Nous avons à ce jour un couple d’amis qui va avoir un rôle important dans votre vie ; leur grande compétence dans la finance m’a libéré des contraintes des soucis majeurs de notre existence : d’après votre regard je vois que vous avez compris : les soucis de mon patrimoine, ces soucis-là auraient empoisonné ma vie sans leur parfaite connaissance dans ce domaine. Tous les deux travaillent dans la finance, monsieur est trader madame est directrice de la banque R.A.F Je leur ai confié mes intérêts. De plus ce sont des amis. J’ai une totale confiance dans leur compétence et leur discrétion ; ils sont dynamiques, jeunes et de très belle allure. Très convoités ils sont invités dans les milieux huppés. Conscients du savoir de leur genre ils restent simples, avenants : un beau couple, fière allure. Ils vont être de bons compagnons dans les débuts de votre nouvelle vie. Vous pouvez leur faire confiance : des tiroirs –caisses fermés à double tour, avec eux n’ayez pas de secrets. J’ai tenté en plusieurs occasions de savoir les aventures extra-conjugales de madame… ! De monsieur… ! Et chaque fois avec aisance partout où je les ai rencontrés dans des célébrations telles qu’un mariage, un anniversaire, beaucoup de fêtes pour distraire le beau monde, « c’est un monde frivole, léger, loin du tumulte de notre terre agréable sur ce point » ils disparaissent dans une sorte de secret professionnel et toujours je me suis heurté à un mur.
Je les ai invités en toute simplicité à prendre le repas du soir pour démêler un problème qui me tient à cœur qui nous concerne. Je suis resté évasif sur votre situation : je vous laisse le soin d’en parler cela est votre choix.
Je leur ai fait part de mon désir de vous accompagner, mes craintes devant votre naïveté, la méconnaissance de ce monde où je vous entraine. Ils furent très intéressés. Que voulez-vous ? Un contact au restaurant ou chez nous ?
- Je serai plus à l’aise au restaurant. Pourrions-nous amener Fraise Des Bois ? J’ai des amis artistes aussi qui se retrouvent dans le restaurant de Cyprien où ils causent avec le plus grand sérieux de l’art ils réfléchissent profondément aux tracas de notre existence, de notre planète.
- Le comte observe en silence, approche sa canne de son nez comme s’il voulait s’en inspirer, frotte son nez.
- Voilà une pensée qui ne m’était pas venue ! Avec plusieurs coups de canne pour l’aider à comprendre cette bizarrerie un clignement d’yeux, une petite toux, tout ceci répété plusieurs fois ce qui étonne et amuse Délice chaque-fois que ça se produit ; sans pour autant comprendre.
- Ce serait fantastique monsieur de mêler vos amis banquiers avec des artistes, moi, j’ai un faible pour Georges Eberlué l’artiste peintre : savez-vous qu’il a daigné me peindre ! Jules Bredouille un talentueux chercheur, Monsieur de L’entre Deux Mers un très grand valeureux personnage puis Seignet, Rasemotte, des artistes connus, reconnus, ils sont un peu dédaigneux toutefois assez sympathiques, ce ne sont pas mes préférés. Tous ces artistes ont beaucoup de savoir, ils se réunissent en petit comité pour échanger leurs connaissances sur tout, tout monsieur, ils sont originaux, étranges, curieux je crois que vos amis banquiers seront surpris de leurs connaissances, ils mêleront leurs pensées chacun apportant à l’autre sa part de connaissances.
Le comte écoute attentivement Délice il se lève arpente la pièce et jamais il n’a été si grand, il prend toute la pièce aussi bien dans la largeur que dans la hauteur que dans la longueur.
- Quelque chose gêne monsieur ? J’ai commis une erreur ! Je suis profondément désolée ? J’ai trouvé en Fraise une amie sincère.
- Délice vous m’enchantez, j’ai hâte de connaître le peintre Eberlué le chanceux a eu l’honneur de peindre votre beauté matérialisée dans ce beau corps ; comment ça s’est passé ?
- Il était violet de colère, il tapait la table, tapait sa tête allait dans un désespoir qui m’anéantissait monsieur je ne sentais plus mon corps ! Il criait, blasphémait.
- Il disait que sa main ne répondait pas, il torturait son âme !
- Pourquoi ?
- Il disait…j’essaie de me souvenir : oui, il disait, je suis effondré par votre beauté, mes mains hésitent, tremblent les traits ne répondent pas aux belles courbes de votre corps, il vociférait j’avais envie de disparaitre ; il s’acharnait, s’acharnait à me peindre alors il disait désespéré : je ne peux pas ! Je ne peux pas ! C’était un concert de lamentations comme : que m’arrive- t-il ! Mon Dieu ! Et lorsque je partais, plein de confusion ses joues rouges écarlates il s’inclinait le plus qu’il pouvait son corps raidi d’avoir pris tant de peine.
Je partais.
J’y suis allée plusieurs fois espérant que, ayant eu à vivre tant d’efforts il avait réfléchi aux désordres de son âme monsieur !
- Et alors ?
- Alors, c’est avec beaucoup de peine que malgré les efforts que nous faisions tous les deux : moi, je tentais une pose simple ! Ce qui l’envoyait dans une colère noire, je tentais tant bien que mal à onduler mon corps car il disait : votre corps ondule comme les vaguelettes qui meurent sur le sable, alors il faisait une fixation avec ses vaguelettes pour accréditer ses mots Délice papillote des yeux en regardant le comte.
- Vous avez subi l’enfer Délice.
- Une entrée seulement monsieur.
- Vous voyez au restaurent Cyprien monsieur Eberlué je suppose ?
- Oui.
Cette maison monsieur où vous avez pu observer à loisir fait penser avec la façon particulière de montrer avec élégance (ici tout est beau) de trouver, de choisir, de chercher le frisson, l’horreur dans la beauté, la traitrise, le défi, la tromperie dans le beau offert à outrance avec des filles belles, les parfums, les couleurs superbement choisies sont les moteurs de ce lieu ; les clients ici entrent le désir au ventre et, dans le harem, vous avez remarqué (à ce sujet je vous montrerai un exemple) sont projetés dans un univers où la dimension n’avait pas été prévue, le client alors s’assoit et devant l’irréelle réalité devant ses yeux part ébloui par les splendides filles parées de leurs divins atouts vraies, affolantes, insolentes de vérité, indolentes, sans tricher, simples, naturelles dépassent leur raison d’être ici dans la maison de passe de madame Irène. Alors monsieur certains clients s’assoient, regardent et repartent ! Ce fut le cas de Wladimir. Moi monsieur j’ai été protégée par tante Irène ! J’étais libre. J’étais interpelée par mon cas monsieur, inactive, passive, désœuvrée je m’ennuyais. Je vous sais gré de votre attention monsieur.
Dans ma vie de harem j’ai connu monsieur de Risquetou il fut près de moi pour protéger mon cœur d’horribles souffrances.
- Je suis honoré et troublé ma chère petite Délice, oui, troublé devant votre habilité à manier les mots, comment dire, clignant ses yeux, la canne par petits bons approuve par des claquement sur le sol, l’œil malin, coquin, malicieux, Délice vous êtes ma reine : il tape à nouveau pour affranchir les bontés de son cœur. Se redressant, prenant délicatement les mains de Délice l’invite à se lever.
Je suis curieux de connaitre vos amis au savoir élevé il cligne des yeux, allons de ce pas voir madame Irène.
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