« décembre 2012 | Accueil | février 2013 »
Rédigé par Boyrie à 11:11 | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Reblog
(0)
| |
|
25/01/2013
Comment ça va ?
Il trainait dans tous les domaines un sorte de lassitude qui l’accompagnait dans chaque mouvement – Il faut bien le faire disait-il à Marguerite qui lui faisait remarquer son manque de désir. Son passage partout où il allait laissait derrière lui une trainée d’ennui néfaste et le moindre effort supplémentaire à son travail le fatiguait. C’était le souci de Marguerite qui tentait vainement de l’envoyer voir le docteur, auquel il lui répondait tendrement- laisse chérie, je vais bien. Jamais il ne fut aussi tendre avec Marguerite et les enfants, comme après une longue maladie où les forces reviennent doucement, il se ménageait. Marguerite en tendre épouse l’observait discrètement et avec modestie elle exprimait ses sentiments d’inquiétudes. Marguerite Eloi et les enfants marchaient à pas feutrés ce qui donnait une atmosphère de maison de repos.
Eloi était rongé par ses inquiétudes, une jalousie sournoise, curiosité malsaine le poussait à se replier sur lui. Il s’installait au fond de la pièce, soupirait, dans le calme impressionnant les bruits claquaient secs, faisaient sursauter. Tous les soirs il partait dans Paris quelquefois il prenait soin de sa personne prétextant des réunions. C’était les mêmes mots, ils se répétaient tous les jours en famille.
Devant Délice il apparut plus sombre que d’habitude.
- Vous êtes malade Eloi ?
Eloi surpris par sa question directe, se saisit du livre le met de côté sans le regarder ; Il prend Délice dans ses bras, lui fait un baiser chaste, ce qui étonne Délice. Ils s’assoient en se regardant avec une tendre tristesse ; Délice influencée par l’humeur d’Eloi, Eloi avec ses incertitudes, la peur de ne pas trouver le prince Sergey , la crainte de ne jamais voir son rival, rongé par le désir qui le mine prend la main de Délice qu’il serre convulsivement ce qui arrache un cri de douleur à Délice.
- Pardonnez-moi, je vous aime tant !
- Monsieur Eloi, ne trouvez-vous pas que nous sommes renfermés, nous pourrions aller prendre le Métro, où vous voulez ?
Délice aime à sa façon Eloi, elle n’a plus le désir de vivre son retour en arrière, ses émotions dans un salon. Ses rapports sont faits de raison, elle s’y soumet, souple, sensible au respect que Eloi a pour elle. Eloi accepte l’abstinence imposé par Délice, tout comme il accepte le prince Sergey malgré la souffrance qu’il lui inflige il cède à tout ! Il accepte le prince Sergey dont il la sait follement amoureuse, dans sa recherche il va d’échec en échec, la souffrance s’installe de ne pouvoir lui donner la bonne nouvelle qu’elle attend.
Dans le salon d’été elle étouffe, Eloi pris de panique l’amène à madame Irène ;
Madame Irène avait quantités de fioles, en voyant Délice elle comprit de suite, elle saisit une fiole fit respirer Délice qui inhala le produit et retrouva ses couleurs. Elle avait pris Délice sous sa protection elle se permit de lui dire de penser à elle d’une façon positive – Tu te regardes dans la glace, tu vois comme tu es belle, et tu restes sur cette image. Imprime- là, garde- là dans tes yeux, surtout ne la perds pas, je parle de ton physique, mais ce pourrait être un moment de ta vie, un moment heureux. Tu es trop belle Délice, tu vois petite chérie, ici, ce n’est pas fait pour toi ! Je m’enorgueillis d’avoir créé cette maison, c’est mon domaine mais toi ma chérie, suis ta voie, elle est différente ! Lorsque je te vois je suis dans un autre monde, viens me voir, tu es chaque fois un cadeau de Notre Seigneur grâce à sa Rédemption, Délice est étonnée elle regarde Irène comme si elle la découvrait, elle invite Eloi à se lever.
- Tante Irène je vous suis très reconnaissante, je tiens bien à venir vous voir avec vous Eloi, mes amis Fraise et Wladimir, le comte. Eloi ému de voir les couleurs revenir sur les joues de Délice remercie Irène d’avoir su trouver les mots, d’aider Délice dans les moments difficiles.
- Nous pourrions conclure avec une coupe de champagne ?
Eloi entoure Délice de ses bras.
- Quand pensez-vous Délice ?
Avec une moue charmante elle remercie, explique qu’il ne faut pas manquer le rendez-vous avec le comte. Eloi reste impassible, il attend silencieux.
- Bien mes amis allez, que Dieux vous protège.
L’air du dehors doux, léger, caresse, sensibles Délice et Eloi marchent paisiblement, Délice hèle un taxi qui passe ; elle appelle Henri avec son portable lui demande d’avertir le comte qu’elle arrive accompagnée de monsieur Eloi de Risquetou
- Nous allons chez le comte.
- J’ai bien compris, malheureusement je ne pourrai pas rester longtemps ! Je vais appeler Marguerite, qu’elle ne se fasse pas de souci.
