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Rédigé par Boyrie à 12:20 | Lien permanent | Commentaires (1) | TrackBack (0)
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Voilà bien longtemps, des années !
Madame, madame effaçons le passé, chez moi,
Il est violent,
Il pourrait blesser votre cœur, votre sensibilité
- Il y a des mots que l’on savoure monsieur lorsqu’ils sont dits avec ferveur
Elle devine le bel homme qu’il dut être.
- Avec ma twingo voilà bien longtemps : des années ! Votre belle demeure était un mystère ! Maintenant devant vous, je me demande si nous devons privilégier le passé monsieur ou le remplacer par le présent, nous pourrions aussi enrober le passé avec le présent ? Qu’en pensez vous ?
- Madame ! Madame ! Effaçons le passé : il est violent, il pourrait blesser votre cœur, votre sensibilité. J’ai navigué toute ma vie, les ports étaient des lieux de repos ! Si vous saviez madame ! Vous êtes à mille lieux de cette histoire…Je vous aime madame. Mon temps je le passais à vous attendre derrière la fenêtre. J’étais là : comment vous dire ! J’étais là pour vous : j’étais en…je ne trouve pas le mot juste ah ! Voilà ! Ensorcelé. .
Un rayon de soleil illumine l’herbe la maison.
- Madame entrons s’il vous plait je suis fatigué
- Ma twingo ! Monsieux !
L’homme tend le cou pour mieux comprendre, éberlué, interloqué, dans sa pensée germe l’idée d’aller dans la twingo : un regard sur ses jambes, un regard sur la twingo, sur la dame, un bouleversement dans son corps, la frayeur dans ses yeux il attend son avis.
Devinant sa pensée :
- Mais c’est impossible, impossible ! Nous allons nous asseoir là. Vous allez chercher des chaises s’il vous plait.
Le vieil homme avait connu les tornades, les cyclones, il avait frôlé la mort, connu des situations tragiques, dramatiques sur les océans déchaînés : l’homme connu dans le monde de la marine comme un héro faisant face, toujours sortant vainqueur, ennobli par les souffrances, les malheurs qu’il avait connus dans sa vie, sa vie en autarcie l’avait mutilé ! Aussi, là, devant la dame de la twingo amoureux fou, il fond, il cède, éperdument amoureux il se précipite à la recherche de ses chaises, et devant le nouveau séisme qu’est la dame, il s’assoit en face d’elle en bordure de la grille, en face la twingo.
Face à face assis sur leur chaise la twingo en bordure du trottoir
- Si vous saviez comme je suis triste, je suis infiniment triste : elle se tamponne les yeux, l’enveloppe de son amour, envoûtée, elle remonte dans ses souvenirs.
- Vous avez toujours votre tondeuse ?
- Oui madame
- Vous étiez si farouche sur votre tondeuse, c’était si loin de mes rêves ! Si touchant !
L’homme a du bon sens, la dame navigue dans ses rêves. Quelques nuages dans le ciel, quelques gouttes.
- Je n’ai jamais connu une telle émotion madame, j’en suis tout remué, tout secoué. Le ciel est sombre il va nous tomber dessus rentrons madame vous allez vous mouiller.
- Je vous aide à porter ma chaise.
A mercredi
Oui
Soyez en sûr .
. Liliane Boyrie 2009-12-30
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Rédigé par Boyrie à 19:05 | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
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Les émotions de la dame de la twingo
La porte franchie
Un parfum, une ambiance flottent dans l’air
Les livres ornent les belles étagères.
Lorsqu’on franchit la porte les regards se posent sur les livres aux belles reliures et naturellement en s’approchant d’eux les doigts caressent négligemment la belle peau qui les recouvre puis se saisissant d’un:on le feuillette, curieusement c’est souvent un livre sur la Sagesse. Un parfum ! Une ambiance, une atmosphère suspendue, indiscernable flottent dans la pièce. La dame de la twingo jette un regard sur ses livres, pousse un profond soupir, va s’enfermer dans sa voiture. Chavirée sur son siège elle médite sur ce mercredi fatal ! Imagine le prochain mercredi.
- Décrivez-moi la dame monsieur.
Devant l’homme : la médecine savante : psychologue, psychiatre, psychanalyste.
- C’est un trouble Messieurs
- Pouvez-vous nous décrire ce trouble ?
- C’est mon handicap, je ne comprends pas !
- Vous avez déjà… connu… des … !
