28/04/2013
- J’ai invité mon amie Fraise, nous allons jouer de la harpe. Venez monsieur, je vais vous jouer un air. Mon professeur m’encourage, il est amusant, il me fait rire, il a trouvé, elle claque des doigts, le truc ! C’est un malin, je progresse avec lui, venez ! Le comte n’en demande pas autant, il est ravi. Sa canne récupérée, il suit Délice la tape sur le sol, la lance en l’air et ainsi de suite un regard malicieux.
Lorsqu’on entre dans le salon les yeux se posent de suite sur la harpe : une envie de toucher les cordes de pincer timidement une corde puis enhardi en pincer plusieurs, et d’autres, à l’écoute des sons on est ébahi et aussi navré de ne pas savoir jouer un joli air ! C’est ce qui arrive lorsqu’une personne étrangère entre dans la pièce.
- Je vais m’asseoir, là pour voir vos belles mains glisser sur les cordes. il approche sa chaise,
Délice est prête : sa harpe entre ses bras, avec vélocité elle accroche ses cordes ce qui donne un son agréable. C’est la plus belle musique que le comte n’ait jamais entendu. Une fois terminé il regarde sa chère Délice avec intensité, il n’avait pas envisagé dans sa vie passée vivre ce moment, être touché au point d’arrêter sa respiration puis de battre des cils n’en croyant pas ses yeux, ses oreilles, d’être transcendé au-delà de ce qu’il eut pu imaginer, il la regarde avec attention, c’est d’homme à homme, de qualité à qualité de valeur à valeur qu’il remercie Délice pour sa prestation excellente.
- Maintenant monsieur si vous le voulez bien ça va de soi ! Nous allons acheter une carte de Russie sur internet.
Le comte suit docilement Délice qui avance avec de grandes enjambées. Ils s’installent devant l’ordinateur. En quelques clics elle trouve le moteur de recherche. Eblouis devant le choix ils se mettent d’accord pour une carte coloriée de jaune, de vert, de bleu, de violet rouge, violet bleu, bleu des océans.
- Vous avez vu toute cette palette de couleurs ! Elle donne envie d’être regardée, ne trouvez-vous pas ? Je suis impatiente de la recevoir : je la commande de suite et devant le comte ébahi elle tape par-ci, par-là et c’est parti…
- Ca y est monsieur, vous êtes d’accord ? C’est bien ce que vous vouliez !
- Oui ma chère amie je suis éberlué et même plus je n’en reviens pas de voir à quelle vitesse ça va.
- Avec Wladimir nous pourrons trouver le chemin qu’il faudra prendre. D’après Wladimir nous ferons plusieurs étapes, nous irons dans des villes où des amis éventuellement pourraient l’avoir vu.
Le comte l’entraine vers la porte.
- Monsieur, regardez , tournez-vous, elle est là, vous la voyez ! Vous la voyez ! Ah ! Nous sommes partis à la recherche du prince Sergey, elle prend le bras du comte pour le conduire dans la grande salle de réception. Nous allons dans notre petit coin, voulez-vous ?
Le comte approuve en tapant joyeusement sa canne sur le sol puis il l’envoie habilement en l’air la récupère, la renvoie et ainsi de suite. Délice appuyée contre le mur regarde.
Dans la grande salle un petit coin où le comte et Délice vont s’asseoir le soir pour parler ensemble de leur journée.
Assis l’un en face de l’autre ils se regardent, le comte observe Délice, Délice baisse les yeux timide, le comte racle sa gorge, elle rougit. Il parait soucieux.
- Délice je suis inquiet, est-ce que je peux faire quelque chose pour vous ?
- Mais pourquoi monsieur !
- Je crains que l’ennui vous face partir vers des domaines inaccessibles ma petite amie, il la regarde dans les yeux, vers une vie hasardeuse. Vous devez relativiser voyons, relativisez ! Vous serez plus légère après. Non ?
- Relativisé, je ne comprends pas !
- Regardez autour, prenez conscience du monde, essayez de vous comparer aux autres, c’est ainsi pour toutes choses qui nous entourent, alors mon amie vous reprendrez pied, vous saisissez ?
- Pas très bien monsieur. Moi par rapport aux autres ?
- Voilà Délice c’est presque ça, c’est bien compliqué, moi-même j’ai de la difficulté à l’appliquer.
- Tien, j’entends sonner monsieur, ce doit être mon amie Fraise, vous entendez, la harpe ! C’est Fraise monsieur, nous allons nous approcher sans faire de bruit. Le maitre d’hôtel, la cuisinière Rose discrètement s’approchent pour entendre les jolis sons de la harpe, et chaque fois Rose essuie une larme, chaque fois Henri le maitre d’hôtel sourit, la demeure reprend vie.
Le comte fait signe à Délice de s’approcher, Fraise accroche ses dernières cordes sourit amicalement au comte, il la remercie lui attrape les deux mains avec respect, la complimente. Je vous laisse mes chères amies, je suis dans mon bureau. Au fait, Fraise j’aimerais vous parler, vous avez une petit heure devant vous soyez dans mon bureau dans une petite heure vers dix- neuf heures.
- Nous y serons pile comte, le comte est un cœur généreux n’est-ce pas ! Je regrette de ne pas venir plus souvent.
- Je suis flatté Fraise, par une si talentueuse femme ….Il part vers son bureau haute silhouette, la démarche aisée, aidé de sa canne.
- Nous serons pile à l’heure monsieur.
- Je n’en doute pas.
- Viens Fraise nous allons dans le petit coin.
- Assied-toi là en face de moi, tu vois il m’arrive d’y venir toute seule, je suis mieux que dans ma chambre, je suis mieux que partout ailleurs, elle est éclairée toute la journée, tu t’étonnes ! Tu vois je dois trouver un coin comme les chats. Tien à propos de chats, j’ai une idée, devine, faire cadeau d’un chat au comte, tu penses ?
- Tu sais s’il aime les chats ?
- Non. Tu l’imagines courir dans toutes les pièces, miaou, miaou, la révolution chez le comte, on va lui en parler tout à l’heure, pourquoi tu fais cette tête ? Je rêve Fraise, un adorable chat plein d’amour, de caprices, de fantaisies, d’originalités beau à ravir. Mes parents en ont un, il s’appelle Frisson.
- Je te vois avec un chat. Il me tarde de voir la tête du comte, fais-moi confiance. J’ai une bonne nouvelle à t’annoncer, le prince a été vu dans une petite bourgade de la Russie.
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