Qu’importe où elle l’amène, où il va, qu’importe ! Un soupir de soulagement de la voir heureuse avec lui, heureux il est.
Henri ouvre la porte s’efface, un petit salut ;
- Monsieur le comte est averti, il se retire.
Le comte vient à leur rencontre.
- Quelle idée excellente de venir Eloi, j’avais un trou, votre venue ne pouvait pas mieux tomber, asseyez-vous là. Justement j’étais en train de d’essayer de comprendre un décret qui vient d’être voté sur la prostitution, je butais sur une phrase ; Comment allez-vous mon cher, venez, installez –vous, là, plutôt ;
Délice arrive avec un plateau, rayonnante, elle fait sauter le bouchon de la bouteille de champagne, fière de faire le service.
- Vous avez ma chère la cote auprès de Rose. Je connais ma cuisinière elle ne prête pas sa cuisine facilement, c’est son fief, mes félicitations, ça vous va à ravir, j’avoue être sensible devant votre initiative, quant à nous ! Il se tourne vers Eloi, je n’ai pas de mots pour dire que la comparaison est incomparable ? Je comprends votre trouble.
- Vous êtes à la fois galant envers moi (vous savez si bien faire) et méchant envers Rose. C’est vrai j’aime bien aller fourrer mon nez dans les casseroles. Dans les débuts elle était ombrageuse, maintenant j’ai gagné sa confiance, elle m’accepte, j’espère sans trop d’ennuis.
Jamais elle n’eut tant de plaisir à trinquer, la conversation glissait dans leur travail, le travail dans la société ; la concordance de leurs pensées sur les problèmes actuelles donnait aux mots échangés une entente, une ambiance calme.
Personne n’évoqua le prince Sergey comme si dans une entente tacite ils s’étaient donné le mot de ne pas en parler ; Dans le cœur de chacun le désir de préserver Délice était l’essentiel. Inconsciemment Délice elle aussi avait choisi de passer une soirée qu’elle avait improvisée, dans la paix. Eloi regarda l’heure, s’excusa de ne pouvoir rester plus longtemps, de devoir partir, remercia le comte qui fit son tour de jonglerie avec adresse ce qui fit pousser des exclamations de surprise à Eloi, puis les félicitations de Délice. Le comte était ravi, c’est joyeux qu’il accompagna Eloi à la porte
- j’appelle Firmin. A bientôt cher ami votre compagnie est gratifiante, merci, à très bientôt.
.
Rédigé par Boyrie à 12:17 | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Reblog
(0)
| |
|
Rédigé par Boyrie à 16:30 | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Reblog
(0)
| |
|
Rédigé par Boyrie à 16:15 | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Reblog
(0)
| |
|
Rédigé par Boyrie à 15:38 | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Reblog
(0)
| |
|
Rédigé par Boyrie à 19:28 | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Reblog
(0)
| |
|
Petit billet
24/01/2013
Un souvenir inoubliable
Je ne suis pas encline à revoir mon passé, même si parfois quelques éclats surgissent, ils m’isolent du présent me donnent cette sensation de vide que j’ai peine à comprendre, et ce questionnaire de mon passé est difficile à répondre.
Maman fut la principale instigatrice de ma vie, j’ai vécu avec une maman enthousiaste, qui se passionnait à tout bout de champ enfin presque, j’ai vécu ses interrogations ! Ses interjections en politique… ses implications ! J’ai vécu le personnage dont bien des gens se souviennent, l’émerveillement dans les yeux ; mais ce ne fut pas sans faire des frictions entre nous deux, nous affirmions nos opinions qui étaient opposées avec la même ardeur! Et personne ne cédait ! Allez savoir si ce qui est mal peut être bien et si ce qui est bien peut être mal !
L’histoire en elle-même peut paraitre banale, pourtant, elle s’est installée dans moi et ne me quitte plus.
Voilà : Il y a fort longtemps de ça, maman et moi étions en fin d’après- midi à la pharmacie près de chez nous, deux cent mètres environ, lorsque maman appuyée par moi dit à la pharmacienne, nous devons partir vite nous allons rater notre feuilleton (je précise c’était la radio à l’époque) nous ne voulions pas rater la suite, trop passionnées, trop curieuses « je ne sais plus le nom peut-être l’homme à la voiture rouge ! ». C’était ainsi la vie à cette époque, la radio nous distrayait, et maman n’arrêtait pas de clamer, je voudrais voir des images, voir les personnages, les voir vivre, bouger ! Nous étions sceptiques !
Lorsque ce petit écran de télévision fut dans notre maison pour nous envoyer la magie de ses images ce fut un émerveillement (je regrette de ne pas me rappeler le premier film) il apporta une fascination, la vie fut changée. Nous regardions la seule chaîne, c’était l’émerveillement, tout était beau ! On s’installait sûrs de passer une bonne soirée devant notre film à la maison, notre écran de télévision, notre chaine, la une.