- J’étais indomptable. Lorsque j’étais en mer sur mon bateau j’étais le souverain, le maître. Dans les ports j’avais mes préférences, c’étaient les maisons les plus huppées…vous voyez…la classe ! Les filles m’entouraient, j’étais un autre homme, je ne gouvernais plus mon bateau là ! J’étais dans les bras des filles et naturellement elles s’emparaient de moi ! Elles tenaient le gouvernail !
- Eh ! Bien, voyons monsieur, vous semblez avoir une grande expérience, c’est une dame elle aussi !
- Le problème Messieurs, lorsque je l’invite elle refuse.
Après s'être réunis dans un coin de la pièce afin de parler. Après une discution, approuvant par hochements de tête, se congratulant, s'interrogeant ils en concluent dans un accord parfait qu'il doit ouvrir sa porte
Ils retournent s'asseoir
- Nous avons étudiez votre cas très intéressant, nous pensons que vous devriez ouvrir la porte.
Elle va entrer ! Vous verrez. !
- Je dois ouvrir la porte !
- Naturellement ! Allez, cher ami, c’est la dernière fois que nous nous voyons. Nous vous souhaitons plein de bonheur.
Rasséréné, avec maintes révérences en avant en arrière d’un coté de l’autre il accompagne les docteurs à la porte. Quelques tapes sur sa poitrine, un regard vague autour, un haussement d’épaule, il va vers son miroir tente de se redresser, quelques mouvements de gymnastique puis passe sa main dans ses cheveux. Confiant dans la médecine savante « il n’a jamais été malade » il va appliquer les conseils des médecins spécialistes de son cas.
Devant la porte la dame est là. L’homme imposant avec son allure chaloupée s’approche
Bonjour madame
Bonjour
Vous êtes charmante
Merci
La main sur le loquet : Entrez madame
Le portail entrebâillé, la dame le barreau dans la main
Liliane Boyrie 2009-12-26
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L’homme a un regard fou, un regard dément
Elle en est folle
Je vous aime madame.
Il s’envole au dessus des océans au milieu des tempêtes ! Des ouragans ! Des tourbillons ! Des orages ! La dame de la twingo dans ses bras ! Eperdu !
Un séisme dans le corps, la dame de la twingo enfoncée dans son fauteuil sent son corps partir vers l’infini.
Bien qu’elle ait appris la haute philosophie, la grande intellectuelle dame de la twingo qui s’installait depuis des mois en contemplation devant la maison, devant ces changements de situations est sans défense ! Les barreaux entre eux l’homme derrière les barreaux, la dame de l’autre coté n’a pas idée du mal être du géant des mers lorsqu’il est devant elle, surprise par sa déclaration, la main sur sa twingo, l’autre en suspend vers lui elle bafouille des mots : C’est tellement imprévisible ! L’homme a un regard pénétrant, cruel, un regard fou, dément. Elle en est folle ; la main derrière elle pour chercher du secours, affolée.
Alias le vieil homme assis sur sa tondeuse avait été un événement inattendu. Pendant des mois elle l’apercevait derrière sa fenêtre, ensuite ce fut derrière son portail ils étaient séparés par les barreaux, un face à face, clamant quelques mots, Et là, en écho à ses rêves il lui déclare son amour.
Les livres sur la sagesse sur les étagères, la dame s’arrête devant
Une souffrance lancinante la tenaille depuis peu, les bras en croix sur ses chers livres, la tête posée dessus elle crie sa souffrance.
La passion qu’elle ressent pour le vieil homme assis sur sa tondeuse à gazon l’emmène vers des méandres dangereux. La paisible dame qui était en contemplation devant la maison n’est pas préparée à cette passion débordante. Elle va faire appel de nouveau à ses livres sur la sagesse. Les feuilletant fébrilement, après les avoir lu, relu, approuvant par un hochement de tête, épuisée elle s’endort dessus.
Avec la certitude que ses docteurs l’ont bien dirigé vers les mots les seuls mots qu’il devait dire l’homme électrisé, galvanisé remet naturellement ses appareils de navigation en place : longues-vues, lunettes, cordes, chaînes, canons, des objets insolites qu’il avait enlevé.
Mercredi monsieur !
Silence
Mercredi !
L’homme est sans voix
Je serai là mercredi monsieur
Liliane Boyrie 25-12-2009
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A mon ami Léon Debruges
Qui accompagne mon histoire :
la dame de la twingo, de
Commentaires truculents
A tous ceux qui se sont intéressés à mon travail
Qui ont par leur action
Contribué à faire ce blog
A vous tous qui suivez mon travail
Ceux qui vont le découvrir
BONNE FêTE DE NOËL
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Riche de l’enseignement apporté
Par les spécialistes
Riche de l’enseignement apporté par les sommités, les spécialistes, les médecins hautement qualifiés, se souvenant des mots appropriés afin d’approcher sa chère dame, confiant il s’assoit devant la fenêtre, attend le cœur comblé.
