2011-03-06
, Eloi tout regaillardi prend part à la fête.
La maison apparaît joliment agrémentée de petits balcons garnis de fleurs, de fenêtres encadrées de torsades colorées aujourd’hui toutes ouvertes pour réchauffer l’intérieur. Assis sur son banc Michel Bronché nommé le petit père Bronché tant son affection pour les enfants est connue pour avoir distribué ses caramels aux petits enfants malheureux aux regards si tristes auxquels il ne pouvait résister : c’est-y pas malheureux disait-il je ne pouvais rester insensible devant leurs yeux tristes ma joie était à l’image du bonheur qu’ils avaient lorsque je leur donnais un caramel.
La bonté du père Bronché était légendaire. De braves gens passaient le voir : un bonjour quelques mots une aide s’il le fallait il était apprécié.
Et si nous portions des caramels au petit père Emballés par cette idée ils s’amusent comme des gamins retrouvent leur jeunesse avec le père Bronché, la pâtissière en ajoute quelques uns gratuitement : pour le brave homme dit-elle.
- N’oubliez pas de donner mes amitiés au père.
Des places libres permettent de stationner devant la maison du petit père Bronché ; assis sur son banc il tente de se réchauffer, émiette du pain pour les oiseaux - je suis trop vieux maintenant pour avoir un chien ! un chat !
- Petit père Bronché nous passons vous dire bonjour claironne joyeusement Josiane.
Eloi ému cache une émotion qu’il ne connaissait plus depuis longtemps. Il prend les carmels des mains d’Agathe avec maladresse les offre au petit père, une envie d’être en osmose d’aller dans l’émotion du père au regard plein de reconnaissance de bonté car dans ses jours comptés le précieux présent où tant de souvenirs se rattachent lui donne mille fois plus de plaisirs Eloi le perçoit il est troublé.
Sec et noueux comme un sarment de vigne essayant de se redresser une canne pour l’aider quelques gestes désordonnés pour accueillir Josiane et ses amis le petit père approche.
- Venez vous asseoir, les chaises sont prêtes, elle sont là, asseyez-vous je vous prie.
La conversation s’égare dans tous les sens pour revenir aux caramels.
- C’était des caramels que madame Bronché faisait A ! Mais amis ils étaient si bons tellement meilleurs que ceux d’aujourd’hui.
- Tu te souviens Josiane des caramels de madame Bronché comme ils étaient bons A ! Oui ils étaient bons, si bons !
- Bien sûr je me souviens tout le monde s’en souvient n’est-ce pas Agathe ?
- A ! Tu peux le dire mais ceux là sont bons aussi ! Tu nous en donneras des nouvelles, ils sont bons, sont bons !
Le père est un peu dur d’oreilles.
Allez si nous en goûtions un ?
- J’aime les caramels ! dit Josiane
- J’aime les caramels ! dit Agathe
- J’aime les caramels ! dit Joseph
- J’aime les caramels ! dit Eloi
Les caramels pour Candide et David nous en voulons ! Crie Marguerite.
Nous aimons les caramels petit père Bronché et ceux du petit père encore plus.
Emu le petit père articule difficilement les mots de remerciements ses yeux souvent humides éplorés sur le monde une larme qu’il ne peut retenir caresse sa joue.
Ils ont tous retrouvé une nouvelle jeunesse.
Eloi le regard dans le vague voit Délice qu’il aime, un sourire à la pensée de lui offrir des caramels et à ce moment là il la voit si belle si attirante si vivante qu’il crispe sa main sur sa jambe ;
- Voyez Eloi vous êtes en pleine forme le docteur Lasaignet avait raison le bon air de l’Anjou le petit père Bronché vous ont regaillardi.
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