J’essaie d’avoir connaissance des années passées jusqu’à aujourd’hui d’un changement aussi radical qui aurait transformé la vie de tous les jours des citoyens, je ne trouve pas. J’ai un grand plaisir à revivre ce moment du passage de la radio à la télévision.
Puis j’entends maman dire j’aimerais voir de la couleur !!
P S
Si quelqu’un peut me renseigner sur la première émission à la télévision, je l’en remercie.
Liliane Boyrie
Rédigé par Boyrie à 20:46 | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Reblog
(0)
| |
|
Rédigé par Boyrie à 18:21 | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Reblog
(0)
| |
|
Rédigé par Boyrie à 12:42 | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Reblog
(0)
| |
|
17/01/2013
C’est un bureau tout simple, rien en trop, une armoire à tiroirs, un bureau, des chaises toutes prêtes à faire asseoir les clients, deux et celle de Détecté, les murs peints en jaune, seul luxe une épaisse moquette, accrochée au mur une carte du monde. C’est là, que monsieur Détecté détective de son état cherche à débrouiller les informations qu’il glane au cours de ses nombreux déplacements, les indices qu’il s’acharne à trouver, bizarrement réjoui, lorsqu’il trouve quelques cadavres par-ci, par-là.
Des débuts difficiles, le temps en avait fait un philosophe, il était à la recherche d’un cadavre ! C’est ainsi qu’il raisonnait ! C’est dans cette expectative qu’il attendait Wladimir Nietwitch son client. La sonnette tinta.
Trois enjambées l’amenèrent à la porte pas une de plus, pas une de moins, il ouvre la porte.
- Je suis bien chez l’honorable Détective monsieur Détecté ?
- Lui-même.
- Vous avez devant vous monsieur Wladimir Nietwitch.
- Ze vous en prie, veuillez-vous asseoir ; Trois enjambées dans un costume où son corps flotte, il avait anticipé, Il brasse ses papiers en tous sens et comme pour s’affirmer, ferme et ouvre son œil gauche ce qui fait retourner Wladimir.
- z’aimerais bien savoir, quelle motivation vous a amené voir un détective privé ?
- Monsieur Détecté détective de son état, je suis confus de dire que personnellement je n’ai aucune motivations, seulement devant la peine d’une tendre amie, amie de ma bien aimée amie et tout ce qui s’ensuit j’ai le désir ardent de trouver le prince Sergey ;
- Ze vous comprends, ze vous comprends, c’est faire preuve d’une belle âme ; Ze suis toute oreille monsieur Nietch.
- Nietwitch monsieur.
- Allons aux faits, voulez-vous ?
- Voilà monsieur Détective Détecté de son état, j’ai trouvé quelques renseignements auprès de mes employés, toutes ces bonnes volontés autour de moi se sont employées à chercher le prince. Pour vous expliquer en profondeur : je suis allé dans mon arbre généalogique, mes grands aïeux, sont russes. J’ai une industrie, mes employés russes, et moi monsieur Détecté je suis né en France, dans la belle France.
- Ze vous comprends cela m’éclaire. Il ferme
puis ouvre son œil gauche pour affirmer sa pensée. Pouvez-vous aller en
profondeur, dites ce que vous savez, comprenez-moi, si ze réunis des
renseignements ze pourrai travailler en profondeur. Monsieur Détecté fier des
vertus du savoir incline la tête pour approuver. Wladimir déférent se surprend
à zézayer, oui monsieur ze cherche dans ma mémoire, ennuyé il plonge dans
les jours arrières les yeux levés au ciel.
- Voilà, monsieur : j’ai la nomination de, patron, c’est le nom que me donnent mes employés pleins du respect du patron, du respect des employés et dans ces mélanges de respects monsieur Détecté nous avons tous la fière volonté de montrer notre savoir ce qui - les yeux levés au ciel - nous a ouvert la voie qui va en Sibérie et c’est là, monsieur, que nous, nous sommes effondrés.
- La Sibérie dites-vous ?
- C’est-à-dire que nous nous sommes mes employés, mes amis, mes amis de la lointaine Russie, amis d’ailleurs appliqués à chercher le prince. Malencontreusement chaque fois il s’était envolé !
- Z’ai retrouvé sa trace dans plusieurs pays, il ferait le tour du monde semble-t-il ! Monsieur Niet vous comprenez la difficulté !
- Nietwitch monsieur Détecté.
- Bon, venons-en au fait.
- Wladimir hoche de la tête approuve.
- Monsieur Détecté croyez en ma grande référence, vos qualités connues, vos résultats brillants si j’ose dire, sinistres de découvertes macabres me font craindre le pire tant d’affreuses légendes subsistent encore dans les foyers, là- bas !
Monsieur Détecté se frotte le nez, se lève amène Wladimir Nietwitch devant la carte du monde, d’une main experte il fait glisser son doigt sur les pays, la Chine, le Brésil, l’Inde, la Corée du Sud, le Mexique, le Chili, la Turquie la Russie, il paraitrait qu’il y aurait une trace de lui en Sibérie. Le prince Sergey s’échappe chaque fois, cette histoire me passionne. J’attends la visite d’un personnage connu dans Paris pour l’intérêt qu’il porte aux bas-fonds (si l’on peut dire) il pourrait m’éclairer.
