieds pourquoi tu te tracasses tant petite chérie, allez, nous en reparlerons.
Délice attrape une larme avec son kleenex prend le téléphone.
- Oui, merci Henri.
- Nous descendons.
En traversant les couloirs Délice, s’arrête.
- Fraise attend, je dois accepter toutes les étrangetés qui me tombent dessus. Celle-ci Fraise je dois la vivre fièrement, bravement. Ça va, viens.
Quelques pas plus loin.
- Arrête Fraise, je sais maintenant, je pars dans ma nouvelle vie, malgré toutes les difficultés qui m’attendent j’ai la certitude, l’assurance d’accomplir d’assumer dans la totalité de mon être profond ma nouvelle vie. Viens Fraise je suis prête.
Confiantes, joyeuses elles se présentent devant le comte qui les attend queques petits airs de malice quelques petits coups avec sa canne il clignote d’un œil plusieurs des deux un raclement de gorge, les invite à s’asseoir.
- Je suis ravi de vous voir Fraise ! Avez-vous passé un bon moment ensemble ?
Fraise se penche vers Délice plus ravissante que jamais lui laisse la parole. Ses joues colorées par l’émotion, ses yeux plus grands où l’iris scintille de mille feux, la naturelle élégance, le port de tête altier Fraise ne la reconnait pas, Délice est une déesse.
- Excellente, nous sommes allées voir les meubles qu’il faudrait remplacer (tu ne m’as pas donné ton avis Fraise) Fraise trouve tout beau.
- Monsieur le comte on pourrait moderniser l’appartement je remarque, quelques transformations ont été faites : la tapisserie, la moquette, quelques tableaux accrochés, moi personnellement je mettrais quelques meubles modernes chez-vous La harpe est un hommage à la musique, aux chants, à l’art monsieur ! Je vous suis infiniment reconnaissante, vous remercie de votre si belle attention. Je serai avec vous, vous et ma harpe, avec ma harpe mon cœur sera avec vous monsieur, avec toi Délice.
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09/06/2012
Délice passe ses jours entre sa cousette, les salons. Elle va regarder leur agencement avant d’aller habiter son appartement chez le comte, remarque çà et là des meubles, des objets, des tapis, des rideaux qui pourraient aller dans la maison du comte, tout lui parait de bon goût, pour s’en assurer elle fait appel à Fraise Des Bois, elle monte les escaliers quatre à quatre toute essoufflée frappe à sa porte.
- Entre Délice. Je sais que c’est toi à ta façon de frapper, je sens ton souffle au travers de la porte, aujourd’hui tu es excitée. Qu’est-ce qui t’amène ?
- Excuse-moi Fraise de te déranger, tu pourrais me conseiller toi qui as bon goût, peux-tu me donner un instant ?
- Oui, pourquoi ?
- Tu vois chez Irène les salons sont de très bon goût. Je suis ignare dans beaucoup de domaines : dans l’ameublement entre-autres ! Je trouve les salons d’hiver, d’automne, du printemps, d’été, le grand salon, le petit salon, la salle à manger, les tapis, ceux du salon, du harem, le canapé du harem, les fauteuils du harem tout ça est très joli, très, .très joli. Tu vois le résultat ! C’est le succès de la maison d’Irène.
- Tu m’étonnes, vraiment tu me surprends, ici, c’est une maison particulière ! Tu comprends, oui. : Tu comprends !
- N’empêche c’est beau, descends avec moi.
- Je viens
Fraise arrange sa partition pousse son siège
Accompagnée de Fraise elle va regarder les meubles qui pourraient aller dans l’hôtel du Comte de Tourne, elles vont d’une pièce à l’autre puis reviennent et ça plusieurs fois.
- C’est un vrai casse- tête chinois Fraise.
- Tu devrais demander l’aide du comte peut-être ?
- Tu crois que c’est nécessaire,
Ebahie par la réponse Fraise fixe longuement Délice.
Fraise n’approuve pas les choix de son amie pourtant Délice n’arrête pas de lui expliquer la véracité de ses choix par les mots restreints de son vocabulaire en cette situation- là.
- On va chercher sur Internet.
- Il n’y a pas de meubles chez le comte ?
- C’est très vaste, il y en a, on pourrait en rajouter, il en manque Fraise, viens chez le Comte tu auras une surprise, tu peux ? Cette après-midi.
- D’accord.
