01 / 03/ 20
- Vous êtes plein de verve mon cher aujourd’hui ! Comment pouvez –vous après le travail faire de si longues marches je vous admire.
- C’est ma détente elle permet à mon cerveau de nettoyer toutes pensées négatives qui s’accumulent dans la journée.
- Négatives ? Le travail ne vous donne plus satisfaction ?
C’est autre chose, une insatisfaction qui perturbe mon organisme parasite mon cerveau mes neurones faiblissent ne repartent plus dans le bon sens, c’est-à-dire la bonne direction : dans mes marches pédestres je trouve la quiétude, un avant- goût du moins ce qui me permet d’aboutir à la réussite de mes projets, c’est du moins ce que j’ai remarqué.
- Continuez, vous m’intéressez, précisez vos marches pédestres.
- Oui pour aboutir à ma paix intérieur, il y a une préparation que j’appelle (ma cérémonie) je dois être parfaitement réglé.
- Aboutir ?
- A retrouver mes neurones en parfait état
- C’est vrai, depuis quelque temps votre humeur est plus douce vos exigences moins agressives, votre mine est magnifique je vous félicite, plus enjoué aussi, je vois dans vos yeux un bonheur qui me rappelle le temps de nos fiançailles, j’en suis ravie.
- J’ai croisé sur mon chemin un ancien collègue qui a quitté la boîte pour se rapprocher de sa famille en ce moment il est à Paris pour un séminaire, si vous voulez je peux vous le présenter avant son départ.
- Non, avez-vous des nouvelle de Jasmin ?
- Oui je le vois au travail parfois. Invitons-les !
- J’ai trop d’occupations pour l’instant, plus tard. Je remarque votre tenue sportive, votre jean très mode vous va bien votre pull assorti votre chemise col ouvert négligée du dernier cri vous rajeunissez mon cher enfin vous êtes un parfait gentleman, vous ! Homme de notre époque!
- Votre esprit critique est blessant vous ne changerez donc jamais ! Vous m’impressionnez avec vos remarques poivre et sel. Soyez plus cool ma chère oui, cool, cool. Il fait claquer la porte.
- Tu remarques ma belle robe ?
- Géniale.
- Tiens essaie celle-là.
Fraise décroche plusieurs robes les étale sur le lit montre une robe récemment achetée.
- Je viens de l’acheter je l’ai achetée dans un magasin de haute couture. Comment tu la trouves ?
Délicatement Délice palpe le tissus, la prend dans ses mains va devant la glace l’installe devant se tourne pour la voir l’enlève la remet plusieurs fois. Fraise attend patiemment muette devant la magnifique Délice, le temps passe sans remarques, sans rien puis soudain.
- Fraise ma chérie ta robe est très belle.
- Elle est à toi.
- Tu m’as donné une robe déjà ! Merci Fraise, je ne connais pas de magasins qui ont de si jolies robes.
- Je peux t’amener avec moi je connais les magasins les plus chics de Paris, la haute couture tu vois.
- Je suis novice dans bien des domaines !
- A-propos tu vois Eloi ?
- Il est plus amoureux que jamais ! Plein d’attentions, un vrai dandy.
- A part sa passion amoureuse il parle ?
- Oui, beaucoup il s’intéresse au comte cherche à savoir comment je vis avec le comte. A propos je ne t’en ai pas parlé, je suis allée chez lui ; maître d’hôtel et tout le patata, c’était chouette il y avait un couple Henri sa femme Juliette leur fils Yvan un bambin de trois ans adorable le repas s’est passée dans une bonne humeur avec entrain, j’ai passé une excellente journée.
- Mais Eloi tu l’aimes ?
- Je le crois follement épris de moi
- Toi ?
- Tout peut arriver dans la maison de passe ! J’en ai fait l’expérience hélas ! Même l’amour, Délice baisse la tête.
- Tu l’aimes ?
- Ce mot je voudrais le bannir de mon vocabulaire.
- Belle comme tu es !
- Je l’aime d’une autre façon. Je vois les efforts qu’il fait pour me conquérir c’est amusant incompatible avec sa personnalité ; tu vois le gentleman naturellement élégant, eh bien! il veut changer d’allure.
- Mais est-ce que tu l’aimes ?
Délice est tétanisée par ce mot qui la frappe en plein cœur ses plaies qu’elle croyait cicatrisées se rouvrent elle porte la main à son cœur chancelle, Fraise la prend dans ses bras la fait asseoir Délice prête à l’évanouissement s’accroche aux mains de Fraise.
- Laisse-moi , attends que je me reprennne. Cette insistance à me demander si je l’aime comme tu as pu t’en apercevoir a rouvert des plaies que je croyais fermées. Les désirs des clients de cet endroit tuent ta dignité, avec l’ennui d’être obligée de faire un choix « il le fallait ! » parmi cette clientèle immonde Eloi de Risquetou a été mon réconfort souvent incompréhensible pour mon intelligence j’aimais le voir l’entendre me dire des mots pleins d’amour, mon être brisé reprenait vie avec lui, je l’attendais, je ne pouvais m’en passer, j’existais. Tu comprends Délice lorsque tu me demandes si je l’aime, oui, je l’aime.
Fraise prend sa harpe qu’elle enlace de ses bras accroche quelques cordes en regardant Délice enfiler sa robe avec des gestes gracieux, la tête contre la colonne elle pince quelques cordes un chant mélodieux accompagne la ravissante Délice.
- De joyeux moments ont-ils accompagné ma délicieuse Délice depuis la dernière fois ?
Dans le salon particulier de madame Irène le comte de Tourne près de Délice s’informe des tâches qui lui ont été demandées.
- Je n’ai pas fait grand-chose ces derniers moments j’ai écouté chanter Fraise accompagnée de sa harpe, elle chantait des chants médiévaux. J’ai écouté avec ferveur, ce fut le plus beau moment du temps qui nous a séparé monsieur.
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