- Mon cher monsieur Niev
- Nietwitch monsieur Détecté Détective de son état.
- Cordialement monsieur.
Détecté retrouve son bureau en trois enjambées, pensif.
Elles ont dormi dans leurs cousettes ce soir-là. Fraise venait prendre un ensemble pour une soirée de galas ; tante Irène les pria de passer la soirée avec elle, leur Smartphone dans leurs mains Délice rassura le comte s’excusa de ne pas passer la soirée avec lui, expliqua, Fraise tapota un message à Wladimir, les heures passèrent.
Madame Irène tenancière d’une maison de passe s’était confié au comte toujours prêt à l’entendre : pensez, ici, comte ce n’est pas une maison pour enfants de cœur, je n’ai pas d’états d’âme, la morale à la poubelle, la vertu ! Ici c’est un antre nauséabond, fétide, ça me va, elle gratifiait le comte d’un sourire miéleux où il y avait mille bontés et lorsque ses petites chéries venaient elle se transformait disait-elle - c’est ma résurrection.
Les attentions de la tante, elles se laissaient dorloter. Chaleureuse, appréciant les délicates attentions de ses très belles petites chéries la tante avait eu le bon goût d’avoir un corsage fermé un liseré bordé d’une délicate dentelle entouré son cou donnait l’impression d’un bonbon acidulé. La soirée bien entamée elles rejoignirent leurs cousettes.
Le lendemain matin elles se retrouvèrent pour le petit déjeuner qu’elles dévorèrent sous l’œil attendri de la tante Irène.
- Ah ! Mes enfants revenez souvent, vous êtes mes petites chéries les plus belles de ma maison très célèbre dans Paris, elle dandine ses formes épanouies, des mots chargés d’amour pour les plus belles filles de sa maison. Elle déclame des mots doux, tendres, qui touchent au cœur Délice et Fraise. Fraise enlace sa tante lui promet de revenir vite.
Délice dans le salon d’été attend Eloi de Risquetout un livre dans les mains conseillé par Fraise, un livre qui l’étonne pour son écriture. : L’affreux Pastis de la rue des Merles de Castro Emilio Gadda. Sa tête sur la page donne l’impression qu’elle dort, ses cheveux voilent sa face, elle s’apprête à le poser, trop de concentration, trop d’application à comprendre, elle le ferme bien décidée à le reprendre le moment venu, une fois fermé elle le regarde comme si elle découvrait le livre, elle était dans sa contemplation lorsque Eloi de Risquetou entra.
Rédigé par Boyrie à 09:37 | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Reblog
(0)
| |
|
Rédigé par Boyrie à 15:09 | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Reblog
(0)
| |
|
11/01/2013
- Fraise avec sa harpe fait claquer quelques cordes en regardant Délice, ses doigts glissent le long des cordes, les accrochent, un son harmonieux s’échappent. Délice fixe le tableau qu’offre Fraise avec sa harpe, se force à écouter, contrariée. Elle sait que l’offrande d’une feuille de papier et d’un crayon serait la bienvenue. Les sons ont un gout amer aujourd’hui, elle s’approche puis s’éloigne en soupirant, elle doit faire des efforts pour écouter, en vain ! Une larme hésite à glisser sur sa joue, elle bat des yeux pour la retenir. La plaie s’agrandit avec la musique, son amour le Prince Segey est dans chaque note. Elle voudrait son carnet, son crayon, sa thérapie pour calmer son angoisse son amour pour le prince qui la brise dans la musique, elle essuie une autre larme. Fraise concentrée, grave, attentive est loin de ses tourments !
Elle est seule !
- J’arrête. Wladimir va rentrer, tu le connais, c’est un enthousiasme débordant, il me fatigue, imagine, il me soulève comme une plume, impossible de lui résister tu imagines dans un morceau une tempête tropicale ! Tu imagines ! Il clame son amour et tout et tout ! Il fait un amalgame entre la harpe et moi, mon amour de la harpe et notre amour, tout juste s’il ne caresse pas la harpe. J’essaie de le ramener à la raison difficilement, mais lorsqu’il dit : Fraise je te savoure, te goûte, ton parfum m’enivre, je ne peux pas m’empêcher de rire aux éclats, c’est merveilleux
. Tu n’es pas charitable.
Fraise range ses notes, sa musique, amène Délice sur le sofa.
- Tu es souffrante Délice ?
- Non Fraise ça va.
- Ca va !
Fraise sait que Wladimir va rentrer d’un moment à l’autre, elle ne veut pas engager avec Délice une conversation, elle préfère attendre Wladimir.
- Oui Fraise, je suis dans une désespérance si tu savais !
Fraise sait, elle remue sa tête, la tourne, l’incline vers elle, attend qu’elle parle, Délice tortille sa main qu’elle porte à sa bouche, évite de ronger ses ongles.
