11/ 02/ 2012
Le comte Urbain de Tourne de la Tournière, petit fils du très célèbre de Tourne hautement connu pour ses exploits, hautement qualifié et fils de son père le comte de Tourne qui l’a engendré traverse le salon de la maison de passe de madame Irène faisant claquer sa canne sur le sol et chaque fois madame Irène l’approche en lui faisant une petite révérence.
- Tous les services de mon humble maison attendent vos ordres comte.
- Oh ! Madame je me présente cela suffit, les commodités de votre maison font de moi un client fidèle.
- Vous m’obligez.
- Surtout pas madame.
C’est dans ses habitudes d’être salué, mais devant Délice il s’incline autant que peut son grand corps handicapé du a une malformation congénitale. Partout où il va il fait claquer sa canne, façon de s’annoncer c’est ainsi chez madame Irène où le bruit a une résonance particulière. Aujourd’hui un livre sous le bras il donne quelques petits coups de canne contre la porte.
- Quelle joie chaque fois, permettez : Urbain
Le comte salue pour approuver.
- Vous avez transformé votre pièce avec goût Délice.
- Mon amie Fraise m’a aidé, devant tous les trésors que nous avons trouvés dans internet : nous avons mis plus d’une heure à chercher, c’est fabuleux, je suis heureuse.
- En cerisier, bien, avec les chaises assorties, le lit également, un abat-jour ciselé par la main d’un artiste. Je suis ravi de vous voir si épanouie, vous avez une joie qui nous éclaire, ne soyez-pas étonnée, partout où vous passez nos soucis disparaissent, toutefois je vais vous faire une petite remarque : quelques tableaux sur les murs décoreraient votre pièce
- Comment je vais faire monsieur je n’y connais rien ! Vous allez me conseiller, votre savoir est si grand !
- Sans les livres je serais inculte. J’ai un livre que nous allons regarder, en premier temps feuilletons le ensemble.
- Oui.
- Je vous le laisse, regardez- le avec votre amie elle sera de bon conseil. Je m’assois quelques minutes ma chère amie, vous voir si belle apaise mon cœur meurtri.
Délice s’assoit près du comte.
- J’ai des projets, nous en parlerons, surtout restez ce joyau qui ravit mon âme. Il lui prend la main la presse les yeux fermés.
- Comment vont vos parents ?
- Je crois qu’ils sont bien monsieur.
- Bon ; dites, je vous prie mon prénom, aucune voix si belle ne l’a prononcé jusqu’ici. Il soulève sa poitrine pour avaler l’air mieux l’écouter, l’entendre, faites, s’il vous plait. Il se penche, savoure la voix douce, mélodieuse, timide, une voix d’où sortent toutes les merveilles du monde, veuillez répéter !
Délice s’applique.
Souhaitons chère Délice que nous ayons avec l’aide de Dieu encore, pendant longtemps, cet amour qui nous porte l’amour du suprême bonheur.
Urbain fait ses salutations avant de partir.
- Je vous appelle, distrayez-vous, votre amie est charmante allez dans Paris avec elle, n’hésitez pas à marcher pour voir les beautés de Paris, j’ai remarqué votre intérêt devant des tableaux
Le comte frappe avec sa canne, retourne dans la pièce.
- Ces murs sont vides. Nous pourrons en mettre un là par exemple : le mur en supporte d’autres là aussi, pourquoi pas là ! Cela en fera trois : il se retourne, un autre sur l’autre mur.
Urbain la regarde.
- Amusez-vous à chercher je reviens vite.
Quelques jours après.
- Bonjour monsieur Urbain.
- Vous avez fait votre choix Délice ?
Elle attrape le livre vivement.
- Je sens que nous nous acheminons vers un résultat : montrez-moi.
Délice s’est appliquée à noter les pages, émue elle tend le livre montre les peintures qui ont touché son cœur, elle les montre également mais revient sur la même plusieurs fois, ne trouvant pas d’explications elle interroge Urbain du regard.
