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Une douce brise me faisait sombrer
dans le sommeil
Quelques années s’étaient envolées avec les saisons. Des tourbillons s’étaient formés autour de moi je les observais curieuse de leurs effets ils s’éloignaient se rapprochaient époustouflants d’inventions s’amusaient, voulaient me surprendre, je les subissais en espérant qu’ils se calmeraient lorsque, interloquée, Adrienne se planta devant moi, coquette elle me sourit. J’étirai mon cou pour rapprocher le plus près ma tête de sa tête afin de m’assurer si c’était bien elle surprise par cette intrusion en moi qui m’envoyait longtemps en arrière dans les années de mon école primaire. Je ne sais si j’avais bien saisi les imaginations des tours étranges d’Adrienne qu’elle envoyait vers moi, j‘articulais son nom Adrienne, tentais malgré mon grand étonnement qui m’avait noué la gorge de l’appeler à nouveau, elle était devant moi semblait m’attendre puis elle disparut, j’allais renouveler mon appel .lorsque Lucien avec son cordial bonjour, me réveilla.
- Comment va ?
Ce fut un autre choc, à mi chemin vers la réalité les yeux écarquillés pour mieux voir je crus à un tour de mon imagination. Lucien dans mon atelier s’immobilisait un long moment devant chaque tableau posé sur un chevalet et, qu’il aurait fallu être un non voyant pour ne pas les voir. Après un interminable moment ce qui avait détruit mon être physique mes membres disparaissaient les uns après les autres je voulais rejoindre Lucien, Adrienne s’interposait, je cherchais à la repousser, dans un effort suprême me réveillais.
Lucien me regardait.
- Navré de te réveiller Christie tu étais si paisible.
Je dus faire encore un effort pour me retrouver, ce m’était difficile de communiquer avec Lucien mon rêve m’avait vidé. J’invitai Lucien à s’asseoir, il était tout penaud son journal Le Monde dans sa main.
Dans nos habitudes c’était d’être assis silencieux sur le banc l’un près de l’autre un souffle de vent doux venait caresser nos êtres en accord avec la nature environnante, nos gorges avalaient l’air lorsque nous étions assis, là, sur le banc où nous allions, où bon nous semblé, un chant lointain d’un au-delà nous appelait.
J’avais mon carnet dans ma main Lucien son journal Le Monde, un bruit de page, mon stylo bille.
- Manie ?
Je m’approchais.
- Oui, Manie?
Maladroitement je répondais aux inquiétudes qui accompagnaient ma bonne grand-mère tout au long de ses jours.
J’étais allée rendre visite à Manie dans sa maison qui jouxtait la maison de mes parents. J'avais pris soin de l’appeler avant avec mon portable et l’avais joint dans une grande surface où elle était allée faire quelques courses, la priais de me ramener des bonbons à la menthe l’avertissais que j’allais la voir dans l’après midi.
Manie traversait les allées de la grande surface Christie dans son cœur transportée dans un paradis où Christie régnait.
Le téléphone sonna, c’était Manie qui me joignait pour demander si tout allait, se rassurer encore.
Je m’amusais à voir les astuces qui décoraient sa salle de séjour, dans ses voyages dans les grandes surfaces elle trouvait des petits objets amusants pour décorer, c’était curieux tous ces petits objets, on se demandait ce qu’ils faisaient là et envoyaient le visiteur à les regarder.
Elle trouvait d’invraisemblables histoires de sa vie, elle savait raconter et moi toute ouïe émerveillée je l'écoutais , elle s’amusait de leurs effets, je partais d’un grand éclat de rire c’était ce qu’elle voulait.
- Christie comment tu vas ?
- Mais très bien Manie.
- Tu es l’astre de ma vie Christie.
Je gonflais ma poitrine toute fière, je ne voulais pas la contrarier, pleine de conviction d’être cet astre dans le cœur de ma grand-mère je répondais :
- Oui Manie ;
Une bonne odeur de thé chatouillait mes narines je respirais avec délice.
J’avais pris plusieurs centimètres dans l’année, je passais beaucoup de temps devant la glace à me regarder à découvrir la jeune fille ; perplexe je me demandais où j’allais, les garçons me regardaient gênée je rougissais. Je voulais plaire à mon copain Henri
- Tu as un amoureux Christie ?
- Oui Manie, je l’aime.
Le cœur de Manie fut pris de palpitations elle s’inquiéta follement.
- Il t’aime ?
- Oui Manie, il m’aime.
Liliane Boyrie 24/09/2011
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Ce que je veux
La tête renversée sur le banc Lucien près de moi depuis un moment lisait son journal Le Monde, mots ne se disaient une paisible ambiance où seuls quelques oiseaux picoraient par ci par là encouragés par notre immobilisme aussi bien verbale que physique : je ne sais si c’est la peur des chats je ne voyais depuis quelque temps que des merles des pigeons quelques fois un couple de pies : c’est temps ci elles ne venaient pas.