Wladimir entre. Il s’approche de Délice s’incline avec ses hommages mérités lui dit-il, sa forme actuelle lui donne toutes les sensations que peut contenir son cœur, la salue encore, et encore. Fraise se tourne pour éviter de rire. Délice intriguée par l’étrange personnage clignote gentiment des yeux.
Malgré le rafraîchissement de Wladimir lorsqu’il apparait et dont Délice est sensible, l’inquiétude est sur son visage, quatre mains saisissent les mains de Délice, les pétrissent tendrement, les baisent, l’image de Délice est négative, douloureuse, l’incompréhension de ne pas avoir de nouvelles du prince est un tourment profond, le froid la pénètre, elle frissonne. Les mains encouragent Délice, les pressent, les caressent, les mains de Délice sont sans réaction, avec les encouragements de Wladimir et de Fraise petit à petit le sang retrouve ses veines, la chaleur retrouve son corps, les yeux leur belle couleur, leur vivacité, elle accroche les doigts, agrémente son joli visage d’une moue charmante.
Wladimir préoccupé s’est renseigné auprès de ses employés, Igor, Alexey, Abdel, tous du plus grand au plus humble dans l’échelle de son entreprise, tous russes, c’est avec le livreur Achille qu’il a eu le renseignement qu’il cherchait pour mettre du baume dans le cœur blessé de Délice.
Son pote avait longuement cherché avec lui des liens qui s’ajouteraient à d’autres liens et les amèneraient au prince Sergey, si ce n’est au plus près, c’est ce qu’ils avaient trouvé ensemble. et, maintenant en face de Délice il hésite à lui annoncer la bonne nouvelle ; Le gaillard est solide, rude à la tâche, entier dans ses amitiés il ne connait pas la demi-mesure, prêt à donner sa vie pour ses divines femmes, la main sur le cœur, le regard passionné il s’approche très près, dit, confidentiellement à l’oreille, mon amie, tendre, douce, si existensialistement belle, Fraise serre le bras de Fraise, baisse la tête, accroche le bras de Wladimir pour lui montrer son soutient ;
- Délice, j’ai une grande nouvelle à vous annoncer, Il prend son temps pour se régaler de l’heureux effet. Délice, le prince Sergey est en Sibérie. La nouvelle frappe Délice en plein cœur, près du malaise dans un filet de voix elle répète n’en croyant pas ses oreilles, elle anone, en Sibérie, Sibérie ; la faiblesse de Délice supporte mal la nouvelle, elle s’évanouit.
Epouvantés, ils l’étendent sur le divan. Wladimir agenouillé prie le Seigneur de la sauver, Fraise court chercher son eau de Cologne. Elle la badigeonne la fait respirer, Délice se réveille sans savoir ce qui lui est arrivée elle questionne bat doucement des yeux en les ouvrant devant deux visages énormes sur son visage, des yeux immenses la fixe, prête à s’évanouir de nouveau, elle pousse un cri.
Assise, bien calée entre des coussins elle sourit à ses amis, pose des questions, écoute leurs explications, plutôt vaseuses elle respire un bon coup, sa mémoire revient aidée par les remontants de sa grande amie Fraise, alors elle revoit l’instant d’avant, elle reprend possession de son être dans une respiration paisible avec ses amis.
- Pourquoi en Sibérie, si loin ! Là- bas ! Pourquoi si loin ! Si inhospitalière, si froide. Le comte m’a parlé de la Sibérie, je ne peux le croire ! Il doit voir le détective, j’appréhende les résultats ; peut-être sur place je pourrais avoir des renseignements plus précis !
- Ne t’inquiètes pas le détective saura, c’est son métier. Si tu pars nous partons avec toi, tu imagines quelle aventure ! Là-bas, il y a des animaux étranges, énormes, des tigres, tu imagines ! Des lynx ! Des panthères ! Des loups ! Devant la pâleur de Délice, les yeux furibonds Wladimir gonfle ses muscles, prend l’allure de monsieur Muscle s’apprête à combattre. Délice part d’un rire communicatif. Et en plus, ils dévorent les humains Wladimir gonfle ses biceps bras et poing liés prêts à l’attaque des tigres. Hou ! Hou ! Hou ! Wladimir va se transformer en Superman… Délice et Fraise sont en admiration devant la musculature de Wladimir
Wladimir part réfléchir, et pour ça il part s’asseoir plus loin. Délice et Fraise racontent leurs envies, la routine des derniers jours, leurs préoccupations, la difficulté de la harpe qui demande un travail assidu, constant ; elle s’intéresse à Délice qu’elle soupçonne avoir du talent. Elle comprend ses hésitations, ses doutes. Délice apprend, heureuse de découvrir chaque jour son progrès ;
- Tu vois Fraise mon plaisir avec la harpe c’est entendre des sons si maladroits soient-ils ils m’éveillent, m’amènent au-delà ! Tu me comprends ! Toi, tu joues merveilleusement bien.
- Oui Délice c’est mon bonheur, mais j’ai aussi d’autres bonheurs, vous êtes là, tous, naturellement, nous nous apprécions.
