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11/11/2012
La porte teinte des touristes harassés s’affalent sur des chaises, ils se sont égarés dans le grand Paris, devant leur plan ils cherchent, deux grands enfants épuisés leur père, leur mère.
Parisien depuis plusieurs générations Jasmin connait Paris, il a le plan dans la tête, que ce soit en voiture à bicyclette, en métro, en R E R, il va facilement où il veut ; Paris la touristique l’amène souvent à porter secours aux touristes perdus. Jovial il est le compagnon, l’ami, le soutien des moments sombres d’Eloi, son tempérament dynamique est un baume sur son cœur malade, ses bienfaits l’apaisent, c’est ce que ressent Eloi en ce moment avec Jasmin.
Les humeurs d’Eloi varient dans la journée, désenchanté en se levant après une nuit agitée, éprouvante pour Marguerite qui a de la peine à dormir tant Eloi se tourne, parle, fait des bonds, ce qui amène Marguerite à se fâcher pour lui faire comprendre qu’il a un problème auquel il doit prendre conscience et, doit en parler à son docteur. Là, en confiance avec Jasmin il parle de son tourment, Délice.
Ils se sont quittés au coin de la rue avec une accolade sur l’épaule, une franche poignée de main, se promettent de se téléphoner et de se retrouver pour parler, se raconter échanger leurs pensées dans une solide amitié.
La main sur le téléphone le comte de Tourne n’arrête pas de passer des coups de fil à des amis, à des hauts dignitaires et même à son fidèle maître d’hôtel Henri afin d’avoir des renseignements sur le prince Sergey, car tel est le désir de Délice et il ne voudrait pas, surtout, enfreindre à sa loi. Effondré par son impuissance à trouver où est le prince Sergey et, pour calmer ses pulsions il va de son bureau à la salle de réception et cela plusieurs fois en tapant sa canne d’énervement qui raisonne dans la demeure entière, il s’arrête la fait voltiger, tape le sol avec colère emploie des mots blasphématoires contre lui, relance sa canne ce qui lui fait faire des prouesses renvoie des mots injurieux contre lui, le comte de Tourne est survolté, en voyant les beaux yeux tristes de Délice il renvoie sa canne si haut qu’elle manque de peu le plafond, il va se rassoir dans son bureau anxieux de retrouver Délice.
Délice malgré l’aide de ses amis malgré, ses connaissances, toutes les promesses faites des plus hauts dignitaires par l’intermédiaire du comte de Tourne tant estimé pour sa droiture son honnêteté sa rigueur, Délice s’est rangée à l’avis de Fraise, aller consulter madame Irène dans sa maison de passe.
Elle confia à son amie Fraise sa peine, sa passion pour le prince Sergey, devant la peine de Délice Fraise ne put supporter de voir les beaux yeux de son amie humides, elle lui demanda si elle voulait bien qu’elle l’accompagne chez sa tante Irène, et tenta de faire comprendre la particularité de la maison de sa tante dans de délicats mots pour ne pas blesser sa tendre amie, de lui faire comprendre les particularités que seule la maison de passe bien connue pour sa fréquentation de haut niveau, où des rois, des princes sont allés, d’où l’espoir de trouver le prince Sergey si cher à son cœur.
Trouvant un temps pour se libérer le jour suivant car ce soir elle doit s’entrainer pour un concert à Paris elle l’invita à venir, lui donna deux invitations, lui exprima sa gratitude dans une élégance qu’elle seule sait avoir, avec quelques mots bien choisis, bien placés, Délice émue lui exprime sa reconnaissance, elle saisit son Smartphone heureuse à la pensée de voir son amie jouer elle appelle le comte. Le comte inquiet car Délice devrait être là, saisit son mobile qu’il ajuste bien contre son oreille, le tapote pour mieux entendre, fait répéter Délice plusieurs fois, s’excuse de ne rien comprendre ce qui amène Délice à bien articuler, à parler clairement, le message de Délice l’enchante.
Méditatif, son téléphone dans la main avec son doigt tente de déboucher ses oreilles, inquiet mais nullement convaincu il appelle Henri.
- Monsieur.
- Nous, nous voyons rarement hors du travail, parlez-moi de vous Henri, s’il vous plait.
- Monsieur est trop bon.
- Votre famille… si je me souviens bien nous avions des copains en primaire, il y a fort longtemps déjà !
Henri ému dut faire un effort pour retrouver ses idées, il réussit à revoir leurs copains communs, le comte craignant de mal entendre fut rassuré et plein d’enthousiasme de revivre les gais lurons et les tours pendables qu’ils faisaient. Il remercia Henri.
Le comte de Tourne accepte mal l’échec il est en lutte contre ceux qui lui barre la route. Embêté, il tape se canne rageur, il va voir son ancêtre préféré, va se recueillir se ressourcer devant le tableau dans un beau cadre où son ancêtre trône fier, héro des guerres napoléoniennes l’épée contre sa jambe,. Devant son ancêtre il retrouve sa dignité, après une longue méditation le quitte dans un salut militaire, un signe de reconnaissance, il soupire longuement, soucieux cherche comment trouver le prince Sergey. C’est en allant chercher le costume qu’il mettra ce soir pour le concert que soudain il pense à la maison de passe de madame Irène la plus célèbre la plus huppée de Paris. Puis indécis sur le costume qu’il mettra ce soir il appelle Henri son majordome.
- Henri, pourriez-vous venir s’il vous plait ?
- Monsieur.
- Henri donnez une idée sur le costume que je dois mettre ce soir, je vais à un concert.
Le placard grand ouvert.
- Monsieur a celui-ci ou celui-là, il y a aussi celui-ci, vous avez le choix monsieur : tenez, il sort un magnifique tweed de couleur assortie à ses yeux bleus.
- Je vais suivre votre conseil, je vous remercie Henri.
Fraise aime tendrement son amie ce qui la met dans un perpétuelle tourment.
- Délice ma chérie, tu prends un taxi.
- Oui, je viens de l’appeler.
Jasmin et Délice invités par Eloi dans son appartement ont un réel plaisir à bavarder ensemble, Eloi ombrageux de nature cache son dépit dans des maladresses, Délice le prend par la main pour le faire asseoir. Habilement elle les entraine à parler de leurs amis connus, inconnus, de l’ami du comte, le prince Sergey.
- Vous connaissez le prince Sergey ?
Eloi interroge du regard Jasmin qui en baissant les coins de ses lèvres fait signe que non, Eloi hésite. Jasmin se lève il doit partir un collègue… pour parler boulot Un baise main, des compliments sur son charme, son élégance.
- Demain Eloi je vais dormir dans ma cousette rose.
- Je serai enchanté de passer dire bonjour à madame Irène.
- Vous me ferez grand plaisir.
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Petit billet
D’où tu es Christie
- D’où tu es Christie ?
- Je suis de là ! D’ici, avec vous ! Julie ! Lucien !
Incrédule Lucien me palpait un peu partout pour s’en assurer, je lui dis d’ôter ses mains car elles m’affolaient, Julie papillonnait des yeux, je lui fis savoir dans un d’un regard qui en disait long sur ses pensées coquines et, lui fis comprendre que Julie, Lucien, Christie étaient indissociables, qu’elle ne devait pas s’inquiéter.
C’était une histoire d’amour tout simplement.
Devant la question de Julie- Quoi te serait préjudiciable Christie ? C’était si inattendu que je dus battre deux fois mes paupières pour mieux capter.
- Eh ! Bien par exemple : si tu barrais ma route à mes élans créateurs, mes élans émotionnels comme : Julie ma chérie je t’aime, ou bien si tu m’accroches à ton porte manteaux, ou bien si tu regardes mes tableaux effondrée devant l’ampleur du désastre imminent d’une imagination débordante ! Et surtout Julie si tu voulais que je t’abandonne, je ne pouvais supporter cette idée qu’en m’accrochant au bras de Lucien qui réussit à me retenir de justesse en me serrant contre lui. Mes paupières s’affolèrent car je craignais des mots incompréhensibles de ma chère Julie.
Je sortis des bras de Lucien.
Elle m’observa longuement et m’envoya comme une flèche : tu es brave Christie ? J’étais interloquée, mon corps, mon esprit tout cet amalgame dont mon être est fait, mon cerveau que je ranimais souvent pour comprendre mon amie Julie m’obligeait à puiser des forces où je pouvais, je répondis que je croyais être brave ; c’est ce que j’avouais timidement en baissant les paupières à Julie et Lucien.
Je tournais ma tête à gauche vers Lucien puis je tournais ma tête à droite vers Julie, un vent de folie s’était emparée de moi, je tombais inanimée.
Liliane Boyrie 14/11/12
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07/11/12
Il attrape son mobile, c’est son ami Jasmin qui l’appelle pour lui demander s’il est d’accord d’aller prendre un pot avec lui.
Eloi cherche autour un bar où il pourrait s’asseoir. Son humeur est chagrine en ce moment, le désir de Jasmin est de bon aloi. Son dernier rendez-vous avec Délice chez madame Irène lui a laissé un goût amer, son cœur est malheureux malgré l’invitation d’aller chez le comte prendre le repas du soir si bien présentée où Délice eut les mots, la délicatesse où les doigts délicats effleurèrent ses doigts, il touche ses doigts à la recherche des sensations. C’est dans un profond soupir, qu’il comprend son incapacité à comprendre Délice.
Malgré les paroles onctueuses de madame Irène toutes en sensualité, ses rondeurs appétissantes son accueil qui laisse entrevoir tant de bonnes choses, Eloi est triste ; sa très belle Délice lui parait préoccupée, il l’interroge, et malgré ses questions, son habileté, ses mots recherchés avec soin pour ne pas la blesser, ses questions sont sans réponse, Délice s’éloigne vers un autre horizon où la beauté qui rayonne de son corps, la tragédie qu’il lit dans ses yeux le bouleverse ; tant d’amour, tant de sacrifices qu’il aurait fait si Délice n’avait pas eu l’idée saugrenue de vouloir vivre avec le comte. Pourquoi ce drame qui passe comme un éclair dans ses beaux yeux ! C’est dans de multiples incertitudes, des regrets de s’être installé dans des habitudes. Voilà plusieurs mois qu’il ne sait ! Et là, en ce moment il ne comprend plus.
C’est dans le salon d’été choisi par Délice pour mieux se voir dit-elle mieux s’écouter, mieux s’entendre que Délice dans un joli battement de cils lui demanda s’il voulait bien aller dorénavant prendre le thé dans le salon d’été. Il sentit son estomac se nouer, mais, devant tant de gentillesse, quelques petits battements d’yeux qui laissaient Eloi pantois, et devant sa proposition où se dégageait tant de charme, expliquant qu’elle aimerait revivre leurs premiers émois, qu’elle n’aurait seulement pas osé penser des moments si émouvants.
Sur le trottoir dans un moment d’hésitation il s’immobilise, jette un regard autour, la main dans sa poche il part dans de grandes enjambées va prendre au coin de la rue, plus loin un bistrot. Installé dans le coin retiré, il va téléphoner à son ami Jasmin. Le garçon s’amène avec un verre de bière.
Jasmin ? Oui. Quel bonheur de pouvoir enfin se voir ? Je suis seul aussi. D’accord, je peux me libérer. Ah ! Tu es là… Oui je connais, c’est à cinq cent mètres de chez moi. Oui je connais ce bistrot ; Je suis vraiment heureux de te voir.
Il pose son téléphone sur la table, assis dans un coin sombre de la pièce, il tapote la table demande une autre bière. La main habituée pose la chope tout près de l’autre vide, un salue pour remercier, un retour mécanique du garçon vers le comptoir serviette sur le bras.
Eloi pense à son ami Celeste, il regarde sa montre secoue ses épaules, il n’a pas terminé sa seconde bière, hésite à prendre une troisième lorsque la porte s’ouvre sur Jasmin.
Jasmin s’arrête au comptoir commande une bière.
Des accolades musclées, deux jeunes hommes encore, des tapes amicales sur les épaules, Jasmin avec Eloi, Eloi avec Jasmin installés dans un bistrot ici dans un coin de Paris, de rares passants de rares voitures, un bistrot tombé on ne sait d’où, isolé seul au milieu d’immeubles cossus, des balcons sculptés, des étages bien alignés. La porte claque rarement, l’heure n’est pas favorable, c’est un bistrot ordinaire, un morne silence. Installés face à Eloi, Jasmin fait pivoter sa chaise, curieux de voir autour.
- Merci Jasmin d’être venu, si j’ai bonne mémoire la dernière fois remonte aux grandes vacances, nous profitons de notre liberté pour se voir nos femmes et nos enfants sont partis dans leur famille. Notre travail, notre famille, Marguerite tu la connais, appliquée dans ce qu’elle fait, les enfants grandissent, j’ai des nouvelles avec Marguerite, Clémentine et elles se retrouvent pour faire du shopping, je suis dépassé le travail la maison le boulot.
- Eh bien moi, Jasmin se penche un peu plus vers Eloi, moi, figure toi je me fais du bien, c’est ce qu’il faut Eloi, c’est un poids d’être un cadre de haut niveau trop de responsabilités ! C’est usant, notre corps souffre, regarde-toi, je te trouve une petite mine, tu as des problèmes ? Ta petite amie t’a laissé ! Là, tu m’étonnerais, ce n’est pas ton genre : stricte, droit comme la justice, sérieux dans tous les domaines, rigide et pour conclure honnête
Eloi avale avec difficulté sa salive, approche sa main de sa bouche tousse pris d’une quinte de toux prend son mouchoir la voix éteinte.
- Ce n’est rien, j’ai mal avalé, un verre d’eau !
Jasmin se précipite au comptoir revient avec un verre d’eau, Eloi s’étouffe, il le fait avaler gouttes après gouttes puis gorgées après gorgées ce qui remet Eloi d’aplomb
- Eh ! Bien tu m’as fait peur !
- Soudainement ma gorge s’est fermée, je ne pouvais plus respirer ! Heureusement tu étais là !
- Prends du repos Eloi prends du repos suis mon conseil.
- Tu es joyeux, toi !
- Mais oui, fais comme moi, prends une amie, tu la choisis jeune et belle, tu as tous les atouts avec toi, je t’affirme que ça changera ta vie, amuse-toi, suis mon conseil, la vie est belle ! Tu me crois Eloi ! Je te vois si sombre, tu as peut-être quelqu’un, je dois me méfier de l’eau qui dort ; Eloi parle-moi de toi ; Jasmin reprend son souffle. Tu as quelqu’un tu as l’air attaché, tu es un sentimental ! Elle t’a laissé !
- Tu la connais Jasmin, tu l’as vue chez le comte de Tourne.
- Comment ! C’est la sublime jeune femme mademoiselle Délice la future femme du comte. Où l’as-tu connue ? Je me souviens devant tant de beauté j’ai eu ma respiration arrêtée devant une telle beauté, douce, intelligente de surcroit, digne, vraiment digne du titre de comtesse même plus de princesse, alors tu es tombé amoureux de cette inaccessible jeune femme !
- C’est mon amie depuis longtemps.
- Alors ?
- Je la crois malheureuse.
- Avec toi ?
- Non je ne crois pas mais ça rejaillit sur moi. C’est un mystère. C’est curieux comme je suis attaché à elle.
- Et, le sexe ?
- C’est là l’énigme, notre relation continue chaste, nous, nous voyons chastement ! J’ai un désir fou d’elle, et lorsque nous sommes assis dans son petit salon l’un en face de l’autre, son rayonnement, je dirais plutôt son charme, ses mots, la gracieuseté de son être, sa façon de me regarder en papillonnant des yeux m’ôte tout esprit de révolte, j’obéis à ses désirs si heureux d’être avec elle.
- Et, elle ?
- Il y a un drame que je ne connais pas.
- Avec le comte ?
- Oh ! Non, ils sont faits pour s’entendre ! Quel drame ! Quel drame! Pour nous deux !
- Tu devrais en parler à un psychiatre.
- Tu crois ?