Elle déplie son plan de métro : voyons le sixième, là, nous descendons à St Sulpice, rue…la voilà. Nous aurons une trotte à pied, oublie tes talons, nous prenons le métro.
- Tu ne veux pas un taxi ?
- Non.
- Pourquoi ?
- J’aime le métro. Tu as une bonne idée j’ai besoin de me dégourdir les jambes, je suis trop longtemps assise, fixe l’heure.
- Je suis libre toujours, mon corps dont on vente la beauté dont on ne tarit pas de louanges me pèse, parfois une vague d’ennui hante mes jours Fraise.
Fraise pousse soupir.
- Je te promets une belle continuation, de belles romances : elle lui prend la main la caresse, comment pourrait-il en être autrement, tu es l’incarnation de l’amour, tu auras des révérences au ras du sol, tu passeras digne au milieu du monde le même que là, seulement tu le verras sous un autre angle, tu as fait tes premiers pas ici, ils sont solides, t’ont préparé à ta nouvelle vie, ici, on apprend, tu as eu la chance d’apprendre sans t’impliquer dans cette vie lamentable, tu es veinarde, tes premiers pas sont solides prêts à aller loin, loin, loin… ! Ne sois pas craintive plusieurs années t’attendent radieuses. Nous, nous verrons nous aurons pleins de confidences à nous faire, je t’attends au tournant, te fais confiance ma petite chérie ;
- Oui, tu raconteras Wladimir : un bel homme qui dégage une force physique impressionnante, ton opposé Fraise, ils ont le don tous les deux de me faire rire, ils m’amusent pas toi ? Il faudra se réunir chez le Comte, je suis sûre qu’il aimera, nous irons dans le restaurant de Cyprien où nous retrouverons les artistes, Fraise nous bavarderons joyeusement des choses graves, tu verras Fraise notre vie va nous ouvrir des portes sur des inconnus que nous allons vivre intensément nous vivrons tous les horizons qui nous seront offerts toutes les beautés de la vie s’ouvriront à nous, toutes les richesses où tout brille, nous serons projetées dans des situations mystérieuses, vaporeuses.
- Vaporeuses, pourquoi ?
- Je ne sais pas, c’est ainsi que je le sens...
- Tu as idée de la robe que tu vas mettre, ici c’est dans les habitudes de se parer se bichonner, c’est le style de la maison de s’habiller de façon extravagante, des robes transparentes, fluides pour mettre les formes en valeur, dehors, tu vas être le monde de tous les jours, penses-y. Regarde dans ma garde-robes, n’oublie pas que nous allons prendre le métro, fais voir – Tu tires tes cheveux, tu peux aussi les laisser tomber c’est ton choix : qu’est –ce que je vais trouver pour que tu n’attires pas les regards : tu n’as pas l’allure pour le métro, la rue, tiens, mets celle-là essaie-là, les couleurs sont cassées, là, tu la glisses, vas te voir devant la glace : son drapé à la taille cache ton beau corps, laisse tomber tes cheveux, c’est mieux, on ne verra qu’eux, je vais te coiffer. Fraise d’une main experte, d’artiste, une main sensible passe la brosse dans la belle chevelure, les aère, les soulève, les étire – comme ils sont beaux Délice : laisse-les tomber.
- Et toi ?
- Je mets cette robe.
Elles descendent les escaliers joyeusement, vont saluer Irène.
- Tante Irène nous sortons ;
- Allez mes chéries.
Délice pas trop dégourdie s’applique à suivre Fraise, elles se taisent concentrées à maintenir une allure rapide, l’allure des gens autour d’elles, on se retourne sur elles, conscientes elles s’effacent, discrètes, Fraise s’est munie d’un sac où elle a enfoui un livre qui ne la quitte jamais, un tricot. Délice a jeté négligemment un châle sur ses épaules, elles sont mesdemoiselles tout le monde. Dans le métro alertes et souples elles descendent les escaliers rapidement, Délice s’amuse à lire les flèches qui indiquent les directions, .sur les quais bien qu’elle soit impressionnée elle regarde les affiches sans insister, elle prend le plie doucement calque ses pas sur les autres, son pouls bat au rythme de tout le monde, elle devient parisienne. Fraise grande habituée de ce lieu sort son livre le feuillette Délice négligemment l’interroge sur son livre, son auteur, demande son avis pour ses début littéraires ; encore trois minutes à attendre. Délice dans ce trou béant construit pour aller d’un point à l’autre de Paris rapidement est conquise, Le métro avec sa structure composée de couloirs où les pas raisonnent dans l’indifférence, composé de quais, avec ses affiches curieuses, colorées est un spectacle. Soudain un bruit d’enfer tétanise Délice monte dans le métro.