- Que fait Wladimir ?
- Wladimir !
- Oui. J’ai réfléchi aux questions de Délice, nous ferons le point plus tard, je dois aller voir Détecté, il faut attendre.
Rédigé par Boyrie à 21:45 | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Reblog
(0)
| |
|
Rédigé par Boyrie à 17:05 | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Reblog
(0)
| |
|
Rédigé par Boyrie à 11:51 | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Reblog
(0)
| |
|
05/01/2013
Dans l’aube naissante le comte et Délice dans la petite salle à manger vont prendre leur petit déjeuner. Avec la régularité d’un métronome le comte lit son journal en prenant son petit déjeuner toujours à la même heure. Il sonne Rose, elle arrive avec un sourire mêlé de respect, et tous les matins elle prend commande du petit déjeuner, demande des nouvelles de monsieur. Le comte se lève tous les matins à l’aube naissante et ceci depuis toujours, il lit les dernières nouvelles ; s’informe des repas du midi, du soir.
Délice n’oublie pas de l’informer lorsqu’elle passe ses soirs, ses nuits chez son amie Fraise ou chez la tante Irène, avec un mot sur la table.
Rose attend.
- Madame Délice déjeune avec moi, Rose.
- Bien monsieur
- C’est sa coutume de faire trainer son petit déjeuner en lisant son journal mais ce matin il reste plié. Embarrassé il frappe la table de son doigt.
Délice a mis ses espoirs dans le détective monsieur Détecté ; Le prince Sergey croise son chemin partout où elle est et, pour calmer ses angoisses elle joue de la harpe encouragée, félicitée par Fraise. Pour se rassurer elle téléphone à ses parents, leur envoie des mails, elle ne trouve plus le courage d’aller les voir, ses amis Fraise et Wladimir arrivent à la distraire. Seul le comte avec ses fantaisies pleines d’imagination calme la douleur de son cœur
- J’ai des nouvelles Délice elles sont minimes mais c’est un pas vers notre but.
Un plaisir évident dans l’attente de Rose avec son plateau garni de petits croissants, de pains aux raisins de petites brioches et la surprise de la confection de petits gâteaux faits par la cuisinière, Délice assise en face du comte s’informe si la matinée est bonne, manifeste ses regrets de ne pas être plus souvent avec le comte la cause : l’heure matinale. Le comte ému prend ses mains puis papillote violemment ses yeux, irrésistible, il envoie Délice par mimétisme à faire quelques œillades ce qui pousse le comte à tapoter sa canne.
Le comte lui souhaite bon appétit.
- Ah ! Monsieur les petits déjeuners de Rose !
Plusieurs petits pots garnissent le plateau Rose pose délicatement les petits gâteaux, les viennoiseries, les petits pots de confiture choisis avec soin, la gourmande Délice sait aller dans la cuisine, mettre son nez dans les casseroles sur le feu, donner son avis, instruire Rose sur un plat inconnu.
Rose au service du comte depuis son jeune âge savait les goûts du comte, elle tentait de varier les mets, c’était sans conviction, le comte semblait indifférant à ses efforts, la venue de Délice avec sa gourmandise lui donna envie de créer des plats, elle rayonnait.
- Vous avez transformé ma cuisinière, Délice, je la connaissais depuis mon adolescence, appliquée, fidèle, je m’en contentais, ses plats cuisinés m’allaient, voilà, depuis que ma petite Délice est là, tout s’est transformé ! Même Rose est plus enjouée, plus vivante, je savoure sa cuisine, que lui avez-vous fait ?
Délice toute rose un petit gâteau dans la main prêt à être dégusté, goûté, savouré en fermant les yeux, regarde le comte.
- Rien monsieur.
La confiture de Rose est excellente, les petits pots ouverts, admirés avant de les goûter les uns après les autres, savourés d’avance, un choix difficile.
- Quel dommage si Rose ne vous avez pas rencontré ! Tant de talents perdus ! Moi qui n’avais pas connu le plaisir de manger, j’engouffrais la nourriture que faisait Rose, je mangeais, une nécessité rigoureuse pour éviter mes maux d’estomac. Ma délicieuse Délice la fée de ma demeure me fait connaître les plaisirs du palais. En ce moment le spectacle que vous m’offrez est un bonheur. Je reconnais que Rose nous gâte avec ses petits déjeuners pleins d’astuces.
Délice mastique lentement pour savourer avant d’avaler, elle encourage le comte à prendre son temps et chaque fois Délice apporte au comte un bien-être, la paix.
Le comte se calle sur sa chaise en admiration devant l’appétit de Délice pousse un soupir de contentement, se saisit de sa canne, pousse un autre soupir se surprend à dire à haute voix.
- Vous avez Délice une magnifique silhouette, souple, élancée que vos amies doivent envier, sans privations ! Avec un plaisir incommensurable à goûter les plaisirs de la vie ! Je vois en vous un suprême bonheur dans ce moment, voyez, en moi un homme heureux.
