Un regard furtif aux alentours, la peur de voir une éventuelle connaissance, une allure fuyante rasant les murs monsieur de Risquetou prend les raccourcis pour aller chez lui. Il téléphone à Madame afin de l’informer de son retard dû à une absence à son travail ; contre une porte cochère il s’arrête muni d’une glace observe minutieusement son visage, d’un revers de main lisse ses cheveux, dans un long soupir pour évacuer la fatigue de la journée il s’applique à regarder les quelques devantures encore éclairées, le dos tassé la démarche fuyante il accélère ses longues jambes. Le crépuscule tombe doucement sur Paris, un frisson, il passe sur le pont noyé dans ses pensées franchit les quelques mètres qu’il lui reste à faire prend une contenance habituelle.
- Marguerite ?
- Oui.
- Je suis fourbu : les enfants ?
- Ils font leurs devoirs.
Eloi affalé dans un fauteuil regarde la télévision. Dans la cuisine Marguerite prépare le repas du soir.
- Veux tu que je t’aide ?
- Non, non tu es trop bon, trop bon avec ton patron, ta patronne ?
- Ne te fais pas de soucis ma chérie, il est chauve et barbu.
Une ambiance calme dans les bruits familiers, un bonjour rapide à leur père une visite dans la cuisine les garçons malgré les rouspétances de leur mère écornent le pain, s’en fiche éperdument repartent en se poursuivant en poussant des cris.
Eloi le regard chaviré devant Marguerite ;
- Je pensais : c’est bientôt les vacances scolaire mon travail est trop lourd, tu devrais aller chez belle maman et beau papa.
- Je dois en parler à mon patron ;
- Il te reste une quinzaine de jours je crois ?
- Ca me parait possible, ton visage est mâché, il faut te reposer je suis ennuyée de te laisser seul, ralenti tu parais fatigué, soucieux.
- Le travail Marguerite le stress, je dois être performent, une exigence, un souci, rassure toi je vais bien. Et puis tes parents sont si heureux de te voir, allez fais leur plaisir, les garçons ne sont jamais aussi heureux.
- A c’est si gentiment dit, mon regret Eloi c’est de partir sans toi. Tu iras au restaurent pour le repas du soir c’est distrayant, ça te reposera du travail ! Le soir la télé avant d’aller te coucher, crois tu que ce soit une panacée contre l’ennui chéri ?
- Tu cherches quoi ?
- Mais rien. Seulement je m’inquiète.
Monsieur de Risquetou n’est pas un contemplatif. Avec son ami Celeste ils s’encanaillent d’après Céleste ; ils vont dans des bistrots branchés où les jeunes hommes et les jeunes filles se donnent rendez-vous ; Eloi est amusé par son ami Céleste qu’il observe.
- Regarde, d’un signe de tête il envoie Eloi vers une plantureuse jeune fille, ça te rappelle rien ?
- Eh ! Bien notre jeunesse.
- Comment tu la trouves ?
- Superbe
Nous avons sept ans de vie commune Clémentine et moi, j’ai trente cinq ans la vigueur n’a pas faibli, Clémentine et moi ça va et toi ça va ? Clémentine et moi ça va.
- Marguerite et moi ça va, nous faisons des concessions mutuelles, oui, Marguerite et moi ça va.
- Ca va donc.
Tous les deux assis devant leur chope de bière se repaissent de ces magnifiques jeunes filles, leurs yeux brillent, les pensées volent, les souvenirs remontent, leurs écarts de jeunesse lorsqu’ils avaient dix huit ans.
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Vacances de Madame de Risquetou
Un regard furtif aux alentours, la peur de voir une éventuelle connaissance, une allure fuyante rasant les murs monsieur de Risquetou prend les raccourcis pour aller chez lui. Il téléphone à Madame afin de l’informer de son retard dû à une absence à son travail ; contre une porte cochère il s’arrête muni d’une glace observe minutieusement son visage, d’un revers de main lisse ses cheveux, dans un long soupir pour évacuer la fatigue de la journée il s’applique à regarder les quelques devantures encore éclairées, le dos tassé la démarche fuyante il accélère ses longues jambes. Le crépuscule tombe doucement sur Paris, un frisson, il passe sur le pont noyé dans ses pensées franchit les quelques mètres qu’il lui reste à faire prend une contenance habituelle.
- Marguerite ?
- Oui.
- Je suis fourbu : les enfants ?
- Ils font leurs devoirs.
Eloi affalé dans un fauteuil regarde la télévision. Dans la cuisine Marguerite prépare le repas du soir.
- Veux tu que je t’aide ?
- Non, non tu es trop bon, trop bon avec ton patron, ta patronne ?
- Ne te fais pas de soucis ma chérie, il est chauve et barbu.
Une ambiance calme dans les bruits familiers, un bonjour rapide à leur père une visite dans la cuisine les garçons malgré les rouspétances de leur mère écornent le pain, s’en fiche éperdument repartent en se poursuivant en poussant des cris.
Eloi le regard chaviré devant Marguerite ;
- Je pensais : c’est bientôt les vacances scolaire mon travail est trop lourd, tu devrais aller chez belle maman et beau papa.
- Je dois en parler à mon patron ;
- Il te reste une quinzaine de jours je crois ?
- Ca me parait possible, ton visage est mâché, il faut te reposer je suis ennuyée de te laisser seul, ralenti tu parais fatigué, soucieux.
- Le travail Marguerite le stress, je dois être performent, une exigence, un souci, rassure toi je vais bien. Et puis tes parents sont si heureux de te voir, allez fais leur plaisir, les garçons ne sont jamais aussi heureux.
- A c’est si gentiment dit, mon regret Eloi c’est de partir sans toi. Tu iras au restaurent pour le repas du soir c’est distrayant, ça te reposera du travail ! Le soir la télé avant d’aller te coucher, crois tu que ce soit une panacée contre l’ennui chéri ?
- Tu cherches quoi ?
- Mais rien. Seulement je m’inquiète.
Monsieur de Risquetou n’est pas un contemplatif. Avec son ami Celeste ils s’encanaillent d’après Céleste ; ils vont dans des bistrots branchés où les jeunes hommes et les jeunes filles se donnent rendez-vous ; Eloi est amusé par son ami Céleste qu’il observe.
- Regarde, d’un signe de tête il envoie Eloi vers une plantureuse jeune fille, ça te rappelle rien ?
- Eh ! Bien notre jeunesse.
- Comment tu la trouves ?
- Superbe
Nous avons sept ans de vie commune Clémentine et moi, j’ai trente cinq ans la vigueur n’a pas faibli, Clémentine et moi ça va et toi ça va ? Clémentine et moi ça va.
- Marguerite et moi ça va, nous faisons des concessions mutuelles, oui, Marguerite et moi ça va.
- Ca va donc.
Tous les deux assis devant leur chope de bière se repaissent de ces magnifiques jeunes filles, leurs yeux brillent, les pensées volent, les souvenirs remontent, leurs écarts de jeunesse lorsqu’ils avaient dix huit ans.