- Pourquoi tu es paralysé lorsque tu es devant elle ! Tu as eu des rapports intimes avec elle, quoi de mieux pour avoir le droit de l’interroger ;
- Elle veut retrouver nos premiers émois.
- Tu n’as pas bonne mine, tu devrais la laisser, tu ne peux la voir et tu ne peux pas la laisser.
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31/10/12
Assis devant son bureau, le comte pose son stylo, attrape se canne qu’il remet à sa place pousse un long soupir ; Il a passé sa semaine à être sollicité de toutes parts, soit par téléphone, courrier électronique, courrier, des appels d’urgences, des demandes d’aides du monde entier, il met de côté ce courrier qu’il remettra à son secrétaire. Il reçut des hommes d’affaires pleins de sollicitudes, aux manières respectueuses, à la voix feutrée, lui proposant leurs services et ceci dans tous les domaines, la finance, mieux gérer son patrimoine, il a reçu des journalistes curieux à la recherche de nouvelles et tous après des discutions dans une bonne entente avec le comte, courtois sont repartis en promettent de se revoir dans un temps prochain.
Il tarde à appeler Délice. Confus de son oublie.
Il s’était immobilisé devant elle, paniqué, inquiet, honteux, crispé devant ses remontrances, son oublie de la folle envie de Délice en quête du prince Sergey.
Il soupire et soupire devant son incompétence, c’est dans une tragédie immense qu’il est. Troublé il hésite à appeler Délice, se lève dans un pénible effort va tirer le cordon pour appeler Henri, lui demander de bien vouloir faire part à Délice de son souhait de la voir.
Il revient s’asseoir, tape ses dossiers, tape sa canne et ça plusieurs fois, racle sa gorge afin de l’éclaircir pour mieux parler, mieux se faire comprendre, montrer l’attachement qu’il a pour sa chère Délice, il frotte son front pour éclaircir ses pensées, se lève, se rassoit puis tape son bureau pour se rassurer puis conclue qu’ils vont y arriver ensemble ; j’ai eu des événements dans ma vie difficiles, j’ai connu des tourments, j’ai dû faire face à des ennemis héréditaires ; J’ai eu la légion d’honneur, la médaille du mérite, des commentaires élogieux sur mon travail, j’ai connu et vu tout ! Il lève les yeux pour s’en assurer lorsque Délice apparait. Il clignote des yeux tend son cou, s’approche, troublé lui prend la main pour l’inviter à s’asseoir devant son bureau, la table entre eux.
Délice dans les pas de Fraise cherche dans les rayons une robe, un ensemble parmi la haute couture présentée sur des présentoirs, des robes toutes plus belles les unes que les autres, des habits de luxe qui surprennent Délice peu habituée.
Délice attentivement regarde un pantalon de soirée le montre à Fraise L’hôtesse s’approche, Délice recule laisse le soin à Fraise de parler, c’est une belle jeune femme, Fraise hardie avec une assurance à démonter les plus coriaces après l’avoir complimentée sur le magasin l’amène habilement vers l’intérêt, savoir qui est à la tête de cette enseigne. LES PLUS BEAUX HABITS POUR VOUS ? Qu’elles sont enchantées d’être là, qu’elles reviendront avec le comte de Tourne de la Tournière, et que pour elles ce serait un grand plaisir de rencontrer le grand patron, monsieur… Le prince Sergey mademoiselle, la dame émue de se trouver avec les amies du comte n’arrête pas de faire des courbettes, oui, c’est le prince Segey qui dirige dans le monde entier les magasins : LES PLUS BEAUX HABITS POUR VOUS. Emue d’être avec des dames du monde du comte de Tourne, un nom si honorablement connu pour avoir donné à la France des héros.
Délice reprit du courage, sa charmante façon de battre ses yeux, son élégance, sa beauté naturelle attire les regards tous tournent leurs têtes vers Délice, enhardie elle prend la parole pour faire part de leurs désirs de le rencontrer ; Nous avons des nouvelles à lui annoncer de la part du comte, la jeune femme prit un air navré qui amenèrent Délice et Fraise à avoir un air navré, apprenant que son calendrier crut-elle était chargé leur dit qu’il était dans les pays émergeants, Délice cacha sa déception dans un timide sourire puis elles remercièrent en expliquant qu’elles préféraient venir avec le comte pour avoir son avis.
Le comte face à Délice tapote son crayon le lance en l’air lève les yeux vers elle la regarde derrière ses lunettes, racle se gorge, relance son stylo devant Délice interloquée Délice se mord les lèvres, elle jette un regard autour d’elle baisse les yeux puis vers le comte envoie une salve de clignotements tellement elle est troublée et ceci pendant un moment.
Le comte attend que sa chère Délice s’explique mais Délice avec la crainte de ne jamais revoir le prince Sergey s’enhardit ;
- Nous pourrions aller dans le petit salon ?
- Quelle idée de ma part, je suis désolé, nul autre que moi n’aurait eu cette intention, mais oui Délice je suis d’accord avec vous, nous allons de ce pas dans le petit salon, nous prendrons un thé, ce n’était pas dans mon intention, c’est une étourderie de ma part veuillez m’excuser.
Délice tourmentée par le prince ne répond pas.
Le comte se lève fait quelques pas tout dans sa réflexion
- Mon oubli est impardonnable je vais m’en occuper rapidement
Je sais monsieur, le prince est dans les pays émergeants, nous pourrions l’inviter à son retour ? Vous pensez ?
- Oui ma chère, nous l’inviterons ; Ce sont des voyages d’affaires rapides, je sais qu’il est associé à une firme du nom : ENREZ MESSIEURS MESDAMES je pense avec ce biais pouvoir avoir des nouvelles fraiches. Avez-vous d’autres nouvelles ?
- Non monsieur, à part : je prends des cours de harpe pour faire plaisir à Fraise, elle me harcèle monsieur, elle veut que je devienne une artiste
- Une artiste ?
- Oui monsieur une artiste de la harpe.
- Elle pourrait vous donner des leçons ?
- Voilà pourquoi j’ai déjà commencé à aller chez elle pour apprendre, aussi je vous demande si vous approuvez monsieur.
- Mais Délice j’approuve ! J’approuve ! Comment penser à refuser devant un si noble art !
Délice salue d’un mouvement de tête.
- Aussitôt que je saurai vous viendrez m’écouter ; Fraise est patiente et douce avec moi, j’apprends vite d’après elle ; Wladimir ne cesse de me complimenter, il m’appelle sa diva ! Je ne sais où il a pris ce mot. Il me dit vous êtes ma diva si belle si émotionnellement belle alors il me salue des quantités de fois, je crois qu’il m’accompagne, il nous encourage Fraise et moi, heureusement il est rarement là.
- le comte ravi l’amène dans son bureau pour téléphoner se renseigner sur le prince.
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29/10/2012
Mon thé infusé, je sens la bonne odeur du pain grillé, mes chats réclament surtout Chiffon. mon pain tartiné d'un peu de beurre, en buvant mon thé je réfléchis à mon téléphone mobile, mon vieux guerrier Nokia.
Je viens de prendre un forfait et je constate que ma dépense ne correspond pas. Je prends mon dossier et file à l'antenne de Carrefour Mérignac. Voilà que mon téléphone de 12 ans n'accepte pas la nouvelle carte Sim, que voulez-vous! C'était sage de le remplacer, je pris la décision de le changer, un peu triste tout de même, il me fut fidèle pendant 12 ans !
Liliane Boyrie
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18/10/12
Eloi redresse ses épaules, tourne la tête de droite de Gauche pour réajuster sa cravate, gêné quelque-part il plisse le front pousse un soupir, allonge le pas. Il pense à Délice.
- Eloi je voudrais votre avis, avez-vous une idée sur la différence entre la cousette rose chez Irène et mon appartement chez le comte n’y aurait-il pas comment dire : une sorte de jumelage entre les deux ?
Eloi fronce le front.
- Vous ne répondez pas ! Nous pourrions appeler lorsque vous venez chez le comte, la cousinette.
- Chez le comte ?
- Oui, seulement lorsque vous venez Eloi chez le comte nous l’appellerons cousinette.
- Chez le comte !
- Ben oui, pour vous seulement ! Vous irez me voir dans ma cousette rose ou ma cousinette la ressemblance des mots me rassure.
Eloi pousse un profond soupir, il est profondément malheureux, ses joues se creusent, inquiet il s’arrête, soudain il a un trou de mémoire : la cousette ou la cousinette… Son cœur palpite il appuie sa main dessus, s’immobilise pour respirer. Il va avoir une explication musclée avec Délice et ses fantaisies, pour s’en convaincre il attrape sa main avec son autre main afin qu’elles ne fassent plus qu’une, puis, le pouce, l’index, le majeur, l’annulaire pointaient sur son front, cousinette, cousette, cousinette, il ne sait plus. Effondré il feuillette son carnet de rendez-vous, rien. Il tapote son front de ses doigts, ah ! La dernière fois : je dois chercher le lieu, le jour, notre dernier rendez-vous : voyons, voyons. Il revoit Irène, l’entend.
Mon cher monsieur Eloi de Risquetout, mon grand ami, permettez cette familiarité, je ne puis vous accueillir sans avoir des mots…des mots chaleureux. Une partie de moi disparait lorsque je ne vous vois pas !
C’est ça.
Confortablement assis le comte et Délice concentrés, le comte sur le dernier rapport de la vie nocturne à Paris, Délice fait voltiger son doigt sur son Smartphone, elle est à son troisième texto envoyé à son amie Fraise des Bois. Le manège des doigts fascine le comte, quelques clignotements des yeux pour comprendre la vitesse de ses doigts. Là, sur la boite, ainsi de suite, le comte est interloqué. Troublé, fasciné, sans s’en rendre compte il tapote le sol en un rythme endiablé et de même tous les deux s’arrêtent net.
Le regard inquisiteur sur cette boite amuse Délice, elle approche son fauteuil, de son doigt fuselé elle envoie devant les yeux du comte des milliers d’images, des textes avec la rapidité de l’éclair ; Le comte palpe son papier hésite, tapote sa revue sur ses genoux et ceci plusieurs fois.
- Sortez-moi ça de devant mes yeux Délice !
- Oui monsieur. Savez-vous qu’Eloi de Risquetout est seul. Ce sont les vacances scolaires Marguerite et les enfants sont partis dans leur famille. J’ai eu l’audace d’inviter Eloi, bien sûr le jour que vous voudrez.
- Délice vous êtes admirable votre idée est excellente, je vais regarder mon calendrier, dorénavant j’aimerais parler de vos projets avec vous cela éclairerait ma journée. Ne croyez-vous pas ?
- Plus que ça monsieur.
- Plus que ça ma belle Délice ?
- Oui monsieur, beaucoup plus même.
- Alors je suis complétement réconcilié avec moi-même, j’avais peur de vous froisser. Avez-vous d’autres nouvelles à me dire ?
- Je dois réfléchir pour être bien sûre ; C’est une pensée qui m’habite depuis un moment. Je ne veux froisser personne, mon cœur est torturé ! Mon bonheur est près de vous monsieur, je suis sereine, paisible avec vous.
Un décor ancien, des meubles de style, une lumière étudiée, Délice parait venir d’un autre monde, en train de poser son portable le comte la regarde elle lui parait plus belle encore, plus svelte, il part tirer le cordon.
- Henri s’il vous plait, nous allons dans la salle de réception vous allumez les bougeoirs, faites en sorte que la lumière soit pale, vous voyez ?
- Oui monsieur
- Aussi, allumez les deux bougeoirs.
- Oui, monsieur.
Un coin éclairé, deux chaises, deux silhouettes se détachent au loin dans la vaste salle.
- Le comte se penche vers Délice, prend sa main, dans un regard encourageant pour entendre les difficiles mots et pour l’amener à se confier lui prend l’autre main, observe sa chère Délice.
- Combien de texto lui avez-vous envoyé Délice ?
- Vous savez !
- C’est difficile ma chère amie de tromper le vieux renard que je suis. Et ceci, depuis quand ?
- Depuis que nous, nous sommes vus ici ; J’envoie des messages, j’espère chaque fois qu’il va répondre ! Je lui ai envoyé beaucoup de textos, beaucoup ! En espérant toujours ! Chaque fois j’ai une boule à l’estomac, Fraise me conseille d’arrêter ! Quand je prends mon Smartphone, je vais de suite dans ma messagerie, rien, c’est chaque fois rien, chaque fois monsieur ! Alors j’écris de nouveau désespérée. Peut-être il a plusieurs portables ?
- C’est possible.
Le comte soucieux se soulève avec peine de son fauteuil, haute silhouette plus tassé que d’habitude afin de trouver une solution il arpente plusieurs fois la grande pièce, le bruit de sa canne raisonne plus ou moins, parfois il tape deux fois puis trois fois ou plus suivant sa pensée ; Un temps interminable pour Délice qui tape joliment sur son portable. Le comte reprend sa place près de Délice, la tête tendu, éberlué devant la vélocité de ses doigts.
- Vous avez trouvé monsieur la raison de ce silence ?
- Délice ma très belle, très merveilleuse, vous êtes la fée de ma vie. Je crois savoir que le prince Sergey voyage beaucoup, j’expliquerais le désert de votre messagerie par des absences prolongées. Je vais me renseigner, de votre côté avec Fraise vous allez dans son magasin vous renseigner discrètement près de son personnel.
Délice tape des mains,
- Vous avez une bonne idée. Mon amie Fraise sera ravie, nous allons nous transformer en ?
- Détectives petite amie.
- Oui !
- On va bien voir lequel des deux va trouver la solution le premier à ce grave problème Délice.
-
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08/10/12
Des saluts cérémonieux une fois la porte franchie dans l’appartement de Julien et Evelyne, le comte fait les présentations, les joues de Délice prennent la couleur écarlate, émue, troublée elle papillote des yeux, ne sachant quoi faire les baisse, les joues en feu elle baisse la tête ; Evelyne vient à son secours.
- Venez avec moi, laissons tomber le comte et Julien, je les connais, je sais de quoi ils vont parler, nous allons nous asseoir et faire connaissance. Soyez à l’aise Délice, comment allez-vous ?
- je vais bien madame.
- Appelez-moi Evelyne. Vous connaissez la tâche qui nous amène à être ensemble. C’est une belle surprise d’être avec vous, un régal, levez la tête que nous puissions nous voir dans les yeux, voilà, voyez comme c’est simple, un accord, une sympathie, une entente ; Nous allons parler simplement. D’abord je vous complimente, vous êtes ravissante, votre robe, votre coiffure est très belle. Je vous avais imaginé plus, comment dire… moins …ah ! Je ne trouve pas ! Voyez mon amie dans quel embarras je suis, faites-moi grâce Délice, exprimez-vous.
- Evelyne, l’étrangeté du moment me pousse à écouter plutôt, croyez-vous qu’il soit nécessaire que je parle, je n’ai pas l’habitude, je veux bien si vous voulez répondre à vos questions si elles ne sont pas trop pertinentes, vous me gêneriez, je suis secrète, évitez d’aller dans mon passé c’est sans fausse pudeur seulement plutôt l’envie d’oublier.
- je vais devoir travailler toute seule !
- Mais non, madame, vous me voyez ! Je suis là ! C’est mon rôle d’être là, la situation est plaisante, j’ai l’imagination qui vagabonde en ce moment près de vous. Je vous remercie de m’accompagner lors des réceptions où nous irons le comte et moi, c’est très aimable. Vous êtes Evelyne Frichou sous directrice d’une banque votre mari est Julien frichou, trader ; C’est un monde que je n’imagine même pas. Le comte a mille facettes, c’est un régal pour moi, ensemble nous développons des penchants jusque-là ignorés, nos vies ont changé si bien que nous nous plaisons l’un avec l’autre.
Des chaises prêtes, Julien glisse quelques mots à l’oreille du comte qui approuve se lève puis rejoint Evelyne et Délice leur demande de bien vouloir les rejoindre. Autour de la table quatre chaises, le comte debout attend, des mots chaleureux s’échangent, julien présente une chaise à Délice, Evelyne s’assoit face au comte. Julien tape la table avec ses doigts, le comte tape le sol avec sa canne, Evelyne pianote sur la table, Délice avance discrètement sa main vers Julien.
