un univers aux milles étoiles.
04/06/2012
Le comte de Tourne avait plusieurs plans en tête qu’il devait réaliser rapidement, là, était son problème du moment : freiner les envies de Délice de vouloir transporter tous ses meubles dans l’appartement de sa trisaïeule comtesse de Tourne, (qui est maintenant devenu sien) les meubles de sa cousette qu’elle avait remplacé lors de sa nouvelle vie. Le comte en ce jour important se gratte la tête, appelle Henri son confident pour l’aider dans ses hésitations.
- Henri !
- Oui, Monsieur !
- J’ai un souci Henri.
Henri très attaché au comte qu’il a vu naitre alors que lui-même était un tout petit bambin fronce les sourcils prend un air inquiet, se tasse un peu plus.
- Un souci Monsieur !
- Hélas ! Henri, il y a beaucoup plus grave mais, une erreur de jugement peut engendrer des drames insoupçonnables ! Je ne crois pas…Toutefois Henri j’aimerais connaitre votre pensée. Vos délicates attentions furent tout le long de ma vie, précieuses. Madame Délice : ma future femme veut transformer l’appartement de ma trisaïeule Vous connaissez l’appartement de ma trisaïeule, la comtesse de Tourne ?
Henri acquiert avec un : oui Monsieur, appliqué, ce qu’il fut toute sa vie, appliqué.
- Je le connais Monsieur.
- Je le donne à Madame Délice pour qu’elle puisse aller se reposer, méditer, recevoir des amis quand lui en prendra l’envie, s’isoler si bon lui semble. Son home. Il y a des meubles qu’il faudrait déménager par contre je tiendrais à laisser la coiffeuse magnifique ! La commode Louis XV. Madame Délice a des goûts modernes.
- Si j’ai bien compris Madame pourrait avoir des meubles en double.
- Tout à fait, tout à fait, ce sont mes hésitations : que dois-je faire Henri ?
- Je crois Monsieur si je me permets, je lui laisserais le choix de ses meubles Madame Délice, permettez encore une fois, la ravissante, fine, délicate jeune femme que j’entrevois est manifestement capable d’embellir ses pièces, nul doute Monsieur le comte elle va satisfaire en totalité en cette circonstance et en d’autres Monsieur le comte, permettez comte c’est mon avis.
- Vous voyez avec clarté l’événement qui va changer nos habitudes, évidement Madame Délice a une vision du monde différente de la mienne : le comte se redresse tente d’effacer de son visage les tensions qui multiplient les petites rides.
Henri connait les handicapes du comte, son attachement forgé aux fils des années, toujours présent au moment voulu, prêt à aider, son visage est soucieux, attentifs.
- Vos conseils sont bons, je vais les suivre je vous remercie Henri.
- On sonne Monsieur : c’est votre imprimeur monsieur Lavie ;
- Qu’il entre, faites-le attendre.
Henri part d’un pas rapide.
Le comte maugréait, son courrier étalait en désordre, place, déplace, s’applique à mettre de l’ordre, déplie une lettre, tape de sa canne la trouve. Il lit plusieurs fois pour comprendre le sens de la phrase, il lit, écrit en gros en rouge : à revoir : histoire cinq ; Trop d’outrance ! Inacceptable même pour des lecteurs les plus osés, à revoir. Le comte soupire : voyons : Petites histoires, sexe depuis l’antiquité. : La cinquième : je suis allé trop dans les détails, c’est une erreur de jugement, des dessins osés semble-t-il aussi, Nous allons voir ensemble.
Madame Irène tapote ses yeux, Eloi de Risquetou tente avec des mots apaisants de calmer la douleur faite par le départ de ses adorables, ses merveilleuses, ses sublimes jeunes personnes : ses choux, choux - les seules qui redorent ma maison monsieur Eloi, elle tapote de nouveau ses yeux ; C’est bien triste ! Oh ! Je me sens partir elle s’accroche à Eloi qui la soutient ;
- Calmez-vous madame !
- je suis sensible lorsqu’une de ces demoiselles part ! Sans tomber dans un excès de sensiblerie mon cœur souffre : elle baisse pudiquement sa tête tapote à nouveau ses yeux. Je m’étais habituée à vos rendez-vous ! Je partais avec vous ! Vous deux. J’imaginais le merveilleux bonheur qui inondait vos cœurs dans ma maison ! Eloi ah ! Quelle tristesse ! J’espère avoir le bonheur de voir Délice, Fraise des bois dans le restaurant de monsieur Durento mon mari, le célèbre restaurant Cyprien : le rendez-vous des plus célèbres artistes. En se rétrécissant autant qu’elle peut pour rendre sa requête acceptable, sa supplique touchante elle essuie son nez, ses yeux Monsieur Eloi nous espérons tous ici particulièrement Cyprien mon cher époux et moi madame Irène tenancière de la plus célèbre maison de passe qui peut exister dans notre belle ville nous revoir. Voyez la difficulté que j’ai à exprimer mes regrets de ne pas avoir su donner tout le respect que je dois à mes clients, j’en tire la leçon : être toujours respectueux des autres : qui qu’ils soient, quoi qu’ils soient, comme ils sont, c’est la leçon que je tire de l’immense désarroi que vous voyez en moi. Veuillez excuser mes faiblesses !
Les voluptueux moments passés dans l’alcôve viennent troubler le corps d’Eloi une bouffée de chaleur colore ses joues il tend le bras dans un geste large vente le bel accueil que les clients trouvent, ici, chez madame Irène tenancière d’un bordel à Paris. Toussotant discrètement pour ôter son émotion devant le corps voluptueux d’Irène : un large et profond décolleté, des seins généreux provocants donnent à Eloi une envie qu’il ne peut plus contenir, une perspective de bonheur, troublé il approuve avec son corps une source de chaleur l’envahit, il lui saisit le bras violement l’amène dans son alcôve.
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