Voilà plusieurs semaines passées.
Il remet sa déclaration d’amour à la semaine d’après ne s’estimant pas assez bon. Alors avec application il s’entraîne régulièrement cherche à envelopper ses phrases de douceur, de tendresse, de délicatesse.
Le géant des mers lançait des jurons que le vent emportait d’échos en échos dans l’univers des océans. Il plonge dans le cœur de la dame de la twingo, dans cette douceur qui l’entoure il est transporté : c’est donc avec les mots appris qu’il veut lui clamer son amour. Cette pensée intense qui se renforce jour après jour le pousse à étudier à travailler dur. Il dit, redit les phrases apprises : sa réussite demande une reconversion, et inévitablement c’est un mélange de gestes désordonnés d’éclats de voix de mots tendres, doux, appris avec les médecins spécialistes du cas.
Dans ses voyages aux longs cours : grandi par son titre honorifique « capitaine aux longs cours » sur sa pinasse avec ses matelots ils allaient pêcher la baleine par tous les temps. Lorsque le temps était hostile les éclairs sillonnaient le ciel, le tonnerre assourdissant vous tordait les entrailles, alors tous dans un seul mouvement les muscles tendus, durs, leurs voix tonnantes essayaient de ramener la pinasse gobée par une vague géante.
La dame au fond des yeux, le capitaine passe, revient devant sa glace, s’arrête, bredouille quelques mots, puis, d’une voix rappelant les retentissants tonnerres de ses terrifiants voyages sur l’eau ! Il clame son amour à la dame !
La dame dans cette accoutumance de se dire trois ou quatre mots, d’être sur le trottoir, la twingo d’un coté, l’homme derrière la grille, car c’est ainsi, et qu’il en est ainsi… ! Cherche cet instant si petit soit-il, car elle y trouve cette dimension qui comble son cœur, l’amène à inventer l’homme ! A le glorifier !
Lorsque, appuyée contre sa twingo elle le regarde soupçonnant une tragédie, un malaise, un drame, son cœur est en osmose avec l’homme.
Tous les mercredis depuis des mois l’ancien « capitaine aux longs cours » s’installe devant son portail pour dire quelques mots à la dame de la twingo.
Après un long apprentissage devant sa glace, et après avoir enlevé ses appareils de navigation devenus ses grands ennemis, s’estimant capable de déclarer son amour à la dame de la twingo il choisit ce mercredi sans trop d’appréhension : après tout ! Quelques mots ajoutés… Comme habituellement il se dirige vers son portail. Hypnotisé par la dame il veut lui clamer son amour.
Bon bon bon jour Ma da da dame
Il bégaie lamentablement ! Apeuré ! Désespéré ! Misérable ! Noyé ! Il bégaie de plus en plus ! La dame tend son cou ! Pour mieux le voir, ne comprend pas ! Alors prise d’un fou rire qu’elle ne peut contenir elle s’approche de lui, rit encore et encore : épuisée elle s’arrête, le regarde émue.
Madame !
Je vous aime.
Il pose sa main sur la poignée sans oser l’ouvrir…
Liliane Boyrie 2009-12-21
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Emu devant la dame de la twingo,
L’homme
Cherche désespérément ses mots
Emu devant la dame de la twingo ne pouvant exprimer ses sentiments essayant comme il peut de montrer ses désirs passionnés avec des regards enflammés l’homme au passé tumultueux devant la dame cherche désespérément ses mots. Il tape par deux fois sa poitrine se saisit de ses appareils de navigation, les pose, pousse un grognement, tape la table, envoie des jurons qui raisonnent par tous les coins de la maison, puis s’assoit, envoie un autre juron. Ah ! Quels sont ces mots ?
La dame de la twingo hésite. Les livres sur la Sagesse devant elle, passe repasse, revient, pose sa main dessus par-ci par-là en pensant au cher homme de la tondeuse à gazon. Et, dans cette prison à trois, l’homme, la dame, la twingo, étrangement elle trouve dans ces moments sans réponse un bonheur qu’elle ne connaissait pas.