- J’ai une grande émotion, monsieur, madame, de me trouver devant tant de talent.
Je suis émue, troublée à l’idée d‘être suivie par vous dans les réceptions où nous irons le comte et moi.
Six yeux la regardent, six yeux l’observent en silence, Délice de sa main va de l’un à l’autre pour montrer se gratitude. Evelyne fait un signe à Julien, s’en va trouver Lisette. Elles reviennent un plateau dans les mains. Tous tendent leurs bras une coupe dans la main dans une même pensée, tous dans un même élan de bonnes intentions font tinter leur coupe sur la coupe de Délice.
- Julien, Evelyne, je ne sais quoi faire en échange, laissez-moi vous complimenter, vous êtes très sympathiques et aussi très émouvants. Je serai honorée d’avoir votre amitié bienfaisante lors de mes réceptions somptueuses qui me sont inconnues et où des maladresses seraient mal venues.
Troublé Julien tapote la table, cherche les mots qui conviennent à cette jeune fille.
- Vous êtes surprenante Délice. Qu’est-ce que tu en penses Evelyne ?
- Rien, pourquoi ? Je n’ai pas d’analyse à faire et toi aussi : s’adressant au comte, avez-vous trouvé le bon filon pour votre portefeuille ? Julien s’arrache les cheveux, se prend la tête devant son ordinateur, ne me parle que de la bourse !
- Nous avons trouvé quelques opportunités intéressantes.
- Délice, avez-vous une idée sur le sujet ?
- C’est le domaine du comte. Mes parents, mes amis n’ont jamais montré d’intérêt de la chose, moi, je suis détachée, regardant le comte avec un jolie battement de cils. Le comte cherche ma personnalité, me conseil, me pousse vers les connaissances que je dois avoir, par exemple, la danse, la peinture, la littérature, je m’en satisfais. Julien l’interrompt.
- Vous êtes l’harmonie, délicieuse et subtile, étonnante ! Délice salue d’un léger mouvement de tête, se tourne vers le comte. Vos amis comte ont une humeur bonne, nous pourrions nous retrouver dans notre demeure, c’est mon souhait, les yeux baissés, troublée. Tant de connaissances, tant de gentillesse, d’amabilité, comment vous remercier ! Je m’applique à m’ouvrir à cette société qui entoure le comte. J’ai eu l’honneur de faire connaissance de plusieurs familles, n’est-ce pas comte ? Toutes dignes : le comte approuve.
Lisette porte les plats.
Avec le : bon appétit rituel, les compliments, les félicitations du choix des vins.
Le comte recule sa chaise, Evelyne, Délice et le comte l’imitent. Evelyne se tourne vers Délice, Julien se tourne vers le comte. Ils ont échangé avec Délice plus étincelante, plus brillante les mots qu’ils ont retrouvés et cela dura un moment, une heure est passée puis une autre heure sans s’apercevoir du temps, du temps déjà passé. Le comte fit taper sa canne par petits coups rythmés et ceci accompagnés de clignements d’yeux qui firent mordre la lèvre de Délice tant elle eut envie de rire. Le comte se leva, prit la parole. Mes précieux amis, ce moment nous a comblé, Délice et moi vous invitons à nous revoir. Délice prendra contact avec vous.
- Comte je vais en Arabie Saoudite, je vois le grand patron, soyez sans soucis.
- Merci.
- Je vous ramène.
- C’est très aimable, ne vous dérangez pas, Délice prend son portable appelle Henri, s’approche du comte lui sourit.
Des enseignes lumineuses défilent, la conduite tranquille d’Henri endort Délice.
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Rédigé par Boyrie à 10:09 | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
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01/10/2012
- Tu peux m’éclairer un peu, j’ai besoin de tes conseils, je n’aimerais pas faire des impairs comme être trop paternaliste par exemple, nous n’avons sûrement pas une grande différence d’âge, une quinzaine d’années au plus ce qui rend la tâche encore plus difficile, quoique, il peut y avoir un copinage qui faciliterait nos rapports, comment tu sens ça, toi ?
- Rien du tout, j’attends le moment ; il faudra composer, tu es habitué toi ! Enfin.
- Ca n’a rien à voir avec un marché, c’est émouvant.
- Gagner des marchés c’est émouvant aussi, là, ton marché est une belle jeune fille, tu me suis : l’âme humaine…allez… Je sais que tu t’en sortiras bien, tu feras le joli cœur, tu sauras le pétrir ce cœur fragile, pas de soucis, elle est très jeune sans culture il semblerait. Tu vas retrouver un semblant d’humanité, tu te déshumanises avec ton travail, tu auras devant toi une belle jeune fille, tu vois, je suis troublée par un sentiment…
- Un sentiment Evelyne, pas de jalousie j’espère !
- He ! Bien si.
- Ne sois pas ridicule. Lisette vient ?
- Oui, elle va s’occuper de tout, la cuisine, le service. Nous aurions pu aller au restaurant, trop anonyme, chez nous notre contacte sera plus familial, plus facile à raconter, à parler.
Evelyne feuillette ses dossiers, Julien fait voltiger ses doigts sur le clavier de son ordinateur : c’est leur coutume d’être collés à leur travail, l’appartement aseptisé n’est composé que de leur outil de travail rien d’autres pour les distraire, et ce soir comme de coutume ils travaillent : l’ambition, l’envie de gravir des échelons de dépasser les amis c’est leur vie. Evelyne s’apprête à aller dans sa chambre satisfaite, le désordre la gêne, mais ce soir elle a un regard particulier, sa pièce prend un autre aspect.
- julien ?
- Oui.
- Non, rien.
Ils ont fait la grasse matinée, ils se sont enlacés se sont aimés se sont rassurés avec des caresses : dix heures déjà, Lisette ne va pas tarder à venir, en toute hâte ils vont prendre leur douche.
Délice agitée n’arrête pas d’interroger le comte pour des riens, le comte s’y prête volontiers, enfin pour éloigner les démons qui habitent Délice il lui propose d’aller dans son appartement afin de chercher dans sa garde-robes la robe qu’elle mettra ce soir, de s’en vêtir puis venir lui montrer et ceci jusqu’à qu’ils soient d’accord.
Délice ravie s’y prête. Elle se pare de robes les plus sexy, pour émerveiller le comte, courtes, moulantes avec des couleurs vives, des décolletés plongeants. Le comte oublie son travail cache sous des airs offensés le plaisir qu’il a. Ils se comprennent tous les deux.
- Délice, tout ceci est bien extravagant, imaginez la stupéfaction de nos amis, dans quel embarras vous les mettrez ! Devant ces reproches Délice se tortille de confusion ce qui envoie les belles courbes de son corps dans des ondulations voluptueuses. Désarmé le comte envoie un soupir accompagné d’une cascade de clignement d’yeux, il n’arrive pas à contrôler enfin calmé le comte retrouve sa dignité.
- Mettez une robe simple il vaudra mieux ; vous allez être en rapport avec des personnes sérieuses qui vous jugerons dès le premier abord ; Enfilez d’autres robes, nous allons bien trouver ! Pas d’outrecuidance surtout, vous me comprenez ? Votre corps éclate de pensées…vous saisissez !
- Non monsieur.
- Non ?
- Je ne comprends pas que mon corps éclate monsieur !
Le comte tente d’expliquer mais il renonce ; Vous avez un sexe appel que vous devrez atténuer, vous saisissez Délice ?
- Oui, je saisis monsieur.
- Tout va bien mon amie, choisissez une robe simple.
Délice toute émoustillée retourne devant sa garde-robes pleine à craquer, elle sort plusieurs robes les pose sur son lit puis devant la glace se regarde une robe devant elle, renverse sa tête en arrière, en passe une la regarde dans tous les sens, glisse sa main dans ses cheveux tout dépeignés, les examine, de mouvements secs les fait voltiger ce qui crée un léger courant d’air qui les gonfle. Elle pense à ces personnes qu’elle va voir ce soir, inquiète de ne pas être à la hauteur, à leur niveau intellectuel trop élevé pour elle, elle prend sa tête dans ses mains pense à ses parents, là, une bouffée d’oxygène la remet sur pieds, c’est, orgueilleuse, fière, qu’elle va se présenter devant le comte, elle sera belle ce soir, elle saura faire honneur au comte, elle descend les escaliers.
- Regardez comte !
- Où avez-vous pris cette grâce Délice ! Cette robe vous va à la perfection, les couleurs sont assorties à votre teint, vous êtes charmante.
- Monsieur est-ce qu’il sied que je laisse mes cheveux libres ou dois-je les relever ?
Le comte est embarrassé avec ces petits détails, il pince sa bouche regarde tendrement Délice racle sa gorge pour calmer une petite toux, tape sa feuille, la regarde un moment, embarrassé.
- Vous êtes très belle, choisissez.
Rose, Henri courent dans tous les sens après un pigeon qui s’est introduit dans les cuisines, le malotru va de pièce en pièce chassé par Henri un balai au bout de ses longs bras qu’il envoie dans tous les sens , Rose tape dans ses mains, le comte ébahi tape avec sa canne, Délice prise d’un fou rire se joint à eux en tapant partout, un vrai tintamarre qui se termine bien, le pigeon a rejoint ses confrères.
- Henri, Rose, venez s’il vous plait. Comment ce pigeon est-il rentré ?
- Par la fenêtre monsieur.
- Je comprends bien. Expliquez-vous.
- Monsieur le comte, il est arrivé sur moi comme une flèche, ils sont tout autour de l’immeuble, nombreux, ah ! Si les gens ne les attiraient pas aussi.
- Il faudra prévoir un rideau Henri que ça ne se reproduise plus.
- Oui monsieur.
- Le temps est passé Délice nous devons aller nous préparer
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Petit billet
Le pont
C’était hier.
Je suis allée dans ma bonne vieille ville de Bordeaux voir un pont en construction sur la Garonne, jusque- là il a plusieurs noms : Burdigala, Bacalan Bastille et d’autres…celui-ci me parait approprié. J’ai pris la voiture et le tram, le tram était bondé malgré l’heure creuse. J’ai pris la voiture jusqu’à la barrière Saint Genès puis le tram qui m’a arrêté juste en face.
Le ciel reflétait une douceur d’automne. J’ai pris plusieurs photos. Surprise par le colossal travail que j’ai découvert grâce à mes neveux Laurence et Philippe. Lorsque je vais à Bordeaux ma bonne vieille ville je découvre chaque fois du nouveau, il faut dire que je ne sors que rarement tant j’ai d’occupations diverses qui mangent ma vie me fatiguent.
Je suis arrivée à la fin de ces petits soucis, je vais pouvoir privilégier ce que j’aime, me reposer ! Je présente deux photos du quatrième pont sur la Garonne, c’est pas mal non !
03/10/12
Liliane Boyrie
Rédigé par Boyrie à 21:21 | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
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24/09/2012
- Henri vous me déposez au 24 rue… arrêtez s’il vous plait : regardez le plan : là.
Le comte se rend à une conférence de la plus haute importance (le sexe dans notre société) d’où l’importance de ce rendez-vous. Voilà longtemps qu’il trouve à écrire sur l’histoire des humains; aujourd’hui il y a un rassemblement autour des plus grands professeurs spécialisés dans ce délicat sujet aussi ne rate- t-il pas les conférences de ce genre ; Il va dans tous les lieux où l’être humain paniqué, blessé cherche à panser ses plaies, les maisons de passe, il tente d’approfondir le sexe de nos jours. Son infirmité l’a envoyé à l’étudier en profondeur.
De retour chez lui il va dans son bureau pour mettre au clair les notes qu’il a prises, le front froncé devant ce travail il tape le bureau avec son stylo, va faire quelques pas pour mieux réfléchir, certains points l’intriguent, il fait taper sa canne va s’asseoir dans la grande salle tente de saisir la subtile essence de son sujet, après réflexion il retourne dans son bureau et de sa belle écriture démêle les fils conducteurs. Impatient de retrouver Délice il l’appelle de son portable puis donne des ordres à Henri pour le repas du soir en charge d’aller voir Rose la cuisinière : Rose connait les plats préférés de Délice qu’elle sait si bien mijoter.
Délice arrive toute fringante, le comte s’applique à bien parler
- Vous avez la pêche ce soir Délice, asseyez-vous, là, en face de moi, nous avons une petite heure avant le repas pour bavarder. C’est dans leurs habitudes de raconter les activités de leur journée le comte les yeux coquins raconte ses petites fantaisies la plupart du temps imaginées qui envoient Délice dans des éclats de rire, le comte rassuré tape de petits coups avec sa canne. Délice montre au comte les derniers pas de danse appris puis lui montre sa dernière leçon de français.
Après s’être régalés des bons petits plats cuisinés avec amour par Rose ils vont s’asseoir dans le petit coin de la grande salle (c’est l’endroit préféré de Délice) juste un court instant pour se mettre d’accord sur les rendez-vous, leurs sorties ensemble puis quelques papotages.
- Je vous rappelle Délice demain nous allons manger chez les Frichou
- Je sais monsieur.
- Emile Frichou est trader. Evelyne sa femme est sous directrice de la banque R A F. On peut les classer parmi les personnages de haut rang, leur abord est simple, affable, Ils ont accepté de vous accompagner lors de nos sorties, c’est un privilège que nous avons ma chère Délice, vous verrez ils sauront vous entourer en toute discrétion.
- C’est un dur métier, trader ?
- Oui délice. C’est un employé de banque. Monsieur Emile Fridou sort d’une grande école. Ils doivent posséder des qualités exceptionnelles, savoir prendre des risques, trader n’est pas accessible à tout le monde, cela demande des qualités multiples, d’intelligence, de rigueur il doivent avoir le nez dirais-je, le flair, observer les marchés, une intuition tout ça n’est pas à la portée de tout le monde monsieur Emile a ces qualités rares et bien d’autres sûrement ainsi que son épouse, le comte fait tourner sa canne en papillonnant d’un œil. Vous allez vous adapter facilement, restez vous-même, il vous surveillera d’un œil, alors faites confiance ;
- D’un œil monsieur ?
- Mais oui mon amie d’un seul œil ! C’est là sa qualité première d’un seul œil ! Imaginez voir d’un œil alors qu’on en a deux, quelle acuité ! C’est dire ma petite amie que son œil est bon !
- Moi monsieur j’ai un monde autre dans moi, que vais-je devenir ! Comment faire ! Quoi dire !
- ils sont là pour vous aider ! Alors laissez-vous aller, le comte pour adoucir ses appréhensions lance sa canne le plus haut possible avec une telle adresse, Délice est stupéfaite, regardez Délice et c’est dans le plus pur art de la jonglerie qu’il manipule sa canne devant les yeux émerveillés de Délice.
- Regardez.
Elle exprime avec des mouvements gracieux la danse qu’elle vient d’apprendre : la salsa.
Délice prend la main du comte pour lui montrer sa gratitude.
- J’ai mon boulot plein la tête, je suis éreintée, nous pourrions aller au restaurant, il y en a un pas loin.
Fatiguée, un travail lourd pour ses jeunes épaules « elle brigue le poste de directrice » ambitieuse en admiration devant son mari, amoureuse elle veut briller. Evelyne ce soir a les yeux fatigués ils sont pleins des soucis du travail, des rides timides déjà, belle, le poids du travail n’a pas encore trouvé refuge dans ses beaux traits.
Emile très élégant, beau costume, belle cravate grand, belle prestance s’occupe le restant de la journée à pianoter devant son ordinateur, cherche à gagner des marchés. C’est avec leurs soucis réciproques qu’ils se trouvent le soir. Voilà des heures qu’il est chez lui et pour trouver de l’énergie il va prendre une douche.
Passionné par son travail fatigué il accepte vivement son invitation. Il remet sa cravate.
- Enlève ta cravate ce n’est pas la bourse ici !
Un cadre simple, reposant silencieux, l’estomac réclame.
- Demain nous recevons de Tourne et… ?
- Délice.
