Désespoir
06/06/2011
Arrivé dans son appartement épuisé fatigué encore grisé par l’alcool offert généreusement par Cyprien avec ses compagnons d’un soir il va écouter ses messages, repasse plusieurs fois celui de Marguerite qui s’inquiète de ne jamais l’avoir au téléphone et pense abréger leurs vacances le temps les oblige à rester à l’intérieur Paris lui manque. Elle souhaiterait pouvoir fixer le jour de leur retour. Il renvoie les soucis des messages reçus, va se coucher.
Le lendemain serviette sous le bras, plus facile que la voiture il va prendre le métro, le même tous les jours celui qui le dépose près de son travail Sérieux imbu de sa personne raide il voit les stations passer, pense à ses nouveaux contactes qu’il a dans le monde, cherche la meilleure solution pour donner un meilleur résultat Monsieur Eloi de Risquetou retrouve l’importance qui le caractérise, sa froideur, sa supériorité. Paternaliste quand il faut, des amis triés sur le volet il réfléchit aux solutions profitables à la Société pour laquelle il travaille. Des bonjours conditionnels des saluts brefs, des sourires aux dames Eloi débute sa journée.
Les courtois saluts le soir à la sortie du travail, ce soir Eloi est pris d’un impétueux désir de voir Délice il va se dépêcher d’aller téléphoner à Marguerite, répondre aux messages.
Réjoui à la pensée de voir Délice sa Délice bien aimée qui nourrit ses fantasmes ses désirs inassouvis, inavoués Délice sa belle Délice ne peut lui échapper. Dans sa prison dorée elle l’attend, elle attend c’est ce qu’il aime c’est ce qu’il veut, passive elle ne résiste pas n’impose pas sa volonté douce et fragile. Sa beauté ravit son cœur son âme, en allongeant son pas pour être plus vite auprès d’elle il cherche à la toucher impressionné la met rapidement dans sa poche l’important monsieur Eloi de Risquetou divague. Il revoit Georges Eberlué l’artiste peintre Délice l’effrontée, la provocatrice, l’insolente, la diablesse qui use de ses charmes devant lui la séductrice, l’immorale, la perfide, il ne trouve pas assez de qualificatifs Eloi sombre dans la crainte de la perdre, il secoue ses épaules afin de chasser ces terribles pensée et tout revigoré à la pensée de la voir, l’espoir de la prendre dans ses bras il retrouve la force.
Dans des baisers passionnés Georges et Délice se sont quittés se jurant de se revoir demain.
Dans la voiture la ramenant chez madame Irène une larme caresse sa belle joue ; Elle ne comprend pas son cœur amoureux qui l’envoie dans le cœur de Georges puis la pensée de le revoir demain amène une autre larme sur l’autre joue elle essuie ses larmes le cœur lourd jette un regard vague vers les lumières qui éclairent la rue puis elle essuie encore quelques larmes ne comprend pas pourquoi elle a tant de larmes dans son cœur, elle s’endort.
Eloi le cœur battant frappe trois petits coups avec le marteau des petits coups légers timides.
- Entrez monsieur Eloi toutes nous vous aimons, entrez donc monsieur : une légère insistance devant l’hésitation d’ Eloi.
Madame Irène plus épanouie encore s’avance vers lui. Quel plaisir comme toujours de vous avoir parmi nous. Elle l’invite à le suivre dans un boudoir tout doré tout en or.
- Madame c’est trop d’honneur que vous me faites, je suis infiniment touché par votre savoir vivre plein de délicatesse. : Eloi troublé par la capiteuse dame ne peut se défendre tout est fait avec habileté pour engourdir les sens. Eloi tente un mot.
- Madame Irène
- Cher ami appelez moi Irène.
- Irène est un bien joli nom. Je ne veux pas abuser de votre bonté : elle se rapproche son délicat parfum embrume son cerveau : le divan est très prés.
- Délice ?
- Délice n’est pas là aujourd’hui Elle a fait connaissance de monsieur Georges Eberlué un artiste ! A ! Ces artistes, je crois bien qu’il lui a pris son cœur. Elle se rapproche un peu plus.
Eloi dépité se contracte.
- Elle m’a bien signalé : je rentre ce soir tante Irène.