Lucien tourna la tête vers moi, j’avais mon carnet à la main, le moment était si bienfaisant que mon corps ne réagissait plus, seulement quelques pensées… j’essayais de les arrêter, une brise envoyait du bon air, je respirais ces bouffées d’air que J’avalais goulûment les yeux fermés, emplissais mes poumons, renouvelais cet exercice avec un infini plaisir. Je raisonnais calmement, clairement paisiblement. .
- Oui, Oui dans un murmure doux qui s’envolait dans le vent : je fais ce que je veux, je peux que l'écho renvoyait je peux, je veux.
- Qu’est ce que tu veux Christie ?
Je le regardais étonnée j’avais parlé à mon insu.
- Tu dis ?
- J’ai bien entendu : je fais ce que je veux. Pourquoi ?
J’avais parlé sans me rendre compte, des mots longtemps enfouis en moi avaient surgi à mon insu aussi fus-je sans réponse, piégée. Expliquer les inexplicables imprévisibles aventures de l’histoire de ma vie, bien encrées, bien enracinées de racines profondes m’était impossible, je ne savais
- Répète Lucien s’il te plait, c’était une forme d’imploration tant je savais que lire son journal dans le silence lui plaisait.
- Christie j’ai oublié. Continue ton histoire me dit Lucien avec son bon regard fidèle.
Je tapais sur mon carnet pour entrer.
- Est-il nécessaire Manie de faire tout ce ménage ! Maman ne va plus rien trouver ! Des reproches que je faisais quotidiennement à ma bonne Manie qu’elle prenait sans broncher.
- Tiens aide moi à mettre le fauteuil en place, bon, c’est bien.
J’étais allée me planter contre le mur. Depuis quelque temps je vivais dans une humeur massacrante, coléreuse, je boudais les conseils de ma grand-mère qu’elle distillait au compte goutte de peur de me chagriner. Près de la porte je cherchais la solitude. La colère envers mes parents bien aimés m’amenait à leur tourner le dos, mon méchant comportement donnait tant de peine à Manie que la honte me prenait toute entière, je baissais la tête pour me faire pardonner allait l’embrasser, une avare bise qui l’envoyait près des larmes tellement elle était heureuse !
Je voyais des chuchotements entre Manie et Hector, Manie et Nanette, Manie et tante Amandine et quelquefois tous réunis. Je faisais semblent de ne rien voir ; A leur grand contentement mon carnet de notes était bon, je travaillais mes devoirs, appliquée, tout le monde appréciait.
Manie était désorientée n’ayant pas anticipé toutes ces difficultés, c’est souvent le front froncé qu’elle me regardait, désarmée devant les changements de mon comportement chaque fois elle venait avec les yeux humides de larmes. Elle souffrait de ne plus trouver sa toute petite fille. Elle se pliait à toutes mes exigences en évitant les mots, les mots qui m’airaient blessé. Pour distancer les problèmes de mon adolescence, devant mon enfance perdue, ma chère, très chère Manie s’évertuait le mieux possible à me comprendre et pour éviter les maladresses qui étaient sensées me blesser se taisait, elle prenait un journal le feuilletait négligemment.
- Ca va Christie ?
- Oui Manie j’ai eu dix sur dix en dessin ;
Manie approuvait d’un signe de tête imperceptible accompagnée d’un battement d’yeux.
- Tu ne dis rien Manie ?
- Il faudra faire de toi un professeur de dessin.
- Tu crois ?
- Je suis sûre que tu sauras choisir ta voie Christie, je suis convaincue
- Merci Manie.
Liliane Boyrie 21/09/11
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Les soupirs de Christie
- Tu as des nouvelles de Julie ?
Nous étions hésitants le vent s’était levé soudainement, je frissonnais prête à me lever pour aller me réchauffer à l’intérieur mais nous subissions les caprices du vent, nous, nous rasseyons scrutant les nuages prêts à saisir la pensée de l’autre dans un clin d’œil de connivence un dernier regard sur les nuages Lucien s’assit, les feuillent frémissaient j’étais debout mon carnet que je frappais sur ma main.
- Assied-toi Christie.
Je lui touchai l’épaule lui souris, je m’asseyais, je venais de retrouver mes jeunes années, je m’approchai de lui pour m’imprégner de sa bonne et douce chaleur rassurée de son harmonie avec le monde, son journal Le Monde dans ses mains.
Il me répéta : tu as des nouvelles de Julie ?
- Rarement Lucien elle est discrète je dois l’inventer !
- C’est ton désir le plus grand !
Je poussais un soupir qui exprimait mes doutes.
Nous tapotions chacun nos feuilles, moi mon carnet Lucien son journal le Monde.
- Tu te souviens Christie de ton enfance ?
Je battais des yeux entrais dans la magie des souvenirs.