- C’est un très bon client, je le gâte, il a fait des bénéfices, je l’ai dans ma poche, tu connais l’homme…malicieux il ne pense qu’à faire enfler son portefeuille, pour qui, Allez-savoir ! Ce vieux malin s’est amouraché d’une toute jeune fille en confidence elle aurait un passé inconnu… ! C’est bizarre, attendons de la voir, je ne l’ai jamais vu, c’est une novice dans le gotha que fréquente de Tourne, lors des réceptions nous devons l’accompagner, je ne peux pas le mécontenter, j’ai la chance de parler arabe sa fortune est dans les pays arabe c’est mon point fort. Tu as bien choisi ici on ne risque pas d’être dérangé.
Tu l’as vu ?
- Non.
- Tu connais son nom ?
- Oui, Délice. D’après le comte elle est jeune, timide, impressionnable, tu saisis translucide, difficile à cerner, tout est très vague, nous verrons demain. Tu fus emballée lorsque tu as vu le comte ;
- N’exagère pas, il m’a plu, sa façon de parler est originale, tu l’écoutes sans t’ennuyer, oui, je me souviens nous avons décommandé un repas avec le comte et la jeune fille, un problème de dernière minute je crois, ce sera la surprise. Ni toi, ni moi ne l’avons vu.
- Dans notre dernier contacte je l’ai trouvé, comment te dire… c’est bizarre de ne pas trouver le mot, ce n’est pas dans mes habitudes… différend.
-
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Le crépuscule obscurcit doucement la grande salle, le comte assis devant une chandelle en forme de bougie la main appuyée sur sa canne, les cheveux ébouriffés, en face Délice (sa princesse se plait-il à dire) La nuit atteint Délice l’efface doucement , il lui demande de bien vouloir s’approcher de la lumière - je dois vous deviner chère Délice. Dans la grande salle la nuit a enseveli l’espace, deux silhouettes dans un tout petit coin attentives l’une à l’autre, des éclats de rire, de joyeux propos, des histoires pour amuser Délice raisonnent dans la nuit.
- Vous étiez auréolée ma chère, la lumière transformait votre visage lui donnait un aspect hors du temps, presque troublant, les contours s’effaçaient, seules les couleurs modelaient vos beaux traits donnaient cette histoire troublante qu’est la vôtre. Avez-vous remarqué la lumière ? Ses changements sur nous, sur notre humeur, elle caresse partout où elle est, une sensibilité que nous percevons dans notre totalité « c’est ce que vous dites si joliment ! » Devant le regard curieux de Délice il prend son visage pour exemple, votre visage ma chère n’arrête pas de changer c’est la magie de la lumière, elle peint infiniment mieux que les meilleurs peintres de notre planète et devant l’intérêt croissant de Délice pour bien se faire comprendre il frappe doucement le sol avec sa canne papillote des myriades de fois avec ses yeux. Notre lumière artificielle vous fait revenir vers moi. Il y a quelques instants vous avez failli m’échapper Délice.
Dans quel état d’esprit est ma Délice ce soir ? Moi je vois quelque chose d’inhabituelle, une histoire nouvelle Délice ? Nous n’avons pas de secrets entre nous n’est-ce pas ! Il y a un quelque chose que je ne connais pas ! Soyez sans crainte avec moi qu’est-ce que c’est ? Vous restez silencieuse, qu’avez-vous ma chère ?
- J’ai un trouble monsieur.
- Comment ça un trouble !
- Oui monsieur j’ai eu un trouble.
- Nous avons tous des troubles Délice !
- C’est un trouble monsieur : un vrai.
- Un vrai !
- Oui, un vrai.
- Pouvez-vous me donner la raison de ce trouble ?
- Non monsieur, c’est un secret. Je sais qu’il m’a donné le vrai sens de la vie. Je souhaiterais en avoir d’autres, Hélas ! Ils seront très rare, j’aurais aimé partir dans lui, c’est un instant infiniment beau où l’être se fond avec l’évènement, il vient sans qu’on le cherche.
- L’événement Délice !
- Bien sûr, moi, j’ai difficilement un contact avec les événements, quelque chose m’a fait connaître ce trouble, c’est merveilleux, seul un artiste peut le donner monsieur.
- Alors c’est un artiste Délice ?
- C’est mon histoire, c’est mon secret.
- C’est ça ma peine, ma très grande peine, mon immense chagrin, moi qui vous aime tant Délice !
-
C’est un trouble monsieur que l’on a qu’une fois dans sa vie,
imaginez ! Comment pourrais-je le dévoiler ! Vous vous trompez monsieur, un trouble de l’esprit.
- De l’esprit ! Un trouble !
- Eh ! bien voilà monsieur, oui de l’esprit.
- A votre âge Délice !
- Ce fut ce trouble- là ! Oui, de l’esprit.
- Ah ! Bon en voilà une histoire.
Le comte Urbain de Tourne de la Tournière tambourine le sol avec ses jambes envoie des salves de clignements d’yeux.
Délice est médusé
- Monsieur, monsieur, qu’avez-vous ?
- Un trouble, un trouble ma petite amie.
Délice part d’un éclat de rire qui traverse les murs jusqu’à Rose la cuisinière, jusqu’au maître d’hôtel qui en restent tétanisés.
- C’est bon de vous avoir, vous avez le don de me faire rire.
- C’est ma meilleure garantie Délice.
Là- bas ! Dans un petit coin tranquille de la grande salle de réception le comte assis sur sa chaise en face Délice papotent doucement, quelques timbres effleurent les murs, des mots paisibles, quelques signes, quelques gestes.
- Demain soir nous sommes invités avec nos enfants par la belle jeune femme… Délice je crois… chez le comte de Tourne. Eloi, tu m’écoutes ! On dirait que je parle aux murs ! Tu pourrais répondre, non ! Bon, je disais que demain nous allons manger chez le comte.
La soirée était animée par Candide et David, tous admiraient les bambins, Délice se prêtait gentiment à leurs jeux, elle devait se concentrer pour les comprendre car les mots sortaient plus vite qu’il fallait, le comte, Eloi, Marguerite interrompaient leur conversation tellement ils faisaient de bruit, un chambardement qu’Eloi devait contrôler. Eloi et le comte assis sur le sofa détendus s’interrogeaient sur leurs connaissances communes. Marguerite s’était jointe aux jeux de cache-cache, des va et vient furtifs dans la pièce donnaient l’impression d’être envahi par des petits lutins malins. Sur le départ, Délice ravie leur fit promettre de revenir souvent, les enfants accrochés à ses basques ne voulaient plus la quitter, ils se quittèrent avec la ferme intention de se revoir.
Sergey petit fils du prince Sirkitch l’invité du comte de Tourne salua Délice en bredouillant quelques mots maladroits tant il était ému devant Délice, l’émotion le paralysait, le comte évita de justesse de lancer sa canne il la fit taper deux petits coups juste pour s’installer parmi eux tant il les voyait partis ! Il les prit par le bras les fit s’asseoir. Sergey était un homme racé, élégant, bien élevé, discret ce qui mit à l’aise Délice, enfin ils trouvèrent les mots, c’est avec l’espoir de se revoir très bientôt qu’ils se quittèrent.
Honorable comte Tourne veuillez recevoir mes salutations les plus distinguées : Wladimir salut en se pliant se dépliant et ainsi de suite plusieurs fois ; Je suis profondément ému d’être en si belle compagnie dans une si belle demeure, grâce à la divine Délice, grâce à ma Fraise adorée. Recevez tous, mes chers amis ma considération, mon admiration et tout ce qui s’ensuit, ses mains jointes, ses yeux au ciel, un signe de croix ; Le comte plein de respect pour Wladimir lance savamment sa canne la fait voltiger Wladimir est émerveillé.
- Vous êtes un as comte : je n’ai pas souvenir dans ma famille de …
Fraise vient l’aider.
- Jonglerie Wladimir
L’originalité de Wladimir a un effet heureux, c’est dans la joyeuse compagnie de Wladimir et Fraise que le comte et Délice partagèrent leur repas du soir.
Ils se quittèrent en s’embrassant de nombreuses fois, des tapes pleines d’amitiés obligèrent le comte à s’accrocher à sa canne.
De la saveur, de l’amitié partagée.
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Jours après jours Eloi repousse de voir Délice dans sa nouvelle demeure, il est allé la visiter sans plus, un endroit clos plus clos que la maison de passe d’Irène. Il tente de trouver des explications avec Délice à son embarras : c’est une grande mélancolie qui l’entraîne vers son square, là, dans un square à Paris il va méditer, son lieu préféré où il peut réfléchir dans le calme, comprendre sa souffrance, ce malaise qui l’envoie au bord du tombeau : il retrouve les mots - Qu’avez-vous fait Délice ! Vous enfermez votre beauté dans une armure ! Mon âme se libère de ce poids lorsque vous êtes avec le comte, mes étreintes auraient un goût amer chez-vous malgré l’attention que vous y avez mis je vis une amertume, une tristesse infini en y pensant, un malheur immense pour ma Délice, il lui a expliqué son impression défavorable, là, dans ce square, un spasme lui fait tordre ses mains, il l’aime, secoue sa tête pour enlever sa pensée négative. Les paroles de Délice le touche profondément : - Je suis touchée par votre amour monsieur, infiniment malheureuse parfois. C’est ma nouvelle demeure elle est très belle, je suis surprise, elle donne cette impression, pourtant vous l’aimiez monsieur ! Quelques fois j’ai le sentiment d’être punie dans mon coin, je ne sais où je suis en fait ! Mais ce coin est paisible, agréable aussi, il m’offre toutes les possibilités du monde moderne, c’est un coin où je ne suis pas dérangée, où j’étudie, car j’étudie, j’étudie monsieur les belles lettres, la belle musique, la belle peinture, ah ! Oui c’est important je dois faire du sport ma musculature est faible, il faut apprendre à danser me dit le comte : je dois savoir danser le jour de mes fiançailles ! C’est tous ces soins la pensée du comte, embellir ma vie par des connaissances multiples alors la punition se transforme en félicité. Je dois comprendre ma vie, vous contribuez amplement à mes progrès. Nous irons chez tante Irène. Il secoue sa tête pour enlever ce spasme qui revient dans sa gorge, la vérité est cruelle, une curiosité qu’il ne s’avoue pas. Délice de nouveau réapparait plus belle encore plus souveraine devant lui, lui noue de nouveau la gorge. Il soupire tristement. Il avait Délice dans les petits coins de toutes les saisons chez Irène. Rassuré par cette pensée, il associa le coin de sa demeure avec les coins de la maison de passe d’Irène.
Avec le comte de Tourne monsieur Trialti jeune était. Monsieur Trialti jeune flanqué d’un grand corps d’où jaillissaient des muscles en tous sens, les joues creuses sur lesquelles une arcade sourcilière auréolait des yeux pétillants d’activité et sous lesquelles sa bouche s’immobilisait rarement, était un personnage curieux en couleur, il avait eu la chance d’entrer dans la vie dans une famille qui avait gagné tous ses cordons dans des cirques et ça depuis des générations, des siècles et des siècles, Ils avaient gagné leur pain en sillonnant tous les villages de France en claironnant dans un haut- parleur l’arrivée du plus grand cirque : le cirque TrÏalti, ils gonflaient leurs joues puis les dégonflaient ainsi de suite pour s’annoncer, dans la mémoire de Trialti le jeune c’était ce qu’il en savait. Le grand savoir de Trialti le jeune fut connu de bouche à oreille. Il fut étonné de sa notoriété, dans sa naïveté faite de simplicité qui est son trait le plus charmant, il s’étonnait de tous les services qu’on lui demandait. Il avait un portable qu’il manipulait habilement, entouré de son père sa mère ses frères ses sœurs ses neveux ses cousins tous réunis pour la meilleure sélection ils se mirent tous d’accord tant il y avait de choix pour rendre les services demandés par le comte de Tourne de la Tournière ; C’est ainsi qu’il eut le grand honneur d’enseigner la jonglerie au comte de Tourne
Chaque fois avant de lancer ses objets qu’il amenait avec lui il saluait le comte avant de faire son numéro.
Dans le dernier moment de son temps passé avec le comte ; il lui montra les objets de décoration sur une petite table, devant l’approbation du comte par quelques coups de canne et quelques clignements d’yeux il les saisit, les envoya fougueusement en l’air, le comte était émerveillé. C’est à ce moment que Délice entra.
Muette d’étonnement elle s’arrêta après s’être avancée de quelques pas. Le jongleur s’arrêta la salua jusqu’à terre, le comte fit taper sa canne joyeusement puis la prenant par le bras lui présenta Trialti le jeune, jongleur, manipulateur de profession ; Dans quelques mots ils se comprirent.
- Voulez-vous… ?
- Allez-y monsieur Trialti.
Devant les yeux de Délice ce fut un ballet d’objets volants, un miroitement que Délice avait peine à suivre.
Délice le salua, le remercia, le félicita et ainsi de suite, un sourire suave, de petites câlineries d’yeux que Délice sait si bien faire envoyèrent TrÏalti s’envoler dans les cieux.
Quel ne fut pas l’étonnement du comte mêlé de gêne lorsqu’il fut chez les Britte d’entendre : - Cher comte nous avons appris que vous jonglez non seulement hardiment avec les mots qui nous régalent mais aussi avec les mains ! Pouvez-vous essayer devant nous ? Prenez ces balles de Ping Pong. Son maître d’hôtel jongle avec ses gants. Henri surpris par la note de l’achat d’assiettes en fit part au comte : Rose jongle avec les assiettes qui vont se briser sur le sol, la femme de ménage jongle avec les savonnettes. Comme une trainée de poudre prête à exploser la jonglerie touche les hauts dignitaires, un moyen de se détendre. C’est une vraie épidémie dans la maison du comte de Tourne
Le comte et Délice sont pleins de ferveur pour leur art, Délice esquisse quelques pas de danse, le comte réussit malgré son corps rompu à jongler avec sa canne, puis il frappe le sol envoie d’un œil quelques clignements, ce qui ravi Délice.
- Votre avez acquis de bonnes dispositions avec votre professeur votre danse est plus précise, vous imposez votre personnalité faite d’originalité, une créativité, c’est bien, persévérez. Je suis touché de vous savoir des attirances pour l’art, nous en reparlerons dans quelque temps, il y a une voie qui va s’ouvrir, soyons-en convaincus, je suis confiant.
- Il paraitrait que j’ai un bon coup de crayon, je dessine facilement selon l’avis de mon professeur.
- Je suis curieux, pouvez-vous me montrer votre dernier dessin ?
Délice cherche dans son classeur
- Voilà.
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31/08/2012
Méthodiquement les unes après les autres les lumières éclairent les étages de l’immeuble où loge Eloi de Risquetout. C’est l’heure de la sortie du travail, depuis plusieurs jours il a dormi d’un sommeil agité, les nuits chaudes, lourdes pèsent sur ses épaules et devant l’ordinateur son corps se tasse, il prend son IPHONE écrit son message. Ce soir il invite son épouse et ses enfants à La Taverne qui est à quelques centaines de mètres de chez eux, devant cette perspective il trouve un regain de force, se redresse, reprend une énergie qui l’avait quitté. Sans perdre un instant il fait un signe amical à son ami Celeste, quelques saluts aux collègues, prestement s’en va vers le métro, l’atmosphère étouffante le casse de nouveau, ils sort dans de grandes enjambées, une fois dehors l’air tiède du soir le fait hésiter, il choisit le chemin le plus long, longe la seine va chercher le pont le plus loin, sur le pont il fait une halte regarde les lumières , l’eau donne à Eloi une idée de fraîcheur, Eloi ressent le bienfait de l’air, l’agitation tonifiante autour.
- Chérie !
- Oui, nous attendons.
Les enfants ronchonnent d’avoir été sortis de leur console de jeux, Candide râle en tapant ses pieds, David répond par des reproches dans les yeux, la chaleur a gagné les murs, l’espoir de sortir, trouver de la fraicheur réjouit Marguerite.