- Ce plaisir je l’ai avec vous monsieur, aucun tourments ne m’habitent avec vous, mes soucis partent, avec vous monsieur lorsque nous sommes tous les deux j’ai comment vous expliquer, un lavage de mon être.
- Un lavage !
- Oui monsieur c’est un peu ça. ! L’oublie des trahisons qui m’ont été faites, la période que vous connaissez. Avec vous je passe de l’autre côté c’est pour moi une renaissance, et de plus vous avez le pouvoir de deviner. Prenez, s’il vous plait, d’un geste gracieux elle lui tend un gâteau : c’est le meilleur.
Le comte observe Délice, une contraction de la bouche, un frémissement des yeux.
- Comment trouvez-vous le détective privé monsieur Détecté ?
- Très drôle, un pittoresque personnage, émouvant, un fin limier. Je lui fais confiance. J’ai fait des efforts pour ne pas pouffer de rire. Il a d’étranges manies, et vous ?
- J’ai pris rendez-vous pour la semaine d’après, je suis curieux. Pour agrémenter son vocabulaire il fait taper sa canne et en même temps réjouit Délice. J’ai eu en conversation de Risquetou qui dans son jargon châtié me l’a décrit comme un personnage original, j’ai hâte de le voir.
Par contre mes recherches ont abouti à faire diffuser le nom du prince Sergey dans tous les rangs de la société : voyez l’ampleur ! J’ai eu d’étranges révélations contradictoires que je démêle patiemment dans de multiples pensées qui m’ont envoyé en Sibérie ; Nous allons, Détecté et moi tenter de démêler cet imbroglio.
- Si loin ! En Sibérie monsieur, oh ! Comment aller si loin ! C’est si vaste là-bas ! Il y fait si froid ! Les terres sont gelées ! La nature est pétrifiée ! C’est un grand malheur que vous m’annoncez là !
Le comte tend sa pochette pour essuyer ses beaux yeux puis envoie sa canne maladroitement, elle tombe sur le petit déjeuner ! Délice épouvantée regarde le comte puis la table, part d’un éclat de rire ce qui fait aller la canne du comte autour de la table ;
- Quelle merveille vous faites là, vous êtes en progrès constant, je suis éblouie par vos prouesses ; Je pourrais essayer ! Voulez-vous m’apprendre ?
- Oh ! Délice j’y passerai ma vie.
Rédigé par Boyrie à 11:36 | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Reblog
(0)
| |
|
Rédigé par Boyrie à 16:45 | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Reblog
(0)
| |
|
Rédigé par Boyrie à 17:06 | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Reblog
(0)
| |
|
02 01 2013
Les lampadaires informes, géants dragons, masse imposante avancent, les meubles, taches troublantes dans la grande salle de réception entourent le comte et Délice dans le petit coin où ils révèlent chacun leurs pensées cachées.
C’est dans ce petit coin où le comte avec Délice cherche l’apaisement d’une journée fatigante. Délice auréolée par la lumière de la lampe semble irréelle, il s’inquiète fait taper sa canne pour faire bouger l’image, il racle sa gorge ému, troublé à la pensée que sa tendre amie s’ennuie dans un clignement d’yeux l’interroge.
- Trouvez-vous l’endroit plaisant Délice ?
- De quel endroit parlez-vous ! Monsieur. Le comte se redresse, se calle sur sa chaise, regarde, de la main montre la salle obscure, et avec un geste tendre il lui explique que là, avec sa très chère amie ses souffrances s’effacent. Devant le regard ravi de Délice il fait taper sa canne de petits coups, papillote des yeux.
Ce soir comme à l’accoutumé ils sont assis dans un petit coin de la salle de réception pour bavarder, s’exprimer, faire plus ample connaissance.
- Vous êtes très jeune Délice dans un regard plein de tendresse, devant l’exclamation de Délice il l’arrête pour la remercier, lui exprimer son embarras.
- Monsieur, je voudrais vous dire toute la gratitude, l’affection, l’admiration que j’ai pour vous. Votre pensée m’affecte, je me sentirais orpheline si notre petit coin disparaissait !
- Je serais touché si ma petite Délice faisait état des pensées qui l’habitent. Un temps s’écoule, ils savourent l’instant assis l’un en face de l’autre dans un petit coin de la salle de séjour.
Monsieur Détecté dans le courant d’air de la porte, ses habits flottant donnent l’impression que son corps va se dissoudre tant un méchant courant d’air plaque sur lui les dits habits dont il est vêtu, fait entrer Délice la salue cérémonieusement, surpris, il fractionne madame en plusieurs mots ;
- Vous êtes ma, ma, dame?
- Madame Délice la fiancée du comte de Tourne, Détecté cligne son œil gauche, Délice doit faire des efforts désespérés pour ne pas éclater de rire.