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un univers aux milles étoiles.
04/06/2012
Le comte de Tourne avait plusieurs plans en tête qu’il devait réaliser rapidement, là, était son problème du moment : freiner les envies de Délice de vouloir transporter tous ses meubles dans l’appartement de sa trisaïeule comtesse de Tourne, (qui est maintenant devenu sien) les meubles de sa cousette qu’elle avait remplacé lors de sa nouvelle vie. Le comte en ce jour important se gratte la tête, appelle Henri son confident pour l’aider dans ses hésitations.
- Henri !
- Oui, Monsieur !
- J’ai un souci Henri.
Henri très attaché au comte qu’il a vu naitre alors que lui-même était un tout petit bambin fronce les sourcils prend un air inquiet, se tasse un peu plus.
- Un souci Monsieur !
- Hélas ! Henri, il y a beaucoup plus grave mais, une erreur de jugement peut engendrer des drames insoupçonnables ! Je ne crois pas…Toutefois Henri j’aimerais connaitre votre pensée. Vos délicates attentions furent tout le long de ma vie, précieuses. Madame Délice : ma future femme veut transformer l’appartement de ma trisaïeule Vous connaissez l’appartement de ma trisaïeule, la comtesse de Tourne ?
Henri acquiert avec un : oui Monsieur, appliqué, ce qu’il fut toute sa vie, appliqué.
- Je le connais Monsieur.
- Je le donne à Madame Délice pour qu’elle puisse aller se reposer, méditer, recevoir des amis quand lui en prendra l’envie, s’isoler si bon lui semble. Son home. Il y a des meubles qu’il faudrait déménager par contre je tiendrais à laisser la coiffeuse magnifique ! La commode Louis XV. Madame Délice a des goûts modernes.
- Si j’ai bien compris Madame pourrait avoir des meubles en double.
- Tout à fait, tout à fait, ce sont mes hésitations : que dois-je faire Henri ?
- Je crois Monsieur si je me permets, je lui laisserais le choix de ses meubles Madame Délice, permettez encore une fois, la ravissante, fine, délicate jeune femme que j’entrevois est manifestement capable d’embellir ses pièces, nul doute Monsieur le comte elle va satisfaire en totalité en cette circonstance et en d’autres Monsieur le comte, permettez comte c’est mon avis.
- Vous voyez avec clarté l’événement qui va changer nos habitudes, évidement Madame Délice a une vision du monde différente de la mienne : le comte se redresse tente d’effacer de son visage les tensions qui multiplient les petites rides.
Henri connait les handicapes du comte, son attachement forgé aux fils des années, toujours présent au moment voulu, prêt à aider, son visage est soucieux, attentifs.
- Vos conseils sont bons, je vais les suivre je vous remercie Henri.
- On sonne Monsieur : c’est votre imprimeur monsieur Lavie ;
- Qu’il entre, faites-le attendre.
Henri part d’un pas rapide.
Le comte maugréait, son courrier étalait en désordre, place, déplace, s’applique à mettre de l’ordre, déplie une lettre, tape de sa canne la trouve. Il lit plusieurs fois pour comprendre le sens de la phrase, il lit, écrit en gros en rouge : à revoir : histoire cinq ; Trop d’outrance ! Inacceptable même pour des lecteurs les plus osés, à revoir. Le comte soupire : voyons : Petites histoires, sexe depuis l’antiquité. : La cinquième : je suis allé trop dans les détails, c’est une erreur de jugement, des dessins osés semble-t-il aussi, Nous allons voir ensemble.
Madame Irène tapote ses yeux, Eloi de Risquetou tente avec des mots apaisants de calmer la douleur faite par le départ de ses adorables, ses merveilleuses, ses sublimes jeunes personnes : ses choux, choux - les seules qui redorent ma maison monsieur Eloi, elle tapote de nouveau ses yeux ; C’est bien triste ! Oh ! Je me sens partir elle s’accroche à Eloi qui la soutient ;
- Calmez-vous madame !
