13/06/2011
- Vous avez une amie Georges !
- Oui, je vous la présenterai. Elle s’occupe d’enfants handicapés et vous ?
- Oh ! Je ne sais comment vous expliquer ça demande une confidentialité.
- Dans l’armée, comme hôtesse ?
- C’est presque ça.
- Il y a des hôtesse dans l’armée ?
- Oui certaines filles ont leur chance.
Vous avez des manières si gracieuses : j’entrevoie des endroits feutrés parfumés des couleurs chaudes qui ravissent le cœur, de la douceur tout pour protéger la jolie plante.
- A ! Voilà : il marmonne un nom.
- Excusez moi je vais le saluer : je reviens, se glisse entre les tables
- Bonjour comment allez vous ?
Une approche distante hautaine de l’artiste
- Bonjour, un bonjour indifférent.
Georges Eberlué rougit.
- Venez prendre un verre avec moi
- Je ne bois pas.
- Ne refusez pas mon invitation, j’aimerais vous présenter une superbe jeune femme.
L’homme imbu de sa personne connu pour être l’un des plus grands artistes peintre de notre époque montre un ennui enfin il suit.
Georges fait les présentations
- Délice.
Elle me fait l’honneur d’être mon modèle.
L’homme rougit de dépit
- Monsieur…
Il arrache son nom difficilement, d’une voix inaudible, l’homme racle sa gorge fait un salut discret s’excuse, s’échappe.
- Votre ami ne me plait pas.
- Je ne m’attendais pas à le voir si désagréable ! Quelques soucis !
- Si vous voulez je vous amène jusque chez vous.
- Monsieur Cyprien me ramène surtout ne lui en parlez pas
- Primate !
- Primate s’approche un plateau dans sa main.
- Si vous voyez le patron dites lui que je veux le voir.
- Primate dans de grandes enjambées passe entre les tables plateau hissé sur sa main franchit les distances aisément souple, agréable, souriant.
Le patron arrive.
- Je dois partir, je vous laisse Délice.
- Venez Délice vous n’allez pas vous ennuyer suivez moi.
Ils se sont donnés rendez-vous autour d’une table tous Olivier, Frédéric, Victor, Abel, tous jeunes ;
- Vous allez faire une petite place.
Cyprien écarte une chaise pour faire asseoir Délice, d’un accord parfait ils se serrent les uns contre les autres maladroits étonnés accueillent Délice avec des hochements de tête pressent leurs mains, les frottent, les triturent en panne de mots.
- Je ne vous dérange pas ?
Ils ne savent pas quoi dire enfin Abel plus hardi
- Non, asseyez-vous
Délice est assise.
- Nous sommes quatre copains, nous nous retrouvons le soir à la sortie des cours. Nous apprenons l’art plastique sauf Olivier
- J’apprends, sous l’effet de l’émotion il fait un effort, enfin il sort : je fais médecine. Il a du faire appel à des forces intérieures pour articuler les mots.
Devant la beauté de Délice ils tendent leurs cous à défaut de mots, se tortillent sur leur chaise.
- Qu’est-ce que tu fais ?
- Je suis hôtesse.
- Je vois dit Victor.
Tu es parfaite pour ce métier.
Je sens que je vous ennuie ! Moi je suis avec vous bien, votre conversation doit continuer, je sais écouter ne vous gênez pas surtout, je suis bien avec vous elle les regarde, je n’ai pas grand-chose à dire, continuez sans vous occuper de moi, je prendrai vos histoires avec plaisir, quant à moi je sais rester muette, disparaître s’il faut Ils sont gauches bafouillent des mots de bienvenue qui attrapent son cœur.
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