14/07/12
- Vous pensez monsieur que c’est bien de recevoir nos amis dans la vaste salle de réception ! Regardez la magnificence de cette pièce éclairée de mille feux par ces somptueux lustres suspendus qui envoient une myriade d’étoiles au- dessus de nos têtes, puis de part et d’autre les lampadaires dans leurs niches ajoutent un charme particulier un mystère, n’est-ce pas frôler l’outrance ! Vous, qui voulez de la simplicité, vous m’étonnez monsieur. Voyez, tout est splendeur ! Grandeur ! J’ai l’impression d’être avalée, je frémis d’y penser. J’ai mis une robe toute simple ! Ne trouvez-vous pas étrange cette idée !
- Puis-je dire (vous êtes encore plus belle ici !) Non, comment pourrais-je éteindre votre éclat ! Devant cette impossibilité j’ai choisi la plus belle pièce pour vous honorer, un cadre digne de vous. Ne soyez-pas troublée, soyez naturelle, que votre éclat soit transcendé qu’il nous sorte de nos pensées négatives, de nos tourments, nos inquiétudes, nos soucis, nos erreurs, nos errances… ! Ici dans cette salle vous régnez, c’est votre place.
Nous prendrons l’apéritif avec nos amis dans cette pièce, nous ferons connaissance avec Marguerite de Risquetou puis nous prendrons notre repas dans la salle à manger. J’ai demandé à Rose de mettre le plus beau cristal : admirez les coupes elles viennent de la verrerie de Murano. Regardez comme elles sont finement ciselées, c’est ce que j’ai de mieux Délice, pour vous ma chère, très chère amie que j’aime, il lui baise la main .puis avec un clin d’œil envoie sa canne en l’air la fait voltiger avant de la rattraper ;
Délice éclate de rire.
- Vous faites des progrès monsieur, continuez, vous allez détrôner les plus grands jongleurs, vous êtes habile à la tourner dans tous les sens, il faudra nous faire une démonstration.
- Vous pensez sérieusement !
- Mais oui monsieur, amusez-vous, amusez-nous aussi.
- Je les garde pour vous...
- Mais pourquoi donc ! Je suis sûre que nos amis aimeraient, vos tours avec votre canne sont fantastiques, vous seul pouvez les faire, vous y mettez une telle originalité, ils sont dignes du plus grand jongleur, je vous assure c’est très beau.
- Je suis très touché Délice. C’est vrai j’ai bizarrement un plaisir à faire tourner ma canne.
Préparez-vous Délice voilà nos amis.
Henri ouvre la porte.
- Monsieur et madame Britte
Le comte et Délice s’avancent les mains ouvertes pour attraper leurs mains.
- Quel faste, quelle beauté Madame, quel honneur pour les modestes Britte, nous sommes si petits ! Si faibles ! Voyez comme nous sommes émus, touchés devant votre considération : de si augustes personnages Madame ! Monsieur !
- Ne vous émotionnez-pas, c’est un plaisir d’être avec des personnes reconnaissantes, subtiles, intelligentes. Prenez place s’il vous plait.
- Nous regrettons comte que notre fille n’ait pu venir, elle souhaitait connaitre votre future épouse, se disait enchantée de faire sa connaissance, elle s’excuse, c’est si regrettable, veuillez lui pardonner. .
- Elle est pardonnée, qu’importe madame ce n’est pas grave ce sera une autre fois, Délice sera enchantée d’avoir une amie digne de ce nom.
Henri annonce.
- Monsieur de Risquetou, madame de Risquetout.
Tous les raisonnements dont est pourvue Marguerite sont annihilés devant la magnificence du lieu, elle doit fermer plusieurs fois les yeux sévèrement, doutant, sortir de ce mirage. Après s’être ressaisie elle comprend qu’elle est dans la demeure du comte de Tourne connu du monde entier.
Délice s’approche, le comte lui présente Marguerite et Eloi de Risquetout.
- Vous êtes exceptionnellement belle mademoiselle ! Je suis troublée, heureuse d’être en face d’une beauté qui dépasse l’entendement, je suis vraiment heureuse de vous connaître, Eloi mon mari est charmé.
Le bonheur s’exprime sur les visages, un monde nouveau s’ouvre devant eux fait de merveilles, de rêves, d’un au- delà où la magie prend les cœurs. La canne tape, les yeux étincellent.
Devant l’admiration de Marguerite pour les coupes de champagne le comte en prend une dans sa main la tourne pour montrer le fin travail des ciseleurs de l’île de Murano : c’est à Murano que j’ai vu les plus beaux verres, quel talent !
- Nous avons visité la verrerie de Murano, c’est éblouissant, nous passions pour voir uniquement mais nous sommes sortis chargés de paquets, qu’importe nous étions heureux, elle se tourne vers Gaspard Britte : n’est-ce pas mon chéri
- Oui Eloïse, c’est bien loin !
- Oui madame qu’importe !
Augustin dans l’encoignure d’une porte attend, le comte lui fait signe avec la main. Il s’absente quelques instants puis apparaît avec un plateau sur lequel est posée une bouteille de champagne, il passe la bouteille devant chacun ravi. Marguerite prend la main de Délice.
- Quel astre a brillé dans votre berceau ma très chère ? Regardez autour, nos cœurs sont attendris, Elle lève sa coupe, je porte cette coupe à nous tous, toutefois j’ai un souhait particulier, je souhaite que ce jour unique soit dans nos cœurs afin de nous aider à vivre nos peines avec moins de souffrances.
Tout le monde salue Marguerite ils font teinter leurs coupes qui envoient un son musical digne des grands musiciens tant leur ferveur est grande, accompagnés d’un chant grégorien, de mélodies, un moment précieux.
Le comte, Eloi de Risquetou, Augustin Britte s’entretiennent ensemble, de leur travail, leur intérêt.
Délice, Marguerite, Eloïse s’informent de leurs occupations, leurs distractions ;
Quelques coupes encore.
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