L’homme atteint d’une impuissance mentale devant la dame du faire appel à la Sereine Science des Connaissances de l’Ame. Entouré de ses bienveillants et bienfaisants médecins des âmes tourmentées il trouve un apaisement et, avec la reconnaissance d’être ainsi entouré il tente d’expliquer son cas. Bravement il cherche les mots ! Les hommes des sciences tentent de l’encourager par quelques mots inachevés... Le brave homme : ancien géant des mers essaie d’expliquer que ses mots ont la violence des tempêtes tropicales aux braves médecins ; les hommes se regardent, s’interrogent, et devant ce cas prononcent des mots incompréhensibles devant l’homme.
- Nous comprenons que vous aimez cette dame.
- Oui. Mais je ne connais pas les mots !
- Vous voulez lui déclarer votre amour ?
- C’est ça Messieurs ; lorsque j’étais en mer sous des tempêtes de tous genres, mes matelots et moi lancions des mots fulgurants, des jurons Messieurs : c’était notre vocabulaire. Voulez-vous que je vous les dise ?
Leurs yeux braqués sur le pauvre homme au dessus de leurs lunettes, les hommes de science s’interrogent, hésitent à répondre. L’homme prend ça pour un accord et le voilà lançant des jurons, tapant sur la table, envoyant ses bras dans tous les sens devant les regards impassibles des guérisseurs de l'âme.
Il est avalé par cette vague savante.
- Vous avez un aperçu de mon handicap lorsque je suis devant une dame de bonne éducation. Que dois-je dire Messieurs ? Je ne connais pas les mots !
Les hommes de la Très Sereine Science des Connaissances de l’Ame Humaine, leurs yeux au dessus de leurs lunettes, un sourire bienveillant sur les lèvres soulagés devant ce cas facile.
- Qu’est-ce que vous aimeriez comme mots ?
- Voilà : je cherche Messieurs, c’est mon problème ! Ah ! Comme vous le cernez bien !
Les hommes de science se concertent d’un air entendu.
- Il suffit de les trouver cher ami.
- Ah ! Vous avez tout compris. Pourriez-vous me les dire s’il vous plait ?
Les hommes de sciences des âmes perdues se concertent dans un coin de la pièce murmurent puis se rassoient.
- Nous pensons que ce serait souhaitable que vous fassiez rentrer la dame.
- Vous avez tout compris Messieurs, merci, merci infiniment : seulement, je cherche le mot ! Serait-il si dur à trouver ?
- Mais mon ami ! Il y en a tant ! Se concertant du regard ; mais l’amour mon ami, l'amour ! Simplement : je vous aime madame ! Vous êtes belle ! J’aimerai vous exprimer mon amour ! Votre regard me touche au plus profond de moi ! Votre sourire ! Votre charme hantent mes jours mes nuits. Vous voyez cher ami comme c’est simple ! Laissez aller votre cœur, vous verrez les mots viendront, ils adouciront votre vie. Voilà monsieur les mots retrouvés : ce sont les mots de votre enfance, vous les aviez perdus !
- Oh ! Merci. J’ai retenu le mot qui va m’aider à conquérir la dame : Merci,
Merci infiniment…..
Liliane Boyrie 2009-12-19
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Ne comprenant pas cette énigme
L’homme fait appel aux sommités les plus grandes
De notre planète
Ne comprenant pas l’évolution de l’âme humaine, devant cette énigme, devant son incapacité à ouvrir le portail de sa grille, le vieil homme s’est entouré des plus grandes sommités de notre planète, des psychiatres ! Des psychologues ! Des psychanalystes! Toutes ces sommités se réunissent autour du pauvre homme, et, dans de longs conciliabules tous les mercredis ils étudient son cas, chuchotent, haussent les épaules, se concertent, murmurent, prennent des airs entendus, des airs graves devant ce fait rarissime : l’impossibilité de se saisir d’un loquet de porte devant une dame, en l’occurrence la dame de la twingo !
Après de longs conciliabules, inclinant la tête afin de mieux capter le problème de l’homme ils en concluent que la dame pourrait se présenter sans sa twingo, ou la twingo sans sa dame ! Devant ce naufrage certain l’homme écoute, approuve, opine de la tête, tape ses cuisses, heureux enfin que prennent fin ses tourments. Quelques séances ont suffi pour arriver à ce résultat. L’homme assuré d’ouvrir son portail ne cesse de faire des adieux en s’inclinant d’un coté de l’autre, en avant en arrière.
Ils se quittent.
Tous les mercredis devant son miroir il s’observe.
