17/07/2011
Le silence interrompu par l’aboiement d’un chien au loin, la rue déserte, Eloi troublé par ce calme inhabituel gêné cherche Marguerite.
Le couvert débarrassé chacun reprend ses habitudes,
- Marguerite tu devrais faire attention, tu as épaissi.
Marguerite glisse ses mains sur son ventre ses hanches étire son buste, devant l’outrage cligne des yeux cherche des mots pour se déculpabiliser rougit : elle est amoureuse d’Eloi d’un amour fidèle sincère ses efforts à vouloir lui plaire sont vains, désespérée, désemparée devant le manque de délicatesse d’Eloi elle glisse à nouveau ses mains sur son corps tente de se rétrécir.
- Tu trouves ?
- Que dit la bascule ?
- Cinq cents grammes de plus, tu me le fais remarquer ! Marguerite a les larmes aux yeux, elle aimerait s’approcher mais n’ose pas espère qu’il va faire le geste amical de l’appeler, elle n’en demande pas plus, malheureuse les épaules affaissées elle s’assoit.
Joseph et Agathe sont allés comme à l’accoutumée faire un tour dans leur quartier, saluer leurs voisins, les garçons lancent leur ballon entre l’enclos et la rue ils ont adopté un stratagème se le passer avec leur tête il faut beaucoup de concentration ils poussent des cris de victoire, Eloi les observe un moment.
- Ils sont beaux tes fils ; ces mots lui mettent du baume au cœur, le cœur triste de Marguerite.
- Merci Eloi. Ils sont appliqués, gentils avec leurs grands parents.
Eloi fait des efforts pour éviter un enlisement.
- Et toi ? J’ai essayé de te joindre plusieurs fois sur le fixe. Je dois changer la batterie de mon portable.
- Alors,
- je ne la trouverai qu’à Paris ; elle se rapproche, ces quelques mots l’encouragent ; un silence long, pesant, Eloi porte le poids de l’ennui, la banalité des mots l’envoie vers Délice, il regarde Marguerite la prend par le bras.
- Viens faire un tour. Je m’effondre dans le calme de la campagne tu me connais mon humeur change. Vous êtes bien ! Tous.
- Mes parents sont aux petits soins, nous sommes gâtés et toi ?
- Le travail est lourd, j’ai fait des heures supplémentaires qui m’ont fatigué, un soupir de Marguerite elle lui prend le bras le retire de peur de gêner, au coin de la rue arrive un couple main dans la main joyeux. Marguerite tente de dissiper la brume qui s’installe, l’assombrit.
- Demain les garçons veulent te faire voir le coin qu’ils ont découvert, c’est en écartant l’herbe pour voir une fleur que nous avons trouvé ces fraises sauvages, tu es d’accord ?
- Bien sûr, c’est loin ?
- Non tu penses bien cinq kilomètres au plus, ils sont pleins d’enthousiasme ils veulent te montrer leur découverte, à la lisière du bois on en trouve aussi.
Nous avons trouvé ce coin par hasard très riche en végétaux, c’est en écartant les herbes pour cueillir une fleur, David a poussé des cris : des fraises maman ! Tu t’imagines c’était à qui en trouverait le plus, une véritable fête.
- Oh ! Là ! Comment allez vous monsieur de Risquetou ?
- Bonjour monsieur le curé, je vais bien très bien. Le curé s’approche donne une accolade à Eloi à Marguerite,
- Excusez moi j’ai un rendez- vous je suis en retard, nous, nous reverrons, à très bientôt.
Eloi inhale le bon air de l’Anjou dans de profondes respirations, tout son être se régénère avec ce bon air sa circulation, son humeur, la santé retrouvée il prend le bras de Marguerite.
- La soirée est belle !
- Plus belle que je n’osais l’espérer.
- Nous devrions rentrer, demain nous ferons la grasse matinée, voilà longtemps que ça ne m’était pas arrivé.
Joseph devant son poste de télévision regarde un commentaire, Agathe regarde par intermittence fatiguée par sa journée bien remplie elle s’endort, c’est ainsi tous les soirs elle n’arrive pas à regarder un film en entier. L’entrée chaleureuse de Marguerite et d’Eloi la réveille.
- Vous avez profité du temps exceptionnel que nous avons eu aujourd’hui ; Marguerite peux tu m’aider à pousser la table ? Là, c’est bien. Je vous laisse je dors debout, à demain.
Le lendemain matin en ouvrant la fenêtre le soleil éclabousse de ses rayons le lit, Marguerite dort réveillée elle cherche Eloi prend assise l’appelle.
- Eloi ! Eloi !
Eloi est descendu prendre son petit déjeuner, il est allé sur la terrasse respirer prendre des forces pour la journée, appuyé contre la rambarde il regarde autour et dans ses yeux il voit la très jolie Fraise des Bois de la maison d’Irène ;
- Papa ! Papa !
- Je suis là.
- Nous irons chercher des fraises sauvages papa ? Tu sais se sont des fraises des bois papa.
- Comment on dit David ?
- Si tu veux bien.
- Mais bien entendu je veux.
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