J’avais quelques centimètres de plus, avec Manie j’avais pris de la sagesse ! De la discipline s’ingéniait t-elle Manie à me dire, elle voulait m’inculquer les bons principes : j’écoutais seulement regardais surprise par toutes ses inquiétudes, elle était là près de moi et chaque fois c’était une harmonie entre sa voix ses yeux pétillants où inquiets, son goût pour ses habits, son élégance naturelle, ses belles mains qui me cajolaient.
J’étais près de l’adolescence, le monde basculait dans mon corps ma tête, je commençais à m’affirmer trop d’après Manie : Manie perdait sa petite fille folâtre
Toute petite j’avais l’impression d’être embarquée dans une coquille de noix prête à chavirer je devais faire des efforts pour émerger en battant des mains en éclaboussant autour, Manie le pressentait, elle voulait être là à chaque faux pas ; souvent je soupirais avec Manie en guise de réponse, alors elle me disait
- Tes soupirs m’inquiètent, tu ne trouves pas de réponse Christie à ce que tu cherches ?
Je soupirais de plus belle et mes soupirs étaient si vrais si pleins d’histoires à vivre à inventer, improbables, incertaines que ma pauvre Manie dans des inquiétudes dans des tourments sans fin qui lui donnaient des regards étrangement tristes où devant j’écarquillais mes yeux en battant des paupières je la questionnais
- Tu devrais parler plus à Maman à tante Amandine elles se font du souci !
- Peut-être chérie, toi, tu pars dans la vie ! c’est une histoire que je te souhaite très belle, nous en reparlerons ; Manie avait les mots pour m’encourager c’était son dynamisme que j’aimais.
Liliane Boyrie 19/09/2011
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trois
Conversations
Les crêpes de Manie
J’étais pleine d’entrain ce jour là, j’entamais la troisième couche d’un tableau j’étais dessus depuis le matin, je m’appliquais à donner l’accent final ; sur ma palette mes couleurs, chacune posée où il fallait permettait de faire mes mélanges. Impliquée par ce tableau, attentive à réussir mes mélanges, à passer mon pinceau jusqu’au dernier glacis. Le temps nécessaire à la rêverie m’était donné, quelques minutes, un temps de réflexion sur le tableau suivant prêt pour sa deuxième couche. Le calme, la bonne fatigue m’amenait vers une somnolence lorsque Lucien entra étonné de ne pas me voir sur le banc ;
Je ne savais si je rêvais si c’était la réalité, je fit l’effort pour sortir de cet engourdissement, retrouver l’esprit clair, devant moi Lucien me regardait, hésitait, je m’assurais en lui touchant la main de sa présence physique, je le priais de s’asseoir mon esprit était embrumé je percevais quelque peu ses mots de bienvenue comme un baume bienfaisant une caresse lointaine, quelques secousses de ma tête pour me remettre d’aplomb je me levais, pris mon carnet.
Lucien avait son journal Le Monde, le doux vent nous invitait à s’asseoir sur le banc
Quelques pas hésitants pour franchir la porte Lucien mon bras dans sa main pour m’aider, la douce brise rafraîchissait mon visage, je demandais à Lucien de s’arrêter pour goûter la fraîcheur du vent sur ma figure que je tendais, l’avalais. Le banc nous attendait ; nous prenons place. Lucien s’informa de mon tableau avant de déplier son journal, je tapotai mon carnet comme on frappe à la porte avant d’entrer.
Je retrouvais mes années d’enfance ;
J’étais une enfant unique, la maison n’était pas riche en progéniture ! Tante Amandine n’en désirait pas j’étais la seule petite fille de Manie, le pôle d’Amandine de Manie. J’allais de l’une à l’autre, les taquinais, mon enfance s’est passée dorlotée par deux femmes, ce fut une enfance où les rires se mélangeaient avec les pleurs, les inquiétudes de Manie les apitoiements de tante Amandine devant les tortures qu’on m’infligeait, les beuglements que je poussais ; Mes parents effarés devant cette éducation devant cette petite fille qu’ils avaient engendrée (diabolique ont-ils prononcé un jour devant moi) accusaient Manie et tante Amandine.
- Regarde Manie mon dessin, comment tu le trouves ? J’attrapais mon doigt que je suçais avec outrance ;
- D’abord à ton age on ne suce plus son doigt, si tu continues il va disparaître.
Je me tortillais sur ma chaise en tendant le dessin toute fière.
- La maîtresse est contente, elle m’a dit c’est très bien.
Ma brave Manie n’appréciait pas tous ces dessins que je coloriais trop assidue dessus, elle voulait une petite fille appliquée à écrire à lire, elle était sans indulgence devant mon carnet d’appréciations ce qui me causait du chagrin.
- Christie tu dois te discipliner.
Devant mes mutines façons de la conquérir elle ne cherchait qu’à me donner ce que je voulais.
- Que veut ma petite fille ? Elle me soulevait, m’embrassait.
