27/04/2012
Elle entend partout autour d’elle des cloches, des cloches qui lui tordent les boyaux, ses organes vitaux s’échappent sonnent le glas, Délice glisse avec ceux qu’elle aime dans un entonnoir qui l’aspire elle tente de remonter, c’est impossible le bruit l’assourdit elle veut crier s’échapper impossible le bruit infernal les cloches funestes le glas de sa vie lui donne des souffrances des terreurs, le glas sonne au-dedans de son cœur lugubre : sa mort. Ses mains attrape son corps le palpe le presse, Un bruit contre sa porte elle replonge dans la terreur, son anxiété est intense puis deux autres petits coups elle refait surface se précipite à la porte encore sous une émotion intense ouvre. Le comte surpris devant son désordre mental la prend par les épaules l’assoit gentiment devant lui. Le désordre de Délice l’attriste il s’apitoie, la regarde avec des yeux pleins d’amour de tendresse. Il hésite à prendre la parole : bien des drames ont jalonné sa route habitué il observe un silence, hésite à parler, il observe ainsi Délice sa main pleine de sentiments dans la main de Délice, il attend, le temps passe et toujours rien, d’une petite pression de doigts quelques petits coups de sa canne pour réveiller sa chère amie.
- Délice mon amie je vois en vous indubitablement un gros souci. Si vous avez l’envi de m’en faire part sachez que mon cœur comme mes oreilles sont attentifs à vous, je serai tout le long de ma durée de vie en pensées si tel est votre désir avec vous si vous le désirez et si tel est votre désir de vous isoler dans quelques coins perdus où je ne pourrai pas vous trouver cela traduira une incompétence à se comprendre et moi je continuerai ma vie sans intérêt, malheureusement je n’apprends plus sur la nature humaine, elle se renouvelle continuellement identique depuis des siècles et des siècles hélas ! Mais Vous Délice vous avez su rajeunir mon cœur vous avez su Délice me redonner le goût de vivre les évènements qui m’entourent, vous avez guéri l’homme indifférent, blasé mieux qu’une opération chirurgicale vous avez extrait le mal et il tape plusieurs fois avec sa canne encore et encore, Délice devant son extravagance papillonne des yeux le regarde prend sa canne, tape quelques petits coups accompagnés par la malice du comte qui envoie des petits clignements d’yeux et qui fait partir Délice dans un fou rire.
- Monsieur je viens d’un voyage où j’ai connu la mort j’étais envoyée dans le sous-sol de notre terre partout sous notre terre les cloches sonnaient le glas de mon enterrement, je ne pouvais m’échapper partout j’avais le bruit infernal des cloches, je tentais de boucher mes oreilles mais en vain ! C’était des sons lugubres qui vous donnent envie de mourir monsieur, j’attrapais mon corps de mes deux bras pour me protéger je me palpais j’enfonçais mes ongles dans ma chair lorsque vous êtes arrivé monsieur pour me sauver.
- Mettons de cotés ces tourments qui en retour nous font voir les bons moments de la vie n’est-ce pas Délice ?
- Monsieur j’ai la preuve aujourd’hui, vous qui êtes devant moi dans votre entier qu’il y a de bons moments dans la vie c’est un ravissement pour mon âme que transcende ma sensibilité et me pousse vers le haut où je trouve alors le vrai sens de ma vie grâce à vous monsieur grâce à votre clairvoyance à me voir.
- Mon entier Délice ?
- Vous me reprenez c’est bien mérité, les mots sont la cause de mon originalité, de mes phrases inexistantes, vous voyez monsieur c’est mon originalité de dire dans un mot ce qu’il faudrait dire dans quantité de mots et malheureusement ils se sauvent aussi vite qu’ils viennent, imaginez la gêne que j’ai lorsque je parle, veuillez me pardonner ; Le comte ébaudi regarde se canne l’objet révélateur de ses états d’âme, il regarde Délice longuement encore, encore, longuement car elle est muette, embarrassé par son silence il caresse la poignée de sa canne, la passe à Délice. La canne dans ses mains Délice ne sait quoi en faire, timide elle tente un petit coup, encouragée se permet plusieurs autres petits coups et ainsi de suite dans un rythme plein de fantaisies d’allégresse concentrée elle tape et retape suivant son imagination.
- Vous êtes un as Délice, vous m’émerveillez, nous allons voir ensemble ce que nous pouvons faire.
-
-
-
- ;
-
-