Encadré par son père et sa mère Candide s’amuse à envoyer ses petites jambes les fait sauter, ricocher.
- Tu marches sans te tordre dans tous les sens allons!
- Papa, tu sais ce que m’a dit mon copain.
- Quel copain ?
Il arrête ses parents se campe devant son père se met sur la pointe des pieds, tire sa tête lève les bras.
- Il est grand comme ça ! Il m’a dit : mon pa m’a foutu une verrouillée…Qu’est-ce que c’est une verrouillée ? Tu sais papa ce que m’a dit la maîtresse : tu es un enquiquineur Candide, qu’est-ce que c’est un enquiquineur papa ? Un enquiquineur papa ! De ses petites jambes il envoie plusieurs ricochets – pâpa ?
- Arrête de dire toujours papa.
- Oui papa
Eloi frotte son front regarde Marguerite et à ce moment il entend les spécialistes pour enfants qu’ils ont consulté Marguerite et lui, il les entend leur dire : vous vous inquiétez plus que de raison : il n’y a pas de raison de s’inquiéter autant, les accusant de ne pas comprendre leur enfant jusqu’à dire qu’il le détourne de sa voie – laissez-lui faire ses fantaisies, accompagnez votre enfant dans son éveil, toutefois en restant ferme avec lui et là, en ce moment, il est dubitatif devant cette ambiguïté. Il jeta un regard de reproche à Marguerite, poussa un profond soupir.
- Papa, qu’est-ce que ça veut dire enquiquineur papa, c’est la maîtresse qui me l’a dit ! Un enquiquineur elle a dit la maîtresse papa !
- Tu vas bien te tenir Candide, nous entrons.
Marguerite fait appel à une gardienne pour ses enfants lorsqu’ils sortent le soir, le moyen de se détendre, ils se libèrent des soucis du travail, des enfants et là, à proximité de chez eux le restaurant La Taverne est privilégié, aujourd’hui la salle est pleine, la main sur le dos d’Eloi, un sourire à Madame, aux enfants le patron les entrainent vers une salle réservée à ses amis leur dit-il ;
- Vous avez amené vos enfants, ils sont adorables : toi, tu es ? - Candide monsieur et toi ? - David monsieur. Ils sont beaux, calmes, bien élevés ; Ah ! Si tous les enfants leur ressemblaient ! Monsieur ! Madame ! Voilà la carte là vous avez le menu pour enfants.
Candide prend son doigt qu’il suce bruyamment, se colle contre sa mère qu’il prend dans son bras, s’endort ; Marguerite le presse contre elle.
- David, tu pourrais réveiller ton frère ! Vous manquez de fermeté envers cet enfant Marguerite.
- Je vous ferai remarquer que c’est le vôtre aussi.
- David réveille ton frère : ici on mange, on ne dort pas. Cet enfant va sur ses quatre ans c’est inconcevable ce comportement, nous devons agir vite avant qu’il ne soit trop tard, je trouve ce comportement intuitif trop développé, il nous prend pour des marionnettes dont il joue, tu trouves ça normal ? Je n’aime pas du tout, Il faut que ça change Marguerite, de la fermeté, de la discipline, de la discipline. Il nous mène par le bout du nez ; David réveille ton frère, tu veux bien ?
- Fais le toi papa.
- Si c’est moi il va hurler, fais-le, tu veux bien David.
Marguerite étreint son petit garçon
- Laissons le dormir.
La bonne choucroute fumante odorante dans les assiettes de Marguerite, d’Eloi de David, le sommeil réparateur de Candide ils sont au comble du bonheur, aucun mot ne s’échangent, ils savourent, jamais elle a paru si bonne à Eloi.
- Sa choucroute est délicieuse, il ne faut pas oublier de féliciter le chef cuisinier, qu’est-ce que tu en penses chérie ?
- Elle est comme d’habitude, bonne, toi ? David ? Comment tu la trouves ?
- D’accord avec toi maman, bonne.
- Les volutes de la choucroute, Eloi les narines ouvertes, les yeux écarquillés voit Délice, il la saisit l’étreint puis la voit repartir dans une spirale, il la suit des yeux épuisé.
- Tu es fatigué chéri, nous réglons l’addition ; Il faut réveiller Candide. David l’attrape le plante sur une chaise
- Candide on part ;
Candide se frotte ses yeux, mal réveillé suit docilement, Eloi le prend dans ses bras ils échangent quelques mots avec le patron, Candide dans ses bras écrasé de sommeil, des saluts, des promesses de revenir, des félicitations de part et d’autre, ils franchissent la porte accompagnés du patron quelques derniers mots ;
Satisfaits de leur soirée, leur énergie retrouvée ils vont d’un bon pas ; Dans l’appartement Eloi met Candide dans son lit, se frotte les mains. Il pense à Délice qu’il reverra demain.
- Chérie ?
- Oui !
- J’ai couché Candide.
- Très bien ;
Marguerite est dans son ordinateur Eloi devant la télévision, David sa console de jeux, la fraîcheur du soir a refroidi les murs, le léger courant d’air apporte de bonnes sensations, le sommeil gagne Eloi, il part se coucher ; Le réverbère de la rue éclaire la pièce. Le lendemain un labeur les attend, ils pourront l’attaquer chacun avec une énergie leur propre énergie retrouvée.
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J'ai de gros problèmes avec mon alarme !! Je vais prendre une décision radicale !!
29/08/2012
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Lucie est partie rejoindre Pucette; Balou, Bandit, au paradis des chats.!
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23/08/12
Devant les reproches de Délices de se voir si peu Fraise le regard soucieux explique le trop de temps passé dans les métros, un changement à Chatelet, trop de stations. Fraise trouve rarement le temps d’aller voir Délice. Les ballades où l’on flâne où lentement les heures s’écoulent sont rares c’est un manque qu’elles aimeraient combler. C’est une évidence que l’accueil lorsqu’elles vont chez tante Irène les amusent chaque fois, la surprise des cadeaux qu’elle recherche sur internet et qu’elle cache aux regards indiscrets des filles pour ses sublimes petites filles : mes petites filles se plait-elle à dire : quand vous êtes là, je suis dans la béatitude, mes poumons gonflent, je suis… mes chéries, je suis… Elle hoquette, tente de sortir le mot, le mot qui l’étouffe, qu’elle ne connait pas, sanglote, sa poitrine tressaute, ses yeux passent de l’émerveillement à l’extase, émue elle les prend dans ses bras les embrasse chaleureusement. Vous me prenez sur le vif, juste quelques instants, mon temps est compté mes chéries ! Rapidement donne de ses nouvelles, les embrasse encore leur explique qu’il n’y a rien de plus beau que ses deux petites filles chéries sur la terre
Fraise sort de son sac un journal d’annonces devant le regard étonné de Délice le déplie, puis un plan de Paris qu’elle étale sur la table, montre la marque qui indique la rue du comte, puis une autre celle où habite Wladimir, appliquée, méthodique elle suit avec sa pointe Bic le parcours qu’elle doit faire pour aller voir Délice et le comte.
Tu vois Délice chez le comte je trouve la sève, l’enrichissement, je joue mieux, le comte est un artiste Délice. J’ai trouvé avec vous ce qui convient à un artiste, une écoute, une attention, le goût des belles choses. Je vais en parler à Wladimir vraiment nous sommes trop éloignées pour se voir souvent. Regardons les annonces : pendant un long moment elles cherchent l’appartement pas trop loin de l’hôtel du comte, tu vois ne serait-ce qu’un seul métro ce serait déjà pas si mal ! Je vais voir avec Wladimir. Irène est amusante elle tombe en pamoison chaque fois qu’elle nous voit, le comte lui, a de multiples richesses entre autre les farces qui te font tant rire. Wladimir est naturellement amusant, il y a tant de vérité dans sa manière d’être, lorsqu’il me déclare sa flamme je suis si émue que devant tant de simplicité je ne peux que lui dire Wladimir c’est magnifique, magnifique Wladimir. Ses mots sont des diamants que joue ma harpe avec ses mots, alors, je fais claquer quelques cordes, un son s’échappe énergique, bruyant, puis j’en accroche d’autres pleins de fougue, il est en extase, marmonne quelques mots en russe ses yeux levés au ciel, se signe et ça plusieurs fois, se signe de nouveau.
Sur le trottoir un mouvement continue, au loin un orchestre de batterie, des bruits de freins, bruit d’un haut- parleur, les gens savourent leur boisson un moment de détente, de repos pour le touriste fatigué de trop marcher, d’un pas fatigué sans jeter un regard autour un homme passe besace sur l’épaule, un autre, se faufile rapidement son porte documents sous le bras, le soleil de plomb, un vent léger fait voltiger la feuille sur la table, Fraise ouvre son sac met le plan qu’elle a plié avec soin dedans ensuite la carte du métro. Tout en observant une table à coté occupée par trois garçons elles vident leurs verres, se lèvent.
- Ne partez pas si vite, nous vous accompagnons, les garçons se lèvent, commencent les présentations.
- Non ! Nous partons, désolées, nos amis nous attendent.
- Hé ! Bien, allons ensemble !
- Baye ! Baye !
Elles s’éloignent dans un éclat de rire. Dans les couloirs du métro elles se séparent.
- Tu en parles au comte parmi ses connaissances il pourrait nous aider moi, de mon côté Wladimir a beaucoup d’appuis, cette situation doit changer, dès ce soir je m’en occupe.
Wladimir a été formé, éduqué par un père tout puissant qui dirige son entreprise d’une main de fer, une entreprise qu’une trentaine de personnes fait tourner, commençant à fatiguer il a fait de son fils son bras droit, secondé par son fils il est le deuxième œil, oblige Wladimir à prolonger sa journée avec le secrétaire avant de partir dossiers sous le bras ;
Ce soir en rentrant le dossier dans la main il prend Fraise contre lui l’embrasse.
- Regarde ma Fraise, il lui montre le dossier, là, il y a toutes les commandes de la journée, ça marche, j’ai une bonne équipe, je suis fier du travail de mon père.
- Fraise qu’y a-t-il ? Je te trouve tracassée.
Fraise explique sa difficulté à voir Délice, elle aimerait se rapprocher. Wladimir l’écoute gravement.
- Ton parcours te prend…
- Une heure trente environ.
- Oui, c’est beaucoup trop. Pourquoi tu ne prends pas un taxi !
- Paris est très encombrée, ce que j’aimerais c’est prendre un seul métro, en ce moment j’ai un changement très long.
- Montre l’arrondissement.
- Là.
- Je vais m’en occuper, ce n’est pas si évident, je vais chercher, charger Pétrouchkine de faire le nécessaire, attendri il l’attire près de lui, lui fait promettre de prendre un taxi, d’aller voir Délice plus souvent.
- J’ai une bonne nouvelle Wladimir, j’ai passé un contrat avec un orchestre, le chef cherchait une harpiste jeune, j’ai signé.
- Tu es satisfaite.
- Oui, l’orchestre est composé que de jeunes. J’ai accepté de suite ;
- Si tu es heureuse je suis heureux.
Le comte averti de l’arrivée de Délice se prépare à l’accueillir, c’est dans ses habitudes de s’avancer, lui présenter ses vœux du soir, de l’inviter d’un léger mouvement de bras à le suivre.
- Vous avez fait vos emplettes ?
- Oui, voyez.
Elle déplie ses habits.
- Ca m’a plu.
- Vous êtes inquiète Délice ?
En quelques mots elle explique son problème. Il prend sa main la tapote plusieurs fois et ainsi de suite, la presse doucement, la contemple, joue avec ses doigts, les plie les déplie, des doigts fins souples.
- je vais essayer Délice, l’arrondissement le plus près avec la commodité du métro je comprends bien, je vais en parler à Henri, au chauffeur, ils ont des tuyaux que je n’ai pas, à mon homme de confiance, mes amis, les beaux appartements se vendent en sous mains.
- Wladimir conseille un taxi, Fraise préfère le métro monsieur.
- Je vais m’en occuper personnellement. Fraise nous donne un bol d’air frais Délice, pourrions-nous nous en passer ! Ma tendre amie, elle nous donne l’enchantement, nous fait voyager dans le merveilleux, nous donne les plaisirs de la volupté, nous allons vers l’au-delà, les exquis moments lorsque nous écoutons sa harpe nous devons les protéger, ils sont précieux. Elle nous charme. Délice approuve en clignotant des yeux.
Rédigé par Boyrie à 18:48 | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
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Aujourd'hui comme les jours précédents il fait chaud ! Je passe mon temps à chercher, là , c'est mon verre ! Je tente d'appliquer les conseils : boire.. La chaleur suffocante m'oblige à me calfeutrer à l'intérieur de ma maison; trente six degrés à l'ombre sur ma terrasse à cinq heures ! Je paresse, j'attends que le jour passe jusqu'au matin du lendemain où là je prends un bon bol d'air frais qui me fait renaître. Ah! oui J'oubliais ! Je regarde non la télévision, non, non, le soleil dans les arbres, ils sont beaux, magnifiquement beaux, celà est bon. à ma peine d'être enfermée.
Rédigé par Boyrie à 18:04 | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
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Rédigé par Boyrie à 10:43 | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
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14/08/2012
- Je vais dans mon appartement, les déménageurs vont arriver, il faut tout renouveler, je monte pour noter ce que je garde, vous allez voir monsieur, la pièce va être transformée : de l’hyper moderne, vous verrez, ce sera un changement total. Délice toute émoustillée par son nouveau rôle le regard coquin s’amuse follement, regarde la canne s’en saisit, tape le sol énergiquement puis lui envoie des quantités de clignements d’yeux et ceci plusieurs fois, lui rend la canne, la joie dans les yeux, le gosier plein de rire.
Le comte découvre chaque jour des traits nouveaux sur la personnalité de Délice et chaque jour il la voit s’affirmer, connaissant ses malignes pensées (son trait dominant, l’acuité à voir dans leur globalité les êtres qui l’entourent) avec Délice, ici, devant lui les yeux à demi fermés une tendresse infinie s’est infiltrée chez ce vieil homme, ému, il s’amuse gentiment des fautes, des maladresses de Délice, la surveille, cherche à éviter les maladresses qui perdraient cette belle âme, l’homme blasé pousse un soupir, fatigué, de jour en jour il découvre la chance qu’il a, essaie de son mieux de faire face à Délice, doit se faire tout petit pour la voir grandir, s’épanouir.
- Vous me montrerez votre appartement Délice ça va être un rajeunissement dont nous avons tous besoin, ici, nous, nous sommes endormis dans nos habitudes ! Voyez ma chère tous les bienfaits que vous nous donnez, il prend sa main la frôle de ses lèvres. Allez chère amie, je pars faire mes ablutions puis je vais finir un travail urgent.
Le comte silhouette élégante, longue, s’éloigne, fascinée Délice le regarde.
Tout fut fait avec la rectitude du travail bien fait, bien coordonné, Délice maîtresse des lieux surveille, le cœur soulagé elle voit partir ces meubles sur lesquels elle jetait des regards dépourvus d’aménité, elle les voit partir une moue sur sa jolie bouche, le front froncé, et ceci tout le temps du déménagement. Une fois terminé elle peut mieux apprécier la pièce, elle hoche la tête visualise les meubles qu’elle a acheté sur internet et qui vont lui être livrés.
Elle va rejoindre le comte dans son bureau.
- Monsieur si vous voulez venir voir la pièce ?
- D’après ce que j’ai compris elle est vide.
- Oui ! Oui ! Elle est vide!
- Vous y tenez vraiment ?
- Vous ne l’avez jamais vu comme ça !
Le comte n’entend pas Délice, devant il a une Délice plus sûre, plus belle encore, elle entre dans une ère nouvelle.
- Oui Délice, je viens, permettez quelques petites secondes, je termine, j’arrive, je vous rejoins en haut.