C’est dans un espoir fou, que, assis devant sa fenêtre il attend la dame de la twingo, il rêve à la chère dame, se tortille sur sa chaise se gratte se balance puis se lève : dérangé : quelque chose l’ennui. Tout en parcourant sa pièce en se grattant il cherche le mot qu’il faudra dire pour conquérir la dame ! Appuyé contre le mur, tournant le dos à la fenêtre il tente de réfléchir calmement. Le langage trivial n’étant pas adapté à la dame il ne sait pas ! Après s’être violenté et tapé sa poitrine, l’homme conclue qu’il devrait faire appel à la Sereine Science des Connaissances de l’Ame Humaine.
La dame est patiente, entourée des livres sur la Sagesse elle apprend à maîtriser ses pulsions, maîtrise son corps avec les très célèbres livres sur le ki gong et le tai-chi-chuan Elle lit, relit ses livres essayant d’appliquer leur enseignement au mieux ;
Aujourd’hui mercredi, elle court à sa voiture, démarre en trombe, manque caller. Les battements de son cœur sont multipliés par mille. Elle doit s’arrêter en route.
Quelle malédiction ! Quelle souffrance !
Oh ! Oh ! Pourquoi !
Mon Dieu !
Elle l’aime ! !
Liliane Boyrie 18 12 2009
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La dame cherche la clef de ses problèmes
L’homme cherche dans ses souvenirs la solution
De ses problèmes
L’homme et la dame ont semble-t-il ! Des problèmes insondables.
La dame cherche la clef de ses problèmes dans les livres sur la sagesse avec le plus grand sérieux car le moment est grave. L’homme creuse dans ses souvenirs, cherche parmi eux la solution.
Comprenant l’inutilité de ses appareils de toutes sortes, longues-vues etc.…qu’il a ramené lorsqu’il était capitaine, et avec son énergie coutumière il tape deux fois sa poitrine, regarde ses appareils de navigation avec attention puis se dirige vers son miroir où il termine sa toilette, brosse ses cheveux, un dernier regard critique sur sa silhouette, un rictus amer sur ses lèvres il reprend place devant la fenêtre. Aujourd’hui mercredi comme tous les mercredis il interroge son miroir. L’athlète soupire le cœur brisé.
L’homme est amoureux de la dame de la twingo comme il ne l’a jamais été
Désespéré devant cette évidence et devant cette épreuve nouvelle, effondré, il attend la dame de la twingo. Il a connu l’incapacité d’ouvrir sa porte ! Il regarde sa main, apeuré, effrayé, paniqué à la pensée de ne pouvoir ouvrir le portail devant la dame de la twingo. Obsédé par cette pensée il va d’une porte à l’autre, les ouvre les ferme sans arrêt : l’homme est fragile devant la dame de la twingo. Il regarde ses longues jambes aux muscles fermes, d’un doigt délicat il effleure son bras pour retrouver la sensation qui parcourut son corps sous les doigts de la dame de la twingo, une plainte sort du plus profond de son être, une plainte lointaine !
La grande intellectuelle dame de la twingo mélange les hautes études philosophiques sur la sagesse avec l’homme de la tondeuse à gazon, se mélange détonant la pousse à s’interroger, sa vie devient un tourment. Désespéré elle regarde ses livres sur la sagesse, fébrilement les feuillette,
L’homme s’intercale entre les pages du livre sur la sagesse !
Elle s’habille en toute hâte désespérée devant l’évidence.
La dame est amoureuse de l’homme à la tondeuse à gazon.
Face à face ils s’observent. L’homme tangue d’un coté de l’autre, incapable de trouver le mot, paralysé devant la dame.
Madame
La dame prise de mimétisme tangue aussi
Monsieur
Un raclement de gorge une gène
Bonjour
La poignée lui brûle les doigts.
Reprend le barreau dans sa main
Je vais partir
Bon
Chagrins, et comblés ils se font un clin d’œil en signe d’au revoir ...
Liliane Boyrie 16 12 2009
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Monsieur Léon Debruges
Je souhaiterai une réponse à cette lettre Monsieur.
Monsieur, vous êtes pour moi un point d’interrogation : votre nom, votre travail lorsque vous étiez actif, votre vie actuelle me sont inconnus. A part ce que je lis et ce que vous voulez bien dire dans vos commentaires, je ne connais rien de vous. Mon intérêt bien sur est éveillé. Et je dois inventer un Léon Debruges (vous aller dire : vous aimez Madame) d’après ce que vous espérez me faire comprendre.
