Ce jour là nous n’avions pas été voir le même film Lucien et moi, nous nous étions donnés rendez vous dans un café place Gambetta.
Notre après midi avec ce qu’elle nous avait offert de bon nous avait amené vers une soirée paisible où Lucien pourrait se mettre dans son travail : président d’un conseil d’infirmières à Pessac me laisserait seule avec mon tableau en cours.
Ce soir là mes pensées s’envolaient vers ma tendre amie ; j’appelais Lucien avec mon portable assise sur ma terrasse (sa maison est en face de la mienne)
- Lucien : c’est moi.
- Oui.
- Mon amie pourrait elle venir ? Et toi aussi.
- Non j’ai du retard dans mon travail malgré tout le respect que j’ai pour ton amie je ne peux pas. Mais qu’elle vienne, tu sais bien que tu n’as pas besoin de mon autorisation.
- Bon.
Je ne me leurrais pas ! Il préférait lire le Monde qu’écouter tous les bavardages que nous allions égrainer d’où il devrait s’effacer.
- A ce moment là j’eu l’envie irrésistible et là je savais que ma vie en dépendait d’appeler mon amie, je ne devais pas résister.
Mon amie est une amie unique, elle est sans nom, Chérie est le nom que je lui donne, c’est le nom que j’aime lui donner peu importe son nom ! Chérie enferme mes multiples émotions, de la tendresse une émotion contenue une envie de compréhension de l’autre des confidences entre amies, une sincérité sans équivoques je l’appelais naturellement chérie.
- Et à cet instant, je l’appelais.
- C’est moi, Christie.
- Oui ?
- Aurais-tu quelques minutes à m’offrir ?
- C’est si joliment dit : sans hésitation je viens.
J’avais un tourment que seule je connaissais et que jusque là dans nos transmissions de pensées ne s’étaient amorcées. Ce délicat problème que je peaufinais pour préserver ma santé m’avait rendu impuissante à me sortir d’une pudeur excessive d’où je me pensais lourdement handicapée.
Alors ce soir j’eu envie de lui raconter ce qui m’avait été raconté par une amie une dame âgée que je connais depuis de longues dates.
En compagnie de la dame.
Je lui demandais.
- Comment va Sylvette ?
- Oh… ! Bien, elle est solide : quelques roucoulements de mon amie la vieille dame.
: La dame Sylvette est une septuagénaire : très jolie femme encore, grande, de la classe, blonde, sa vie fut du sexe à outrance, habillée à mi cuisses se délecte encore à montrer ses cuisses en se baissant devant le voisin pour… j’ai oublié, en conversation avec mon amie. Chanceuse elle a retrouvé son mari après l’avoir quitté pendant cinq ans ! C’est une très brave femme que je ne mettrais pas dans mon ménage. Elle se dore au soleil malgré les recommandations de son docteur ce qui lui donne une peau de crapaud, enfin une excellente santé : manger nue devant son mec alors que lui est habillé fait partie de ses bizarreries. Trois enfants qui vivent au même rythme que leur mère une vie débridée J’écoutais avide et dynamisée par les multiples aventures que me racontait la dame amie qui tenait ces nouvelles de Sylvette elle-même, l’intéressée. Mon amie jouissait de soupçonner en moi quelque chose qui l’amusait et ça l’encourageait à peaufiner des détails mais soyons sincère pas trop salaces allez.
J’étais en admiration de constater comment une bonne vitalité peut amener un déchaînement amoureux notamment dans cette famille.
- Vous feriez ça vous me dit-elle ?
- Ben… Ce n’est pas mon genre, d’abord je suis trop fragile ! Mon instinct de conservation ne me l’autorise pas. Je terminais ne souhaitant pas d’autres histoires dans un air de regrets je pensais.
Et aujourd’hui le temps s’y prêtait peut-être ! Je racontais à ma tendre amie cette histoire. Elle avait interrompu son travail pour venir m’écouter. Nos yeux rivés vers l’autre pour mieux se comprendre et de sa part pour mieux accéder à ma pensée elle m’écoutait avec attention tout l’intéressait. Je la vis songeuse un long moment, elle étira doucement son cou vers moi afin de mieux se faire comprendre me scruta comme on scrute un grand malade, enfin elle sourit.
- Tu aurais fait ça si tu avais eu la forme Christie ?
- Oui Chérie j’aurais été déchaînée, j’aurais voulu tous les hommes à mes pieds, j’aurais voulu du sexe avec celui-là ou celui là ! Et pourquoi pas celui là ? Et aussi celui là ! Et toujours… ! Voilà Chérie mais je n’avais pas la santé ! J’ai eu droit à une vie unique que j’ai protégée et que je traduis avec cette phrase : Ce n’est pas mon genre.
- Je la vis tendre son cou si gracieux et dans son regard je lus : je savais.
- Mais alors tu aurais aimé ?
- Bien sûr j’aurais voulu vivre mille vies avec leurs souffrances leurs joies : j’aurais aimé.
Lucien s’annonçait paisiblement nous l’attendions.