La sortie du métro, passage obligé pour rejoindre le boulevard, la difficulté à prendre sa place pour aller vers sa direction, un monde transporté par la démesure, la beauté de Paris, des cris, des rires, des cartes déployées sous des regards anxieux, une jeunesse trépidante, joyeuse, insouciante, dynamique, c’est ce que Fraise et Délice voient assise à la terrasse d’un café, les deux jeunes femmes attablées à un café à l’angle de la Seine et du boulevard St Michel se confondent avec les autres. Sur le trottoir un couple attend qu’une table se libère. Les garçons leur plateau en l’air contournent les tables avec l’adresse d’un acrobate, la fumée d’une cigarette fait tourner la tête de Fraise vers Délice.
- Le vent est du mauvais côté je reçois toutes les cigarettes.
Ce sont les soldes. Elles en ont profité pour se faire plaisir, toutes heureuses elles déplient leurs habits se les passent affairées elles les admirent puis les remettent vivement dans leurs poches.
- Fraise, j’ai besoin de me confier.
- Hé-bien, confie-toi ma chérie.
- A demi- mots.
- Pourquoi ?
- il m’est impossible de faire autrement.
- Fais comme tu le sens.
- J’aimerais connaître un homme jeune, beau, intelligent, et tout et tout, enjoué ! Eloi « bien qu’il soit très respectueux » m’enlève quelque chose… Je vais te dire à demi-mots Fraise lorsque nos corps s’enlacent…Est-ce que tu me comprends ?
- Ce que tu es bête, parle simplement !
- Oui, tu as raison, je ne réponds pas à ses extases, je m’efforce, tu me comprends Fraise, je vais te dire à demi-mots ce que tu devines.
- Moi, je comprends que tu devrais aller voir un psy, lui te comprendra, tu devras lui parler franchement, non à demi-mots comme tu te plais à me dire depuis un moment. Tu divagues.
- Non je ne divague pas
- Voilà, tu t’inquiètes, pourquoi tous ces problèmes ! Tu vas avoir une cours d’admirateurs, des propositions à n’en plus finir, je crois savoir déjà que tu vas trouver ce beau jeune homme qui aura le pouvoir d’émouvoir ton splendide corps.
Fraise est pensive elle observe un couple qui se bécote, sourit, s’incline vers Délice, d’un hochement indique le couple ; Visiblement elle n’a pas envie de parler, l’atmosphère lourde, pesante transforme tout en efforts, elles regardent la rue, une scène de cinéma qui fait oublier la présence de l’autre. Fraise a pris un diabolo menthe Délice un jus d’oranges. En regardant la diversité du monde, le gosier glisse lentement le liquide avec plaisir plein d’histoires et de diabolo menthe, de jus d’oranges, savoure.
- Wladimir ?
- Justement je pense à lui. Wladimir est une force bienfaisante, je l’entends me dire : Fraise tu es ma harpe vivante, plus belle est ma harpe plus belle est ma Fraise, je vibre avec le beau corps de toi Fraise, j’expire, je trépasse dans les bras de ma Fraise bien aimée, alors il m’enlace, dans un dernier souffle « il sait bien faire » il me souffle mille mots doux, me fait des bisous, je fonds, nous ne faisons plus qu’un.
Fraise frissonne avale une belle gorgée de son diabolo, elle pose sa main sur celle de Délice, alors, il me dit simplement, prenant à témoin le monde tout entier les yeux levés vers le ciel, je jure de t’aimer ma vie entière sans trépas ma Fraise, sans trépas avec ma harpe toute entière. C’est le destin que Dieu dans sa mansuétude a bien voulu me donner, il me fait les regards implorants d’un bon chien fidèle qui demande à être aimé, je l’aime passionnément.
Rédigé par Boyrie à 19:09 | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
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Rédigé par Boyrie à 17:23 | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
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J'ai lu sur un blog une invitation à continuer une histoire. Je présente les lignes écrites.
Après l'averse ayant en son honneur renoncé à poursuivre leur chemin à pied ils attendaient un bus le long de cette route de campagne où mon trajet s'était hasardé.
Le bus
Après l’averse ayant en son honneur renoncé à poursuivre leur chemin à pied ils attendaient un bus le long de cette route de campagne où mon propre trajet s’était hasardé ;
Le crépuscule s’annonçait les deux potes qui n’étaient pas du genre malabar plutôt fluets avançaient d’un pas souple fuyant des habits couleur du temps flasques mouillés des visages sérieux des mots prononcés par- là ! Entendus ou pas entendus par l’autre. Sur leur route ils avaient passé un café sans envie d’entrer, intériorisés, dans un réflexe de survie ils firent demi- tour sans un mot relevant la tête ils accélèrent leurs pas reprirent espoir. Sur le trottoir en sens inverse un homme traînait ses pieds : c’est le bruit qu’il faisait qui donna envie aux compères de le saluer. Ils s’arrêtèrent.
- Tu habites où ?
- Là… Pas loin si vous voulez m’honorer de votre visite je me mets à vos pieds et même pour vous seuls je ferai hôtel exceptionnellement, avec une révérence chapeau rasant le sol. Les deux amis bougrement intéressés acceptent son invitation si joliment dite. Contraint par les quelques verres qui lui avaient délié la langue, la langue pâteuse pas suffisamment rassasié il attrape les potes par le bras et tous les trois du genre je t’emmerde si je ne te plais pas vas te faire foutre donc bras dessus bras dessous ils allèrent chez Mchikop . Après avoir fait quelques centaines de mètres ils étaient chez lui. C’est une cabane en bois où l’air ne passe pas où la pluie n’entre pas le soleil non plus, la porte s’ouvre sans grincer juste faite pour accueillir les potes ;
- Vous êtes mes hôtes bien aimés ; la lampe de pétrole diffusait une lumière qui faisait entrevoir hormis la table éclairée des commodités faites pour améliorer la vie de L’homme.
Ils prirent place autour de la table, se regardaient silencieusement échangeaient des regards importants.
- Voilà. ; Un geste large il balaie la pièce, vous êtes les biens venues. Sur la table une bouteille de vodka ; Tenez potes il tend sa bouteille vers les potes puis va dans sa cave chercher deux autre bouteilles : c’est ma réserve. C’est en votre honneur et en mon honneur et chacun la tête au ciel le bon liquide coule dans leur gorge avec la bénédiction du Dieu Tout Puissant qu’ils honorent plusieurs fois par jour. Ils étaient réservés la vodka les aida à s’ouvrir.
- Ton château est à toi ?
Avec gravité un regard plein de reconnaissance vers son Dieu Tout Puissant et un peu vers son oncle qui a pensé à son neveu dans son dernier soupir.
- Oui.
La soirée s’allongea chacun se racontait, hochait la tête vers l’autre, ils se comprenaient, la chaleur dégageait l’envie de parler de s’aimer pour l’éternité, ils s’inventaient des vies qu’ils auraient pu avoir mais la malchance les poursuivait.
- Tu vois pote, j’ai un peu d’argent de mon oncle, ma vodka ma cabane, il avait saisi le bras de chacun pour les retenir pour qu’ils reconnaissent sa peine. Si je trouve un petit boulot je ne rechigne pas au travail. Il jette un regard autour à la recherche de quelque chose s’affale sur la table envoie un ronflement sonore.
Les deux compères avaient pensé faire les quelques kilomètres à pied pour rentrer mais ils avaient tellement accompagné leur ami la main vers le ciel leurs jambes avaient faibli
Ils attendaient le bus le long de cette route de campagne.
C’était le bon horaire pour aller à l’invitation de mes amis j’attendais depuis quelques minutes frigorifiée c’est avec satisfaction que je vis arriver deux hommes comptant sur la chaleur humaine pour me réchauffer, je frissonnai les hommes se recroquevillaient dans leur veste mouillée.
- Vous allez à Vamschop ?
- Oui.
- Nous allons aussi.
- Peut-être nous pourrons nous rencontrer ?
- Pourquoi pas.
Ils échangèrent leurs adresses, la brume enveloppait la campagne, le bus s’arrêta.
Liliane Boyrie 2010 10 31
Sur l’invitation que j’ai trouvée dans un blog.
Rédigé par Boyrie à 22:59 | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
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Rédigé par Boyrie à 12:19 | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
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A Paris
Une paresse, une fatigue, un temps splendide, j’erre dans les rues. Des points précis m’attirent, j’y vais naturellement, je les connais, pourtant, chaque fois l’émotion me gagne, chaque fois j’éprouve le bonheur de les voir, les revoir. Cette fois-ci d’amicales rencontres m’ont émue si profondément qu’elles sont enracinées en moi, elles vont m’habiter en permanence.
Merci à vous, soyez heureux.
Liliane Boyrie
Rédigé par Boyrie à 19:48 | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
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27/07/2012
Le comte dans son bureau regarde ses revues, ses journaux, ouvre ses carnets en quête d’un article qui parut récemment sur un journal et qu’il a découpé, mais devant le désordre qu’il y a sur son bureau, maugréait, tâche de mettre un peu d’ordre en éliminant les revues inutiles. Il est pris d’un vif mécontentement, hésite, hausse les épaules. Il aimerait relire cette critique qui n’était pas en la faveur de son dernier livre : Histoire de Rien. Mais il est préoccupé par ses futures fiançailles, regarde quelques invitations que son secrétaire lui a présenté, quelques noms lui échappent, le front froncé il cherche de nouveau l’article sur son dernier livre, après avoir fouillé partout le trouve enfin. La feuille dans sa main qu’il secoue façon d’affirmer son désir d’y répondre. Voilà plusieurs jours qu’il repousse ces bonnes intentions au lendemain. Distrait il tapote à nouveau ses invitations le regard sur sa pendule, une horloge Comtoise qu’il aime regarder tant elle lui rappelle de souvenirs il aime entendre le son cristallin des heures sonnées et en cet instant elle sonne l’heure où Délice doit rejoindre le comte pour le petit déjeuner, il attrape sa canne pour se lever, va tirer le cordon.
- Monsieur ?
- Tu annonces à madame Délice que je l’attends.
- Oui, Monsieur.
Délice a dormi dans un lit à baldaquin, autour d’elle des meubles des accessoires de toilette d’époques lointaines elle va dans la pièce un doigt prêt à caresser un meuble, elle passe puis s’arrête devant une glace posée là comme un objet embarrassant qu’on ne sait pas où mettre. Elle hésite à comprendre ce beau corps qu’elle a devant elle, elle doit se ressaisir pour se voir. Elle glisse ses mains sur ses seins fermes et tendues puis sur son ventre doux elle découvre ses hanches pleines, se regarde de profil voit le beau galbe de son corps, la courbe de son dos, se tourne pour se voir de profil recule pour voir ses jambes, longues et finement musclées. Elle jette un regard autour d’elle puis revient au miroir avance la main lorsque quelqu’un frappe à la porte.
- Madame, Monsieur m’envoie vous prévenir que le déjeuner est prêt.
- Merci Henri. J’arrive de suite.
En toute hâte elle s’habille, laisse aller ses cheveux secoue sa tête, prête à ouvrir la porte elle court vers le miroir, descend à toute hâte les quelques marches. Le comte s’avance lui présente ses hommages du matin l’amène vers la table, l’invite à s’asseoir.
- Avez-vous bien dormi monsieur ?
- J’ai pensé à vous toute la nuit. Le changement n’a pas été trop brutal j’espère ! Les ancêtres ne vous ont pas dérangé pendant votre sommeil !
- Oh ! Non monsieur j’ai parfaitement bien dormi.
- Pour moi s’il en fut autrement depuis bien longtemps ! Cette nuit- là fut éclairée par vous Délice, en ce moment je suis tout simplement avec vous ma très chère le plus heureux des hommes, l’exceptionnel cadeau que vous me faites de partager mon petit déjeuner, il tape de légers coups avec sa canne qu’il accompagne de plusieurs clignements d’yeux : ces étrangetés font pouffer de rire Délice. Pleine d’appétit elle respire la bonne odeur du café toute réjouie devant le régal qui l’attend.
Le comte calé sur son siège regarde émerveillé, il lui prend la main.
- Servez-vous mon amie. Rien ne peut égaler d’être avec vous pour prendre le petit déjeuner
- Moi de même monsieur.
Ils goûtent les petits pains en silence tout au plaisir d’être ensemble.
- Nous devons féliciter Rose, Elle est précieuse, je la laisse faire, le vieux garçon que j’étais s’en contentait, mais vous Délice, faites- lui part de vos désirs elle aura un grand plaisir à vous satisfaire.
- Moi monsieur j’ai une grande facilité d’adaptation, chez Irène ce me fut facile ! Je n’avais rien à faire ! Pourquoi devrais-je m’inquiéter ! Comment le pourrais-je ! Alors que je suis tendrement entourée.
- Je suis inquiet Délice !
- Ah ! Oui !
- Nous allons devoir travailler plusieurs points. Savez-vous danser, c’est très important. Nous allons avoir des invités de marques, le prince Alexis Petrovitch, un très bel homme, jeune, il tient un magasin dans une avenue très chic de Paris, le duc de Pierrefout, des artistes, des hôtes hors du commun, il faut vous préparer Délice, vous avez des capacités extraordinaires.
- Non monsieur, j’ai une maladie.
- Vous ! Il saisit sa main s’éloigne pour mieux la voir, vous sublimez mes sens, si rayonnante, si éclatante ! Comment le croire ! Quelle est cette maladie ? Quel est son nom ?
- Maladie monsieur.
Le comte ahuri par la révélation de sa grande amie, catastrophé envoie sa canne dans tous les sens.
- Vous progressez monsieur.
- Vous m’égarez, je vous demande de m’excuser mais, exprimez-vous clairement.
- C’est indéfini : voyez, c’est une sorte d’apathie, une mélancolie perverse, une langueur. La médecine c’est penchée sur mon cas monsieur elle m’a guéri. Pourtant je la sens insidieuse, sournoise, elle est là avec moi prête à m’attraper, je dois surveiller, j’ai des fatigues inattendues, je dois ralentir alors je suis ailleurs, distante devant la vie. C’est sa façon « je parle de ma maladie » de m’avoir transformée en cette belle femme comme si elle se moquait, me provoquait, elle me guette prête à bondir, elle est en moi monsieur !
- Non. Vous allez apprendre à danser, on tire la langue à la maladie ! Vous allez prendre des cours de danse, nous trouverons sur les moteurs de recherches des adresses.
- Vous allez sur l’ordinateur ?
- Un petit tour avec sa canne, mais oui, j’avais oublié de vous en parler, je ne suis pas un as, mais je m’en sors bien.
Une ère nouvelle est entrée dans la maison du comte Urbain de Tourne de la Tournière.
- Venez ma petite amie.
- Attendez, je demande à Fraise avant, je préfère, elle a le sens de la musique donc de la danse, elle saura me trouver un bon professeur, je lui fais confiance.
- C’est comme vous voulez.
- Je dois la retrouver chez sa tante, cette après-midi nous sortons, ce soir je suis avec vous.
- Entendue.
- Je reste pour le repas de midi. Avez-vous fait le nécessaire pour ma chambre ?
- Les déménageurs doivent livrer votre chambre dans deux jours.
- Les meubles antiques sont bien beaux mais je préfère le moderne.
Rédigé par Boyrie à 09:30 | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
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23/07/12
Conte, je prends Fraise avec moi ; Cou, cou ! Monsieur où sommes-nous ? Délice fait signe à Fraise de se taire, le comte passe sans les voir, sa canne frappe le sol, raisonne dans les pièces ce qui amène Henri à tendre l’oreille, Rose s’arrête d’éplucher ses oignons. La canne repart, rebondit, met en joie Délice et Fraise : elles se glissent en catimini derrière lui, bondissent devant dans un rire joyeux.
Après s’être engagé pour aller vers la salle de réception en s’inclinant devant l’une, devant l’autre, sans se priver de papillonner de ses deux yeux il rebrousse chemin en prenant un air narquois, elles suivent gentiment ses fantaisie, puis, prenant goût au jeu pleinement amusé il s’écarte, envoie sa canne en l’air, la fait tourner l’envoie d’une main à l’autre et ainsi de suite sans la faire tomber devant le regard ahuri de Fraise qui n’en croit pas ses yeux
Devant son public avisé tout fier la pose.
- Monsieur le comte où avez-vous appris ?