- Des crêpes Manie, je sautais de joie ;
Je lui prenais la main la tirais vers la cuisine. Je regardais avide de savoir, de voir les mélanges la tête plantée au bord de la table, je regardais les magiciennes mains de Manie.
Liliane Boyrie 17/09/2011
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Conversation
deux
Elle pointait son doigt vers moi.
Je terminais ma dernière couche, j’avais aperçu Lucien en train de lire son journal Le Monde sur le banc, il m’attendait.
J’effleurai de mon pinceau mon tableau éprouvant le plaisir d’un travail accompli, je nettoyai mes pinceaux, scrutai d’un œil exigeant, soucieuse de ma peinture avant de rejoindre Lucien ;
J’attrapai mon carnet.
- Comment va ma Christie aujourd’hui ?
Il se leva pour me saluer, le temps s’y prêtait nous invitait à nous asseoir, nous envoyait chacun dans nos pensées, nos désirs préférés. Il s’informa de ma peinture de mon carnet chercha des explications sur l’importance du carnet.
- Je retrouve l’enfant de mes années, lointaines ! Si lointaines ! J’avalai l’air avec délice invitai Lucien à s’emplir les poumons. Le vent faisait voler nos pages, nous arrêtons nos pensées et ceci dura longtemps, la vie simplement nous la prenons, silencieux tous les deux.
Soudain j’eus un choc.
J’envoyais les cris les plus puissants que mon gosier pouvait faire. Manie s’approchait de moi pointait son doigt vers moi, son front plissé ses yeux lançaient des colères , je m’arrêtais net la bouche en chemin d’être fermée, le cri s’étrangla, ma figure était barbouillée de larmes, je tentais de renifler car mon nez envoyait autant que mes yeux.
Son doigt, un regard terrible, Manie approchait !
- Pourquoi Christie ce bruit infernal ?
Mes parents m’avaient donné l’ordre de ranger mes jouets, le ton montait devant mon incapacité d’obéir, les voix successivement de mon père de ma mère avaient déclanché une résistance.
Je me souviens du cri monumental que j’envoyais, l’ordre implacable déclancha un ouragan de cris qui envoyaient d’un mur à l’autre un écho, et qui emplissaient la pièce se répercutant dans les oreilles, je criais de plus belle lorsque Manie entra.
Le doigt pointé qui bougeait dans tous les sens, devant Manie honteuse j’avalais dans un dernier hoquet mes larmes ; Elle attrapa un gant de toilette nettoya tout ce qui sortait de mes yeux de mon nez, je reniflais mes larmes, la bouche affaissée les yeux noyés mi-clos je tendais ma tête à Manie, levais ma tête vers elle dans des hoquets cherchais du secours ;
J’écoutais ses remontrances hoquetais des oui en reniflant.
Mon père avait disparu, ma mère s’approcha, expliqua brièvement la raison de ces cris.
Manie avait un charme qui me donnait envie de me blottir dans ses bras, sa sévérité, les remontrances, les leçons qu’elle s’appliquait à me donner n’étaient pas une trahison, quoiqu’elle eut fait je n’aurais eu envie de lui résister, sa bonté transcendait son être, je l’aimais. Les soucis qu’elle se faisait… ! Elle savait avec sa douce autorité, elle savait m’expliquer.
- Tu es insupportable ! Avec Maman, Papa
Elle nettoyait si doucement mon visage que je me surpris à dire
- Oui Manie.
Liliane Boyrie 13/09/2011
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Le carnet
- Qu’est-ce que tu fais Christie ?
J’avais un carnet et un stylo bille avec je tapotais mon carnet, c’était ma façon d’indiquer l’importance que je donnais à ce carnet, j’étais envahie, emportée, scotchée sur le carnet Lucien près de moi aujourd’hui sur le banc, devant, un magnifique chêne caressait de son ombre bienfaisante nos visages.
Lucien renouvela sa question avec insistance.
- Qu’est-ce que tu fais Christie avec ce carnet ?
Lucien jetait un regard réprobateur vers le mystérieux carnet qui faisait juste son apparition. Le sens du carnet l’ennuyait : des mots déclarés, inavoués, affirmés, des mots inconnus de la vie de Christie, des moments du vécu de Christie.
Il se demandait en lisant dans mes yeux la décision irrévocable d’écrire…il renonça. Alors il eut une ruse.
- Ton amie Julie.
Un vent fit voler les pages de mon carnet, je savais que c’était une invitation à écrire.
- Je l’aime Lucien sois rassuré elle est là avec nous.
Lucien secoua prudemment sa tête de droite de gauche de haut en bas le regard plein de tendresse déplaçant sa tête vers moi.
- Ca fait bien un mois maintenant ! Tu as passé la seconde couche sur ton tableau ?
- Je dois reposer mon coté un moment, surtout ne te fais pas de souci, je fais les deux peindre, écrire.