- Veuillez me suivre madame d’un signe de la main veuillez prendre place madame. Délice tente de reprendre bonne contenance garde la tête baissée. Emu, curieux, intrigué par sa nouvelle cliente Détecté attend patiemment. Après un moment, Délice lève la tête les yeux baissés ; Monsieur Détecté est habitué aux troubles de ses clients mais, devant cette situation inédite il est impressionné ; les tragédies elles étaient empilées dans son cerveau et il savait sélectionner la bonne au moment opportun, cette étrange jeune femme l’interrogeait, il avait beau chercher, rien de similaire ne lui était arrivé ! Intéressé il prit patience, curieux de son étrange cliente et devant la grande douleur qu’il essayait de saisir tant elle était enracinée, afin d’animer la conversation il toussota, rappeler que c’était le bureau de monsieur Détecté détective privé.
- Vous êtes en quête…Madame ?
- En quête ?
- Vous recherchez…
- Le prince Sergey monsieur.
- z’ai déjà eu quelqu’un qui m’a parlé du prince Sergey. C’est votre objectif.
- Oui.
- Mon travail m’oblige à creuser en profondeur les pensées espérant trouver un indice si petit soit-il qui m’aiderait. Parlez-moi du prince, savoir quel intérêt lui portez-vous. Devant l’embarras de sa cliente il sourit pour l’encourager, Délice apeurée de parler, la voix étranglée.
- Ze l’aime, je l’aime éperdument, baisse à nouveau la tête. Détecté embarrassé devant sa cliente se racle la gorge à nouveau, puis à nouveau un silence.
- Z’en conviens, la raison est d’importance de retrouver le prince Sergey. Pouvez-vous le décrire ? Parlez- moi de lui, l’avez-vous vu physiquement ?
- Oui, je l’ai vu, il m’aime monsieur c’est là le drame ! Je l’ai vu dans ses yeux, nous, nous aimons, c’est un drame, une tragédie. Je peux vous donner son adresse électronique , je lui écris, des mails, des textos, je n’ai aucune réponse, nulle part que ce soit à son travail (il est propriétaire de magasins de la haute couture) j’ai cherché à me renseigner auprès du personnel, on me dit : il est parti dans les pays émergeants, peut-être en Chine, en Afrique, en inde, en Amérique latine, aux Etats-Unis, au Maghreb, en Russie, en Europe, et ailleurs, je suis effondrée devant la tâche ! Un chagrin n’a jamais donné à Délice cette douceur qui attendrit le cœur de monsieur Détecté.
C’est étonnant une si jolie femme, pardonnez-moi, les mots sont sortis tous seuls ; vous êtes sa …
- Protégée monsieur ; Je m’annonce comme sa fiancée, ce serait péjoratif pour moi (ce qui n’est pas le cas) de me présenter comme son amie ; Monsieur le comte est très respectueux envers moi, il me considère comme sa fille. Excusez-moi.
- Oh ! Non, ne vous excusez pas, bon d’après ce que je sais, le prince Sergey vit en France, vous ne vous souvenez de rien qu’il aurait pu dire, simplement un mot sans importance sur le moment mais qui pourrait aider auquel ze pourrais me référer.
- Il a murmuré …
- Excusez-moi de vous interrompre, les mots dits à l’oreille sont des mots doux, tendres, des mots d’amour, ceux- là vous ont fait venir vers moi madame. Hélas nous n’avancerons pas avec. Délice essuie délicatement ses yeux. C’est étonnant une si belle femme excusez-moi les mots sortent tous seuls. J’ai entendu parler du comte de Tourne comme d’un homme cultivé, tranquille, un écrivain, il doit venir me voir.
ze note, une histoire d’amour.
Madame je crois comprendre que l’amour que vous portez au prince Sergey est profond, qu’il ne s’arrêtera…jamais, c’est ce que ze comprends. Rapportez-moi les mots qu’il a dit.
- Dans son regard, il y avait tant de mots de toutes les couleurs, la figure de Délice s’illumine, les couleurs de l’arc-en-ciel, j’étais paralysée par l’émotion, ils parlaient ! C’était tellement bon !
- Vous avez de la chance d’avoir connu cette félicité.
- Vous pensez le trouver monsieur ? Détecté d’un ton détaché lui explique que vue le personnage hors du commun, son titre de noblesse il ne doit pas passer inaperçu, vue le rôle important qu’il a dans la société, vue la charmante jeune femme qu’il a devant lui, vue les tristes pensées qui embrume la vie de sa cliente, vue tous ces avantages, il lui sera possible de trouver le prince Sergey.
Délice lance un regard désespéré auquel Détecté répond par des mots encourageants.
- Vous retrouverez le prince mort ou vivant madame, ze vous l’affirme : c’est mon métier, croyez-moi z’ai trouvé plus de morts que de vivants, parole d’honneur.
- Vous m’effrayez !
- Non, ne soyez pas effrayée, ze voulais simplement dire que toutes les possibilités sont à envisager. Détecté se lève raccompagne sa cliente avec des mots rassurants. Ze suis persuadé que nous retrouverons le prince bien vivant, je suis fermement convaincu. Avec des mots courtois ils se quittent.
-
Rédigé par Boyrie à 13:03 | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Reblog
(0)
| |
|
Rédigé par Boyrie à 00:01 | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Reblog
(0)
| |
|
Les commentaires récents