24/09/2012
- Henri vous me déposez au 24 rue… arrêtez s’il vous plait : regardez le plan : là.
Le comte se rend à une conférence de la plus haute importance (le sexe dans notre société) d’où l’importance de ce rendez-vous. Voilà longtemps qu’il trouve à écrire sur l’histoire des humains; aujourd’hui il y a un rassemblement autour des plus grands professeurs spécialisés dans ce délicat sujet aussi ne rate- t-il pas les conférences de ce genre ; Il va dans tous les lieux où l’être humain paniqué, blessé cherche à panser ses plaies, les maisons de passe, il tente d’approfondir le sexe de nos jours. Son infirmité l’a envoyé à l’étudier en profondeur.
De retour chez lui il va dans son bureau pour mettre au clair les notes qu’il a prises, le front froncé devant ce travail il tape le bureau avec son stylo, va faire quelques pas pour mieux réfléchir, certains points l’intriguent, il fait taper sa canne va s’asseoir dans la grande salle tente de saisir la subtile essence de son sujet, après réflexion il retourne dans son bureau et de sa belle écriture démêle les fils conducteurs. Impatient de retrouver Délice il l’appelle de son portable puis donne des ordres à Henri pour le repas du soir en charge d’aller voir Rose la cuisinière : Rose connait les plats préférés de Délice qu’elle sait si bien mijoter.
Délice arrive toute fringante, le comte s’applique à bien parler
- Vous avez la pêche ce soir Délice, asseyez-vous, là, en face de moi, nous avons une petite heure avant le repas pour bavarder. C’est dans leurs habitudes de raconter les activités de leur journée le comte les yeux coquins raconte ses petites fantaisies la plupart du temps imaginées qui envoient Délice dans des éclats de rire, le comte rassuré tape de petits coups avec sa canne. Délice montre au comte les derniers pas de danse appris puis lui montre sa dernière leçon de français.
Après s’être régalés des bons petits plats cuisinés avec amour par Rose ils vont s’asseoir dans le petit coin de la grande salle (c’est l’endroit préféré de Délice) juste un court instant pour se mettre d’accord sur les rendez-vous, leurs sorties ensemble puis quelques papotages.
- Je vous rappelle Délice demain nous allons manger chez les Frichou
- Je sais monsieur.
- Emile Frichou est trader. Evelyne sa femme est sous directrice de la banque R A F. On peut les classer parmi les personnages de haut rang, leur abord est simple, affable, Ils ont accepté de vous accompagner lors de nos sorties, c’est un privilège que nous avons ma chère Délice, vous verrez ils sauront vous entourer en toute discrétion.
- C’est un dur métier, trader ?
- Oui délice. C’est un employé de banque. Monsieur Emile Fridou sort d’une grande école. Ils doivent posséder des qualités exceptionnelles, savoir prendre des risques, trader n’est pas accessible à tout le monde, cela demande des qualités multiples, d’intelligence, de rigueur il doivent avoir le nez dirais-je, le flair, observer les marchés, une intuition tout ça n’est pas à la portée de tout le monde monsieur Emile a ces qualités rares et bien d’autres sûrement ainsi que son épouse, le comte fait tourner sa canne en papillonnant d’un œil. Vous allez vous adapter facilement, restez vous-même, il vous surveillera d’un œil, alors faites confiance ;
- D’un œil monsieur ?
- Mais oui mon amie d’un seul œil ! C’est là sa qualité première d’un seul œil ! Imaginez voir d’un œil alors qu’on en a deux, quelle acuité ! C’est dire ma petite amie que son œil est bon !
- Moi monsieur j’ai un monde autre dans moi, que vais-je devenir ! Comment faire ! Quoi dire !
- ils sont là pour vous aider ! Alors laissez-vous aller, le comte pour adoucir ses appréhensions lance sa canne le plus haut possible avec une telle adresse, Délice est stupéfaite, regardez Délice et c’est dans le plus pur art de la jonglerie qu’il manipule sa canne devant les yeux émerveillés de Délice.
- Regardez.
Elle exprime avec des mouvements gracieux la danse qu’elle vient d’apprendre : la salsa.
Délice prend la main du comte pour lui montrer sa gratitude.
- J’ai mon boulot plein la tête, je suis éreintée, nous pourrions aller au restaurant, il y en a un pas loin.
Fatiguée, un travail lourd pour ses jeunes épaules « elle brigue le poste de directrice » ambitieuse en admiration devant son mari, amoureuse elle veut briller. Evelyne ce soir a les yeux fatigués ils sont pleins des soucis du travail, des rides timides déjà, belle, le poids du travail n’a pas encore trouvé refuge dans ses beaux traits.
Emile très élégant, beau costume, belle cravate grand, belle prestance s’occupe le restant de la journée à pianoter devant son ordinateur, cherche à gagner des marchés. C’est avec leurs soucis réciproques qu’ils se trouvent le soir. Voilà des heures qu’il est chez lui et pour trouver de l’énergie il va prendre une douche.
Passionné par son travail fatigué il accepte vivement son invitation. Il remet sa cravate.
- Enlève ta cravate ce n’est pas la bourse ici !
Un cadre simple, reposant silencieux, l’estomac réclame.
- Demain nous recevons de Tourne et… ?
- Délice.
- C’est un très bon client, je le gâte, il a fait des bénéfices, je l’ai dans ma poche, tu connais l’homme…malicieux il ne pense qu’à faire enfler son portefeuille, pour qui, Allez-savoir ! Ce vieux malin s’est amouraché d’une toute jeune fille en confidence elle aurait un passé inconnu… ! C’est bizarre, attendons de la voir, je ne l’ai jamais vu, c’est une novice dans le gotha que fréquente de Tourne, lors des réceptions nous devons l’accompagner, je ne peux pas le mécontenter, j’ai la chance de parler arabe sa fortune est dans les pays arabe c’est mon point fort. Tu as bien choisi ici on ne risque pas d’être dérangé.
Tu l’as vu ?
- Non.
- Tu connais son nom ?
- Oui, Délice. D’après le comte elle est jeune, timide, impressionnable, tu saisis translucide, difficile à cerner, tout est très vague, nous verrons demain. Tu fus emballée lorsque tu as vu le comte ;
- N’exagère pas, il m’a plu, sa façon de parler est originale, tu l’écoutes sans t’ennuyer, oui, je me souviens nous avons décommandé un repas avec le comte et la jeune fille, un problème de dernière minute je crois, ce sera la surprise. Ni toi, ni moi ne l’avons vu.
- Dans notre dernier contacte je l’ai trouvé, comment te dire… c’est bizarre de ne pas trouver le mot, ce n’est pas dans mes habitudes… différend.
-
Les commentaires récents