01/10/2012
- Tu
peux m’éclairer un peu, j’ai besoin de tes conseils, je n’aimerais pas faire
des impairs comme être trop paternaliste
par exemple, nous n’avons sûrement pas une grande différence d’âge, une
quinzaine d’années au plus ce qui rend la tâche encore plus difficile, quoique,
il peut y avoir un copinage qui faciliterait nos rapports, comment tu sens ça,
toi ?
- Rien du tout, j’attends le moment ; il
faudra composer, tu es habitué toi ! Enfin.
- Ca
n’a rien à voir avec un marché, c’est émouvant.
-
Gagner des marchés c’est émouvant aussi, là, ton marché est une belle
jeune fille, tu me suis : l’âme humaine…allez… Je sais que tu t’en sortiras bien, tu feras le
joli cœur, tu sauras le pétrir ce cœur fragile, pas de soucis, elle est très
jeune sans culture il semblerait. Tu vas retrouver un semblant d’humanité, tu
te déshumanises avec ton travail, tu auras devant toi une belle jeune fille, tu
vois, je suis troublée par un sentiment…
- Un
sentiment Evelyne, pas de jalousie j’espère !
-
He ! Bien si.
- Ne sois pas ridicule. Lisette vient ?
- Oui,
elle va s’occuper de tout, la cuisine, le service. Nous aurions pu aller au restaurant, trop
anonyme, chez nous notre contacte sera plus familial, plus facile à raconter, à
parler.
Evelyne feuillette ses dossiers, Julien fait
voltiger ses doigts sur le clavier de son ordinateur : c’est leur coutume d’être collés à leur travail,
l’appartement aseptisé n’est composé que de leur outil de travail rien d’autres
pour les distraire, et ce soir comme de coutume ils travaillent :
l’ambition, l’envie de gravir des échelons de dépasser les amis c’est leur vie.
Evelyne s’apprête à aller dans sa chambre satisfaite, le désordre la gêne, mais
ce soir elle a un regard particulier, sa pièce prend un autre aspect.
-
julien ?
- Oui.
- Non,
rien.
Ils ont fait la grasse matinée, ils se sont
enlacés se sont aimés se sont rassurés avec des caresses : dix heures déjà,
Lisette ne va pas tarder à venir, en toute hâte ils vont prendre leur douche.
Délice agitée n’arrête pas d’interroger le
comte pour des riens, le comte s’y prête volontiers, enfin pour éloigner les démons qui habitent
Délice il lui propose d’aller dans son appartement afin de chercher dans sa
garde-robes la robe qu’elle mettra ce soir, de s’en vêtir puis venir lui montrer et ceci jusqu’à qu’ils
soient d’accord.
Délice ravie s’y prête. Elle se pare de robes
les plus sexy, pour émerveiller le comte, courtes, moulantes avec des couleurs
vives, des décolletés plongeants. Le comte oublie son travail cache sous des
airs offensés le plaisir qu’il a. Ils se
comprennent tous les deux.
- Délice, tout ceci est bien extravagant,
imaginez la stupéfaction de nos amis, dans quel embarras vous les
mettrez ! Devant ces reproches Délice se tortille de confusion ce qui
envoie les belles courbes de son corps dans des ondulations voluptueuses. Désarmé
le comte envoie un soupir accompagné d’une cascade de clignement d’yeux, il n’arrive pas à contrôler enfin
calmé le comte retrouve sa dignité.
- Mettez
une robe simple il vaudra mieux ; vous allez être en rapport avec des
personnes sérieuses qui vous jugerons dès le premier abord ; Enfilez
d’autres robes, nous allons bien trouver ! Pas d’outrecuidance surtout,
vous me comprenez ? Votre corps éclate de pensées…vous
saisissez !
- Non
monsieur.
-
Non ?
- Je
ne comprends pas que mon corps éclate monsieur !
Le comte tente d’expliquer mais il renonce ;
Vous avez un sexe appel que vous devrez atténuer, vous saisissez Délice ?
- Oui,
je saisis monsieur.
- Tout va bien mon amie, choisissez une robe simple.
Délice
toute émoustillée retourne devant sa garde-robes pleine à craquer, elle sort
plusieurs robes les pose sur son lit puis devant la glace se regarde une robe
devant elle, renverse sa tête en arrière, en passe une la regarde dans tous les
sens, glisse sa main dans ses cheveux tout dépeignés, les examine, de
mouvements secs les fait voltiger ce qui crée un léger courant d’air qui les
gonfle. Elle pense à ces personnes qu’elle va voir ce soir, inquiète de ne pas
être à la hauteur, à leur niveau intellectuel trop élevé pour elle, elle prend
sa tête dans ses mains pense à ses parents, là, une bouffée d’oxygène la remet
sur pieds, c’est, orgueilleuse, fière, qu’elle va se présenter devant le comte,
elle sera belle ce soir, elle saura faire honneur au comte, elle descend les
escaliers.
- Regardez comte !
- Où
avez-vous pris cette grâce Délice ! Cette robe vous va à la perfection,
les couleurs sont assorties à votre teint, vous êtes charmante.
- Monsieur est-ce qu’il sied que je laisse
mes cheveux libres ou dois-je les relever ?
Le comte est embarrassé avec ces petits
détails, il pince sa bouche regarde tendrement Délice racle sa gorge pour
calmer une petite toux, tape sa feuille, la regarde un moment, embarrassé.
- Vous êtes très belle, choisissez.
Rose, Henri courent dans tous les sens après
un pigeon qui s’est introduit dans les
cuisines, le malotru va de pièce en pièce chassé par Henri un balai au bout de
ses longs bras qu’il envoie dans tous les sens , Rose tape dans ses mains, le
comte ébahi tape avec sa canne, Délice prise d’un fou rire se joint à eux en
tapant partout, un vrai tintamarre qui se termine bien, le pigeon a rejoint ses
confrères.
-
Henri, Rose, venez s’il vous plait. Comment ce pigeon est-il
rentré ?
- Par
la fenêtre monsieur.
- Je
comprends bien. Expliquez-vous.
- Monsieur le comte, il est arrivé sur moi
comme une flèche, ils sont tout autour de l’immeuble, nombreux, ah ! Si
les gens ne les attiraient pas aussi.
- Il
faudra prévoir un rideau Henri que ça ne se reproduise plus.
- Oui
monsieur.
- Le
temps est passé Délice nous devons aller nous préparer
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