24/01/2012
Ils multiplient, ils additionnent, ils divisent Délice n’est pas au top elle prend la main d’Eloi pour l’arrêter.
- Je ne peux pas vous suivre, vous êtes trop rapide !
- Vous avez compris, vous savez l’appliquer, nous continuons ? C’est facile, amusant pour nous les informaticiens : voyons…nous allons voir s’il correspond à la demande : oui Délice ! C’est exact ! Quelles conséquences si l’on se trompe lors d’un achat important.
- J’arrête je suis fatiguée.
- Oui on arrête.
- Nous arrêtons Eloi ?
- Oui, nous arrêtons.
- Pas de se voir !
Il attrape sa main la caresse de ses lèvres, baise chaque doigt la pose sur sa jambe.
- Regardez votre main comme elle est belle, douce, je voudrais m’évanouir dans votre main elle me renvoie lorsque j’étais bébé jusqu’à vous Délice, avec la même envie de la toucher le même désir d’être caressé. Celle-ci est incapable de faire le mal, elle va joindre l’autre dans une prière. Le Dieu Tout Puissant est avec vous. Montrez l’autre ! Gardez vos mains belles, je les aime.
- Monsieur Eloi vous m’affligez mes mains sont semblables à celles des filles du harem.
- Nous allons faire venir la belle Fraise des Bois
- Vous allez me rendre jalouse Eloi !
- Oh ! Non, non, tenez, je dispose d’un moment, pouvez-vous… Attendez… vous avez le téléphone ?
- Oui.
J’appelle madame Irène : Allo ! Bonjour madame comment allez-vous ? - Très bien ! Auriez l’obligeance de faire monter Fraise des Bois.
- Mais oui, cher monsieur Eloi, vous connaissez ma maxime satisfaire les désirs de ses messieurs est mon plus grand désir, je remercie le Seigneur chaque jour de ma vie des bienfaits qu’il veut bien m’accorder parcimonieusement ! A peine raccroché elle frappe à votre porte – Merci madame.
Quelques coups légers
- Entrez Fraise.
Dans l’entrebâillement de la porte Fraise hésite, elle a enfilé une sorte de sarrau qui cache ses formes.
- Bonjour monsieur de Risquetou. Délice tu as besoin de mes services ?
- Non, ne fais pas la bête, regarde comme tu t’es affublée
- J’ai couru.
Eloi se lève pour saluer Fraise de Bois la fait asseoir
- Nous parions Délice et moi que vos mains ont l’habileté d’enchanter où les mots sont inutiles. Montrez vos mains Fraise, Fraise des Bois rassurée soupire doucement puis montre ses jolies dents et par des mouvements expressifs elle fait le langage des sourds et muets ajoutant dans des envolées tant d’allégresse, tant de grâce, de joie et il y avait un tel magnétisme dans ses doigts effilés, une telle certitude de vous ensorceler ! Elle en jouait sûre de son trésor qu’elle communiquait.
- Fraise où avez vous appris ces savantes façons de modeler vos mains ! Eloi est ému. Comme j’aimerais les peindre !
- Vous avez la pâte à modeler monsieur.
- Vos mains débordent de dons artistiques, c’est surprenant, pourquoi ?
- Ma grand-mère avait une harpe j’en joue dans ma cousette.
- Ces mains-là sont très belles Fraise elles débordent de talents artistiques, douces comme l’amour. Pour couronner ce beau moment je vous offre le champagne.
Eloi prend le téléphone.
- Laissez, je vais le chercher monsieur Eloi.
Nous allons appeler…comment…
- Reinette.
Délice est ravie une flamme chaude, coquine avec un point de malice elle s’approche des lèvres d’Eloi puis un franc sourire éclaire ses yeux elle se retire.
Elles sont pleines de bonne volonté toutes les deux pour plaire à Eloi manifestement elles l’ensorcèlent à qui mieux mieux Eloi est envouté, il regarde la porte espérant un salut, enfin Reinette arrive.
- Bonjour monsieur Eloi, elle dispose les verres, le champagne salue puis se retire.
Eloi transcendé se plait à dire, nous sommes bien tous les trois, en cœur oui tous les trois, un éclat de rire général.
De retour dans son appartement Eloi oublie sa prudence habituelle, il aide Marguerite sifflote, fredonne quelques airs, jette sur Marguerite des regards amoureux.
- Que vous arrive-t-il mon ami vous êtes plein de verve ! Vous avez de bonnes nouvelles à m’annoncer je suis curieuse de les entendre. Moi j’ai une nouvelle à vous annoncer.
- Ah !
Il parait que le conte de Tourne est tombé amoureux d’une prostituée ; Paris est un grand village les nouvelles extraordinaires se savent vite elles volent à la vitesse d’une fusée. C’est Clémentine qui me l’a appris. Je ne suis pas surprise tant que ça, l’homme est bizarre, tu ne te rappelles pas de lui ?
- Non.
- Vous vous imaginez : amoureux d’une prostituée quelle histoire pour la famille, je vais me renseigner sur cet homme il occupe mon esprit, tu ne dis rien !
- Je ne le connais pas, il ne m’intéresse pas qu’est-ce que vous voulez en faire ? Nous n’aurons jamais l’occasion de le voir !
- Vous vous trompez, paraitrait-il qu’il a l’intention de donner des fêtes où la gente serait invitée nous serions sur la liste… Le contacte rapide avec lui m’a laissé une bonne impression, de l’esprit, dommage qu’il ait eu cette infirmité. J’ai entendu dire qu’il écrit un livre sur ces bas-fonds. Eloi tente une respiration profonde d’un regard intéressé il encourage Marguerite à continuer : dommage, j’aurais aimé en visiter une.
- Vous pouvez y aller ma chère en tant que cliente !
- Vous êtes monstrueux Eloi, vous allez ! Vous! Raconter ! Je vous connais : vos pulsions amoureuses sont trop calmes pour aller dans des bordels. C’est la première fois que je me pose des questions sur votre nature, tout va bien entre nous n’est-ce pas chéri ? Pourriez-vous tomber amoureux d’une prostituée ?
- Je pense que les hautes études ont compartimenté ce que je dois faire ou ne pas faire, c’est mathématique, pour bien vous faire comprendre dans le compartiment que je nomme… Prudence, il y a : pas d’alcool, pas de drogue d’excès de tous genres, voilà, quant aux bordels je n’y avais pas pensé Je marche dans Paris ! C’est un régal, le charme, la richesse l’élégance de cette ville est le remède aux mauvaises fréquentations qui entraineraient la perte de mes repères.
N’est-ce pas une forme d’ennui ? Que vous trainez dans chaque pas de votre chère ville !
- Peut-être.
- l’harmonie de notre foyer ce soir particulièrement me touche profondément Eloi, je souhaite qu’il en soit ainsi jusqu’à la fin.
Eloi souhaite mettre fin à cette conversation.
- Je peux appeler les garçons ?
- Oui.
-
-