: Vu que vous êtes belge (le couple belge aperçu à Paris pourrait être un familier)
: Vous avez de l’instruction monsieur ça ne trompe personne ! Votre écriture facile m’a plu, malgré la stupéfaction où elle me plongeait parfois, j’aimai sans comprendre !
: Vous êtes courtois.
: Psychanalyste ? Dites-vous, je le crois volontiers, celà correspond à vous.
Monsieur pendant quelques jours je suis à Paris sans mon ordinateur, sans nouvelles, et cela m’a permis de réfléchir.
Les années ont passé, vous le dites si bien avec tant d’humour ! Les joutes que vous envoyez sont si mordantes. Vous aimez ma faiblesse et mon travail bien sur. J’ai eu la chance de pouvoir réaliser ce que j’avais en moi, la peinture, j’ai appris dans des ateliers et aussi dans des livres. Maintenant sans apprentissage j’écris, j’ai des faiblesses !
Dans ce travail de la dame de la twingo, je pars de l’idée principale, puis je brode autour ; je pars sans plan, c’est inutile, trop court, les idées viennent s’enchevêtrent. Je compare ces petits textes à mes tableaux faits d’un jet.
Ces petits textes sur l’homme à la tondeuse et la dame à la twingo je les écris sans en avoir les qualités requises ! Monsieur Léon vous qui êtes attiré par mon travail je vous demande de l’indulgence devant mes faiblesses
Les deux personnages existent
L’histoire est inventée
En espérant que nous continuerons nos joutes encore longtemps
Croyez Monsieur à mon affection sincère
Liliane Boyrie 10-12-2009
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Entourée de ses livres sur la Sagesse elle dort
Elle est dans les bras du vieil homme
Un brouillard : elle se réveille en sursaut
Assise sur une chaise la dame est d’humeur paisible. Les bras croisés sur la table, entourée des livres sur la Sagesse, laisse aller sa tête, dort. Elle rêve qu’elle est dans les bras du vieil homme puis un brouillard épais la réveille en sursaut. Elle tâte ses livres pour se rassurer, se passe de l’eau sur son visage, se réveille, puis remet ses livres sur la Sagesse à leur place.
Dans sa twingo elle retrouve la joie de vivre. La clef de contacte, un petit air fredonné, elle appuie avec insistance sur l’accélérateur : C’est ainsi, chaque fois qu’elle va à la maison et son locataire.
Elle est amoureuse du vieil homme alias le vieil homme assis sur sa tondeuse à gazon. Elle doit le voir encore et encore !
L’homme aux mille histoires supporte difficilement les agissements de cette drôle de personne.
Elle lui plait.
Il ne sait pas en définir quelle en est la raison ! C’est sans équivalence avec son vécu ! Il tape par deux fois sa poitrine, puis se dirige vers la fenêtre, s’assoit, attend la dame de la twingo.
Bien qu’il ait autour de lui quelques trophées lui rappelant ses épopées, bien qu’il soit entouré d’appareils de navigation : longues-vues, lunettes, cordes de toutes tailles de toutes grosseurs,, canons, lui rappelant les gaillards intrépides durs, ses matelots aux muscles saillants, obéissant aux ordres, se démenant ! S’échinant ! S’éreintant ! Isolé, abandonné, oublié, il tâte la poignée de la porte, l’ouvre la ferme plusieurs fois, soupire puis reprend sa position devant la fenêtre. Devant la dame il perd contenance, se trouve bête, ridicule, maladroit.
Les mots…! Les mots qu’il voudrait dire…! Il ne sait pas !
On l’a enseigné à combattre ! A agir ! Lorsqu’il était capitaine au long cours, il démêlait les situations les plus compliquées ! Pourtant là, devant la dame de la twingo il est un petit enfant.
Assis sur sa chaise il regarde ses mains, se tord les mains, si solides, et si caressantes lorsque c’était… ! Il regarde ses mains qu’il glisse sur ses cuisses, et, dans un juron qui fait trembler les murs il tape ses cuisses, lance un autre juron : c’est l’heure de la dame de la twingo.
Entrez madame !
Une autre fois !
Votre twingo est belle
Oui.
Vous la nettoyez toujours ?
Vous voyez ?
Excusez.
La dame presse la main du vieil homme, la presse encore, la glisse sur son bras
A la prochaine !
Liliane Boyrie 2009-12-14
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Entourée de ses livres sur la sagesse
Un regard plein de tendresse
Elle les caresse les remet en place
De sa twingo au portail de la belle maison, la dame va et vient plusieurs fois.
La dame s’est prise de passion pour le bizarre vieil homme.
