Fraise dubitative ne raccroche pas, s’avance vers sa harpe, tapote son téléphone sur sa main, un moment d’hésitation, appelle. - Délice ma chérie je peux venir plus-tôt ? - Tu viens quand tu veux, je t’attends – Je passerai saluer le comte ! - il appréciera Fraise. Ah ! Tu es gentille, je te reconnais, tu es ma seule amie ! Au fait, c’est ce que je souhaitais ! Le comte a beaucoup d’admiration pour toi, tu égaies sa vie, Wladimir l’amuse, c’est un amuseur né, il est si différent de nous ; le comte m’écoute avec attention ce qui me délivre de mes angoisses – C’est important. Wladimir est jeune et vigoureux, il faut que je pense à mon repas du soir Wladi va arriver, je coupe à tout à l’heure.
Toute émoustillée elle prépare son repas en chantonnant son dernier air. Wladimir à pas feutrés s’approche – Hoù ! - Tu m’as fait peur Wladi, tiens, mets ta main sur mon cœur, il bat vite ! Il la plaque contre lui, glisse sa main sur sa poitrine, la soulève, la porte sur le canapé, Fraise pense à sa cuisine- Oh ! Là ! Là ! Ma cuisine ! Je dois faire ma cuisine ! Laisse ma Fraise, laisse te cuisine ! Nous avons tout le temps pour ta cuisine, laisse ma chérie, laisse toi faire nous allons nous aimer, c’est bon, c’est bon, c’est bon Ah !
Tout est chamboulé ! Tout est chamboulé ! Ah ! Mon Dieu ! Ah ! Mon Dieu !
- Wladimir viens m’aider. Cette après-midi je vais chez Délice.
- Tu fais quoi ?
- Dans les grands magasins, je suis prise toute l’après-midi, ne t’inquiète pas si je ne suis pas là.
A peine réalise-t-il qu’elle est partie.
Deux métros à prendre trois quart d’heure de parcours, elle ne perd pas son temps, elle court juste le temps de monter les portes se ferment.
- Bonjour comte.
Le comte se lève précipitamment, salue Fraise
- Comment va ma petite amie ?
Je vais bien comte je passais seulement voir Délice, nous, nous sommes donné rendez-vous.
Le comte lance sa canne puis la rattrape et ceci plusieurs fois devant le regard émerveillé de Fraise
- Je vous remercie de votre visite, vous êtes rayonnante mon amie, encore plus ! Je suis à vos désirs, que puis-je ? J’appelle Délice, il prend son Smartphone qui ne le quitte pas, allo ! Délice ? – Oui.- Vous descendez s’il vous plait, votre amie est avec moi, elle est une excellente compagnie dont je ne voudrais abuser. Voulez-vous vous joindre à nous ma chère. -Oui, de suite monsieur.
Délice dévale les escaliers à toute allure, s’approche sous le regard émerveillé du comte, le comte lui tend une chaise.
- Nous devons partir monsieur, nous avons des courses. Urgentes.
- Oh ! Urgentes ma chère, prenez le temps de vous asseoir un instant.
Il tire le cordon : Henri arrive.
- Henri ayez l’obligeance d’appeler Rose s’il vous plait
- Oui, monsieur. Quelques instants Monsieur.
Rose offre une image colorée elle semble sortir d’une bonbonnière, bien grasse elle arrive essoufflée, c’est un problème d’emphysème qu’elle n’arrive pas à guérir malgré les plus grands spécialistes de la capitale qui la frêne dans ses élans
- Rose, ces demoiselles sont pressées, mes chères que prenez-vous moi, moi je prends un jus d’orange il tourne la tête vers Fraise un jus aussi de pamplemousse ! Moi- aussi répète Délice. Dans ce cas trois jus Rose.
Le comte en papillonnant tantôt de l’œil gauche tantôt de l’œil droit observe ces demoiselles, il voit de l’impatience. Après s’être gratté la gorge dans l’espoir de montrer qu’il est là, avec les mots appropriés se lève les invite à se lever, ce qu’elles ne se le font pas dire deux fois toutes rose d’excitation, les libère, les remercie de leur prévenance. Délice hésite à répondre. Fraise répond qu’il en est ainsi en saluant le comte ce qui amène Délice à saluer le comte, à prévenir tous les désirs chaque fois qu’il le désir.
- Allez très chères amies, je vous souhaite la pleine réussite dans vos projets, il gratte sa gorge une fois deux fois, tape sa canne l’œil malin.
- Merci monsieur, merci comte, nous montons un instant puis nous allons.
Des rires sourds, joyeux quelques secondes, le silence Le comte pensif hoche la tête, lance sa canne dans tous les sens, elle virevolte comme il n’a jamais réussi jusque- là, à réaliser.
Henri toussote.
- J’écoute Henri.
- Monsieur Trialti.
- Ah ! Je l’avais oublié ! Qu’il entre Henri, bien évidemment, bien évidemment. Ah ! Evidemment, évidemment monsieur Trialti je vous attendais depuis un moment, comment allez-vous ? J’étais en- train d’ajouter à ma dernière création une nouvelle création, c’est dans mes profonds tourments que se développe un soupçon de créativité.
- Je me permets de vous corriger, sans outrepasser mes droits comte, vous avez largement dépassé le soupçon, je me permets de vous le faire remarquer, et me permets aussi de dire au comte qu’il progresse régulièrement
- J’avais besoin de me détendre, c’est mon exercice privilégié, j’obtiens de bons résultats, avec un rire gouailleur il lance ses baguettes, façon à lui de montrer son sérieux, son talent, il lance et relance ses baguettes devant monsieur Trialti stupéfé puis s’arrête. Attentif, les baguettes dans les mains prêt à entendre, à regarder la leçon bien ordonnée. Trialti, maître en sa partie va montrer avec génie les derniers tours trouvés avec sa hiérarchie agglutinèe autour de lui.
Trialti campé devant le comte montre son génie avec les derniers tours appris uniquement pour le comte de Tourne.
- J’ai
de la nouveauté comte, observez-bien. Votre haut niveau qui me stupéfie croyez-
moi, parfois je crains que l’élève dépasse le maître ! Vous avez des dons
exceptionnels votre Seigneurie, vous avez déjà un très haut niveau, un haut
niveau votre Seigneurie, j’arrive à peine à contrôler, nous travaillerons
ensemble si vous acceptez. Je suis honoré, moi de donner des leçons à sa
Seigneurie, il salue plusieurs fois chaque fois plus bas jusqu'au sol.
- Le temps passe mon cher monsieur si nous commentions Trialti, salue des fois encore ! Ce qui pousse le comte à clignoter des yeux et à entrainer Trialti à en faire autant.