Nous avons clos la conversation, éclairci les malentendus. Les mises aux points sur nos désirs avaient brouillé mon esprit. Avec effort je m’échappai du moment présent pour retrouver les moments avec ma chère grand-mère : que Dieu ait son âme je me signai ; ce réflexe m’étonna.
: J’étais avec Manie.
Les lieux se transformaient lorsque Manie venait nous voir ; Elle était fine, belle, alerte, elle avait des yeux ! Comment expliquer les yeux de Manie lorsqu’elle me regardait, c’était un chant d’amour, j’étais si sensible que je me précipitais vers elle l’attrapais dans mes bras lui disais des Manie, Manie puis je sautais de joie, j’étais une enfant.
Ces moments étaient précieux, comme un diamant ils m’envoyaient des milliards de lumières auxquelles je répondais en lui prenant la main pour la faire s’asseoir car je savais qu’elle allait me prendre sur ses genoux, j’attrapais mon index le suçais ;
- Regarde ton doigt il est tout fin, elle le retirai : petite vilaine. Je l’embrassais ;
C’était une belle histoire d’amour Manie et Christie.
J’avalais l’air goulûment, pris le bras de Lucien, m’approchai pour lire un article du journal Le Monde
Liliane Boyrie 14/09/2011 .
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2011-09-12
Pas très sûr d’avoir été entendu, un léger grattement de gorge, timidement craignant de s’être mal expliqué.
- Oui Joseph.
L’homme du monde Eloi s’explique.
- En effet, la vie en province malgré les techniques qui gagnent les foyers, l’inter net, les voitures est plus calme ; comme vous avez si bien dit cher Joseph la province (surtout votre beau pays de l’Anjou) avec ses beautés bucoliques, dans certaines périodes de l’année voit l’arrivée en masse des touristes, ce petit désagrément égaie l’endroit toutefois.
La vitesse à laquelle nous vivons à Paris est usante, nous sommes dans des mouvements continus, des bruits incessants des odeurs de tuyaux d’échappement, voyez chère Agathe c’est ici que je me ressource, ici je reprends pied, je prends goût à la vie déjà le décors de la table que vous réussissez si bien chaque fois Marguerite donne cette sérénité cette paix entouré par Marguerite ma chère amie, mes enfants vous Joseph, Agathe.
Eloi naturellement vente les délices d’une famille unie.
- Comment peut-on détruire la si belle harmonie d’un foyer avec des bêtises, des histoires romanesques sans suite s’étonne Marguerite ; qu’est-ce que vous en pensez Eloi ?
D’un air entendu plein de hautes réflexions qui amènent même les enfants tellement elles pèsent par leurs lourdes conséquences Eloi à gratter de nouveau sa gorge afin de mieux analyser ce grave problème fait part de ses sentiments sur ce sujet.
- Pensez vous qu’un couple peut se détruire pour des fadaises, des amourettes sans suite, des petits moments …sans intérêt !
Candide lève la main
- Papa qu’est ce que c’est falaises ?
Eloi envoie un regard courroucé à Candide ; Perturbé par son fils et l’idée de devoir lui expliquer encore.
- Demande à maman.
- Maman qu’est-ce que c’est des falaises ?
- Des fadaises chérie, ce sont des choses sans importance, sans intérêt.
- Tu as des fadaises papa ?
Eloi tape avec sa fourchette sur la table
- Candide, David, allez chercher les fraises nous les avons bien méritées.
Joseph les yeux allumés par le bon vin de Bordeaux.
- Vous avez découvert Eloi ce buisson plein de surprises, c’est d’une richesse incroyable suivant les saisons aussi bien les champignons ou les fraises, les insolites coins, les surprises abondent dans nos forêts de l’Anjou, Agathe boude ces sorties sa cuisine est son domaine préféré, à la bonne saison je pars chercher des champignons je les ramène à Agathe qui va les préparer. Ah ! Rien que d’y penser… !
- Agathe tu as mijoté des champignons pour Eloi ?
- Mais bien sûr, c’est le délice d’Eloi et chaque fois il les goûte : je l’entends : ils sont délicieux Agathe vous êtes une merveilleuse cuisinière.
Tous ensemble vente les champignons de la cuisine d’Agathe.
Les petites fraises des bois discrètes, aigrelettes si petites si délicates d’un rouge éclatant pigmentées de petits grains, le doigt glisse sur la petite fraise cherche la douce rugosité des grains avant d’être savourée d’être avalée.
Tous les cous se tendent vers le gobelet, les nez respirent la bonne odeur cherchent l’avant goût.
- Tenez Agathe prenez.
Un honneur partagé autour de la table d’Agathe, tous savourent en silence leur petite fraise des bois.
- Nous sommes allés Agathe et moi oh ! Maintenant il y a bien longtemps, tu te souviens du village médiéval de Beaugency ?
- Oui, je me souviens, je revois ce magnifique castor. Eloi je ne veux pas vous obliger mais c’est une très agréable promenade, ses forêts alluviales, ses lacs. Nous étions avec notre ami Saumenier.
