11/11/2012
La porte teinte des touristes harassés s’affalent sur des chaises, ils se sont égarés dans le grand Paris, devant leur plan ils cherchent, deux grands enfants épuisés leur père, leur mère.
Parisien depuis plusieurs générations Jasmin connait Paris, il a le plan dans la tête, que ce soit en voiture à bicyclette, en métro, en R E R, il va facilement où il veut ; Paris la touristique l’amène souvent à porter secours aux touristes perdus. Jovial il est le compagnon, l’ami, le soutien des moments sombres d’Eloi, son tempérament dynamique est un baume sur son cœur malade, ses bienfaits l’apaisent, c’est ce que ressent Eloi en ce moment avec Jasmin.
Les humeurs d’Eloi varient dans la journée, désenchanté en se levant après une nuit agitée, éprouvante pour Marguerite qui a de la peine à dormir tant Eloi se tourne, parle, fait des bonds, ce qui amène Marguerite à se fâcher pour lui faire comprendre qu’il a un problème auquel il doit prendre conscience et, doit en parler à son docteur. Là, en confiance avec Jasmin il parle de son tourment, Délice.
Ils se sont quittés au coin de la rue avec une accolade sur l’épaule, une franche poignée de main, se promettent de se téléphoner et de se retrouver pour parler, se raconter échanger leurs pensées dans une solide amitié.
La main sur le téléphone le comte de Tourne n’arrête pas de passer des coups de fil à des amis, à des hauts dignitaires et même à son fidèle maître d’hôtel Henri afin d’avoir des renseignements sur le prince Sergey, car tel est le désir de Délice et il ne voudrait pas, surtout, enfreindre à sa loi. Effondré par son impuissance à trouver où est le prince Sergey et, pour calmer ses pulsions il va de son bureau à la salle de réception et cela plusieurs fois en tapant sa canne d’énervement qui raisonne dans la demeure entière, il s’arrête la fait voltiger, tape le sol avec colère emploie des mots blasphématoires contre lui, relance sa canne ce qui lui fait faire des prouesses renvoie des mots injurieux contre lui, le comte de Tourne est survolté, en voyant les beaux yeux tristes de Délice il renvoie sa canne si haut qu’elle manque de peu le plafond, il va se rassoir dans son bureau anxieux de retrouver Délice.
Délice malgré l’aide de ses amis malgré, ses connaissances, toutes les promesses faites des plus hauts dignitaires par l’intermédiaire du comte de Tourne tant estimé pour sa droiture son honnêteté sa rigueur, Délice s’est rangée à l’avis de Fraise, aller consulter madame Irène dans sa maison de passe.
Elle confia à son amie Fraise sa peine, sa passion pour le prince Sergey, devant la peine de Délice Fraise ne put supporter de voir les beaux yeux de son amie humides, elle lui demanda si elle voulait bien qu’elle l’accompagne chez sa tante Irène, et tenta de faire comprendre la particularité de la maison de sa tante dans de délicats mots pour ne pas blesser sa tendre amie, de lui faire comprendre les particularités que seule la maison de passe bien connue pour sa fréquentation de haut niveau, où des rois, des princes sont allés, d’où l’espoir de trouver le prince Sergey si cher à son cœur.
Trouvant un temps pour se libérer le jour suivant car ce soir elle doit s’entrainer pour un concert à Paris elle l’invita à venir, lui donna deux invitations, lui exprima sa gratitude dans une élégance qu’elle seule sait avoir, avec quelques mots bien choisis, bien placés, Délice émue lui exprime sa reconnaissance, elle saisit son Smartphone heureuse à la pensée de voir son amie jouer elle appelle le comte. Le comte inquiet car Délice devrait être là, saisit son mobile qu’il ajuste bien contre son oreille, le tapote pour mieux entendre, fait répéter Délice plusieurs fois, s’excuse de ne rien comprendre ce qui amène Délice à bien articuler, à parler clairement, le message de Délice l’enchante.
Méditatif, son téléphone dans la main avec son doigt tente de déboucher ses oreilles, inquiet mais nullement convaincu il appelle Henri.
- Monsieur.
- Nous, nous voyons rarement hors du travail, parlez-moi de vous Henri, s’il vous plait.
- Monsieur est trop bon.
- Votre famille… si je me souviens bien nous avions des copains en primaire, il y a fort longtemps déjà !
Henri ému dut faire un effort pour retrouver ses idées, il réussit à revoir leurs copains communs, le comte craignant de mal entendre fut rassuré et plein d’enthousiasme de revivre les gais lurons et les tours pendables qu’ils faisaient. Il remercia Henri.
Le comte de Tourne accepte mal l’échec il est en lutte contre ceux qui lui barre la route. Embêté, il tape se canne rageur, il va voir son ancêtre préféré, va se recueillir se ressourcer devant le tableau dans un beau cadre où son ancêtre trône fier, héro des guerres napoléoniennes l’épée contre sa jambe,. Devant son ancêtre il retrouve sa dignité, après une longue méditation le quitte dans un salut militaire, un signe de reconnaissance, il soupire longuement, soucieux cherche comment trouver le prince Sergey. C’est en allant chercher le costume qu’il mettra ce soir pour le concert que soudain il pense à la maison de passe de madame Irène la plus célèbre la plus huppée de Paris. Puis indécis sur le costume qu’il mettra ce soir il appelle Henri son majordome.
- Henri, pourriez-vous venir s’il vous plait ?
- Monsieur.
- Henri donnez une idée sur le costume que je dois mettre ce soir, je vais à un concert.
Le placard grand ouvert.
- Monsieur a celui-ci ou celui-là, il y a aussi celui-ci, vous avez le choix monsieur : tenez, il sort un magnifique tweed de couleur assortie à ses yeux bleus.
- Je vais suivre votre conseil, je vous remercie Henri.
Fraise aime tendrement son amie ce qui la met dans un perpétuelle tourment.
- Délice ma chérie, tu prends un taxi.
- Oui, je viens de l’appeler.
Jasmin et Délice invités par Eloi dans son appartement ont un réel plaisir à bavarder ensemble, Eloi ombrageux de nature cache son dépit dans des maladresses, Délice le prend par la main pour le faire asseoir. Habilement elle les entraine à parler de leurs amis connus, inconnus, de l’ami du comte, le prince Sergey.
- Vous connaissez le prince Sergey ?
Eloi interroge du regard Jasmin qui en baissant les coins de ses lèvres fait signe que non, Eloi hésite. Jasmin se lève il doit partir un collègue… pour parler boulot Un baise main, des compliments sur son charme, son élégance.
- Demain Eloi je vais dormir dans ma cousette rose.
- Je serai enchanté de passer dire bonjour à madame Irène.
- Vous me ferez grand plaisir.