Rinette
Nous étions Lucien et moi assis sur le banc dans le petit parc qui entoure ma maison, pour une fois Lucien son journal Le Monde dans sa main.
Un long silence nous enveloppait nous étions chacun dans nos pensées.
- Lucien ?
- Oui ?
- Est-ce que je t’ai parlé de mon amie Rinette ?
- Non, je connais très bien Julie mais je n’ai jamais eu connaissance de Rinette.
- Rinette est venue dans ma vie je ne sais pourquoi ! Elle disparut de ma vie je ne sais pourquoi !
Un long silence, nous étions là ensemble regardions le temps qui passe.
J’ai eu ses confidences qui paraissent étranges, j’aimerais que tu me donnes ton avis : je ne te dérange pas j’espère ?
- Pas du tout Christie
J’étais là fermais les yeux pour mieux voir mon amie Rinette.
Son nom est Marie ses amis l’appelaient Marinette trop long ce fut Rinette.
Lucien se taisait, c’était pour lui un enchantement d’être avec Christie aussi à cet instant l’entendre raconter l’amenait vers une plénitude seule sa main se crispait sur son journal Le Monde.
Mon amie Rinette me fit une révélation. Textuellement elle me dit.
- Christie tu sais !
- Curieuse mais non voyons Rinette raconte !
Après une légère hésitation elle me dit tout de go.
- J’ai été la mère de ma mère.
- Comment ça ?
Lucien, elle me raconta ce qu’elle crut, son indispensable présence avec sa mère.
Christie, j’avais une mère d’une autre planète, trop sensible trop idéaliste, fragile de ce fait, je pensais devoir la porter en somme, je devinais un manque irréparable, la mort de sa mère à treize ans, ce qui me surprenait elle était joyeuse, vivante et causante, dans ma tête je devais la protéger, j’ai vécu la lourde tâche que je m’étais fixée, c’était si dur de marcher spirituellement et d’avoir l’entière liberté de ma vie de mes mouvements. Je sortais, avec mes amis, la liberté qu’elle avait connue naturellement je l’avais !
Elle avait Dieu dans elle c’était sa force.
- Comment Rinette peut on être la mère de sa mère ?
- Surtout, elle avait une forte personnalité. J’ai vu par hasard des personnes qui mon reconnu en ma mère et c’était chaque fois : mais vous lui ressemblez tant ! Elle était si bien quand je vous vois je la vois et chaque fois Christie les gens s’émerveillaient.
- Qu’as-tu fait de ta liberté Rinette ?
Elle me regardait étonnée, j’avais des amoureux, une mère grande voyageuse puis d’autres évènements se sont ajoutés auxquels je dus faire face. J’étais là, je devais revêtir une carapace et continuer. Elle me regardait me prit la main : crois tu que l’on peut bâtir son bonheur en étant convaincu de faire le malheur autour de soi ?
Un long silence, long, long qui envoya Lucien et Christie vers Rinette.
- Si tu revois Rinette dis lui que je la félicite pour ce joli nom. Devant son analyse je lui conseillais de lire son journal Le Monde.