- Mais oui pourquoi n’irions nous pas demain ? Vous rentrez lundi Eloi ?
- Oui on m’a accordé exceptionnellement ce lundi. Allez les garçons on va à Beaugency David ! Candide !
Candide
- Je dois voir mon copain !
- C’est pas grave tu l’appelles.
- J’aimerais être avec mon copain papa !
- Parfait : les yeux parcourent la tablée : nous allons arranger ça avec la famille de ton copain. Ne fais pas cette tête !
Il bafouille.
- Tu veux papa.
- Oui nous sommes tous d’accord, heureux d’échapper au stress que lui donne cet enfant.
Le père donne le signal de se lever tous ensemble se lève, chacun accomplit la tâche qui lui est réservée, les enfants les assiettes dans les mains courent vers la cuisine aidés par mamie, Marguerite et Eloi vont vers la terrasse, Joseph part faire la sieste.
Marguerite prend le bras de son mari se presse contre lui amoureusement lui fait signe qu’elle a sommeil
- Vas dormir chérie je te rejoins quand j’aurai terminé ma cigarette.
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. ..
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Rédigé par Boyrie à 10:34 | Lien permanent | Commentaires (2) | TrackBack (0)
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L’attente
Les feuilles des arbres frissonnaient doucement animées par un souffle léger. Mon visage offert j’attendais ce bienfait qui transformait mon corps me donnait l’envie d’exister, que je goûtais dans sa caresse infinie.
J’étais assise sur mon banc j’attendais Lucien. Il n’était pas dans son habitude d’arriver en retard, il était précis son journal Le Monde à la main.
Le vent s’était levé je le respirais, l’avalais, emplissais mes poumons qui se dilataient à chaque respiration et me donnait un souffle nouveau en m’envoyant dans le domaine féerique, affectueux de ma chère grande mère, et, dans un laps de temps très court son regard généreux me propulsa dans un autre monde, je lui tendis la main à ce moment Lucien arriva.
Lucien allait d’une pièce à l’autre à la recherche de son journal Le Monde. Inquiet il déplaçait ses documents ouvrait ses tiroirs, absorbé par sa recherche il ne vit pas le temps passer, enfin les clefs dans sa poche, son journal trouvé, il regarde l’heure, il a fait attendre Christie dix minutes.
Lucien fit des enjambées trois fois plus grandes le journal Le Monde dans sa main, c’était sa façon de se faire pardonner !
- Tu n’as pas trouvé le temps trop long ! Je t’ai fait attendre !
- J’ai eu la brise que j’aimais Lucien ! J’attendais paisiblement, et à ce moment le vent se mit à me fouetter, Lucien s’assit nous étions ensemble respirions le bon alysé notre esprit allait où bon lui semblait, nous attendions sans penser au temps qui passe, seulement nous étions bien. A ce moment me vint l’idée de lui demander.
Lucien dans ton passage de vie peux tu me dire ce que tu as attendu impatiemment si tu l’as obtenu si tu l’attends toujours ?
Lucien est toujours très attentif à mes questions celle-ci le poussa à aller au tréfonds de l’existence de sa vie sur cette terre, un geste nerveux lui fit triturer son journal, il retint son souffle plus qu’il ne fallait pour survivre, de son doigt il tapota son journal ce qui me rassura ; ses réflexions semblaient avoir pénétré son être, un souvenir, un désir, un accomplissement de l’un ! De l’autre !
J’attendais une réponse en étirant mon corps vers la douce brise qui s’était levée.
- Tu sens Lucien comme elle est bonne !
- C’est elle que nous attendons Christie!
- Tu pourrais me dire tes désirs : comment dire ! tes désirs plus tangibles… !
- Tu veux que je te révèle mes secrets Christie ?
- Ce sont des secrets !
- Tu vois regarde Christie : il lui montre son journal, j’attends de lire mon journal le Monde.
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Liliane Boyrie 10/09/2011
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Zéro de conduite ;
C’est étrange, chaque fois hormis la perspective d’une promenade, chaque fois Lucien s’amène avec son journal Le Monde. Nous, nous saluons en échangeant quelques mots sur le temps sur notre santé des mots bienveillants, nos yeux errent dans les arbres verdoyants d’espèces variées de chênes majestueux très vieux d’age d’un tilleul qui se développe tous les ans un peu plus, autour, des arbres, d’autres espèces, d’autres verts, une nature luxuriante, florissante, un engourdissement nous oblige à nous sortir de ce sortilège ; Lucien d’un regard m’interroge : rien.
J’aime ces moments où Lucien près de moi m’envoie, m’encourage d’aller dans mon monde imaginaire, Le Monde dans ses mains ouvert sur les dernières nouvelles il comprend qu’une histoire se trame, une histoire du temps passé une histoire fantastique, des histoires vécues.
Là, aujourd’hui pourquoi le diable m’importune t-il ! Je regarde Lucien afin de me rassurer.