- Bien Délice je vais devoir réfléchir à la cause profonde qui a poussé votre jeune âme vers ce tableau la tour de Babel de Gustave Doré. Je comprends, vous avez su saisir la tragique histoire du tableau, c’est l’histoire de notre humanité. Je ne veux pas vous fatiguer avec l’histoire biblique pleine de mystères. Vous avez choisi Dame en Blanc d’Eugène Boudin, c’est un tableau reposant accroché le à portée de vos yeux puis un Wassily Kandinsky : dans le bleu la composition les couleurs sont décoratives : un Miro : le carnaval, ces deux tableaux sont dynamiques, c’est la preuve de votre envie de réagir de vous battre. Puisque vous y tenez, je vous conseille la tour de Babel de Bruegel l’Ancien la tragédie est moins cruelle. Récemment j’ai vu chez un ami collectionneur la tour de Babel de Gustave Doré, je suis resté un moment figé devant comme vous avez fait ! Délice ! Je vous en conjure ne mettez pas ce tableau dans votre pièce !
- Celui-là alors ?
- Oui Bruegel a une interprétation moins cruelle les couleurs atténuent le drame, mettez- le dans ce coin là-bas.
- Dans le coin ?
- Délice n’ajoutons pas du tragique à nos vies, ne trouvez-vous pas ?
- Oui, vous avez raison.
- Je vais appeler mon ami collectionneur ainsi que les marchands de tableaux, je crains de ne pouvoir vous donner que des reproductions pour l’instant. J’ai noté, vous recevrez vos tableaux dans deux jours. Je vais me documenter sur la genèse de la tour.
Quelques jours plus tard.
- Vous avez éveillé ma curiosité chère amie, j’avais oublié : ça remonte à mes années de lycée ! J’ai dû pécher dans des manuscrits l’histoire de Babylone elle est bien loin derrière nous ! Je regarde les tableaux, je vois que vous les avez bien disposés malheureusement ce sont des copies, les originaux ne sont pas à vendre ! Je suis navré.
- Qu’importe monsieur ils me plaisent voyez comme ils sont beaux accrochés au mur.
- Votre pièce est transformée Délice, .lequel préférez-vous ?
- Celui de Gustave Doré.
- Oh ! Vous m’en voyez navré !
Essayons de comprendre l’histoire de la tour de Babylone, c’est un édifice mythique une belle invention calqué sur la vie des gens de Babylone, avec la tour les babyloniens avaient la prétention d’atteindre Dieu. La construction fut arrêtée Dieu trouva le projet plein d’orgueil Dieu multiplia les langues et les hommes se dispersèrent sur la Terre, en conclusion ne pas vouloir être à l’égal de Dieu. Babel est une tour et une ville, c’est un mystère
Urbain lui prend les mains, il y a beaucoup de zones d’ombre dans cette histoire malgré les recherches des archéologues la vérité ne se connaîtra pas, la tour est le symbole de l’orgueil humain, je ne vais pas vous en dire davantage c’est une histoire biblique entre Dieu et les hommes.
Délice effondrée devant le savoir du comte Urbain de Tourne.
J’ai une méconnaissance des histoires de notre monde depuis qu’il existe ! Vous m’avez appris qu’il n’est pas nuisible de vouloir atteindre Dieu.
- Non ! Non ! Délice c’est le contraire, nous perdrions la vue de vouloir soutenir la lumière de Dieu.
- J’ai fait un lapsus, pardonnez-moi. ! J’ai bien compris l’histoire de la tour de Babel elle explique une allégorie, les vices de la ville de Babylone : la prostitution, l’argent, le pouvoir, la gloire.
- Bravo Délice vous avez tout compris, nous allons continuer sur le chemin de la connaissance.
Urbain fait taper sa canne de petits coups rythmés, une malice dans leurs yeux ils partent d’un grand éclat de rire.
Les salutations terminées, un cliquetis de canne jusqu’à la porte.
- A bientôt chère amie. .
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