Avec un profond respect, d’un doigt léger elle caresse les reliures des livres.
L’invitant à la sagesse, dans un soupir de contentement elle les feuillette, retrouve quelques phrases la tête appuyée sur la main.
Elle a fait de ses livres un rempart.
Elle les pèse, les soupèse, un regard plein de tendresse pour l’enseignement qu’elle en a tiré. Les caresse de nouveau puis les remet en place. Et tous les mercredis elle étale sur sa table ses livres. Elle palpe ses livres sur la sagesse avant d’aller à la maison et son locataire : alias le vieil homme assis sur sa tondeuse à gazon.
Dans sa belle demeure l’homme ne cesse d’aller à sa fenêtre. Comme il regardait au travers de ses lunettes l’éventuel danger sur les flots ! Il regarde par la fenêtre la dame de la twingo. Le vieil homme marqué par les empreintes de sa vie n’est pas préparé aux bizarreries de la dame de la twingo :
: En voilà une histoire de mettre sa main sur la sienne ! De rire de lui !
Tant de fois il a hissé des tonnes de poissons les muscles tendus ! Tant de fois avec ses matelots il a basculé sur le pont des baleines aux mâchoires effrayantes. L’homme est aguerri. Pourtant, lorsque approche de sa main la main de la dame il a peur. Ses jambes faiblissent ses yeux apeurés regardent les mains entrelacées.
Aujourd’hui, mercredi, après avoir regardé ses livres sur la sagesse elle prend sa twingo avec un peu plus de précipitation ! Plus d’engouement ! Installées twingo et elle devant le portail son cœur tape plus fort dans sa poitrine ! Elle guette le moment tant attendu, le moment où l’homme s’approche du portail. Elle savoure l’instant appuyée contre sa twingo.
Bonjour !
Il opine de la tête
Du portail à sa twingo, de sa twingo au portail elle fait durer l’immense plaisir de le voir attentif, maladroit, inquiet. L’homme tend le cou pour comprendre :
Cette femme le rend fou avec ses manières !
Vous aimez !
Pardon !
Il hausse les épaules
La dame mesure la distance qui les sépare, mais l’homme est attirant.
Elle s’est prise de passion pour l’homme à la tondeuse.
La dame appuyée contre la twingo, l’homme à la tondeuse le barreau dans sa main attend.
La dame est tombée amoureuse ! Elle fait durer le moment brûlant tant attendu où elle va mettre sa main sur la sienne, le moment où leurs mains seront entrelacées, les mots les plus fervents suspendus ! Alors avec une infinie tendresse elle s’approche de lui pose sa main sur la sienne, caresse les nodosités des doigts, la retire, recule ; appuyée contre sa twingo elle balbutie quelques mots maladroits….
Liliane Boyrie 2009-12-13
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Après une courte hésitation elle se dirige vers la grille
La porte s’entrebâille, s’ouvre
La haute silhouette apparaît
Elle est en avance. Appuyée contre sa voiture, après une courte hésitation elle se dirige vers la porte de la grille. A peine a-elle mis le barreau dans sa main la porte s’entrebâille la haute silhouette apparaît. D’une allure chaloupée, dégingandée d’un signe de main il lui montre qu’il vient.
Bien que l’évènement a une petite dimension, banale en définitive, courante ! Le vieil homme est obsédé par la dame de la twingo. Il tape machinalement par deux fois sa poitrine, s’assoit désespéré. La dame lui est étrangère. Face aux cyclones femelles qu’il a connu dans tous les ports au delà des mers lointaines ! Elle lui est étrangère. L’homme est aspiré par une vague géante, la dame de la twingo. Ses sommeils sont perturbés : c’est un mélange de filles sulfureuses, de twingos, de pinasses et de dame de twingo. Dans son sommeil il vit tous les délices imaginables avec la dame de la twingo : je n’ose pas les nommer, je n’en dirai pas plus : seulement un peu d’imagination …
La dame de la twingo est une énigme !
Un barreau dans la main face à face ils n’ont rien à apprendre, ils savent tout ! Différemment ! De banals mots s’échangent, toujours les mêmes ! : Des mots qui ne veulent rien dire, sans valeur, sans originalité, un lien qui les unit, vieux comme le monde !
La dame de la twingo tente de comprendre cet homme. Riche de tout son savoir, car, afin d’acquérir la sagesse suprême elle a tout appris : de hautes études philosophiques ! Entre autres la méditation transcendantale ! Des études sur le conscient ! L’inconscient ! Le subconscient ! Etude sur la psychologie ! Sur l’intériorité ! La profondeur des âmes…! Magré tout son savoir.