Liliane Boyrie 2011-03-29
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D'autres vies
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Ce jour là nous n’avions pas été voir le même film Lucien et moi, nous nous étions donnés rendez vous dans un café place Gambetta.
Notre après midi avec ce qu’elle nous avait offert de bon nous avait amené vers une soirée paisible où Lucien pourrait se mettre dans son travail : président d’un conseil d’infirmières à Pessac me laisserait seule avec mon tableau en cours.
Ce soir là mes pensées s’envolaient vers ma tendre amie ; j’appelais Lucien avec mon portable assise sur ma terrasse (sa maison est en face de la mienne)
- Lucien : c’est moi.
- Oui.
- Mon amie pourrait elle venir ? Et toi aussi.
- Non j’ai du retard dans mon travail malgré tout le respect que j’ai pour ton amie je ne peux pas. Mais qu’elle vienne, tu sais bien que tu n’as pas besoin de mon autorisation.
- Bon.
Je ne me leurrais pas ! Il préférait lire le Monde qu’écouter tous les bavardages que nous allions égrainer d’où il devrait s’effacer.
- A ce moment là j’eu l’envie irrésistible et là je savais que ma vie en dépendait d’appeler mon amie, je ne devais pas résister.
Mon amie est une amie unique, elle est sans nom, Chérie est le nom que je lui donne, c’est le nom que j’aime lui donner peu importe son nom ! Chérie enferme mes multiples émotions, de la tendresse une émotion contenue une envie de compréhension de l’autre des confidences entre amies, une sincérité sans équivoques je l’appelais naturellement chérie.
- Et à cet instant, je l’appelais.
- C’est moi, Christie.
- Oui ?
- Aurais-tu quelques minutes à m’offrir ?
- C’est si joliment dit : sans hésitation je viens.
J’avais un tourment que seule je connaissais et que jusque là dans nos transmissions de pensées ne s’étaient amorcées. Ce délicat problème que je peaufinais pour préserver ma santé m’avait rendu impuissante à me sortir d’une pudeur excessive d’où je me pensais lourdement handicapée.
Alors ce soir j’eu envie de lui raconter ce qui m’avait été raconté par une amie une dame âgée que je connais depuis de longues dates.
En compagnie de la dame.
Je lui demandais.
- Comment va Sylvette ?
- Oh… ! Bien, elle est solide : quelques roucoulements de mon amie la vieille dame.
: La dame Sylvette est une septuagénaire : très jolie femme encore, grande, de la classe, blonde, sa vie fut du sexe à outrance, habillée à mi cuisses se délecte encore à montrer ses cuisses en se baissant devant le voisin pour… j’ai oublié, en conversation avec mon amie. Chanceuse elle a retrouvé son mari après l’avoir quitté pendant cinq ans ! C’est une très brave femme que je ne mettrais pas dans mon ménage. Elle se dore au soleil malgré les recommandations de son docteur ce qui lui donne une peau de crapaud, enfin une excellente santé : manger nue devant son mec alors que lui est habillé fait partie de ses bizarreries. Trois enfants qui vivent au même rythme que leur mère une vie débridée J’écoutais avide et dynamisée par les multiples aventures que me racontait la dame amie qui tenait ces nouvelles de Sylvette elle-même, l’intéressée. Mon amie jouissait de soupçonner en moi quelque chose qui l’amusait et ça l’encourageait à peaufiner des détails mais soyons sincère pas trop salaces allez.
J’étais en admiration de constater comment une bonne vitalité peut amener un déchaînement amoureux notamment dans cette famille.
- Vous feriez ça vous me dit-elle ?
- Ben… Ce n’est pas mon genre, d’abord je suis trop fragile ! Mon instinct de conservation ne me l’autorise pas. Je terminais ne souhaitant pas d’autres histoires dans un air de regrets je pensais.
Et aujourd’hui le temps s’y prêtait peut-être ! Je racontais à ma tendre amie cette histoire. Elle avait interrompu son travail pour venir m’écouter. Nos yeux rivés vers l’autre pour mieux se comprendre et de sa part pour mieux accéder à ma pensée elle m’écoutait avec attention tout l’intéressait. Je la vis songeuse un long moment, elle étira doucement son cou vers moi afin de mieux se faire comprendre me scruta comme on scrute un grand malade, enfin elle sourit.
- Tu aurais fait ça si tu avais eu la forme Christie ?
- Oui Chérie j’aurais été déchaînée, j’aurais voulu tous les hommes à mes pieds, j’aurais voulu du sexe avec celui-là ou celui là ! Et pourquoi pas celui là ? Et aussi celui là ! Et toujours… ! Voilà Chérie mais je n’avais pas la santé ! J’ai eu droit à une vie unique que j’ai protégée et que je traduis avec cette phrase : Ce n’est pas mon genre.
- Je la vis tendre son cou si gracieux et dans son regard je lus : je savais.
- Mais alors tu aurais aimé ?
- Bien sûr j’aurais voulu vivre mille vies avec leurs souffrances leurs joies : j’aurais aimé.
Lucien s’annonçait paisiblement nous l’attendions.