- Nulle part. Délice est une magicienne qui m’envoie ces fantaisies. Allez, venez- vous asseoir, suivez-moi.
Délice et Fraise se prennent par le bras, le comte dans ce bain de jouvence retrouve ses vingt ans.
- Délice ma chère, vous avez été admirable, vous nous avez donné un bel exemple de civilité, nos hôtes ont apprécié ; Je suis agréablement surpris, et croyez, si j’ai eu quelques doutes, connaissant votre humilité, croyant que vous alliez vous retirer, eh ! Bien il n’en fut rien. Vous avez été tout simplement merveilleuse ; j’oserais, si j’ose, que vous continuiez à mettre en lumière votre savoir, vous avez été un chef d’orchestre qui avec sa baguette mène l’orchestre, vous l’avez fait sans outrepasser les convenances. Vous avez gagné la sympathie de Marguerite, mes félicitations : c’est une personne de bon goût. Eloi de Risquetou fut très à l’aise, il fut fier de vous. Quant à monsieur et madame Britte vous avez su les mettre en conversation, ce n’est pas facile croyez en mon expérience.
Fraise, vous avez ravi par votre jeu nos amis vous les avez envoyés dans un monde coloré lumineux.
- Monsieur le comte vous êtes trop bon.
La mine grave, le regarde lointain, une image lointaine… le comte soupire, prend les mains de Délice, de Fraise, avec un regard pénétrant qui va de l’une à l’autre et vice versa et ceci plusieurs fois il soupire hésite comme si le mot ne pouvait sortir, enfin il leur dit. Je suis ému, moi, le vieil homme au cœur endurci.
Délice et Fraise dégagent leurs mains, peu enclines à cette situation se taisent.
- Ne prenez pas à la lettre ce mot, il est plein d’évènements qui sont derrière moi qui reviennent de temps à autres, je les aperçois seulement, essaie de les mettre de côté, ils sont tragiques la plupart ; Vous avez sorti le vieil homme de ses incertitudes, ses doutes, c’est pour moi une renaissance que vous me donnez, là, ce soir avec vous je retrouve l’espoir. Ne soyez pas moroses. L’œil coquin il envoie sa canne qui tourbillonne dans les yeux de Délice et de Fraise.
Redressant son long corps pour se lever le comte s’excuse de les laisser car un travail urgent l’attend ; il salue Fraise lui demande de venir autant de fois qu’elle veut, il est honoré de ses amicales visites, puis s’incline de nouveau, les hésitations, le respect le font bredouiller s’empêtrer avec les mots enfin quelques mots intelligibles pour expliquer qu’il doit aller travailler. Il communique aux deux amies qu’elles peuvent passer la nuit ici, sinon le chauffeur les conduira chez elle.
Délice rappelle au comte qu’elle prendra le petit déjeuner avec lui demain éprouvant pour ces moments un grand plaisir gustatif qu’ils savourent ensemble. Le comte se retire vers son bureau haute silhouette appuyée sur sa canne.
Seules au milieu de cet apparat Délice et Fraise sans le comte se sentent abandonnées Fraise va retrouver sa harpe pince quelques notes au son agréable, Délice vente la beauté de la harpe qu’elle caresse de ses mains.
- Je reviendrai souvent Délice, j’ai ici, des émotions qui me poussent à créer, tous les deux vous m’accompagnez avec tant de gentillesse ! Appelle Henri qu’il fasse venir le chauffeur, c’est tard pour le métro. Wladimir m’attend, demain Je vais chez tante Irène, si tu veux nous irons faire du shopping.
Wladimir occupe un poste important il est patron d’une entreprise qui emploie trente- cinq salariés, il passe la majeure partie de son temps dans son bureau accompagné de son secrétaire ; Ses arrières grands parents originaires des steppes de Koulounda vivaient dans une petite ville Kokchetav, ils ont émigré lors de la révolution, ses parents eurent un seul enfant Wladimir Nietwitch. La langue russe fut perpétrée par ses ancêtres et la fréquentation de la communauté russe, si bien qu’il n’a pas appris les subtilités de la langue française.
Ce soir il est rentré tard il a pris son repas du soir chez Cyprien avec ses potes comme il dit ; Il attend patiemment Fraise en se décontractant devant la télévision ; Subjugué par le talent de Fraise, sa beauté, il jura devant le Seigneur Tout Puissant qu’elle sera la seule femme de sa vie, qu’il l’adorera, lui consacrera sa vie entière, c’est sur cette conviction profonde qu’il accueillit Fraise.
- Comment va, ma Fraise ?
Fraise connait bien son Wladimir, elle sait lui parler comme avec sa harpe.
- Plut Au Seigneur qu’Il m’ait donné tant de joie ce soir. Et toi ?
- Ce soir, je suis trépassé de rire ;
- Trépassé Wladimir !
- Oui, figure-toi, ton pote Jules Bredouille a été, comment te dire ! Très expressif il disait, je trépasse, je trépasse et il répétait ce mot que je ne connais pas, mais il disait je trépasse de rire, et tout le monde riait, je me suis mis à rire pour faire pareil. Il était renversé sur sa chaise les bras écartés, alors tous nous étions trépassés. Ils racontaient des histoires, tu vois : celles qu’on raconte entre hommes.
Il avait trop gouté au bon whisky de Cyprien, et, les autres aussi !
- Tous trépassaient ;
- Cyprien c’est une blague qu’ils avaient trouvé dans le whisky ; Trépasser veut dire mourir Cyprien, dans ton pays la France on dit : je meurs de rire ; Tu ne dois pas dire ce mot ! Imagine si tu dis ça à quelqu’un ! Ça lui fera froid dans le dos ! D’après ce que tu me dis, la soirée fut bruyante.
Wladimir tout contrit prend un air fautif pour se faire pardonner ses outrances.
Rédigé par Boyrie à 19:45 | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
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16 /07/2012
- Nous avons la chance Délice d’avoir des amis de si bon ton, Monsieur et madame Britte. Ces messieurs dames sont un exemple de simplicité, ne croyez-pas mes chers hôtes que vous déméritez la considération de notre haute société : c’est un milieu avec des préjugés, qui a tendance à s’enliser, s’enfermer… Avec vous mes chers j’ai une plus grande aisance, si j’ose dire ! Puis se tournant vers Délice, la chance d’avoir comme amis monsieur et madame de Risquetout si sympathiques. Il se tourne vers Eloïse. J’ai exprimé lors de votre délicieuse réception, à madame de Risquetout ma considération, mon admiration, mon agréable surprise devant son naturel, ses manières subtiles, le choix des mots, je fus touché.
- Mes amis nous allons dans la salle à manger, veuillez me suivre.
La salle à manger meublée de meubles Louis XV au milieu la table garnie de couverts aux formes modernes envoient une note colorée, met les convives dans les meilleures conditions tous remercient Délice pour son bon goût.
- C’est moi avec Rose monsieur ! Comment trouvez-vous ? Le comte tire sa tête qu’il réussit à placer devant Délice approuve avec quelques clignements d’yeux pour accompagner ses compliments, sa façon de comprendre la profondeur de ses pensées. Tous enchaînent, c’est magnifique, magnifique, le comte et nous sommes ravis.
- Je voulais vous faire une surprise monsieur.
Le comte s’incline, invite ses hôtes à suivre son exemple, ils s’assoient
Délice près de Gaspard, Marguerite près du comte, Eloi entre Délice et le comte assis admirent les couverts, les assiettes, les verres. Le comte cligne plusieurs fois des yeux ému.
Les mets choisis par la cuisinière avec l’agrément de Délice. La cuisinière Rose habituée aux somptueuses réceptions où elle doit choisir des mets appropriés pour gâter le palais des hauts dignitaires, ces repas entre amis l’amènent vers plus de créativité et ce soir elle a préparé des plats méditerranéens plus épicés, des sauces savoureuses, c’est, heureuse, qu’elle présente ses plats. Ce fut une réussite, la convivialité, les bonnes dispositions à goûter le moment, à être bien.
La serviette posée contre son assiette le comte prend Délice par le bras l’invite à se lever, tous suivent.
- Soyez indulgent monsieur, je vous réserve une autre surprise
Le comte sourcils en accent circonflexe tape se canne la cale fortement contre lui.
Henri apparaît.
- Mademoiselle Fraise des Bois.
Délice une pointe de malice dans les yeux se tourne vers le comte.
- J’ai pensé monsieur, messieurs-dames qu’il fallait terminer la soirée avec l’artiste, la merveilleuse, talentueuse Fraise des Bois, Je tiens à féliciter Fraise pour sa réussite au concours de la meilleure musicienne de son bel instrument, la harpe.
- Monsieur s’il vous plait… ! Le comte surpris remue sa canne dans tous les sens, prend la main de Fraise la main de Délice
- Je vous présente les deux amies Fraise et Délice.
Délice accompagne Fraise
- Nous avons l’honneur d’avoir la très grande musicienne Fraise des Bois.
Tout le monde s’incline prend place sur les chaises que Rose a eu soin de placer. Fraise envoie des notes pleines de sentiments, envoie son dernier accord, elle s’avance devant son public la figure illuminée par son plus gracieux sourire.
Intimidés par le comte, par Fraise des Bois monsieur et madame Britte sont en quête de secours : Eloi et Marguerite entourent Fraise pour la complimenter, Délice isolée s’aperçoit du désarroi des Britte , elle les rejoint.
- Vous êtes sensibles ?
- C’est la première fois, c’est bien la première fois Gaspard ?
- En solo oui. Je n’ai pas de savoir dans ce domaine ! Pourtant j’ai eu des sensations inhabituelles ! Comment dire Madame ! J’oubliais ma propre existence…c’est ça : j’étais ailleurs, je ne sais pas expliquer ce très bon moment qui m’a enchanté Madame. Vous avez terminé avec une musique de choix pensais-je, votre choix est en harmonie avec vous oserais-je dire Madame, les doigts de fée de Madame Fraise des bois ont exprimé le rayonnement que vous dégagez autour de vous, vraiment je suis ému : il s’approche d’Eloïse attend sa réaction.
- Et toi qu’est-ce que tu penses ?
Tu as tout dit Gaspard, finesse, délicatesse, touché délicat, vibration, sensation, sensualité, émotion, apothéose !
Gaspard baisse la tête, Délice sourit prends leurs bras, ils vont rejoindre le comte.
- Comte, je suis éblouie par votre soirée elle restera gravée dans notre mémoire, immortalisée, elle regarde Britte son mari, inoubliable regarde de nouveau son mari, elle est inscrite à jamais dans nos souvenirs les plus merveilleux regarde Britte, voyant l’embarras de Britte. Marguerite enchaîne
- C’est une soirée pleine d’imprévues si j’en crois Délice, la soirée la plus belle où nous sommes allés. Nous remercions le comte, Délice. Le plaisir sera toujours grand de se revoir Eloïse, Gaspard. Je regrette de vous quitter, nous devons rentrer, nos enfants nous attendent. Fraise vous nous avez montré la vertu, la beauté avec votre harpe, personnellement je suis touchée.
Madame Britte sur les pas de Britte son époux attrape toutes les mains qui se tendent se perd en remerciements, vente le bel exposé d’Eloi sur l’évolution de la race humaine depuis ses débuts en l’associant à la carapace de l’escargot, c’est très astucieux monsieur.
Tous promettent de se revoir de retrouver cette ambiance salutaire. Le comte tape le sol avec sa canne quelques coups pour affirmer, quelques petits coups pour approuver. Sa grande silhouette se détache sur le pas de la porte, les bras se tendent une dernière fois.
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Rédigé par Boyrie à 21:04 | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
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14/07/12
- Vous pensez monsieur que c’est bien de recevoir nos amis dans la vaste salle de réception ! Regardez la magnificence de cette pièce éclairée de mille feux par ces somptueux lustres suspendus qui envoient une myriade d’étoiles au- dessus de nos têtes, puis de part et d’autre les lampadaires dans leurs niches ajoutent un charme particulier un mystère, n’est-ce pas frôler l’outrance ! Vous, qui voulez de la simplicité, vous m’étonnez monsieur. Voyez, tout est splendeur ! Grandeur ! J’ai l’impression d’être avalée, je frémis d’y penser. J’ai mis une robe toute simple ! Ne trouvez-vous pas étrange cette idée !
- Puis-je dire (vous êtes encore plus belle ici !) Non, comment pourrais-je éteindre votre éclat ! Devant cette impossibilité j’ai choisi la plus belle pièce pour vous honorer, un cadre digne de vous. Ne soyez-pas troublée, soyez naturelle, que votre éclat soit transcendé qu’il nous sorte de nos pensées négatives, de nos tourments, nos inquiétudes, nos soucis, nos erreurs, nos errances… ! Ici dans cette salle vous régnez, c’est votre place.
Nous prendrons l’apéritif avec nos amis dans cette pièce, nous ferons connaissance avec Marguerite de Risquetou puis nous prendrons notre repas dans la salle à manger. J’ai demandé à Rose de mettre le plus beau cristal : admirez les coupes elles viennent de la verrerie de Murano. Regardez comme elles sont finement ciselées, c’est ce que j’ai de mieux Délice, pour vous ma chère, très chère amie que j’aime, il lui baise la main .puis avec un clin d’œil envoie sa canne en l’air la fait voltiger avant de la rattraper ;
Délice éclate de rire.
- Vous faites des progrès monsieur, continuez, vous allez détrôner les plus grands jongleurs, vous êtes habile à la tourner dans tous les sens, il faudra nous faire une démonstration.
- Vous pensez sérieusement !
- Mais oui monsieur, amusez-vous, amusez-nous aussi.
- Je les garde pour vous...
- Mais pourquoi donc ! Je suis sûre que nos amis aimeraient, vos tours avec votre canne sont fantastiques, vous seul pouvez les faire, vous y mettez une telle originalité, ils sont dignes du plus grand jongleur, je vous assure c’est très beau.
- Je suis très touché Délice. C’est vrai j’ai bizarrement un plaisir à faire tourner ma canne.
Préparez-vous Délice voilà nos amis.
Henri ouvre la porte.
- Monsieur et madame Britte
Le comte et Délice s’avancent les mains ouvertes pour attraper leurs mains.
- Quel faste, quelle beauté Madame, quel honneur pour les modestes Britte, nous sommes si petits ! Si faibles ! Voyez comme nous sommes émus, touchés devant votre considération : de si augustes personnages Madame ! Monsieur !
- Ne vous émotionnez-pas, c’est un plaisir d’être avec des personnes reconnaissantes, subtiles, intelligentes. Prenez place s’il vous plait.
- Nous regrettons comte que notre fille n’ait pu venir, elle souhaitait connaitre votre future épouse, se disait enchantée de faire sa connaissance, elle s’excuse, c’est si regrettable, veuillez lui pardonner. .
- Elle est pardonnée, qu’importe madame ce n’est pas grave ce sera une autre fois, Délice sera enchantée d’avoir une amie digne de ce nom.
Henri annonce.
- Monsieur de Risquetou, madame de Risquetout.
Tous les raisonnements dont est pourvue Marguerite sont annihilés devant la magnificence du lieu, elle doit fermer plusieurs fois les yeux sévèrement, doutant, sortir de ce mirage. Après s’être ressaisie elle comprend qu’elle est dans la demeure du comte de Tourne connu du monde entier.
Délice s’approche, le comte lui présente Marguerite et Eloi de Risquetout.
- Vous êtes exceptionnellement belle mademoiselle ! Je suis troublée, heureuse d’être en face d’une beauté qui dépasse l’entendement, je suis vraiment heureuse de vous connaître, Eloi mon mari est charmé.
Le bonheur s’exprime sur les visages, un monde nouveau s’ouvre devant eux fait de merveilles, de rêves, d’un au- delà où la magie prend les cœurs. La canne tape, les yeux étincellent.
Devant l’admiration de Marguerite pour les coupes de champagne le comte en prend une dans sa main la tourne pour montrer le fin travail des ciseleurs de l’île de Murano : c’est à Murano que j’ai vu les plus beaux verres, quel talent !
