(Il faudra que je parle à Tony de ce couple) peut-être pourra-t-il m’expliquer…! Mais pour l’instant je dois attendre encore. Je préfère garder pour moi cette histoire invraisemblable. Nullement préparée pour devenir et pratiquer le beau métier d’institutrice « comme regrette infiniment Manie » avec l’aide de ses parents elle a pris la voie de l’écriture ! Elle veut être écrivain ! Après une longue méditation sur ce chemin difficile, en soupirant elle va à son bureau. Renversée sur le dossier de sa chaise Christie retrouve son sourire en pensant à toutes les contrariétés qu’elle doit faire subir encore à sa chère grand-mère.
- Hello… ? Manie, où es tu ?
- Là…! Dans la salle à manger.
- Qu’est ce que tu fais ?
- Je mets de l’ordre : ta mère et ton père laissent tout traîner !
: Manie range. Elle range les belles assiettes du dimanche, les admire une dernière fois. Elles sont belles n’est ce pas ? Ta mère à du goût.
Dans la salle à manger Manie s’échine à ranger tout ce qui traîne ! :
- Pourrais tu mettre ça dans l’armoire ? S’il te plaît. Christie la robe dans les mains la pose un peu plus loin.
- Crois tu que Maman va trouver ses habits ?
- Je sais : elle grogne : mais que veux tu, je ne peux pas vivre dans le désordre. Je respire mieux si autour de moi tout est en ordre. .
- Tu veux que je t’aide ?
- Non ! Non ! : laisse moi faire, j’ai l’habitude : Christie désemparée regarde Manie : elle ne va pas la contrarier…d’ailleurs ce serait inutile !
– Oh ! La ! La ! Quel foutoir : elle arrange comme elle peut tous les habits qui traînent sur le canapé, le fauteuil, remet les souliers à leur place : un dernier regard autour d’elle, satisfaite :
- Viens t’asseoir, là, l’entraînant, lui montrant le divan, on va bavarder un peu toutes les deux ; nous sommes seules, profitons en ! Christie n’avait pas prévu ça. Elle venait embrasser Manie, puis compter partir sur un sourire radieux, lui renouveler ses vœux de bonne santé. Rembrunie, connaissant d’avance toutes les questions auxquelles elle va devoir faire face ! Elle cède devant l’insistance de sa grand-mère.