29/05/2013
C’est sous le regard sévère des ancêtres du comte que Kikou fait son entrée dans la demeure du comte de Tourne de la Tournière. Entourée de Délice et de Fraise des frappes sur le sol de la canne du comte qui résonnent dans toute la demeure et qui indiquent un évènement inhabituel.
Délice et Fraise sont en admiration devant Kikou au travers des barreaux, le comte tant bien que mal essaie de l’apercevoir, Kikou leur tourne le dos.
- Nous devrions appeler Rose monsieur, moi, je mettrais son nid dans le salon, vous pensez monsieur ?
- Non,non, nous consultons Rose, il jette un coup d’œil sur le panier, racle sa gorge, clignote, plonge son nez vers le panier, avance son doigt que triture allègrement Kikou sous le regard inquiet de Délice et de Fraise et qui fait faire la grimace au comte. Les dents fichtrement pointues ont laissé une perle de sang sur son doigt.
Délice et Frais se regardent perplexes.
- Monsieur il faut nettoyer votre doigt ! Venez, sur ce Rose apparait. Devant les exclamations s’approche, le conduit à l’armoire pharmaceutique, désinfecte le doigt.
- C’est un fripon, il jouait simplement !
- En voilà des façons, en voilà des façons ! Rose que conseillez –vous ? Où mettre sa boite ! Dans la cuisine Rose ?
- Monsieur le comte voyez-vous Kikou dans ma cuisine ! Rose la main sur le panier l’autre sur son cœur, la poitrine bombée bien plantée sur ses jambes devant la petite effrontée sous le regard du comte, émet une idée, peut –être dans votre bureau ? La litière dans le salon ?
- Dans le salon !
- Oui dans le salon.
- Dans la cuisine Rose.
- Dans ma cuisine, permettez monsieur le comte, elle ne sera pas dans ma cuisine, mettez là, par là …dans un coin...
Délice et Fraise interviennent.
Timidement
- Peut –être dans un coin du couloir ! Vous pensez monsieur ? Le comte approuve, lourdement appuyé sur sa canne, suivez-moi dans le salon : Rose en premier le panier dans ses mains suivie de Délice de Fraise du comte.
- Délice, à vous l’honneur d’ouvrir le panier.
Délice, Fraise, le comte, le nez piqué dans le panier, les yeux écarquillés, la bouche en cœur poussent de douces exclamations de surprise devant le plus charmant des chatons qui frétille de tous ses poils dans son panier qu’il va escalader à toute allure. Délice l’attrape : c’est son chat.
- La litière est prête Madame
Le comte ému regarde, les yeux écarquillés Kikou regarde, Délice le passe de main en main L’évènement est inhabituel, il trouble. Les conseils de Rose sont suivis à la lettre
- Il aura sa paté dans la pièce du petit déjeuner près de la cuisine avec vous monsieur. Sur ses pattes le petit gaillard tourne en rond frénétiquement devant le regard surpris du comte.
- Regarde Fraise ! Il veut attraper sa queue !
- Monsieur ce que je souhaite c’est que vous aimiez Kikou, qu’elle ne soit pas un embarras, j’aimerais monsieur que sa présence silencieuse ne vous gêne pas, que vous soyez Kikou et vous en osmose, elle lui met Kikou dans les bras, le comte ému par la douceur de ce petit corps tout chaud dans ses mains qui se pelote, qui réclame l’amour avec quelques coups de langue, ému, le comte la contemple un moment puis la tend à Délice ?
- Nous avons sympathisé ensemble Kikou et moi, maintenant allons lui faire visiter mon bureau.
Le portable de Délice sonne elle l’attrape lit le message, muette, le sol se dérobe sous ses pieds livide elle s’affale. Médusés ils paniquent, le comte ordonne, commande, Délice ouvre les yeux sous les bons soins de tous.
- Que m’est-il arrivé ?
- Un évanouissement après avoir lu un message.
- A ! Je me sens mal monsieur, je dois respirer mes sels, je sens que je repars. Le comte la soulève la porte sur le sofa. Là, vous allez être bien, laissez-vous aller, vous allez nous le lire.
- C’est le prince, il a répondu. Je dois reprendre mon souffle, mon cœur meurt ! Monsieur il meurt !
- Attendez ! Ma chère attendez s’il vous plait un instant.
- Il dit. Kikou a de très beaux yeux, c’est une très, très, très belle bête, à bientôt Kikou.
- Je dois reprendre mon souffle, entendez mon
cœur, vous l’entendez ?
- Oui Délice, il tape d’émotion. Le rythme des cœurs autour de Délice faiblit.
- le prince va rentrer !
Le comte.
- Il pourrait rentrer. Nous allons fêter ça avec Rose, Henri, Firmin. Allez… fêtons l’arrivée de Kikou ce petit démon aux yeux couleur du ciel, au regard sauvage, flamboyant, étincelant qui s’empare de nos âmes. Ils prennent Délice dans leurs bras, heureux, émus l’installent avec précaution, Kikou sur ses genoux. Quelques doux petits miaulements de Kikou. Ils sont si heureux qu’ils laissent Kikou vivre ses fantaisies, il débute sa vie dans la maison du comte de Tourne sur la table à manger et, c’est sans vergogne qu’il renifle dans l’assiette de Délice en frétillant tout son corps sous les caresses de Délice qui n’arrête pas de lui dire des mots tendres.
- Délice je vous trouve pâlotte, ces émotions vous fatiguent, mettez ce chat par terre que nous puissions être tranquille s’il vous plait !
- Oui monsieur, c’est un peu le prince vous comprenez !
- Oui,
mon amie. Nous attendons la suite avec Kikou. Ils aident Rose à servir à
desservir suivis par des petits bonds de Kikou,
attentifs à ne pas l’écraser.
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