- je suis sensible lorsqu’une de ces demoiselles part ! Sans tomber dans un excès de sensiblerie mon cœur souffre : elle baisse pudiquement sa tête tapote à nouveau ses yeux. Je m’étais habituée à vos rendez-vous ! Je partais avec vous ! Vous deux. J’imaginais le merveilleux bonheur qui inondait vos cœurs dans ma maison ! Eloi ah ! Quelle tristesse ! J’espère avoir le bonheur de voir Délice, Fraise des bois dans le restaurant de monsieur Durento mon mari, le célèbre restaurant Cyprien : le rendez-vous des plus célèbres artistes. En se rétrécissant autant qu’elle peut pour rendre sa requête acceptable, sa supplique touchante elle essuie son nez, ses yeux Monsieur Eloi nous espérons tous ici particulièrement Cyprien mon cher époux et moi madame Irène tenancière de la plus célèbre maison de passe qui peut exister dans notre belle ville nous revoir. Voyez la difficulté que j’ai à exprimer mes regrets de ne pas avoir su donner tout le respect que je dois à mes clients, j’en tire la leçon : être toujours respectueux des autres : qui qu’ils soient, quoi qu’ils soient, comme ils sont, c’est la leçon que je tire de l’immense désarroi que vous voyez en moi. Veuillez excuser mes faiblesses !
Les voluptueux moments passés dans l’alcôve viennent troubler le corps d’Eloi une bouffée de chaleur colore ses joues il tend le bras dans un geste large vente le bel accueil que les clients trouvent, ici, chez madame Irène tenancière d’un bordel à Paris. Toussotant discrètement pour ôter son émotion devant le corps voluptueux d’Irène : un large et profond décolleté, des seins généreux provocants donnent à Eloi une envie qu’il ne peut plus contenir, une perspective de bonheur, troublé il approuve avec son corps une source de chaleur l’envahit, il lui saisit le bras violement l’amène dans son alcôve.
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31/05/2012
Délice est troublée, elle jette un regard du coté de Reinette, ne sachant pas quoi dire elle essaie de se reprendre, tord ses mains posées sur le bord de la table. Ses joues ont pris la couleur écrevisse, ses yeux plus verts encore, sa bouche délicatement ourlée appelle aux baisers, toute une harmonie subtile entourée de beaux cheveux auburn aux magnifiques reflets roux envoie monsieur de Risquetout, le comte dans un univers merveilleux. Tous se taisent, les voix trop graves les mots trop légers tentent vainement de combler les hésitations de Délice confondue par sa tragique insuffisance de mots, elle jette un regard à Reinette qui l’encourage en clignotant des yeux.
Le comte gêné tente de faire la conversation, toussote, tape sa canne, papillote des yeux, regarde Délice malicieusement, Délice se mord pour ne pas rire.
- Messieurs, j’ai pleins d’hésitations dans mon être entier, excusez la forme de ma phrase, je trouve qu’elle correspond à ma pensée. Pourriez-vous me formuler vos envies qui présentement seraient les bienvenues et, où je tenterais de répondre précisément. Elle jette un regard vers Reinette.
Reinette transformée en statue incline légèrement la tête adossée contre la porte, attend.
Le comte tape sa canne se lève, sa longue silhouette se déplie, courbé vers Délice lui baise la main
- Madame Délice je dois partir, j’ai rendez-vous avec mon éditeur, c’est avec regret que je vous quitte cher ami il salue Eloi de Risquetout les pieds joints la main en visière sur le front. Délice nous parlerons demain du déménagement : il sort de sa poche un Smartphone amusé papillote d’un œil en regardant Délice s’amuse à glisser son doigt sur l’écran tout bouge à la fois. Je m’amuse comme un gamin, soyez indulgent ! Je vous appelle avec mon vieux portable.
Reinette s’efface laisse passer le comte, l’accompagne.
- Reinette suivez-moi, je souhaiterais vous faire part des désirs qui me chiffonnent, nous allons voir ensemble ce que nous pouvons faire : c’est au sujet de Délice, allons dans ce coin isolé là-bas ! Reinette habituée à satisfaire les envies des clients accepte volontiers. Sa jeunesse auxquels s’ajoutent ses attraits : très féminine, mince, élancée dix- neuf ans à peine, rien n’est excessif dans sa tenue ses habits tout en retenue ses mots aussi, exigeante, intelligente elle est le bras droit d’Irène qui lui fait totalement confiance, l’admire pour son opiniâtreté, son dédain, son envie de remplir son compte en banque, elle l’approuve pleine d’indulgence pour les erreurs qu’elle fait, vise un beau parti projette de lui faire tenir une autre maison de passe, elle représente la fille qu’elle aime : solide, du bon sens, les scrupules à la poubelle si c’est nécessaire, son intérêt. Elle est l’idéal pense madame Irène pour continuer ce noble métier, noble dit-elle aux clients où le doute s’installe, où un sentiment de culpabilité les pousse à se confier : une fois madame, seulement une fois, par curiosité, un moment d’égarement ! Que Dieu me pardonne.et madame Irène argumente pour convaincre le pauvre malheureux trop scrupuleux lui dit-elle.