Je venais de recevoir mon carnet de notes trimestrielles à peine l’avais-je ouvert je vis un énorme zéro il avait envahi la page, j’étais les yeux braqués sur ce zéro avec des pleins et des déliés dessiné par une main pleine d’autorité de menaces, j’étais paralysée par la peur de devoir faire signer mon carnet juste dessous ce zéro !
J’attendais la réponse à la question qui me faisait tressaillir d’effroi, comment faire signer mes parents juste au dessous du zéro ! Et à ce moment la bonne voix de Manie.
- Mon petit amour (Manie n’était pas avare de mots doux lorsque elle me parlait) as-tu de bonnes notes ce trimestre ci ?
- Oui Manie.
- Je connais ma petite Christie. Tu as des qualités.
Ma Manie m’envoyait dans des endroits inatteignables ! Je l’écoutais émerveillée.
- Tu le crois Manie ?
- Tu sais bien comme Manie t’aime, que son cœur déborde d’amour pour sa petite fille, je crains pour toi amie les difficultés que tu rencontreras dans la vie, tu es si innocente, imprévisible si étonnement fantaisiste, tu vas droit au but que tu te fixes. Tu m’écoutes Christie, fais attention certaines voies doivent être rayées impérativement de ta route, réfléchis bien avant de t’engager.
Christie contrite la tête baissée les épaules affaissées retrouve son carnet de notes où trône un énorme zéro de conduite.
Torturée, affolée à l’idée de montrer son carnet de notes à sa mère dans un isolement complet, alors, plusieurs idées germent dans sa tête : elle pourrait imiter la signature de sa mère mais après plusieurs essais elle rejette cette idée, elle trouve croit-elle la solution en cachant le zéro avec un doigt elle s’exerce et ma fois est satisfaite
Textuellement il était écrit : 0 de conduite : a préféré aller au cinéma plutôt qu’à son cours d’instruction civique.
J’étais étonnée que cela ce soit su car personne ne m’en avait parlé
Nous, nous étions mises d’accord mes copines Charlotte et Cécilia pour sécher le cours d’instruction civique, le remplacer par un film au titre attirant : Désirs de femmes ; J’ai beau me titiller la mémoire je ne me souviens pas de l’histoire ! J’étais tombée amoureuse de l’acteur principal.
Nous étions demi pensionnaires ; nous avions concoctées notre sortie du collège et tout s’était passé très bien, ce fut assez facile, nous sortions les unes après les autres pour ne pas se faire remarquer.
Bizarrement le film est sortie de ma mémoire.
Le moment fatidique arriva !
- Maman ! Veux-tu signer mon carnet s’il te plait !
Je tendais le carnet le doigt sur le zéro !
- Allons sort ton doigt voyons tu me gênes.
Ce fut la meilleure surprise que j’eus dans ma vie. Je tremblais de tout mon corps mes yeux s’étaient agrandis dix fois, mon cou s’avançait se reculait, ma tête se levait et tout mon corps allait de mon carnet à ma mère.
- C’est bon Christie, tu ranges ce carnet, et sur un ton sévère, compris !
Je crus recevoir une foudre sur moi, est-il vrai qu’il y ait de bonnes foudres ! Celle-ci fut étincelante pleine de million d’étoiles. J’allais ranger mon carnet infiniment légère.
Liliane Boyrie 06/09/2011
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05/09/2011
Elle s’étonne de ne pas arriver à trouver les mots qui pourraient l’attendrir, l’émouvoir. La reconnaissance du travail, des taches ménagères, de l’éducation des enfants, elle cherche désespérément la manière qui l’amènerait à être entendue et vue comme une femme, à être aimée comme une amante et tous ces tracas lui posent un dilemme auquel elle ne peut répondre, trop de pression autour, la routine du ménage qui est un facteur d’équilibre pour elle et où elle s’est installée détruit la séduction qu’elle tente de remédier comme elle peut ! Aujourd’hui avec ses parents elle trouve la quiétude, l’adoucissement à ses plaies. Elle a un réconfort en regardant ses parents.
- Si nous allions sur les bords de la Loire je connais un bon endroit, un restaurant où tu seras servie maman, les enfants joueront en toute sécurité c’et la détente totale.
Dans l’ambiance familiale inchangée où Agathe avec son gendre, Joseph avec son gendre, Marguerite avec son mari, les enfants avec leur père Eloi doit porter le poids de la valeur qu’on lui donne. Il doit éviter les gestes d’impatience, le geste agacé avec sa fourchette, le regard trop sévère sur les enfants, il doit éviter de prendre reprendre sa serviette, manger trop rapidement, il doit prendre l’apparence d’un homme heureux, éviter les gestes les mots qui mettraient en évidence sa lassitude l’ennui permanent qui le caractérise.
- Papa ?
- Nous t’écoutons.
