12/07/13
Le prince Sergey Sirkitch après plusieurs signes pour héler un taxi réussit enfin à en avoir un, donne l’adresse du comte. Voilà quelques jours il s’est appliqué à l’informer de sa visite. A la porte de l’hôtel particulier du comte de Tourne à peine a-t-il sonné la porte s’ouvre, Henri le majordome, sérieux sur toute sa personne, obséquieux, un regard pénétrant voit sans le montrer, peut, si le moment l’exige décrire les vêtements, la couleur des cheveux, de la cravate, l’allure générale, le ton, le langage, la moindre imperfection, il sait, ce qui fait dire au comte, ah ! Si je ne vous avez pas ! Henri
Henri est très apprécié du comte, ses parents étaient les serviteurs de sa famille d’où ce désir de servir le comte avec le plus grand respect.
Henri est à l’aise dans la maison, il est assuré de porter secours à son maitre le moment voulu. – Vous me soulager de bien des tracas quotidiens Henri… - que Monsieur soit certain qu’il en sera toujours ainsi.
En retrait Henri fait signe au prince de bien vouloir rentrer. Sergey lui remet sa carte, Henri incline la tête, le soulage de sa serviette, le dirige vers le salon où il annonce le prince Sergey.
- Entrez prince, le comte va à sa rencontre ils se saluent avec de bonnes poignées de main, Henri désigne un siège au prince - dites à Rose de venir.
Le comte très intéressé s’installe aisément dans son fauteuil regarde le prince
- Je suis enchanté prince de votre visite, mettez-vous à l’aise, vous voulez prendre du rhum, un Whisky, une Vodka ?
- Une Vodka s’il vous plait.
Le comte appelle Henri.
- De la Vodka Henri s’il vous plait.
- Bien monsieur.
- Pourrait- on nous appeler par nos prénoms comte ?
- J’ai de la difficulté à la familiarité, j’en conviens qu’à notre époque nous sommes en retrait, alors je vais faire un effort, je ne garantis pas qu’il ne puisse pas y avoir des manques. Parlez- moi de votre voyage, vos souhaits se sont-ils réalisés ?
- Pas les souhaits du cœur ! Hélas ! Et vous ?
- Moi ! J’écris, je fais des recherches, je bouge, j’ai passé du temps à chercher votre adresse électronique, ce fut difficile !
- Je n’avais qu’un désir c’était de vous voir, la jeune femme Délice que j’eu la chance de voir lors d’un repas ici même et où je fus troublé par son regard qui continue à me bouleverser et qui ne cesse de me tourmenter jour et nuit pourrais-je la voir ?
Le comte soupire, ici même avec le prince il cherche le moyen d’expliquer à Sergey la délicate entrevue avec Délice.
- Je dois préparer Délice elle est si émotive, si rêveuse, si sensible, je suis inquiet Sergey. Soyez prudent, évitez les débordements d’une trop grande passion vous pourriez la détruire, vous me comprenez ?
- J’attendrai aussi longtemps qu’il le faudra, toute ma vie, elle est dans mon cœur : il met sa main sur son cœur, pathétique, je ne pense qu’à elle et s’il le faut je me ferai tout petit, pourrais-je la voir ?
- Ne vous précipitez pas, il faut la gagner, prenez lui la main ! Par exemple, soyez doux, tendre.
- Parlez de moi monsieur, de ma passion pour elle qu’elle comprenne ma constance dans ma fidélité.
- Vous devez dompter votre passion fougueuse prince;
- Je suis prêt à tout pour elle je l’aime éperdument
- Vous la verrez sur internet. Mais calmez-vous c’est mon conseil, envoyez-lui quelques mails.
- Je lui envoie des mails pleins d’amour, ce ne pourrait être autrement, quelques petits clignements d’yeux rassurants du comte montrent qu’il approuve, le prince baisse la tête.
- Parlez- lui de moi monsieur. Je suis prêt à tout.
- Vous allez dans internet il y a des photos, voilà le lien, vous l’avez sur ma carte de visite.
- Je vous remercie infiniment Monsieur le comte.
- Pour l’instant restez tranquille, envoyez-lui quelques mails.
- Vous êtes de bons conseils comte, Le comte gratte sa gorge. Hum. Hum.
Un long silence encore, le prince imagine Délice partout autour ici, près de lui. Le comte apitoyé prend son bras pour le réconforter.
- Je suis lucide prince, je m’emploie depuis longtemps à vous aider, j’irai au- delà du possible s’il le faut, je mets tous mes espoirs dans l’acheminement de votre amour, il toussote puis racle sa gorge : excusez-moi Sergey, un long silence s’installe de nouveau ponctuée par quelques soupirs du comte et ceci plusieurs fois jusqu’au départ du prince.
Délice parait.
- Henri ? Pouvez-vous me dire où je pourrais trouver le comte ?
- Monsieur est dans la grande salle de réception. Je peux vous… - non, non Henri je m’y rends, merci.
Le comte est dans le petit coin une revue dans la main il lit
- Vous allez bien Délice ?
C’est dans ce petit coin où ils vont pour se raconter leur journée, seuls, sans être importunés, le bonheur d’être ensemble les amène dans le petit coin, ils y viennent spontanément dans le petit coin éclairé par une bougie dans la grande salle de réception si sombre sans l’éclairage des magnifiques lampadaires. Sur la table une fleur exhale un suave parfum, une saveur exquise, pleine d’espoir, émouvante des confidences. C’est dans cet endroit exigu qu’ils ne manqueraient pour rien au monde qu’ils ont rendez-vous tous les soirs.
Le comte lit sa revue
– Alors ma petite amie comment allez-vous ? Il la regarde avec une grande douceur. J’espère que votre journée a donné satisfaction à votre désir ma chère amie ? Asseyez-vous je vous en prie. Chaque-fois, chaque-fois ils tendent leurs mains pour se saluer, une pression douce occulte le moment où ils vont trouver les mots dits avec douceur.
- Monsieur vous me voyez dans le plus grand désarroi que peut vivre un être humain, vous savez, j’ai reçu un mail du prince, il est à Paris. Et vous ?
Le comte est désemparé devant les questions directes posées par Délice.
- J’ai appris la nouvelle par le détective Détecté, je me réjouis de voir le prince voyez-vous !
- Je passe des nuits blanches ! Comte. Y a-t-il une recette à mes fantasmes ?
- Oui ma petite Délice, enlevez-les de votre imaginaire, Comment l’aviez-vous trouvé ! C’est important. .
- Mon impression est restée comme la première fois qui fut hélas la dernière fois !