L’homme est un grand inconnu.
Cet athlète farouche au visage ridé, aux yeux enfoncés, au nez busqué, aux lèvres fines cruelles est une nouveauté impressionnante pour la dame. .
Votre pelouse est belle
Votre tondeuse
Surprise par ses propres mots elle bégaie quelques mots inintelligibles accompagnés d’un geste vague !
Elle recule s’appuie contre sa voiture pour le voir dans son entier :
Dans une entente tacite, naturellement ils s’installent tous les mercredis devant la grille pour échanger quelques mots. L’homme lui plait. Il lui plait car il lui donne accès à ce qu’elle aime avant tout, imaginer, créer, bâtir, inventer un monde nouveau, imaginer sa propre histoire, il lui plait car il lui permet de rêver, il lui plait infiniment, passionnément.
Elle va de la grille à sa twingo, puis reprend sa pose. .
Prise d’un fou rire : vous étiez si comique sur votre tondeuse à gazon
Elle s’approche de lui, met sa main sur la sienne, lève la tête…
Liliane Boyrie 2009-12-05.
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Voilà deux mercredis sans elle.
Par l’immense désir de le revoir
Elle est appelée.
Quelle insolente quelle effrontée, impertinente, il ne trouve pas assez de qualificatifs il s’égosille, tape sur la table de colère, cogne sa tête, cogne sa poitrine deux fois. Il aligne ses pas de long en large dans la pièce. Le front plissé, ses yeux lancent des flammes. Il ne décolère pas : voilà deux mercredis sans elle !
La dame dans sa twingo, oppressée appuie sur l’accélérateur. Elle est troublée par le désir fou de le revoir.
Par l’immense désir de le revoir elle est appelée.
Cet homme la fascine il correspond à l’histoire mystérieuse de la maison, il l’attire irrésistiblement : elle en a conscience. Son regard insolent, irrespectueux, cruel, sa façon de se balancer de se camper devant elle sont autant de points qu’elle voudrait élucider.
Elle s’est munie de son équipement de ménagère, eau, chiffons, aspirateur de table, balayette, peau de chamois, avec le produit pour lustrer la carrosserie ; elle s’est appliquée à mettre tout en ordre dans son coffre. Elle va aller comme à son habitude garer sa voiture face à la maison du vieil homme assis sur sa tondeuse à gazon ; elle est en avance. Avec attention elle cherche parmi ses outils de ménagère celui qui lui convient le mieux ; elle pousse les fauteuils, sort les tapis, farfouille dans tous les coins avec application elle passe l’aspirateur de table, termine son nettoyage avec la balayette. Bien que la carrosserie soit parfaitement propre avec la peau de chamois et avec application elle la passe, recule pour constater le travail, satisfaite elle remet tout en place. Négligemment elle se retourne. Le barreau dans la main l’homme la regarde impassible, l’interroge du regard.
Je nettoie ma voiture
Silence
Bonjour.
L’homme hausse les épaules
L’homme n’a plus de voix
Elle est belle, lui montrant sa voiture
Elle est très belle ;
Se retournant, avec un soupir, je suis fatigué madame.
Silence de la dame
Il l’attire : séduisant encore ; la fatigue lui creuse les joues, les yeux sont emprunts de lassitude.
Nettoyez la moins madame vous allez l'user !
Elle est impeccable
La dame a des sueurs froides qui parcourent son corps, elle est déstabilisée ; l’homme l’inquiète, ses yeux ont parfois des lueurs sauvages entrecoupées de cruautés ; pourtant ce personnage la fascine, l’attire. Appuyée contre sa twingo ils s’observent, s’évaluent, se jaugent.
Voulez-vous entrer ?
S’il vous plait, une autre fois.
Contrits, ils ne savent plus quoi dire
J’aime votre twingo
Silence
Dans un soupir pesant il se tourne, se retourne face à elle. Elle s’approche de la grille prend un barreau dans sa main pour s’aider, pour mieux l’approcher
Monsieur je pars
Avec un sourire elle le quitte :
Il lui plait.
Liliane Boyrie 2009-12-01
Rédigé par Boyrie à 09:28 | Lien permanent | Commentaires (5) | TrackBack (0)
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Rédigé par Boyrie à 14:36 | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
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Rêveries…
Amicales pensées
Rédigé par Boyrie à 14:28 | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
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Rédigé par Boyrie à 09:29 | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
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