- Asseyez-vous Reinette, nous allons prendre quelque-chose qu’en pensez-vous ? Il prend son portable commande à madame Irène…Que voulez-vous Reinette ? - Un jus de fruit s’il vous plait. Un jus de fruit, une coupe de champagne s’il vous plait madame. – Tout de suite comte.
Le comte regarde longuement Reinette assise simplement face à lui, tout est simple chez elle pas d’outrecuidance dans sa façon de se tenir, ses habits.
- Je comprends les liens qui se tissent entre les personnes, (je vous parle d’ici évidemment) je crois comprendre que vous avez pour Délice de l’affection. Vous me voyez embarrassé face à vous Reinette vous me troublez. Cet imperceptible point que je vois dans vos yeux où je lis de la raillerie, si jeune et déjà si expérimentée ! Je vais au fait. Je vous avoue mon inquiétude d’envoyer Délice dans une vie si différente de ce qu’elle a vécu, je n’ai pu m’en défaire depuis que je l’ai vue la première fois et chaque fois mon émotion reste intacte, j’ai voulu qu’elle ait un autre sort, je l’ai protégé et face à ce nouveau parcours j’ai peur.
- Que désirez-vous monsieur le comte ?
- J’aimerais que vous gardiez contacte avec Délice, vous passeriez la voir de temps en temps.
- Il émane de Délice des qualités qui me font penser à des bonbons acidulés de toutes les couleurs, parfumés que l’on voudrait saisir tous à la fois les garder pour les croquer, les savourer : c’est l’impression que j’ai d’elle à cet instant. Je suis prête à l’aider si besoin, vous avez adouci ma peine de m’en séparer, je resterai fidèle à Délice, notre amitié continuera hors de ces murs monsieur le comte
- Soyez prudente : voilà l’adresse de son appartement, pas de rencontre devant la maison de passe, vous saisissez ! Votre taxi attendra plus loin ; Je suis conscient que cela entrainera une perte de temps, naturellement les frais seront à ma charge : d’ailleurs je vais en parler à madame Irène.
- C’est extrêmement généreux de votre part comte, je ne considère pas ça comme un travail ! Plutôt un plaisir comte que vous offrez, bien évidement si tel est votre désir je m’y range.
Le comte salue Reinette la remercie.
- Ma nouvelle demeure Eloi : elle s’entoure des rideaux (ce sont ceux de ma cousette) glisse ses mains sur le mur tapissé d’un tissu satiné doux, des couleurs douces diffusent une lumière tamisée donnent une atmosphère reposante. Délice glisse sa main sur les murs de sa nouvelle demeure façon de faire vivre les murs aussi de fixer l’attention d’Eloi sur ces détails qui ont une grande importance pour elle tant elle a réfléchi aussi elle insiste lui prend la main la passe sur sa tapisserie
- Voyez comme elle est douce Eloi !
- Très douce Délice vous vivez un rêve et moi avec vous, je dois faire des efforts pour le réaliser : c’est d’un très bon goût, ces meubles sont de pures merveilles, quelle belle image de vous devant la coiffeuse, cette commode voyons… quelle époque…nous n’étions pas nés…Louis XV il semble, c’est ça, les pieds : voyez la légèreté des pieds c’est magnifique.
- Le comte est venu une seule fois ici avec moi, avec le tact qui le caractérise il m’a fait comprendre qu’il ne viendrait que sur mon invitation- Ici c’est votre coin pour vos amis Délice. Vous avez vu plus loin c’est l’entrée principale. Des portes communicantes, des escaliers, des couloirs amènent dans la demeure du comte : ma future demeure. Comment trouvez-vous ?
- Vous êtes là Délice ça me suffit.
il enlace Délice la serre fort contre lui fort, Fort ! S’envole dans un univers aux milles étoiles.
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Rédigé par Boyrie à 18:50 | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
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Rédigé par Boyrie à 10:56 | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
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