- David ne veut pas me prêter sa console de jeux
Tous les yeux braqués sur Candide.
- David tu prends la parole.
- Il ne sait pas s’en servir, il brouille tout !
- Candide nous allons régler ça tous ensemble : tu veux bien nous écouter, nous sommes tous d’accord ? Tous approuvent en silence, tu laisses Candide tranquille, dans quelque temps tu en auras une : ça te convient ?
- Je veux une console de jeux papa
Eloi a envie d’exploser il se contient soupire appelle Marguerite à son secours.
- Demande à maman.
Joseph prend la parole.
- Promis Candide ton grand père t’apprendra.
- Tu ne sauras pas !
- C’est toi qui m’apprendras alors. Elle sera là dans ce coin de la pièce.
- Non papi pas là.
- Où la veux tu ! Tu serais bien avec papi et mamie.
Une, deux larmes dans son assiette
- Je ne veux pas la console ici je la veux dans ma chambre comme David.
Eloi tape du poing.
- Hou ! Hou ! Hou !
- Dans ta chambre c’est bon !
- Hou ! Hou ! Hou ! Oui papa
- Tiens : il tend un mouchoir.
Autour de la table Marguerite personnifie entourée de ses parents avec son mari ses enfants le bonheur paisible, installé. La conversation s’engage tout naturellement vers l’actualité, d’aucun engagement elle fournit la conversation là devant la table bien garnie des plats d’Agathe aux recettes personnalisées succulentes ; L’actualité dans le monde dans la région.
- Pas d’évènements graves en ces temps ci j’espère ?
Joseph se tourne vers Agathe
- Non à ma connaissance.
- Moi non plus.
- Tout ce passe à Paris.
Quelques bruits de fourchettes des verres pleins du bon vin de Bordeaux qu’ils savourent en le gargarisant dans leurs gosiers, puis ils s’informent des uns et des autres : du dernier né ! Du dernier disparu ! De la porte du cimetière enfin remplacée.
- Monsieur le curé est un gagnant : outre ses biceps il a une voix gueulante qui impressionne le maire ; les habitudes perdurent ici naissance, mariage, décès sont notre lot, la tranquillité la douce monotonie d’aucun événements nous amène à nous fréquenter, l’air ici est bon
- N’est-ce pas Agathe ?
- Oui mon ami.
Les produits sont naturels comme les gens.
- N’est-ce pas Agathe ?
- Mais oui mon ami.
Ici les réunions de famille mettent le pigment dans nos vies, les retrouvailles se savourent autour d’une table en famille nous en sommes l’exemple en ce moment.
Ici en province nous les trouvons.
- N’est ce pas Eloi !
Eloi serre sa fourchette, serre les dents articule péniblement
- Oui.
.
. ..
Rédigé par Boyrie à 09:32 | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
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Rédigé par Boyrie à 13:36 | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
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Adrienne
Je cliquais mes yeux plusieurs fois pour enlever Adrienne qui s’était plantée devant moi, enfermée dans mes pensées j’oubliais la présence de Lucien et son habituel journal Le Monde surprise par la copine d’une année d’école primaire Adrienne.
Les pensées vagabondent, et en cet instant elles m’envoient dans ma dernière année d’école primaire
Lorsque la maîtresse interrogeait Adrienne de son regard froid j’aurais voulu me cacher sous mon bureau, nous étions mes copines (il y en avait vingt) et moi si jeunes dans cette dernière classe de primaire, nous étions figées en attente d’un évènement ce qui donnait à notre classe une atmosphère de tombeau une vision fantomatique, pas un bruit d’éternuement de toux un silence qui me glaçait jusqu’au moment où…
- Adrienne tu récites la fable Le chêne et le roseau.
Elle se levait et tous les chênes tous les roseaux étaient attentifs tant sa voix où perçait la beauté des mots, une légère malice si subtile si transparente dite avec sa voix enfantine, nous étions émerveillées par le souffle qui passait.
Je m’étirai le plus que je pus.
Adrienne ! Adrienne !
La petite fille que ses parents avaient engendrée était ravissante avec ses tresses sur la tête son regard mutin, je la revois lorsque je disais les quatre syllabes de son prénom, elle se présentait fier, elle arrivait pétillante amusée de créer une surprise chaque fois
C’était une exclamation, une joie, une acclamation à son joli nom Adrienne qu’elle portait si bien, j’entends la maîtresse demander à Sylvie.
- Qui a écrit la fable : Le chêne et le roseau Sylvie ?
- Adrienne.
- Répétez s’il vous plait ?
- Adrienne maîtresse
- Qui va me dire qui a écrit cette fable enfin ! Vous Christie.
Ce fut la plus grande trouille que j’eusse eu avec ma maîtresse, j’allais bégayer Adrienne, j’eus un frisson glacial accompagné d’un froid intense.
Jean de la Fontaine.
Liliane Boyrie 01/09/2011
Rédigé par Boyrie à 13:41 | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
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