17/01/2013
C’est un bureau tout simple, rien en trop, une armoire à tiroirs, un bureau, des chaises toutes prêtes à faire asseoir les clients, deux et celle de Détecté, les murs peints en jaune, seul luxe une épaisse moquette, accrochée au mur une carte du monde. C’est là, que monsieur Détecté détective de son état cherche à débrouiller les informations qu’il glane au cours de ses nombreux déplacements, les indices qu’il s’acharne à trouver, bizarrement réjoui, lorsqu’il trouve quelques cadavres par-ci, par-là.
Des débuts difficiles, le temps en avait fait un philosophe, il était à la recherche d’un cadavre ! C’est ainsi qu’il raisonnait ! C’est dans cette expectative qu’il attendait Wladimir Nietwitch son client. La sonnette tinta.
Trois enjambées l’amenèrent à la porte pas une de plus, pas une de moins, il ouvre la porte.
- Je suis bien chez l’honorable Détective monsieur Détecté ?
- Lui-même.
- Vous avez devant vous monsieur Wladimir Nietwitch.
- Ze vous en prie, veuillez-vous asseoir ; Trois enjambées dans un costume où son corps flotte, il avait anticipé, Il brasse ses papiers en tous sens et comme pour s’affirmer, ferme et ouvre son œil gauche ce qui fait retourner Wladimir.
- z’aimerais bien savoir, quelle motivation vous a amené voir un détective privé ?
- Monsieur Détecté détective de son état, je suis confus de dire que personnellement je n’ai aucune motivations, seulement devant la peine d’une tendre amie, amie de ma bien aimée amie et tout ce qui s’ensuit j’ai le désir ardent de trouver le prince Sergey ;
- Ze vous comprends, ze vous comprends, c’est faire preuve d’une belle âme ; Ze suis toute oreille monsieur Nietch.
- Nietwitch monsieur.
- Allons aux faits, voulez-vous ?
- Voilà monsieur Détective Détecté de son état, j’ai trouvé quelques renseignements auprès de mes employés, toutes ces bonnes volontés autour de moi se sont employées à chercher le prince. Pour vous expliquer en profondeur : je suis allé dans mon arbre généalogique, mes grands aïeux, sont russes. J’ai une industrie, mes employés russes, et moi monsieur Détecté je suis né en France, dans la belle France.
- Ze vous comprends cela m’éclaire. Il ferme
puis ouvre son œil gauche pour affirmer sa pensée. Pouvez-vous aller en
profondeur, dites ce que vous savez, comprenez-moi, si ze réunis des
renseignements ze pourrai travailler en profondeur. Monsieur Détecté fier des
vertus du savoir incline la tête pour approuver. Wladimir déférent se surprend
à zézayer, oui monsieur ze cherche dans ma mémoire, ennuyé il plonge dans
les jours arrières les yeux levés au ciel.
- Voilà, monsieur : j’ai la nomination de, patron, c’est le nom que me donnent mes employés pleins du respect du patron, du respect des employés et dans ces mélanges de respects monsieur Détecté nous avons tous la fière volonté de montrer notre savoir ce qui - les yeux levés au ciel - nous a ouvert la voie qui va en Sibérie et c’est là, monsieur, que nous, nous sommes effondrés.
- La Sibérie dites-vous ?
- C’est-à-dire que nous nous sommes mes employés, mes amis, mes amis de la lointaine Russie, amis d’ailleurs appliqués à chercher le prince. Malencontreusement chaque fois il s’était envolé !
- Z’ai retrouvé sa trace dans plusieurs pays, il ferait le tour du monde semble-t-il ! Monsieur Niet vous comprenez la difficulté !
- Nietwitch monsieur Détecté.
- Bon, venons-en au fait.
- Wladimir hoche de la tête approuve.
- Monsieur Détecté croyez en ma grande référence, vos qualités connues, vos résultats brillants si j’ose dire, sinistres de découvertes macabres me font craindre le pire tant d’affreuses légendes subsistent encore dans les foyers, là- bas !
Monsieur Détecté se frotte le nez, se lève amène Wladimir Nietwitch devant la carte du monde, d’une main experte il fait glisser son doigt sur les pays, la Chine, le Brésil, l’Inde, la Corée du Sud, le Mexique, le Chili, la Turquie la Russie, il paraitrait qu’il y aurait une trace de lui en Sibérie. Le prince Sergey s’échappe chaque fois, cette histoire me passionne. J’attends la visite d’un personnage connu dans Paris pour l’intérêt qu’il porte aux bas-fonds (si l’on peut dire) il pourrait m’éclairer.
- Mon cher monsieur Niev
- Nietwitch monsieur Détecté Détective de son état.
- Cordialement monsieur.
Détecté retrouve son bureau en trois enjambées, pensif.
Elles ont dormi dans leurs cousettes ce soir-là. Fraise venait prendre un ensemble pour une soirée de galas ; tante Irène les pria de passer la soirée avec elle, leur Smartphone dans leurs mains Délice rassura le comte s’excusa de ne pas passer la soirée avec lui, expliqua, Fraise tapota un message à Wladimir, les heures passèrent.
Madame Irène tenancière d’une maison de passe s’était confié au comte toujours prêt à l’entendre : pensez, ici, comte ce n’est pas une maison pour enfants de cœur, je n’ai pas d’états d’âme, la morale à la poubelle, la vertu ! Ici c’est un antre nauséabond, fétide, ça me va, elle gratifiait le comte d’un sourire miéleux où il y avait mille bontés et lorsque ses petites chéries venaient elle se transformait disait-elle - c’est ma résurrection.
Les attentions de la tante, elles se laissaient dorloter. Chaleureuse, appréciant les délicates attentions de ses très belles petites chéries la tante avait eu le bon goût d’avoir un corsage fermé un liseré bordé d’une délicate dentelle entouré son cou donnait l’impression d’un bonbon acidulé. La soirée bien entamée elles rejoignirent leurs cousettes.
Le lendemain matin elles se retrouvèrent pour le petit déjeuner qu’elles dévorèrent sous l’œil attendri de la tante Irène.
- Ah ! Mes enfants revenez souvent, vous êtes mes petites chéries les plus belles de ma maison très célèbre dans Paris, elle dandine ses formes épanouies, des mots chargés d’amour pour les plus belles filles de sa maison. Elle déclame des mots doux, tendres, qui touchent au cœur Délice et Fraise. Fraise enlace sa tante lui promet de revenir vite.
Délice dans le salon d’été attend Eloi de Risquetout un livre dans les mains conseillé par Fraise, un livre qui l’étonne pour son écriture. : L’affreux Pastis de la rue des Merles de Castro Emilio Gadda. Sa tête sur la page donne l’impression qu’elle dort, ses cheveux voilent sa face, elle s’apprête à le poser, trop de concentration, trop d’application à comprendre, elle le ferme bien décidée à le reprendre le moment venu, une fois fermé elle le regarde comme si elle découvrait le livre, elle était dans sa contemplation lorsque Eloi de Risquetou entra.