08/10/12
Des saluts cérémonieux une fois la porte franchie dans l’appartement de Julien et Evelyne, le comte fait les présentations, les joues de Délice prennent la couleur écarlate, émue, troublée elle papillote des yeux, ne sachant quoi faire les baisse, les joues en feu elle baisse la tête ; Evelyne vient à son secours.
- Venez avec moi, laissons tomber le comte et Julien, je les connais, je sais de quoi ils vont parler, nous allons nous asseoir et faire connaissance. Soyez à l’aise Délice, comment allez-vous ?
- je vais bien madame.
- Appelez-moi Evelyne. Vous connaissez la tâche qui nous amène à être ensemble. C’est une belle surprise d’être avec vous, un régal, levez la tête que nous puissions nous voir dans les yeux, voilà, voyez comme c’est simple, un accord, une sympathie, une entente ; Nous allons parler simplement. D’abord je vous complimente, vous êtes ravissante, votre robe, votre coiffure est très belle. Je vous avais imaginé plus, comment dire… moins …ah ! Je ne trouve pas ! Voyez mon amie dans quel embarras je suis, faites-moi grâce Délice, exprimez-vous.
- Evelyne, l’étrangeté du moment me pousse à écouter plutôt, croyez-vous qu’il soit nécessaire que je parle, je n’ai pas l’habitude, je veux bien si vous voulez répondre à vos questions si elles ne sont pas trop pertinentes, vous me gêneriez, je suis secrète, évitez d’aller dans mon passé c’est sans fausse pudeur seulement plutôt l’envie d’oublier.
- je vais devoir travailler toute seule !
- Mais non, madame, vous me voyez ! Je suis là ! C’est mon rôle d’être là, la situation est plaisante, j’ai l’imagination qui vagabonde en ce moment près de vous. Je vous remercie de m’accompagner lors des réceptions où nous irons le comte et moi, c’est très aimable. Vous êtes Evelyne Frichou sous directrice d’une banque votre mari est Julien frichou, trader ; C’est un monde que je n’imagine même pas. Le comte a mille facettes, c’est un régal pour moi, ensemble nous développons des penchants jusque-là ignorés, nos vies ont changé si bien que nous nous plaisons l’un avec l’autre.
Des chaises prêtes, Julien glisse quelques mots à l’oreille du comte qui approuve se lève puis rejoint Evelyne et Délice leur demande de bien vouloir les rejoindre. Autour de la table quatre chaises, le comte debout attend, des mots chaleureux s’échangent, julien présente une chaise à Délice, Evelyne s’assoit face au comte. Julien tape la table avec ses doigts, le comte tape le sol avec sa canne, Evelyne pianote sur la table, Délice avance discrètement sa main vers Julien.
- J’ai une grande émotion, monsieur, madame, de me trouver devant tant de talent.
Je suis émue, troublée à l’idée d‘être suivie par vous dans les réceptions où nous irons le comte et moi.
Six yeux la regardent, six yeux l’observent en silence, Délice de sa main va de l’un à l’autre pour montrer se gratitude. Evelyne fait un signe à Julien, s’en va trouver Lisette. Elles reviennent un plateau dans les mains. Tous tendent leurs bras une coupe dans la main dans une même pensée, tous dans un même élan de bonnes intentions font tinter leur coupe sur la coupe de Délice.
- Julien, Evelyne, je ne sais quoi faire en échange, laissez-moi vous complimenter, vous êtes très sympathiques et aussi très émouvants. Je serai honorée d’avoir votre amitié bienfaisante lors de mes réceptions somptueuses qui me sont inconnues et où des maladresses seraient mal venues.
Troublé Julien tapote la table, cherche les mots qui conviennent à cette jeune fille.
- Vous êtes surprenante Délice. Qu’est-ce que tu en penses Evelyne ?
- Rien, pourquoi ? Je n’ai pas d’analyse à faire et toi aussi : s’adressant au comte, avez-vous trouvé le bon filon pour votre portefeuille ? Julien s’arrache les cheveux, se prend la tête devant son ordinateur, ne me parle que de la bourse !
- Nous avons trouvé quelques opportunités intéressantes.
- Délice, avez-vous une idée sur le sujet ?
- C’est le domaine du comte. Mes parents, mes amis n’ont jamais montré d’intérêt de la chose, moi, je suis détachée, regardant le comte avec un jolie battement de cils. Le comte cherche ma personnalité, me conseil, me pousse vers les connaissances que je dois avoir, par exemple, la danse, la peinture, la littérature, je m’en satisfais. Julien l’interrompt.
- Vous êtes l’harmonie, délicieuse et subtile, étonnante ! Délice salue d’un léger mouvement de tête, se tourne vers le comte. Vos amis comte ont une humeur bonne, nous pourrions nous retrouver dans notre demeure, c’est mon souhait, les yeux baissés, troublée. Tant de connaissances, tant de gentillesse, d’amabilité, comment vous remercier ! Je m’applique à m’ouvrir à cette société qui entoure le comte. J’ai eu l’honneur de faire connaissance de plusieurs familles, n’est-ce pas comte ? Toutes dignes : le comte approuve.
Lisette porte les plats.
Avec le : bon appétit rituel, les compliments, les félicitations du choix des vins.
Le comte recule sa chaise, Evelyne, Délice et le comte l’imitent. Evelyne se tourne vers Délice, Julien se tourne vers le comte. Ils ont échangé avec Délice plus étincelante, plus brillante les mots qu’ils ont retrouvés et cela dura un moment, une heure est passée puis une autre heure sans s’apercevoir du temps, du temps déjà passé. Le comte fit taper sa canne par petits coups rythmés et ceci accompagnés de clignements d’yeux qui firent mordre la lèvre de Délice tant elle eut envie de rire. Le comte se leva, prit la parole. Mes précieux amis, ce moment nous a comblé, Délice et moi vous invitons à nous revoir. Délice prendra contact avec vous.
- Comte je vais en Arabie Saoudite, je vois le grand patron, soyez sans soucis.
- Merci.
- Je vous ramène.
- C’est très aimable, ne vous dérangez pas, Délice prend son portable appelle Henri, s’approche du comte lui sourit.
Des enseignes lumineuses défilent, la conduite tranquille d’Henri endort Délice.