- Nous avons visité la verrerie de Murano, c’est éblouissant, nous passions pour voir uniquement mais nous sommes sortis chargés de paquets, qu’importe nous étions heureux, elle se tourne vers Gaspard Britte : n’est-ce pas mon chéri
- Oui Eloïse, c’est bien loin !
- Oui madame qu’importe !
Augustin dans l’encoignure d’une porte attend, le comte lui fait signe avec la main. Il s’absente quelques instants puis apparaît avec un plateau sur lequel est posée une bouteille de champagne, il passe la bouteille devant chacun ravi. Marguerite prend la main de Délice.
- Quel astre a brillé dans votre berceau ma très chère ? Regardez autour, nos cœurs sont attendris, Elle lève sa coupe, je porte cette coupe à nous tous, toutefois j’ai un souhait particulier, je souhaite que ce jour unique soit dans nos cœurs afin de nous aider à vivre nos peines avec moins de souffrances.
Tout le monde salue Marguerite ils font teinter leurs coupes qui envoient un son musical digne des grands musiciens tant leur ferveur est grande, accompagnés d’un chant grégorien, de mélodies, un moment précieux.
Le comte, Eloi de Risquetou, Augustin Britte s’entretiennent ensemble, de leur travail, leur intérêt.
Délice, Marguerite, Eloïse s’informent de leurs occupations, leurs distractions ;
Quelques coupes encore.
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Rédigé par Boyrie à 17:42 | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
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Rédigé par Boyrie à 18:19 | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
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07/07/2012
La rue, large saignée au milieu des immeubles, sur le trottoir des gens affairés, l’allure rapide, quelques-uns s’arrêtent devant l’antenne d’un magasin, rentrent, ressortent un paquet dans la main, puis la démarche élastique reprennent leurs destinations ;
Les voitures avancent, ralentissent puis tournent, Eloi derrière la vitre frémit, tout éveillé il rêve qu’il s’engouffre dans un tunnel les deux bras écartés, le front moite il sort son mouchoir, s’essuie.
- Voilà- t-il pas Eloi ! Je ne trouve pas le papier où j’ai mis le rendez-vous avec le comte : ça m’embête, j’organise mes plans à l’avance : vous ne l’auriez pas vu par hasard ?
- Non ;
- Le voilà.
- Alors ?
C’est samedi prochain. Je ne comprends pas pourquoi les repas se font toujours le soir !
- C’est dans les us et coutumes, les repas s’organisent le soir, il y a plus de convivialité, le meilleur moment pour les confidences peut-être ! A propos j’ai eu le comte avec mon portable, il m’a complimenté, m’a fait l’éloge de tes qualités, ta réserve, ta rapidité à comprendre, comprendre les petites moqueries, canailleries, coquineries, eh ! Bien oui, ma chère, il a employé ce vocabulaire, ça m’a amusé. Je ne le croyais pas capable de faire des entraves à notre belle langue, c’est tout naturellement qu’il s’est exprimé, j’étais amusé, enfin pour conclure : l’homme est fin, très cultivé, tu risques de rester dans la passoire, anéantie.
- Pourquoi anéantie ?
- Il cherche la faille s’en sert habilement sans que tu l’aies comprise, c’est un fin psychologue qui use avec talent de ses pouvoirs de séduction. J’ai ouï dire que tes congénères l’entourent à qui mieux, mieux, lors des réunions !
- Comment mes congénères tu pourrais avoir un langage plus châtié ! Soigne ton vocabulaire à ton tour !
- Ah ! Oui… il m’a dit aussi : c’est le plaisir d’être en communion ensemble, il souhaite que ce soit en toute simplicité, il a insisté sur le mot simplicité, qu’il n’y ait pas d’embarras c’est ce que j’ai cru comprendre, à dominante amicale, j’ai eu l’impression que c’était son désir.
- Il était d’humeur vraiment charmante, c’est vrai une compagnie dès plus réjouissante, une humeur enjouée, un véritable rafraîchissement, une impression agréable qui persiste. Je suis curieuse de voir sa future femme, de quel genre de femme un tel homme a-t-il pu s’amouracher ! Il fait des étrangetés avec sa canne : ce grand dégingandé s’infiltre avec adresse dans la société d’un au rang. Il est richissime d’après ce que j’ai cru comprendre.
Eloi pensif son regard dans le vague.
- Nous n’avons aucun souci à nous faire, ça marche bien, dans une fraction de seconde il réalise qu’il vient de parler à Délice.
- Sans soucis.
- Vous êtes étrange Eloi, tout va bien vous êtes sûr ? Votre travail ?
J’ai eu les félicitations du grand patron.
- Alors c’est autre chose. Vous devriez aller consulter un spécialiste, un psychologue, un psychiatre, vous avez des allergies peut-être ! Il semble qu’un souci vous habite, vous devriez en parler à quelqu’un je vous assure.
- C’est ainsi que vous me voyez ! Je vais y réfléchir toutefois je tiens à vous enlever ce souci qui vous perturbe, ça va. Il pousse un soupir qui sort du plus profond de son être et qui n’en finit plus.
Marguerite reprend son travail de ménagère.
Le comte confortablement assis dans la salle de réception tape plusieurs fois sa canne, lui fait faire maints exercices avec un évident plaisir. Dans cette immense pièce il se permet toutes ses fantaisies, là, personne ne le dérange : la salle est réservée aux réceptions où brille le gotha du tout Paris, des pays du Moyen Orient, de l’Afrique du Nord, de Chine, des Etats Unis de Russie, du Maghreb, des pays émergents ; C’est dans cette mondialisation qu’il puise toutes ses richesses.
Le comte pense à l’invitation samedi de monsieur et madame Britte, monsieur et madame Risquetou, il tapote sa canne se lève pour tirer le cordon.
Henri se présente.
- Monsieur désire ?
- Henri samedi je reçois, il faudra préparer la salle à manger, nous serons six tout devra-t-être normal, pas de falbalas ; J’aimerais parler à Rose, faites-la venir.
Henri disparait, revient accompagné de Rose. Rose la cuisinière déjà d’un âge avancé garde une fraîcheur agréable, elle est avenante, souriante c’est consciente de la responsabilité de la bonne marche de la demeure du comte qu’elle se présente. .
- Monsieur ?
- Rose je fais une réception samedi vous préparerez la table pour six personnes dans la salle à manger. Faites une table accueillante pas d’outrance dans la vaisselle, agrémentez de petites fleurs, qu’il y ait des couleurs, arrangez-vous pour que ce soit cordial, de bon goût tout en étant simple.
Rose approuve d’un hochement.
- Je ferais comme monsieur désire, pour le repas ?
- Pour le repas vous me ferez part de vos idées, nous en discuterons. Je vous remercie.
Elle se retire.
Henri prêt à se retirer, le comte le retient, il lui tend un livre où il note le nom des invités. Voyez, sur cette page les invités de samedi. Vous les recevrez simplement, essayez un sourire.
- Tout étincelle en vous Délice. Comment saurai-je la robe que vous allez mettre ! Essayez de vous informer avec votre amie Fraise ! Allez, si nous allions la voir ? Voulez-vous ?
- Pensez-vous qu’il soit nécessaire d’aller l’interroger ? Sa garde –robes est garnie de robes de grands couturiers : non, vraiment monsieur, je vais trouver, là ; elle pousse les battants de sa garde –robes, vous voyez comte je n’en manque pas ! Donnez-moi votre avis, ses mains adroites poussent les cintres les uns après les autres : laquelle d’après-vous ?
Le comte papillote des deux yeux plusieurs fois devant le délicat problème tape quelques petits coups avec sa canne regarde Délice comme s’il ne l’avait jamais vue, écarquille ses yeux, toussote, racle sa gorge, renvoie une salve de battements de cils enfin dit quelques mots qu’il bredouille, tend son cou vers le placard puis devant l’insondable problème se rassoit.
- Vous allez monsieur ?
- Oui ma petite Délice : je vais.
- Voyez comme c’est difficile de choisir une robe ! Je pourrais mettre la robe couleur de peau qui prend les formes elle s’appelle Vénus, je la passe, rapidement, quelques gestes adroits, elle s’avance, le comte hébété devant cette splendide femme ondoyante est statufié, enfin il retrouve ses sensations, tente quelques mots timides cherche sans la blesser de la convaincre : mettre une robe toute droite.
Délice pousse les cintres s’arrête devant une robe multicolore, l’enfile prestement toute fière se présente devant le comte
- Regardez !
Le comte est assis il peut réunir toutes ses forces vitales pour affronter la beauté de Délice, il va de merveilles en merveilles, de robes en robes, de couleurs en couleurs, les couleurs de l’arc-en-ciel dans Délice amusée et dans un dernier sursaut de lucidité il tente d’aller voir les robes, toutes sont faites pour faire de Délice la reine de la soirée. Il pense à madame de Risquetout, tape sa canne prend Délice par le bras, venez ma chère nous allons chez nous, faites vite, le chauffeur attend. Je descends j’ai quelques affaires importantes à régler avec madame Irène.
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03//07/2012
Le comte les deux mains appuyées sur sa canne les yeux fixes, figé se secoue pour sortir de cette léthargie qui le saisit, il se lève et dans la demeure résonne de nouveau le cliquetis de sa canne ; Il va de pièces en pièces meublées de meubles anciens puis se dirige vers la chambre de Délice qui fut la chambre de sa trisaïeule la comtesse Léa devant ses yeux un lit à baldaquin devant lequel il ne peut réprimer un sourire en pensant à Délice puis son regard s’assombrit devant le chambardement du déménagement, pousse un profond soupir.
Assis devant son bureau sa main sur le téléphone il réfléchit avant d’appeler Henri – Henri je suis dans mon bureau voulez-vous venir un instant s’il vous plait, j’ai besoin de votre avis.
Henri digne homme de sa profession s’exécute, se présente devant le comte.
- Monsieur ?
- J’ai la ferme intention de transformer les pièces « dans la mesure du possible » par quelques objets afin de décorer par-ci par-là, des décorations choisies par madame Délice, elle vous en informera, par contre les meubles de ma trisaïeule la comtesse Léa devront être remplacés, nous les déménagerons, et là, je suis embêté, je ne sais pas quoi faire : avez-vous une idée ?
- Je vais y réfléchir, monsieur vous êtes attaché à cette pièce avec ses meubles ?
- En vérité je n’y vais jamais, je la redécouvre, c’est curieux de retrouver ce passé que j’oubliais ! Je sens dans moi une petite déchirure faite de regrets une nostalgie, puis en haussant les épaules : il est bon de rajeunir toutes ces pièces que je vois depuis ma naissance et qui sont restées ainsi depuis des générations ; Je vous charge de prendre un déménageur pour sortir tout. J’avoue ne pas savoir quoi en faire ;
- Votre demeure du Var a un vaste sous-sol !
- C’est une bonne idée Henri, nous allons les expédier le plus vite possible.
- Je ne sais Délice si le comte vous a parlé d’une surprise partie chez monsieur et madame Britte ; nous avons reçu une invitation. Ils fêtaient l’anniversaire de leur fille Sylvie, leur fille unique. Aussi bien Marguerite que moi n’avions entendu parler des Britte, afin de nous en assurer nous avons dû la lire plusieurs fois la retourner dans tous les sens, regarder l’adresse plusieurs fois sans comprendre par quel tour de magie cette invitation était venue dans notre boite aux lettres. Curieux nous avons accepté, nous, nous sommes donc présentés à l’adresse indiquée. Les Britte accompagnés du comte nous ont reçu, le comte fit les présentations : monsieur et madame Britte sont des personnes simples, charmantes, qui au demeurant sont tout –à-fait normaux, un naturel agréable, on est à l’aise dès qu’on les voit. Tout ça pour dire chère Délice que le comte s’est arrangé pour faire connaissance avec Marguerite. Au demeurant Sylvie est une jeune fille ouverte, pétillante : un jeune –homme ne la quitte pas d’une semelle.
En fin limier il accompagna Marguerite tout le long de la soirée, elle fut conquise, vous le connaissez Délice, vous savez comme il peut être captivant. Il possède un don particulier de raconter des histoires, c’est un conteur magique, il a captivé Marguerite. Ils ne se quittaient plus.
Alors que nous partions il nous a réunis, moi, Marguerite, les Britte, leur fille, nous a dit :
Messieurs, mesdames j’ai passé la plus agréable soirée qui soit, je serais ravi que nous la continuions chez moi et, tant que nous sommes entre nous, j’aimerais que nous fixions une date si vous voulez-bien : ce fut fait. Donc nous avons refusé poliment, puis hésité, puis gentiment accepté. Ce fut très ingénieux de la part du comte : c’est un fin limier.
- Oui Eloi le comte m’a exposé les faits.
- Voilà Délice, vous êtes tellement naïve que je me permets de vous éclairer de la manière de vous comporter dans le monde. Votre beauté peut-être un obstacle aux relations humaines, surtout avec les épouses des messieurs ; Je n’ai pas à vous expliquer que nous nous verrons pour la première fois.
- C’est évident Eloi.
- Pas si simple Délice, il faudra occuper l’espace autour de vous avec discrétion, trouver un grand intérêt à parler avec ma femme, faire de moi un personnage négligeant, vous devez éviter que votre beauté mène à des hésitations, des gênes ; vous avez, ma tendre amie, si désirable, si particulière, si fascinante des dons que vous ne soupçonnez pas mais qui se dévoilent doucement, votre finesse, votre sensibilité accompagnent votre beauté sans en altérer l’éclat.
Dorénavant je viendrai dans votre appartement, dans un regard où se mêlent regrets et tristesse il regarde autour, avec un profond soupir exprime son ennui.
- Ce sera comme vous voudrez monsieur, je garde ma cousette.
- Vous me voyez ravi, c’est un bonheur. Puis d’un air détaché, désinvolte, madame Irène nous aurait manqué !
Ils s’enlacent se murmurent des mots doux.
Eloi muet d’admiration devant Délice en train de s’habiller, tout est grâce, sa façon de glisser ses jambes au galbe parfait dans son jean, de mettre son tee-shirt, d’arranger son épaisse chevelure, il goûte ce moment béni.
- Je vous accompagne Eloi.
La douceur des couleurs, le parfum subtil ont sur Eloi un effet salutaire : il est conscient des moments de bonheur avec Délice. Quelques baisers passionnés avant d’ouvrir la porte ils descendent les escaliers main dans la main.
En bas, madame Irène s’avance mains tendues
- Allons-nous asseoir là-bas dans le petit salon. Les yeux humides elle attrape leurs mains. Devant ses chers tourtereaux prise d’affection, d’onction, leur dit : si vous saviez, chaque fois en vous voyant je remercie le Seigneur d’avoir dans ce refuge d’âmes en peine : la maison de passe de madame Irène un couple digne de ce nom, amour, un vrai, pas galvaudé, il illumine ma maison ! L’ennoblit ! L’embellit ! Quel honneur pour la maison de passe la plus renommée de Paris ! Puisse votre amour durer très longtemps, puisse-t-il faire face avec courage à toutes les épreuves de la vie, puisse-t-il vivre le destin qui lui est assigné courageusement : c’est mon souhait. Elle s’élance, lance son chapelet en perles d’or de mots qui raisonnent dans sa poitrine, tapote avec sa pochette brodé de fils d’or ses yeux.
- Vous voyez Eloi comme tante Irène dans sa mansuétude nous envoie ses souhaits, ne trouvez-vous pas que madame Irène porte en elle une majesté digne de la représentation des lieux.
En particulier je tiens à vous remercier tante pour toutes les douceurs que vous m’avez données. Qu’en pensez-vous Eloi ?
Eloi regarde Délice, regarde madame Irène d’un air circonspect approuve par hochements.
- Nous avons la chance que notre amour soit découvert avec tant de perspicacité, de clarté, de grâce, c’est tout en l’honneur de madame Irène. Il se lève, salue.
- Délice voulez-vous m’accompagner un bout de chemin ?
- Oui Eloi.
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Rédigé par Boyrie à 22:32 | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
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Rédigé par Boyrie à 21:40 | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
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